Ce jeudi 30 janvier 2020 s’ouvre à Brazzaville au Congo, le huitième sommet du Comité de haut niveau de l’Union africaine (UA) sur la Libye. Il est question à travers les assises de faire entendre la voix de l’Afrique et de procéder à l’actualisation de la feuille de route de l’Union africaine dans la crise libyenne qui dure déjà depuis plusieurs années.
Le sommet de Brazzaville qui s’ouvre ce jeudi, se tient dans un contexte où la conférence internationale sur la paix en Libye vient récemment de se tenir à Berlin en Allemagne. Cette conférence quant à elle est intervenue à quelques jours de la conférence des chefs d’Etats et gouvernement de l’UA à Addis-Abeba en Ethiopie. Le présent sommet s’inscrit ainsi dans le cadre de la batterie d’actions menées par l’Afrique en vue du règlement du conflit libyen.
La présence des acteurs majeurs
Plusieurs acteurs majeurs de la crise libyenne sont regroupés à la faveur de ce sommet. Il s’agit notamment, des chefs d’Etat et de gouvernement du Comité de Haut niveau, des représentants des pays africains membres du Conseil de sécurité des Nations-Unies, ceux des pays du Conseil de paix et sécurité de l’UA, sans oublier les représentants des Etats Sahélo-saliens. L’Allemagne, la Russie, la France, l’Italie et les Nations-Unies, sont entre autres les partenaires internationaux sur le dossier libyen.
Les différentes parties libyennes y sont aussi représentées à travers les partisans des principaux protagonistes de cette guerre qui accélère la déliquescence de ce pays.
Le sommet sur la crise libyenne permettra à Denis Sassou N’Guesso, le président congolais de réaffirmer la position du continent africain, en sa qualité de président du Comité de l’UA sur la Libye.
En ligne de mire des assises, la tenue du forum sur la réconciliation nationale inter libyen, inclusif, qui pressenti comme étant un préalable à la tenue des élections libres crédibles et apaisées en Libye. Il y a aussi l’actualisation de la feuille de route de l’UA sur la Libye, en ce qui concerne la mise en place du comité préparatoire, du comité de facilitation, ainsi que la définition des modalités d’organisation dudit forum.
Innocent D H
Cette deuxième édition de Ifrane Forum qu'accueille Brazzaville les 21 et 22 juin, captive toutes les attentions. D'ailleurs la consistance et la pertinence de la thématique de la rencontre qui se veut continentale pour les maillons politiques et économiques, en disent long. Ladite thématique se décline de la manière suivante :"intégration régionale au service d'une Afrique émergente". Il s'agit ainsi d'un Sommet Africain du Commerce et de l'investissement.
Ce forum intervient dans un contexte particulier pour le continent, celui de l'entrée en vigueur de la Zone de libre échange continentale africaine. Une raison donc de plus de faire réunir autour d'une même table les acteurs politiques et opérateurs économique d'Afrique, et aboutir à des recommandations concrètes pour des résultats probants et faire opérationnaliser la ZLECAF. Pour ce faire, sont attendues pour deux journées de conférences, prestations, rencontres B to B et visites de terrain.
Le choix porté sur la République du Congo
Le présent choix est une réponse à la demande qu'a exprimée la forte délégation de femmes et hommes d'affaires congolais ayant pris part à Ifrane Forum en 2018. "De plus, le Congo joue un rôle primordial dans la dynamisation de l'économie de la région Afrique centrale et détient un potentiel à même de contribuer à la réussite de l'intégration économique de cette région. Le Maroc et le Congo sont liés de relations d'amitié et de coopération leur permettant de jouer des rôles pionniers dans la dynamisation de la coopération régionale et continentale", précise Idrissou Janati.
Dans les rangs des partenaires et participants à cette édition de Brazzaville, on compte des entreprises clé au Congo et dans les régions comme la Congolaise de Raffinage, le Port autonome de Pointe noire, la Direction des Douanes et des Droits directs, les agences de promotion des investissements du Maroc, du Rdc, la Chambre du commerce et d'industrie de Brazzaville, la Chambre du commerce et de l'industrie congolaise à Londres, et bien d'autres.
Précisons que la tenue de ces fora itinérants avait été annoncé en novembre dernier à la faveur de la cérémonie de clôture de la troisième édition du Sommet africain du commerce et de l'investissement qui a eu lieu sous le Haut Patronage de Sa Majesté Roi Mohamed VI en novembre 2018. Il avait accueilli plus de 200 participants venus de 25 pays.
Innocent D H
La particularité du 20 mai 2019 a été marquée par la participation d’un contingent de l’armée congolaise à la parade militaire. Ce détachement composé des éléments issus des unités du groupement para-commando était spécialement invité par le chef des forces armées camerounaises. C’est la deuxième fois que ce détachement de l’armée congolaise prend part au défilé du 20 mai à Yaoundé, après 2005.
La présence de l’armée congolaise au défilé du 20 mai à Yaoundé traduit indubitablement l’excellence des relations entre le Cameroun et le Congo, deux pays voisins, membres de la Cemac, liés par l’histoire, la géographie et la sociologie. Cette participation célèbre également les liens étroits et profonds d’amitié et de fraternité qui existent entre les présidents Paul Biya et Denis Sassou Nguesso.
L'école Internationale de guerre (Esig) de Yaoundé accueille des stagiaires congolais depuis 2007. Sur les 543 officiers formés depuis 2005, soit 394 officiers internationaux, 24 sont congolais. Pour la promotion en cours à l'Ecole Internationale de guerre qui compte 61 officiers, le Congo en dispose 04.
Le Cameroun est un pays de choix pour les Congolais qui désirent poursuivre leurs études supérieures. Une grande communauté des ressortissants de ce pays est présente sur les campus du pays. Réputés accueillants et faciles à vivre, les Camerounais vivent, sur les campus, avec les ressortissants congolais comme une famille. Aucune discrimination ou mise à l'écart.
Pour les ressortissants congolais le coût de la vie est un des critères primordiaux qui les décident à venir au Cameroun. Ils disent manger varié, équilibré et de bonne qualité à moindre coût. Les logements sont également accessibles pour une bourse moyenne.
La présence des Congolais perpétue la tradition du Cameroun qui, depuis quelques années, invite des soldats étrangers au défilé organisé au boulevard du 20 mai.
Conduits par le Colonel Kapinda, commandant en second du Groupement Para Commando (Gpc), chef de la délégation, ces soldats congolais, membres de ce corps d’élite des forces armées congolaises, spécialisé des sauts en parachutes, viennent de plusieurs administrations dans l’armée congolaises.
Lieutenant Stevis Mokongo Mbondza, stagiaire congolaise en formation depuis 2 mois à la gendarmerie nationale du Cameroun explique : « la grande majorité des militaires de notre corps d’élite est issue de l’armée de terre. Néanmoins, il est possible que suite à un détachement, des soldats ou officier des corps comme la marine, la gendarmerie, etc., intègrent le Gpc ».
Pour leur passage au boulevard du 20 mai, ce carré de 160 soldats congolais jeunes et enthousiastes ont utilisé un pas lent : le « pas commando », pour leur passage salué par le chef de l’Etat, Paul Biya, et tous les invités présents à la tribune d’honneur.
Otric N.
« Dégager le potentiel des économies rurales grâce à l’investissement dans le développement des compétences et l’employabilité des jeunes dans le secteur agricole en Afrique centrale ». C’est le thème du forum sous régional sur le développement de l’économie en Afrique centrale, ouvert hier à Brazzaville au Congo.
Co-organisées par la Banque africaine de développement (BAD) et l’Organisation internationale du travail (OIT), ces assises de trois jours ont pour objectifs de réfléchir et trouver des solutions pour développer les compétences des jeunes et améliorer leur employabilité dans le secteur agricole, principal secteur d’activités en milieu rural et gros pourvoyeur d’emplois, a expliqué Ousmane Dore, directeur général Afrique centrale à la BAD.
Il sera donc question de trouver des voies et moyens pour améliorer la situation des jeunes des zones rurales de la sous-région très souvent exposés au chômage, au sous-emploi et au faible niveau de compétences, utiles pour l’amélioration de la productivité dans l’agriculture et l’économie rurale.
Prévu sur trois jours, le Forum de Brazzaville sera ainsi l’occasion pour approfondir les discussions sur les initiatives en cours au niveau national, sous-régional et mondial en matière d’employabilité des jeunes. Il s’agit, selon la Bad, de définir les axes stratégiques et mécanismes novateurs efficients et intégrateurs permettant la formulation d’initiatives efficaces pour la promotion du travail décent pour les jeunes dans l’économie rurale.
Tout ceci part du constat selon lequel dans la plupart des pays d’Afrique centrale, les zones rurales captent peu d’investissements publics et privés. «Elles souffrent donc d’un déficit en équipements collectifs, mais également d’une quasi-inexistence d’entreprises et d’une très faible présence des représentants de l’Etat», souligne Ousmane Dore. Une situation qui crée un déséquilibre croissant entre zones rurales et zones urbaines, et une absence d’opportunités et de perspectives pour les jeunes en milieu rural qui les rend vulnérables, oisifs et tentés par l’exode rural.
« La persistance de cette situation prive les zones rurales de leurs forces vives, ne permet pas à l’arrière-pays d’exploiter son potentiel économique, et coupe les zones urbaines d’une source traditionnelle d’approvisionnement en produits vivriers», déplore le DG.
Ce forum se tient au moment où l’actualité africaine demeure marquée par l’immigration massive des jeunes du continent vers l’Europe et où les pays de la région mettent l’accent, plus que par le passé, sur la diversification de leurs économies, encore majoritairement dominées par l’exploitation et l’exportation de ressources naturelles (pétrole et diamant).
Otric N.