« Une telle décision dont les motifs sont fallacieux pour certains et diffamatoires pour d'autres, avec force affirmations gratuites et sans fondement, est attentatoire aux droit et libertés civiques et politiques et n'a pour seul dessein que de diaboliser le MRC et ses dirigeants et d'éliminer un adversaire politiques perçu comme une vraie menace par les autorités gouvernementales…», révèle les collaborateurs de Maurice Kamto
Paul Atanga Nji a fermement reconnu l’implication du MRC dans la destruction des ambassades du Cameroun à Paris et à Berlin, un avis que partage la quasi majorité des camerounais mais, cette affirmation est, elle aussi réfutée par les militants de ce parti, qui estiment qu’il s »’agit d’une : « affirmation diffamatoire en ce qu'elle lui impute directement des faits dont il n'apporte, ni n'offre d'apporter aucune preuve ».
Les camarades de Maurice Kamto rappellent que « Les saccages du 26 janvier 2019 ont été revendiqués par leurs acteurs qui ont toujours déclaré n'avoir aucun lien avec le MRC, ni prendre aucune instruction de ce parti politique. Par ailleurs, aucune plainte n'a été déposée en France ou en Allemagne pour lesdits saccages».
Par rapport à leur projet de marche du 06 Avril, ceux qui feignent de ne point se rappeler que cette date suscite encore de mauvais souvenirs, dans l’esprit des camerounais, notamment ceux qui ont perdu des êtres chers, affirment que le ministre de l’Administration Territoriale fait preuve de mauvaise foi. Et, le 7 Avril dernier, interrogé sur leurs motivations, l’on a entendu l’un des portes paroles du MRC affirmé sur un plateau de télévision que le choix de cette date, est une réponse à la célébration de l’anniversaire le 24 Mars, de la naissance du RDPC. Nombreux sont ceux qui se posent encore la question de savoir si le MRC a été créé un 6 Avril ?
D'autres encore estiment que : « Les manifestations prévues le 06 avril avaient été reportée au 13 avril par soucis de conformité aux exigences légales en matière de déclaration telles que prévue par la loi de 1990. Le MRC rappelle que si la date du 06 avril rappelle aux camerounais de trustes événement il ne ressort nulle part dans la loi que le 06 avril est une journée interdite à l’activité politique au Cameroun ».
C’est le 05 avril dernier que dans un communiqué de presse signé par le ministre de l'Administration territoriale, Paul Atanga Nji a interdit sur l'ensemble du territoire national, des manifestations que le mouvement pour la renaissance du Cameroun aurait selon lui, programmée les 06 et 13 avril. Sa sortie a été perçue comme une menace claire de la dissolution de cette formation politique. Ceux qui ont ainsi répondu au ministre de l’Administration Territoriale exigent le retrait de cet acte « manifestement illégal et se réserve le cas échéant de l'attaquer par tous les moyens de droit».
Nicole Ricci Minyem
Le journal Emergence du Lundi 08 avril 2019, rapporte que le gouvernement, par la plume du ministre de l’administration territoriale, Paul Atanga Nji, a pris cette décision vendredi dernier. Il n’y aura pas de meetings du Mrc le 13 avril prochain. D'abord annoncés pour le 06 avril, le parti de Kamto avait finalement arrêté la date du 13 pour une série de meetings sur le territoire national. Atanga Nji vient ainsi d’opposer son véto. « Les instigateurs et les contrevenants, quels qu’ils soient, se heurteront à la rigueur de la loi », a menacé le ministre, qui accuse le Mrc d’être dans une « logique de provocation et de planification de l’insurrection au Cameroun ».
Pourquoi ce coup de marteau ? Raison d’Etat ou risque de trouble à l’ordre public ? Dans le communiqué de presse d’Atanga Nji, une pléthore d’accusations formulées contre le Mrc qui a « programmé et exécuté le saccage des ambassades du Cameroun à Paris et à Berlin Atanga Nji Début avril, le MRC avait annoncé qu’il entendait organiser des manifestations publiques pour exiger la libération immédiate de son président Maurice Kamto, incarcéré depuis plus de deux mois. La formation entendait également dénoncer « la modification sélective du code électoral » et la mauvaise gestion des fonds dédiés à la construction des stades de la Coupe d’Afrique des nations 2019, qui devait être accueillie par le Cameroun avant d’être finalement attribuée à l’Égypte.
Ancien ministre délégué à la Justice, Maurice Kamto a été arrêté le 26 janvier dernier, avec environ 150 manifestants, à la suite d’une marche pacifique contre la réélection du président sortant Paul Biya. Les avocats de Kamto ont saisi l’ONU jeudi concernant l’incarcération « arbitraire » de leur client et des autres opposants incarcérés, et demandé leur libération « immédiate ». K.J Saisine de l’ONU Mamadou Mota, 1er vice-président du Mrc « Nous allons tenir nos meetings » Le Minat a interdit vos meetings sur toute l’étendue du territoire national. Quelle est votre réaction par rapport à cela ? Atanga Nji raconte ce qu’il lui plaît de raconter. Il aurait dû attendre que l’on dépose les déclarations et que les sous-préfets réagissent. La sortie du Minat est précoce et gauche. Face à l’interdiction, qu’allez-vous faire au Mrc? Nous n’allons rien suspendre. Nous allons tenir nos meetings. Finalement, qu’est-ce qui a été annoncé ? Des meetings ou des marches ? Ce sont des meetings qui ont été annoncés, et non des marches.
On avait préalablement parlé de marches. C’était prévu pour le 06 avril. Mais le directoire s’est réuni et il a été plutôt arrêté des meetings. Chaque arrondissement va choisir son lieu. Le 13 avril par exemple, il y aura un meeting au stade de Gasawa. N’oubliez pas qu’en face, on menace de suspendre votre parti ou de l’interdire. Ils n’ont qu’à le faire donc. C’est un processus qui est déclenché et qui concerne tous ceux qui veulent le changement au Cameroun. Ce régime est au bout du gouffre. Nous n’allons pas leur donner cette chance de faire ce qu’ils faisaient par le passé. Un bras de fer avec le gouvernement conduirait sans doute à une suspension du Mrc. Mais cela ne risquerait-il pas de vous faire louper les prochaines échéances électorales ? Leur stratégie c’est d’utiliser tous les moyens pour mettre les bâtons dans les roues du Mrc pour que nous ne participions pas aux échéances électorales. Le Mrc a été clair.
Si l’on ne modifie pas le code électoral et l’on ne tient pas les municipales avant les régionales, nous ne participerons pas aux échéances électorales. Propos recueillis par K.J. Questions à… par des groupuscules à sa solde ». Les autorités font allusion aux attaques menées par des manifestants contre plusieurs ambassades du Cameroun en Europe. Dans la même veine, le pouvoir en veut au Mrc d’avoir arrêté préalablement le 06 avril comme date de lancement de leurs manifestations. Du coup, l’on reproche aux dirigeants du Mrc de vouloir déstabiliser les institutions républicaines et de vouloir troubler l’ordre public. Et, pour se faire bien entendre, le gouvernement menace de sortir les muscles :
« Si les dirigeants du Mrc, pour qui défier l’Etat est devenu un sport favori, persistent à créer des troubles à l’ordre public en organisant des manifestations non autorisées… le ministre de l’administration territoriale se verra dans l’obligation d’appliquer les dispositions de la loi n°90/56 du 19 décembre 1990 relative aux partis politiques ». Cette loi lui donne le pouvoir de suspendre ou d’interdire un parti politique. Côté Mrc, on semble surpris par cette sortie du gouvernement. Pour Me Emmanuel Simh, 3ème vice-président du parti, « nous avons déposé des déclarations dans toutes les sous-préfectures. Cette communication ministérielle nous étonne. Quant aux menaces de suspension du Mrc, ce n’est pas nouveau. Atanga Nji, a une très grande envie depuis longtemps de dissoudre le parti ». En tout état de cause, le directoire du parti de Kamto devrait se réunir afin d’arrêter la démarche à suivre à la suite de cette interdiction de meetings. Ce, même si d’aucuns estiment déjà que ces marches auront bel et bien lieu.
Félix Swaboka
Ainsi, a-t-on appris, depuis le début il y a trois ans de la grève des enseignants et des avocats anglophones qui a conduit à la crise sociopolitique qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, 152 000 familles au total se sont déplacés vers les régions de l’Ouest, du Littoral et du Centre.
Dans le cadre du plan d’urgence humanitaire dont le rapport a été présenté ce 04 avril 2019 par Paul Atanga Nji, ministre de l’Administration, 75 000 familles ont déjà bénéficié des aides de l’Etat. Une série d’actions sont actuellement en cours afin de poursuive ce processus initié par le Chef de l’Etat.
Selon la CRTV, le média à capitaux publics, lors de son propos de circonstance, le Minat a reconnu le caractère préoccupant de la situation humanitaire dans les régions anglophones. Mais il s’offusque de l’aspect alarmiste que certains veulent lui concéder. Il a d’ailleurs salué l’aide que les partenaires étrangers à savoir le Pnud, l’Oms, le Pam, l’Unicef, l’Ocha, l’Oim, la Croix-Rouge camerounaise, etc.
Et même si l’Etat est sensible face à ces actions des partenaires, le Minat insiste sur le fait que les efforts du gouvernement ne sont pas sans résultats. Raison pour laquelle, l’aide des partenaires doit être encadrée pour éviter la redondance.
« C’est le gouvernement camerounais qui définit comment la politique d’aide aux populations sinistrées dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en fonction des besoins réels des communautés en souffrance », a expliqué le Minat.
Il a poursuivi en indiquant aux partenaires, qu’il ne sert à rien de solliciter des aides de 50 millions d’euros alors que les besoins réels des populations toutes catégories confondues se chiffre à moins de 20 millions d’euros.
Ce plan, d’un coût estimatif de 12 milliards de FCFA, avait été financé à plus de 800 millions de FCFA par des hommes d’affaires et autres personnalités publiques du pays. Il vise à répondre, entre autres, aux besoins des populations en : produits de première nécessité (des couvertures, matelas, récipients, savons), soins de santé d’urgence (médicaments, vaccins, moustiquaires imprégnées, prise en charge psycho-social).
Otric N.
En visite de travail dans cette région anglophone le weekend dernier, le ministre de l’Administration territoriale a écouté ces autorités sur la crise socio-politique qui paralyse leur zone d’habitation.
C’est tour à tour que Paul Atanga Nji a accordé des audiences aux autorités religieuses et traditionnelles du Nord-Ouest. L’objectif des deux rencontres était le même: donner la possibilité auxdites de s’exprimer et de faire leurs propositions sur la gestion de la crise qui a débuté depuis la fin de l’année 2016 au Nord-Ouest et au Sud-Ouest. Mgr Cornelius Esua Fontem au terme de l’audience avec le patron de l’Administration territoriale au Cameroun a déclaré face à la presse «nous avons exprimé au Ministre ce que nous vivons ici et notre souhait est que des mesures soient prises pour que la situation actuelle soit maîtrisée et que la paix revienne».
Il convient de préciser que les autorités religieuses qui ont échangé avec le Ministre étaient des représentants de l’église catholique. Ils ont été conduits par Mgr Cornelius Esua Fontem l’archevêque de Bamenda. Il y avait aussi le Révérend GodWill Ncham le président exécutif de la Cameroon Baptist Church et les dignitaires musulmans qui avaient à leur tête Sarki Usman le chef de la communauté. «La seule partie qui sera victorieuse de cette situation c’est la partie qui défendra la paix. Nous prions pour cela et nous espérons que tout ira mieux», a déclaré Hamaseribe Mallam le grand imam de la grande mosquée de Bamenda.
Paul Atanga Nji pour sa part a salué la bravoure de la trentaine de chefs traditionnels venus à sa rencontre. Il a interpellé les autorités traditionnelles sur la tenue des élections prévues cette année. Il les a demandé en tant que gardiens de la tradition de servir de relais dans la sensibilisation pour que les groupes armés déposent leur arme. Les Fons ont plaidé auprès du Ministre pour plus d’efficacité dans la synergie d’actions entre les Forces de maintien de l’ordre, les chefs traditionnels et la population.
« Nous avons des défis à relever en ce qui concerne la paix. Chacun doit prêcher à son niveau la paix et la tranquillité parce que le désordre ne profite à personne. Nous avons aussi expliqué tout ce que le Président de la République a fait pour que la paix revienne dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest », a déclaré le Ministre de l’Administration territoriale.
Liliane N.
Ledit projet de loi qui sera défendu par Paul Atanga Nji, Ministre de l’Administration Territoriale, a été reçu ce lundi 25 mars 2019 lors d’une séance plénière présidée par Cavaye Yéguié Djibril.
Jusqu’ici, les ordres nationaux et les médailles de la République étaient régis par une ordonnance datant de 47 ans. Bien qu’ayant connu de nombreuses modifications, la dernière de celles-ci a été faite en 1980.
Selon le quotidien Cameroon Tribune, le texte déposer auprès du Parlement se veut être une synthèse des différents textes de lois existant jusqu’à ce jour. Il vise à actualiser les règles régissant les ordres nationaux et les médailles de la République. Avec les évolutions telles la Constitution de 1996, en plus de la loi portant création de la Croix de la Valeur militaire du Cameroun, ce texte propose un toilettage profond pour s’arrimer à la nouvelle donne.
Des Innovations que propose le nouveau texte
Les innovations majeures contenues dans ce projet concernent, notamment: l’harmonisation des délais de passage de grade dans les Ordres de la valeur et du Mérite camerounais ; l’harmonisation des grades du Mérite sportif avec ce qui se fait pour les autres ordres ; la réduction des délais nécessaires à la promotion à un grade supérieur; ainsi qu’une revue du cérémonial de remise de l’ordre du Mérite camerounais pour une plus grande valorisation de cette distinction.
Le texte, riche de 100 articles se subdivise en quatre titres. Les dispositions générales traitent des catégories d’ordres et de médailles, de leur gestion par la Grande chancellerie et des personnes habilitées à proposer aux nominations.
Le second titre concerne l’organisation et les principes de gestion des ordres, notamment les personnes susceptibles d’être nommées dans les ordres nationaux et les médailles de la République.
Les médailles de la République sont traitées dans le troisième titre, et comprennent la Croix de la valeur militaire, la médaille de la Vaillance et celle de la Force publique. Le projet de loi est bouclé avec des dispositions générales.
Comme souligné en entrée, ce projet de loi sera présenté et défendu devant la commission des Lois constitutionnelles par le ministre de l’Administration territoriale.
Source : Cameroon Tribune
Le ministre de l’Administration territoriale a présidé vendredi dernier, une réunion sécuritaire dont il a indiquée être une prescription du Chef de l’Etat.
Le vendredi 22 mars 2019, Paul Atanga Nji autour du gouverneur Awa Fonka Augustine, les chefs militaires et les responsables de la sécurité de cette partie du Cameroun, a procédé à une évaluation de l’état sécuritaire de la région de l’Ouest. Il faut souligner que trois départements de ladite région à savoir le Noun, les Bamboutos et la Menoua sont depuis un temps pris pour cible par les groupes armés qui réclament la sécession du Cameroun et qui sont établis dans les régions anglophones notamment le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Il a donc été question pour le Ministre de l’Administration territoriale (Minat) de mesurer l’ampleur des dégâts des attaques de ces groupes armés. Et surtout prendre les mesures qui s’imposent.
En s’adressant à la presse au terme de ladite réunion, Paul Atanga Nji a souligné que l’Ouest est calme et les Forces de maintien de l’Ordre parviennent à maîtriser les incursions desdits groupes armés. Toutefois le Minat a recommandé la vigilance parce que l’Ouest ne doit pas du tout servir de base arrière aux sécessionnistes. Pour ce qui est des mesures urgentes, il a été évoqué la mise sur pied des mécanismes qui vont contribuer à contenir les menaces des groupes armés. Paul Atanga Nji a indiqué compter également sur la collaboration des populations. Il a par ailleurs rappelé la présence du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration créé par le Président de la République. Ledit Comité a pour but d’accueillir tous les ex-combattants de la nation et favoriser leur insertion sociale.
Pour parler à titre de rappel, d’une des incursions des groupes armés dans la région de l’Ouest, on peut évoquer celle qui a eu lieu le dimanche 17 mars 2019 dans la localité de de Fongo–Ndeng. Les sécessionnistes voulaient assiéger la résidence militaire logée dans ladite localité. Partis nuitamment du département du Lebialem dans la Région du Sud-ouest, ils voulaient à tout prix s’emparer de la caserne militaire de Fongo–Ndeng. Il convient de préciser que celle-ci a été créée pour barrer, empêcher les intrusions récurrentes des sécessionnistes dans ce village.
Les sécessionnistes ayant demandé aux militaires endormis de se rendre, ont pris d’assaut la résidence. Cependant les militaires ont refusé d’obtempérer et ont riposté. Après près de deux heures d’échange de tirs de feu, un des assaillants va perdre la vie. Les autres assaillants ont fini par prendre la poudre d’escampette.
Liliane N.
Suite aux dégâts causés par un violent orage le 14 Mars 2019 à Meyomessi et qui avait emporté sur son passage des toits des maisons d’habitation, des églises, des écoles et des centres de santé laissant des occupants dans les pleurs et sans abris, le ministre Paul Atanga Nji a effectué une descente dans cette localité. Il était porteur d’un message de réconfort et des dons du Président de la République.
En effet, lundi 18 mars, le Ministre de l’administration territoriale a effectué une descente à Meyomessi dans le département du Dja et Lobo sur instruction du Président de la République. « Nous avons reçu des autorités régionales qu’il y’avait des vents qui avaient endommagé plusieurs maisons. Nous avons rendu compte au Chef de l’État qui de manière spontanée nous a instruit de se rendre sur les lieux évaluer la situation et apporter son aide aux populations sinistrées ». A-t-il déclaré.
Le Minat est allé remettre aux autorités locales du matériel de construction et des dotations financières en faveur des sinistrés, dons du Président de la République. Un geste de cœur qui n’a pas laissé les populations bénéficiaires indifférentes. Elles ont par l’entremise de leur représentant salué la prompte réaction du Chef de l’État à qui elles ont renouvelé tout leur soutien.
Une manière pour les pouvoirs publics de se tenir continuellement aux côtés des camerounais rendus vulnérables et nécessiteux. Et c’est ainsi qu’il l’a fait savoir : « avec le gouverneur du Sud et les autorités administratives, le Maire, les populations nous sommes dans cet exercice qui consiste à remettre l’aide du Chef de l’État aux populations », et de rassurer les populations en ces terme : « le chef de l’Etat est toujours à l’écoute des populations peu importe la localité. »
Sourire aux lèvres, les bénéficiaires ont remercié le président de la république pour ce geste qu’ils ont dit ne pas pouvoir oublier de sitôt.
Disons que, après Douala au marché Congo, Bangourain dans le Noun et Yaoundé, les pouvoirs publics démontrent leur détermination à être toujours proche des populations. Une politique de proximité qui vient tout de même rassurer les camerounais surtout en ces temps ou notre pays traverse une période difficile avec le phénomène de la crise anglophone.
Danielle Ngono Efondo
En faisant le point des différentes actions déjà menées dans le cadre des activités relatives au Plan d’assistance humanitaire d’urgence, Paul Atanga Nji le Ministre de l’Administration territoriale (Minat) a indiqué que 9 mois après la mise en place, de cette opération de solidarité, pas moins de 75 000 familles ont déjà bénéficié des appuis divers. En présence des partenaires internationaux conduits par S.E Allegria Maria Del Pilar Baiocchi Coordonnateur résident du Système des Nations unies au Cameroun, le Minat a indiqué qu’à l’heure actuelle, il est question après la forte adhésion populaire rencontrée par cette initiative du Chef de l’Etat, de mettre en place un chronogramme de travail avec les collaborateurs de notre pays.
« Les partenaires sont venus. Nous avons discuté. Nous allons nous déployer sur le terrain. Il y a des centres qui vont être créés dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest et nous avons expliqué leur fonctionnement. Nous avons le Plan d’assistance humanitaire avec un centre de coordination, mais nous travaillons également en synergie avec le Comité de désarmement, de démobilisation et de réintégration. La rencontre de ce jour a regroupé de nombreux chefs de missions diplomatiques autour de la coordination du Système des Nations unies au Cameroun. Il s’agit là d’une façon d’encourager cette initiative du Président de la République. Dans les jours à venir, nous allons nous déployer sur le terrain avec les partenaires et nous allons définir un cadre de travail », a déclaré Paul Atanga Nji.
S.E Allegria Maria Del Pilar Baiocchi a pour sa part reconnu que la responsabilité de de la protection de la population revient au gouvernement. Et que l’action humanitaire internationale ne vient qu’accompagner les initiatives des autorités nationales.
« La rencontre visait à mettre sur pied un système de coordination que nous voulons établir avec le gouvernement. La responsabilité de la protection de la population revient au gouvernement, tandis que l’action humanitaire vient en appui à ce que font les pouvoirs publics camerounais. Il faut mieux se coordonner. Nous avons parlé des actions à mener sur le terrain, non seulement dans la région de l’Extrême-Nord, mais particulièrement dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Nous avons discuté de la coordination tant au niveau central que sur le terrain à Buea et Bamenda où nous avons des équipes. Il s’agit donc de réfléchir à la façon d’aider ces populations qui souffrent. L’efficacité de notre action est notre objectif commun », a-t-elle déclaré.
Au nom du gouvernement, Paul Atanga Nji a remis une somme de 200 000 FCFA à chacun des 130 sinistrés de l’incendie survenu dans la nuit de dimanche à lundi dernier. Le ministre promet par ailleurs des réparations dans les plus brefs délais. Les bénéficiaires de cet appui du gouvernement ont commencé à passer à la caisse au siège de l’Hôtel de ville de Yaoundé.
Au marché, apprend-on, la vie a repris son cours normal. A quelques mètres de la chapelle du marché, zone où l’incendie a été déclaré, les boutiques sont ouvertes et les commerçants vaquent à leurs occupations. Passants, clients et brouettiers se disputent les allées entre les locaux de commerce. La voie principale est prise d’assaut par les conducteurs de moto qui ne laissent pas d’autre choix aux passants, que de venir la partager avec eux.
Non loin de ce décor, se trouve la parcelle de terrain qui n’a pas échappé aux flammes la nuit de dimanche à lundi. Les cendres sont encore présentes et couvrent partiellement les décombres. Sur une petite surface de ce terrain, sont accumulés des déchets dont s’échappe un nuage de fumée qui rappelle le théâtre du récent incident.
C’est peu avant 23h dans la nuit du dimanche 3 mars 2019, que le feu s’est déclaré au secteur 7 du marché d’Elig-Edzoa. Un secteur qui abrite des boutiques de vêtements et d’ustensiles de cuisine, des poissonneries ainsi que des étagères de bouchers.
Rappelons que c’est la troisième fois en quatre ans que le marché d’Elig-Edzoa enregistre un incendie. En 2016 et 2017 le feu s’y était déjà déclaré, mais avec une intensité relative. Un incendie qui survient quelques jours seulement après un autre sinistre, qui a ravagé le marché Congo à Douala, la métropole économique.
En effet, dans la nuit du 23 au 24 février 2019, un gigantesque incendie s’est déclaré au marché Congo, haut lieu du commerce dans la capitale économique camerounaise. Selon les premières estimations, environ 170 boutiques ont été consumées au cours de cet incendie, dont les causes n’ont pas encore été élucidées.
Mais, la thèse d’un court-circuit consécutif aux installations électriques anarchiques observées dans ce marché et dans l’ensemble des espaces commerciaux populaires du pays, est de nouveau avancée. C’est le énième incendie qui se produit au marché Congo de Douala. Mais, le plus grave remonte à la nuit du 3 au 4 juillet 2012, au cours de laquelle environ 600 commerces avaient été consumés par les flammes, induisant des pertes de marchandises estimées à plus d’un milliard de FCFA.
Ce qu’il y a à retenir du conseil de sécurité qui s’est déroulé en présence du Lamido de Ngaoundéré est que les chefs traditionnels sont prêts à mettre la main dans la lutte contre l’insécurité qui prévaut actuellement dans la région de l’Adamaoua. On sait que cette région est en proie aux rapts des populations. Les autorités traditionnelles ont indiqué à Paul Atanga Nji qu’elles apportent leur soutien au Chef de l'Etat. Elles ont par ailleurs chargé le Ministre de transmettre au Président de la République leur message de paix et d’accompagnement.
Ceci passe par des séances permanentes de prières pour la paix et la stabilité du Cameroun. Le ministre de l’Administration territoriale (Minat) a reçu des mains du Lamido un sabre, symbole du titre de « guerrier du Chef de l’Etat ». Pour sa part, il a tenu à saluer l’implication des autorités traditionnelles et leur engagement à lutter fermement contre le phénomène d’enlèvement des populations.
A titre de rappel, de 2015 à 2018, 311 personnes ont été enlevées, 29 personnes libérées suite à l’intervention des Forces de défense et des comités de vigilance, 70 personnes tuées, 212 personnes libérées après paiement de rançon d’un montant total de 2,1 milliards de FCFA. Ces données sont révélées par le rapport présenté lors de la réunion de crise sur le phénomène d’insécurité dans l’Adamaoua, tenue en janvier dernier. Il avait été révélé que sur les cinq départements qui composent la région, juste celui du Mayo-Banyo n’a enregistré aucune prise d’otages.
Pour contrer et mettre fin au phénomène, le Président de la République comme mesures, a déployé dans la région de l’Adamaoua un contingent de 130 gendarmes. Un peloton du Groupe polyvalent d’intervention de la gendarmerie nationale (GPIGN) est parti de Yaoundé le 30 janvier 2019. La hiérarchie de la gendarmerie nationale lui a dit au revoir dans la matinée au cours d’une cérémonie organisée au secrétariat d’Etat à la défense.
Ces hommes doivent y passer 5 mois. Leur mission va consister à neutraliser les preneurs d’otages qui sévissent dans toute la région depuis plusieurs années, semant tristesse, désolation et mort. A ceux partis de Yaoundé, la hiérarchie a proscrit les rackets, les violences gratuites et les actions isolées. Notre confrère du Poste national de la CRTV a indiqué que l’unité spéciale de la gendarmerie camerounaise devra sécuriser l’Adamaoua par des actions fortes et les patrouilles de dissuasion principalement dans les localités de Belel et Bamanga. Il lui est recommandé de coopérer avec les populations dans leur chasse aux preneurs d’otages et autres criminels.
Liliane N.