Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a fait le déplacement jeudi sur le lieu du sinistre, accompagné du délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine, Gilbert Tsimi Evouna.
Au nom du gouvernement, Paul Atanga Nji a remis une somme de 200 000 FCFA à chacun des 130 sinistrés de l’incendie survenu dans la nuit de dimanche à lundi dernier. Le ministre promet par ailleurs des réparations dans les plus brefs délais. Les bénéficiaires de cet appui du gouvernement ont commencé à passer à la caisse au siège de l’Hôtel de ville de Yaoundé.
Au marché, apprend-on, la vie a repris son cours normal. A quelques mètres de la chapelle du marché, zone où l’incendie a été déclaré, les boutiques sont ouvertes et les commerçants vaquent à leurs occupations. Passants, clients et brouettiers se disputent les allées entre les locaux de commerce. La voie principale est prise d’assaut par les conducteurs de moto qui ne laissent pas d’autre choix aux passants, que de venir la partager avec eux.
Non loin de ce décor, se trouve la parcelle de terrain qui n’a pas échappé aux flammes la nuit de dimanche à lundi. Les cendres sont encore présentes et couvrent partiellement les décombres. Sur une petite surface de ce terrain, sont accumulés des déchets dont s’échappe un nuage de fumée qui rappelle le théâtre du récent incident.
C’est peu avant 23h dans la nuit du dimanche 3 mars 2019, que le feu s’est déclaré au secteur 7 du marché d’Elig-Edzoa. Un secteur qui abrite des boutiques de vêtements et d’ustensiles de cuisine, des poissonneries ainsi que des étagères de bouchers.
Rappelons que c’est la troisième fois en quatre ans que le marché d’Elig-Edzoa enregistre un incendie. En 2016 et 2017 le feu s’y était déjà déclaré, mais avec une intensité relative. Un incendie qui survient quelques jours seulement après un autre sinistre, qui a ravagé le marché Congo à Douala, la métropole économique.
En effet, dans la nuit du 23 au 24 février 2019, un gigantesque incendie s’est déclaré au marché Congo, haut lieu du commerce dans la capitale économique camerounaise. Selon les premières estimations, environ 170 boutiques ont été consumées au cours de cet incendie, dont les causes n’ont pas encore été élucidées.
Mais, la thèse d’un court-circuit consécutif aux installations électriques anarchiques observées dans ce marché et dans l’ensemble des espaces commerciaux populaires du pays, est de nouveau avancée. C’est le énième incendie qui se produit au marché Congo de Douala. Mais, le plus grave remonte à la nuit du 3 au 4 juillet 2012, au cours de laquelle environ 600 commerces avaient été consumés par les flammes, induisant des pertes de marchandises estimées à plus d’un milliard de FCFA.