Ce qu’il y a à retenir du conseil de sécurité qui s’est déroulé en présence du Lamido de Ngaoundéré est que les chefs traditionnels sont prêts à mettre la main dans la lutte contre l’insécurité qui prévaut actuellement dans la région de l’Adamaoua. On sait que cette région est en proie aux rapts des populations. Les autorités traditionnelles ont indiqué à Paul Atanga Nji qu’elles apportent leur soutien au Chef de l'Etat. Elles ont par ailleurs chargé le Ministre de transmettre au Président de la République leur message de paix et d’accompagnement.
Ceci passe par des séances permanentes de prières pour la paix et la stabilité du Cameroun. Le ministre de l’Administration territoriale (Minat) a reçu des mains du Lamido un sabre, symbole du titre de « guerrier du Chef de l’Etat ». Pour sa part, il a tenu à saluer l’implication des autorités traditionnelles et leur engagement à lutter fermement contre le phénomène d’enlèvement des populations.
A titre de rappel, de 2015 à 2018, 311 personnes ont été enlevées, 29 personnes libérées suite à l’intervention des Forces de défense et des comités de vigilance, 70 personnes tuées, 212 personnes libérées après paiement de rançon d’un montant total de 2,1 milliards de FCFA. Ces données sont révélées par le rapport présenté lors de la réunion de crise sur le phénomène d’insécurité dans l’Adamaoua, tenue en janvier dernier. Il avait été révélé que sur les cinq départements qui composent la région, juste celui du Mayo-Banyo n’a enregistré aucune prise d’otages.
Pour contrer et mettre fin au phénomène, le Président de la République comme mesures, a déployé dans la région de l’Adamaoua un contingent de 130 gendarmes. Un peloton du Groupe polyvalent d’intervention de la gendarmerie nationale (GPIGN) est parti de Yaoundé le 30 janvier 2019. La hiérarchie de la gendarmerie nationale lui a dit au revoir dans la matinée au cours d’une cérémonie organisée au secrétariat d’Etat à la défense.
Ces hommes doivent y passer 5 mois. Leur mission va consister à neutraliser les preneurs d’otages qui sévissent dans toute la région depuis plusieurs années, semant tristesse, désolation et mort. A ceux partis de Yaoundé, la hiérarchie a proscrit les rackets, les violences gratuites et les actions isolées. Notre confrère du Poste national de la CRTV a indiqué que l’unité spéciale de la gendarmerie camerounaise devra sécuriser l’Adamaoua par des actions fortes et les patrouilles de dissuasion principalement dans les localités de Belel et Bamanga. Il lui est recommandé de coopérer avec les populations dans leur chasse aux preneurs d’otages et autres criminels.
Liliane N.