L’ancien Ministre de la Défense et son épouse Bernadette Mebe Ngo’o écroués à Kondengui ont décidé de saisir la Cour d’appel du Centre, après que le président du Tribunal de Grande Instance du Mfoundi, le juge des libertés ait rejeté leur demande de remise en liberté.
Edgar Alain Mebe Ngo’o l’ancien Ministre de la Défense (Mindef) et son épouse Bernadette Mebe Ngo’o ont décidé d’intenter une autre action pour être remis en liberté. Le journal Kalara paru en kiosque le 4 août 2020, rapporte qu’il y a de cela une dizaine de jours où les requêtes séparément introduites auprès du président du Tribunal de Grande Instance du Mfoundi, le juge des libertés (Habeas Corpus) ont reçu une réponse négative. Sans donner les raisons du refus de remettre en liberté l’ancien Mindef et sa femme, le juge a décidé du rejet pur et simple de leurs requêtes.
Il faut rappeler que Edgar Alain Mebe Ngo’o et son épouse sont poursuivis pour des faits présumés de détournement de biens publics, corruption active, blanchiment aggravé de capitaux, délits d’initiés, intérêt dans un acte et violation de la réglementation des marchés publics. L’ancien Mindef a été placé en détention provisoire à la prison de Kondengui le 8 mars 2019. Son épouse y a été conduite le 11 mars, soit trois jours plus tard, pour des accusations de complicité de détournement de biens publics, blanchiment de capitaux et de complicité de corruption active.
Le couple est poursuivi avec des anciens collaborateurs de l’ex-Mindef à savoir le lieutenant-colonel Joël Mboutou et l’inspecteur du trésor Maxime Mbanguè, dans le cadre d’opérations d’acquisition de matériels militaires. Des opérations, selon l’accusation, entourées de surfacturations et de corruption dont le préjudice est évalué à plusieurs milliards de FCFA.
Liliane N.
Me Félicité-Esther Zeifman fait savoir que l’épouse d’Edgar Alain Mebe Ngo’o l’ex-Ministre de la Défense n’a pas eu droit à une période de quarantaine, comme le recommande le corps médical aux personnes guéries du Coronavirus.
Me Félicité-Esther Zeifman monte encore au créneau une énième fois, pour dénoncer le traitement infligé à sa cliente Bernadette Mebe Ngo’o incarcéré à Kondengui. L’avocate fait savoir qu’il y a un risque de recontamination au Coronavirus qui plane sur sa cliente. Elle a été sortie de l’hôpital après sa guérison à la Covid-19 et remise en prison alors que le corps médical lui prescrivait de rester confinée, rapporte son avocate.
« Elle avait rendez-vous à l’hôpital général le 22 mai pour une hospitalisation. Contre toute attente, une escouade lourdement armée est allée la sortir manu militari de son confinement à l’hôpital central et ce, malgré l’opposition farouche du personnel médical et hospitalier qui a tenté sans succès d’expliquer aux gardien de prison que l’on ne ramène jamais une personne précédemment atteinte de Covid-19 dans son foyer de contamination surtout qu’il s’agit de la prison centrale de Yaoundé connue pour être un foyer actif de Covid-19. Elle a été physiquement et verbalement brutalisée. Toutes les personnes qui ont été évacuées au même moment qu’elle, sont toujours en confinement à l’extérieur », a-t-elle confié à Journal du Cameroun.
En plus du risque de recontamination qui plane sur Bernadette Mebe Ngo’o, son avocate dénonce le fait que celle-ci est victime de stigmatisation de tout le monde en milieu carcéral.
« Elle est ainsi stigmatisée tant par les autres détenues que par les autorités pénitentiaires. Elle sera alors contrainte à dormir à la belle étoile. Ce traitement est humain. Il pose le problème de la dignité humaine des détenus dans les prisions camerounaises. Il viole le principe de la présomption d’innocence dont jouit encore Madame Mebe. Il viole le droit fondamental qu’est le droit à la Santé dont jouit tout citoyen camerounais », fait-elle savoir.
Mise au point : Bernadette Mebe Ngo’o l’épouse d’Edgar Alain Mebe Ngo’o n’est pas sortie de prison
Liliane N.
Me Félicité-Esther Zeifman l’avocate de l’épouse de l’ancien Ministre de la Défense vient de commettre une mise au point, dans laquelle, elle précise que sa cliente est bel et bien détenue à Kondengui, dans des conditions difficiles.
Depuis le 20 mai 2020, une rumeur annonçant que Bernadette Mebe Ngo’o est sortie de prison pour des soucis de santé, circule sur la toile. Cette rumeur a même été relayée par certains sites internet d’information, qui traitent de l’actualité du Cameroun. En date du 21 mai c’est-à-dire hier, Me Félicité-Esther Zeifman son conseil a sorti une mise au point dans laquelle, elle apporte un démenti sur ce fake news. Elle affirme que Bernadette Mebe Ngo’o a bel et bien des soucis de santé. La femme de l’ancien Ministre de la Défense avait été contaminée par le virus de la Covid-19. Elle est sortie d’affaire. Cependant son état n’est pas au top étant donné qu’elle traîne des problèmes de santé même avant son incarcération à Kondengui.
“Le 21 avril dernier, Madame MEBE a été diagnostiquée d'une fièvre typhoïde et le médecin a estimé qu'elle présentait des symptômes suspects de COVID-19. Le 25 avril, elle est emmenée en urgence à l'hôpital central de YAOUNDÉ. Outre, les affections diagnostiquées, Madame MEBE souffre de nécrose de têtes de fémur pour laquelle elle a été opérée à PARIS. Dimanche 26 avril, elle est déclarée positive au COVID-19 et est prise en charge. Deux (02) semaines après, soit le 11 mai, elle est déclarée négative. Elle effectue son confinement de 14 jours au même endroit ; ce qui n'est pas normal eu égard les risques de réinfection. Elle était en attente d'affectation d'une chambre pour la prise en charge de ses autres affections”, peut-on lire dans la mise au point de l’avocate de Mme Mebe Ngo’o.
L’avocate inscrite au Barreau de Paris ajoute dans ladite mise au point “à l'hôpital central de YAOUNDÉ, il lui est dit qu'il n'y a pas de place. Elle avait rendez-vous à l'hôpital général le 22 mai, soit demain pour une hospitalisation. Contre toute attente, une escouade lourdement armée est allée la sortir manu militari de son confinement à l'hôpital central et ce, malgré l'opposition farouche du personnel médical et hospitalier qui a tenté sans succès d'expliquer aux gardiens de prison que l'on ne ramène jamais une personne précédemment atteinte de COVID-19 dans son foyer de contamination surtout qu'il s'agit de la prison centrale de Yaoundé connue pour être un foyer actif de COVID-19. Elle a été physiquement et verbalement brutalisée. Toutes les personnes qui ont été évacuées au même moment qu'elle sont toujours en confinement à l'extérieur”.
Selon Me Félicité-Esther Zeifman, Bernadette Mebe Ngo’o est aujourd’hui victime de stigmatisation parce qu’elle a souffert de la Covid-19. Il lui a été demandé d’observer la mesure de la distanciation sociale. Cependant, cela est carrément impossible vu le fait que sa cellule, elle la partage avec une quinzaine de femmes détenues.
“Elle est ainsi stigmatisée tant par les autres détenues que par les autorités pénitentiaires. Elle sera alors contrainte de dormir à la belle étoile. Ce traitement est inhumain. Il pose le problème de la dignité humaine des détenus dans les prisons camerounaises. Il viole le principe de la présomption d'innocence dont jouit encore Madame MEBE.Il viole le droit fondamental qu'est le droit à la santé dont jouit tout citoyen camerounais. C'est avec force et conviction que je dénonce le traitement inhumain et dégradant que subit Madame MEBE et qui va à l'encontre des prescriptions du Chef de l'État camerounais dans son discours du 19 mai dernier lorsqu'il parle de lutte contre la stigmatisation des malades du COVID-19 et de l'Union sacrée pour combattre cette pandémie” a écrit l’avocate de Mme Mebe Ngo’o.
Opération Épervier : Bernadette Mebe Ngo'o l’épouse d’Edgar Alain Mebe Ngo’o hospitalisée
Liliane N.
Après Alain Edgard Alain Mebe Ngo'o, l’ancien ministre de la défense et ses co-accusés, placés en détention provisoire, vendredi dernier par le Procureur général près le Tribunal Criminel spécial (TCS), à la Prison centrale de Yaoundé à Kondengui, son épouse, Bernadette Mebe Ngo’o a été écrouée ce lundi 11 mars 2019. Bernadette Minja Nkoulou, épouse Mebe Ngo’o a été placée en garde à vue le 8 mars dernier au TCS. Elle revenait d’un court séjour dans une clinique privée de Yaoundé qui l’avait accueillie suite à un malaise cardiaque au cours de son audition au Tcs le 4 mars dernier.
Le couple Mebe Ngo'o et leurs co-accusés, le Colonel Joel Mboutou, ancien attaché de défense du Cameroun au Maroc, Maxime Mbangue, l’ex-Conseiller Technique au ministère de la Défense et ancien inspecteur du Trésor en service au ministère des Finances et Victor Emmanuel Menye, le directeur général adjoint de la banque SCB Cameroun, la filiale locale du groupe bancaire marocain, Attijariwafa Bank, sont soupçonnés de « malversations financières », dans le cadre de de l’affaire Magforce, du nom d'une entreprise française qui aurait surfacturé des équipements militaires livrés au Cameroun à l'époque où Edgard Alain Mebe Ngo'o était ministre de la Défense. Une affaire de près de 4,5 milliards de Fcfa.
Toujours dans le cadre de cette affaire, deux fils de Mebe Ngo’o et trois majordomes ont également été entendus vendredi dernier au TCS. Encore en liberté, ils seront une fois de plus auditionnés le 11 mars prochain. Ils sont tous soupçonnés de détournement de fonds publics dans cette affaire d’achat de matériels militaires.
Selon, l’hebdomadaire Jeune Afrique en kiosque cette semaine, la justice espagnole aussi est aux trousses de l’ancien directeur du cabinet civil de la présidence de la République. Ce magazine indique qu’il a été « longuement interrogé au sujet de l’affaire dite Defex, du nom d’une entreprise espagnole ayant passé des contrats avec le Cameroun en 2010 et 2011 », sur la demande du juge espagnol José de la Mata.