Faire de la lutte contre l’insécurité, une œuvre collective ; favoriser l’établissement des actes de naissance aux enfants pour un avenir. Tels sont les principaux messages du préfet de la Bénoué aux populations de l’arrondissement de Garoua IIème, Oumarou Haman Wabi vient d’effectuer dans cette unité administrative une visite de prise de contact.
Face à la montée du phénomène de l’insécurité caractérisé par des enlèvements avec demandes de rançons, les populations de l’arrondissement de Garoua IIème doivent collaborer avec les autorités administratives, les forces de maintien de l’ordre et de sécurité tout en dénonçant les personnes suspectes.
« Les responsables des forces de maintien de l’ordre, les autorités administratives, ont besoin de l’apport des populations pour pouvoir faire face au phénomène d’agression des conducteurs de motos taxis où ceux-ci sont eux-mêmes victimes. Nous voyons dans les rues qui ne sont pas éclairées nos enfants, et ceux qui sont à la maison sans être occupés doivent éviter que leurs domiciles ne servent de repères à des malfrats qui mènent des activités en toute impunité », fait savoir Oumarou Haman Wabi, préfet du département de la Bénoué.
L’autorité administrative, en tournée de prise de contact dans cet arrondissement a également invité les populations à favoriser l’établissement des actes de naissance à leurs progénitures, gage d’un avenir radieux et à aider les autorités traditionnelles dans la distribution des cartes nationales d’identité, ceux-ci étant des documents précieux pour l’épanouissement de tous et de chacun.
Oumarou Haman Wabi s’est rendu dans certains établissements d’enseignements professionnels basés dans l’arrondissement de Garoua IIème. Il s’agit notamment de l’Ecole normale d’instituteurs de l’enseignement technique (ENIET) de Garoua et de l’Institut supérieur Yerima Dewa où il a demandé aux enseignants d’être de plus en plus méticuleux dans l’encadrement de la jeunesse.
Innocent D H
L’information est relayée par nos confrères de l’AFP ce dimanche et, elle arrive une dizaine de jours après la spectaculaire attaque dans l’Est, d’un convoi de la société minière canadienne Semafo, attribuée à des jihadistes et qui a fait au moins 38 morts.
Vendredi, une patrouille militaire a été attaquée par des hommes armés, près de Yorsala (province de Loroum) : « La vigoureuse réaction de l’unité, suivie d’un vaste ratissage de la forêt de Yorsala, a occasionné d’intenses combats qui ont duré plusieurs heures. Au cours de ces affrontements, 24 terroristes ont été neutralisés et divers matériels ont été récupérés” et “un soldat a malheureusement perdu la vie », a affirmé l‘état-major burkinabè dans un communiqué diffusé dimanche.
Dans le même document, il est relevé que « cette opération a également permis de libérer plusieurs femmes qui étaient retenues par les terroristes et utilisées comme esclaves sexuelles... ».
L’Etat major de l’armée Burkinabé apporte plus de détails : « A la suite de ces affrontements et sur la base de renseignements précis, nous avons mené samedi une action offensive dans les environs de Bourzanga (province du Bam), qui a permis de neutraliser huit terroristes et de récupérer un important lot d’armement, de munitions et de matériels divers.
Maintenir la dynamique
En début d’année, l’armée burkinabè avait annoncé avoir neutralisé 146 terroristes lors d’une vaste opération dans le Nord, mais ce bilan avait alors été jugé peu crédible par de nombreux observateurs : « Sous-équipées et mal entraînées, l’armée, la police et la gendarmerie sont incapables d’enrayer les attaques djihadistes, qui se sont intensifiées en 2019 jusqu‘à devenir quasi quotidiennes…».
L’armée française est présente au Burkina avec une base de 200 hommes des forces spéciales à Kamboinsin, en banlieue de Ouagadougou. Quelques 4.500 militaires français sont aussi déployés dans le Sahel, dans le cadre de l’opération Barkhane, et ils interviennent de plus en plus régulièrement au Burkina.
En septembre, lors d’un sommet extraordinaire à Ouagadougou, les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont promis un plan d’un milliard de dollars sur 4 ans pour combattre le jihadisme. Ces sommes devaient notamment servir à renforcer les armées nationales luttant contre les groupes jihadistes (Mali, Niger et Burkina) et ainsi empêcher la contagion des attaques vers les pays voisins.
Nicole Ricci Minyem
Il s’agit d’une opération initiée par le président de la République Paul Biya. Le but est de ramener la paix et la sérénité au sein de la population de l’Adamaoua et du Nord.
C’est une triste réalité. La région de l’Adamaoua et celle du nord subissent les affres de l’insécurité. Au quotidien, les populations font face, à des vols des bétails, des prises d’otages. Les coupeurs de routes et autres actes de criminalité transfrontalière ne sont pas en reste. On note un bilan très positif ici.
Par ailleurs, la première phase de cette initiative du vieux lion porte les fruits dans ces deux régions. L’heure est donc à la deuxième édition. Pour cette phase, c’est le commandant de la 3ème région de gendarmerie qui lance les opérations. D’entrée de jeu, Ekongwesse Nnoko Divine passe au scanner l’édition première. Par la suite, il passe en revue les difficultés rencontrées sur le terrain.
Puis place est à la présentation des stratégies de la deuxième phase aux éléments de la gendarmerie sur le terrain, mais aussi de la région du nord. De l’avis du général de brigade, l’initiative est une action de la gendarmerie nationale. Elle consiste à maintenir l’ordre dans les zones rurales de la région de l’Adamaoua. Depuis plusieurs mois, les phénomènes de prises d’otages, de vols de bétail, des coupeurs de routes et autres actes de criminalité transfrontalière sont une triste réalité ici.
Cela est vrai avec les ratissages et les bouclages des zones où l’insécurité règne. La spécificité de cette deuxième phase est de mettre beaucoup plus un accent au niveau des frontières. Ceci, avec les forces de troisième catégorie pour mettre fin à ce genre de criminalité qui ne fait qu’appauvrir la population dans cette partie du pays.
« L’opération Adano est une opération qui est lancée parle chef de l'Etat. Nous n’avons que donné le nom de l’opération. Le président de la République a pris des mesures particulières pour la région de l’Adamaoua et depuis quelques mois ces mesures sont entérinées par le Mindef et le Sed chargé de la gendarmerie nationale. Sur le terrain également on s'est mis à pieds d'œuvre pour pouvoir réaliser l’objectif fixé par le chef de l’Etat. C’est-à-dire tranquilliser les populations de l’Adamaoua qui se plaignent des prises d’otages, des vols de bétail, les coupeurs des routes et tous autres actes des criminalités surtout transfrontalière». Confie le général de brigade.
Pour finir, il décrie le comportement de certains chefs traditionnels qui sont les complices des bandits. Il leur exhorte à dénoncer les criminels. Il exhorte aussi ces chefs traditionnels en complicité avec les grands bandits à la démission.
Djoudi Teddy Martial, étudiant à l’Ecole Normale Supérieure a été kidnappé ainsi que certains de ses camarades, alors qu’ils étaient dans leurs chambres d’étudiants ce dimanche
Quelques heures plus tard, l’on a vu sur la toile, la photo du jeune homme dont le corps a été abandonné dans un carrefour de cette localité, située dans l'arrondissement de Tubah, le département du Mezam.
Un cadavre de plus, une autre victime qui vient s’ajouter à la liste déjà très longue de ces camerounais qui depuis un peu plus de trois ans maintenant, ont été pris en otage par des groupes armés dont les objectifs au fil des ans ont su se révéler funestes.
Quelques heures auparavant, c’est le corps sans vie de l’adjudant Ndongo, élément du 21ème Bim qui a été retrouvé et déterré par ses camarades, alors qu’il avait été mis en terre par des terroristes qui lui ont froidement ôté la vie. Le crime apprend – on, se déroule dans le département du Fako dans le Sud Ouest.
Même si les assassins ont été interpellés quelques heures plus tard par les Forces de Défense et de Sécurité, cela ne change strictement rien à la gravité de ces faits. Ces individus sans foi ni loi, continuent tranquillement d’assassiner de paisibles citoyens, des étudiants, des personnes qui se sont mises au service de l’Etat, sans qu’on ne lise, sans qu’on n’entende sonnés les clairons de ceux qui se présentent comme des « grands défenseurs des droits de l’Homme, des régulateurs de la morale de l’Etat Camerounais ».
Où sont –ils maintenant, pour venir expliquer à la famille du jeune Djoudi Teddy Martial, que leur fils, leur soutien a été sorti de sa chambre d’étudiant pour finir abandonner dans un carrefour. Qu’ils viennent donc maintenant leur dire où se trouvent les droits de cet enfant qu’ils sont simplement envoyé fréquenter afin de leur assurer une vieillesse acceptable. Où sont donc ces organismes qui n’ont jamais manqué d’affirmer, en rendant le résultat de leurs supposées enquêtes menées dans les régions du Nord et du Sud Ouest, qu’ils sont des As en la matière et que leurs paroles sont Oui et Amen ?
Mais peut – être que ces deux jeunes gens dont la vie a brutalement pris fin seront présentés comme des victimes du Président de la République.
N’est –il pas coupable de tout ? Un coupable parfait pour ceux qui sont restés sourds et indifférents alors qu’il n’a pas hésité à se positionner comme un « mendiant de la Paix ».
Et, c’est de cette paix qu’il va parler à Paris, dans le cadre du forum organisé dans la capitale française par le Chef de l’Etat français. A côté de ses pairs, Paul Biya va apporter sa contribution afin que soient résorbés les maux qui, partout dans le monde apportent des cris, des larmes, la désolation totale.
La recherche de cette paix qui a permis qu’au cours du Grand Dialogue National, organisé dans la capitale politique camerounaise, on accueille et pardonne aux terroristes d’hier, parce qu’ils ont fait acte de contrition.
Sincères condoléances aux familles éprouvées.
Lire aussi : Insécurité urbaine : Qui sont les « assassins » de Cédric Momo ?
Nicole Ricci Minyem
Le jeune homme, étudiant en 7ème année médecine à l’Institut Supérieur de technologie Médicale est sorti de chez lui dimanche et, 72 heures plus tard, c’est un piroguier qui repêche son corps dans les eaux boueuses du Mfoundi.
Ce sont les pleurs et les lamentations qui accueillent tous ceux qui viennent présenter les condoléances à la famille au domicile familial au quartier Mendong – Yaoundé. Celui qui était promis à un brillant avenir, et devenir l’un des brillants médecins pour ce pays est mort dans des circonstances encore trouble.
« Cédric est sorti avec l’un de nos oncles dimanche, ils sont allés prendre un pot dans le quartier. Aux environs de 23h, sa maman lui demande de rentrer, ce d’autant qu’il était sorti sans clés et, elle ne voulait pas qu’on la réveille. Ils sont revenus mais, ayant reçu un coup de fil de la part de ses amis, il est ressorti… ».
Après Ekounou, les jeunes gens sont revenus vers Mvog Mbi et ont décidé de passer encore un peu de temps autour d’un verre : « Ses amis, le voyant dans un état d’ébriété avancé, lui ont demandé de rentrer. Ce qu’il a semblé faire et ses compagnons sont eux aussi partis chacun de son côté… ».
De la même source, on apprend que : « Lorsque Cédric a pris congé de ses amis, il est revenu sur ses pas, d’après les déclarations faites par le barman, devant nous et les enquêteurs du commissariat de Nkoldongo. Il nous a dit que mon frère lui a remis son téléphone, son portefeuille qui contenait la somme de 5000, en disant qu’il se sent menacé, qu’il a l’impression d’être suivi. Il préfère donc laisser ses affaires là et revenir les prendre après. Le tenancier de ce débit de boisson nous dit que Cédric avait une blessure au niveau de l’œil gauche. On lui a demandé de s’asseoir et d’attendre le lever du jour, mais, profitant d’un moment d’inattention, il est parti… ».
« Lundi matin, une commerçante du marché Mvog Atangana Mballa qui nous connait est venue voir la maman, pour lui dire qu’elle a vu deux bandits entrain de poursuivre Cédric. Ce sont les gars qui ont l’habitude d’agresser, elle a refusé de crier parce qu’elle craignait les représailles. Les apercevant qui revenaient sur leurs pas, elle les a entendus dire qu’il est tombé dans les eaux du Mfoundi alors qu’ils lui couraient après. Entendant cela, elle a donc tout abandonné pour venir nous alerter. C’est à ce moment que nous avons commencé les recherches, d’abord au niveau du commissariat de Nkoldongo. Devant les enquêteurs, elle a relaté la scène, telle qu’elle l’a vécue, en donnant aux policiers toutes les informations, décrivant même les personnes qu’elle a vues, les orientant sur la piste de quelqu’un qui pouvait les dénoncer sans aucune crainte…Des informations qui ont permis d’identifier formellement l’un des poursuivants, qui a nié les faits, arguant qu’il ne sait pas de quoi il s’agit. Mais, son complice, interpellé, a avoué et a dit aux enquêteurs que le garçon qu’ils poursuivaient est tombé dans le Mfoundi… ».
« C’est ce mercredi, aux environs de 17 heures que le corps a été repêché derrière le lycée d’Ahala, un quartier de Yaoundé. Les recherches des sapeurs pompiers ont été vaines nous avons eu recours aux services d’un piroguier. C’est grâce à lui que nous avons pu retrouver Cédric et, avant qu’on ne le transporte vers l’hôpital Central pour des examens plus approfondis et déclarer le genre de mort, nous nous sommes rendus compte qu’il avait été copieusement battu. Il a des blessures au niveau de la tête et sur les parties intimes…Nous ne savons donc pas s’il s’agit d’une simple agression, d’un règlement de compte, bref, nous sommes dépassés… ».
C’est du moins le sentiment que partagent les membres de cette famille éplorée : « Je vous ai dit plus haut que la dame qui est venue nous donner l’alerte a relaté devant les enquêteurs tout ce qu’elle a vu. Mais, à notre grande surprise, ils ont commencé à la menacer, en lui disant que les faux témoignages sont punis par la loi. En plus, à notre sens, les interrogatoires des suspects ne sont pas menés avec assez de poigne et, franchement, nous craignons de les voir libres dans les prochaines heures. Nous envisageons déjà amener cette affaire vers des services plus compétents, le Sed ou la Drpj… ». Des soupçons qui n'ont pas tardé à s'avérer puisque les dits suspects ont été libérés ce jeudi matin.
Terrible affaire à suivre...
Nicole Ricci Minyem
Dans la nuit du 03 au 04 Novembre, une mission offensive a été conduite sur une position de sécessionnistes armés dans les abords de la localité de Pété près de Muyuka.
Selon les sources sécuritaires, « les éléments du Bataillon d’Intervention Rapide, après une infiltration pédestre d'une dizaine de kilomètres, sont arrivés sur l'OBJ. Après manœuvre en souplesse et prise de contact, le groupe de sécessionnistes surpris a été neutralisé, dont celui qui se faisait appeler général Wazizu, Chef de la bande, qui a tenté de fuir avant d'être atteint… ».
Bilan de cette descente
Aucune perte à signaler dans les rangs des vaillants soldats de l’armée camerounaise. Une armée républicaine, sociale et engagée à défendre l’intégrité du triangle national et des populations.
Chez les ennemis,
- 07 terroristes neutralisés
- 02 armes de type AMG no 69021505 & G311N861
- 01 Arme de type AUG (no 116012, probablement celle récupérer d'un élément du RASS tué a Penda Mboko il y'a quelques mois)
- 06 armes de marque magnum (no 188199, 4099, 1610066, 121935, 659541, 170121)
- 03 pistolets artisanaux
- 01 fusil de fabrication artisanale
- 01 canon a effet explosif dirigé (connu sous l'appellation Armored Car)
- 01 boite chargeur FAL
- 02 boites chargeur AMG
- 113 munitions de calibre 12
- 210 munitions 7.62x39
- 154 munitions 7.62x51
- 473 munitions 5.56x45
- 01 boite chargeur M21
- 01 boite chargeur AUG
- 01 sac de gris gris
- 07 motos détruites
- 15 T-shirt estampillés ADF (Ambazonian Defense Forces)
- 01 harnais BIR
- 02 ceintures FDS
- 04 téléphones
- Un campement détruit
La même source laisse entendre que : « le prétendu général Wazizu était le promoteur de la violence et du rejet de toute institution de l'État Camerounais, dans la localité de Muyuka et ses abords. Cette opération qui a été conduite sur renseignement, vient assurément libérer la population de Muyuka. Le résultat de cette opération va être exploité pour favoriser un retour de la vie et des activités dans cette localité… ».
La quiétude pour les populations qui ont vécu dans la terreur pendant longtemps
Et, elles en ont assurément besoin, d’autant plus qu’elles semblaient désormais accoutumées à ce qui a constitué leur quotidien depuis un peu plus de trois ans, alors que les localités qui ont accepté la main tendue du gouvernement camerounais sont passées à une autre étape.
Une démonstration de la quête quotidienne du respect des Droits de l’Homme.
Ce sont des jeunes gens qui, par abnégation, altruisme et amour travaillent au quotidien, pour le bien être de leurs concitoyens. Ils sont accusés par des puissances obscures de commettre des exactions, alors qu’au contraire, malgré les conditions de travail parfois difficiles, ils ne rechignent pas à la tâche, risquant à chaque pas leur vie, pour que ce Cameroun reste cet héritage pour les générations futures.
Cet héritage que certains, parce qu’ils veulent accéder au pouvoir, entendent galvauder à tous les prix. Fort heureusement, ces enfants de la Patrie veillent au grain.
Nicole Ricci Minyem
Certains quartiers de la capitale économique camerounaise ont été pris d’assaut par des jeunes délinquants ayant décidé se semer la terreur
Les incidents décriés se sont déroulés au niveau de New-bell, à la chefferie de Bonapriso, à Nkonmondo, selon les informations obtenues auprès d’une source policière : « Il s’agit des bandits, des individus qui après avoir subi une humiliation dans un autre quartier que celui dans lequel ils résident, ont décidé de se venger. Ils ont pris des couteaux et autres armes blanches qu’ils pouvaient trouver et se sont mis à agresser les gens. Ils arrachent les sacs, saccagent les commerces, arrachent les téléphones, bref, ils posent des actes de vandalisme, sous prétexte de se venger…».
Des habitants cachés chez eux
« J’ai fermé le portail, ils sont encore revenus et ils attaquent tous ceux qu’ils trouvent en route et arrachent tout. Ce sont les bandits et, certains voisins, en entendant l’alerte donnée par les jeunes du quartier, qui ont décidé de ne pas permettre que les habitants vivent dans la peur, sont entrain de chercher leurs enfants, c’est la panique ici et on attend encore la police, comme hier… », raconte une femme dont nous avons eu l’audio.
Ce n’est pas le premier incident de cette envergure à Douala
« Nous pensons que ce sont les mêmes individus qui ont posé des actes similaires il y’a deux ans. L’un des vandales était allé commettre ses forfaits ailleurs, il a été frappé par des jeunes et revenu à lui, il a appelé ses amis pour l’aider à se venger. Cela a entraîné des violents coups et blessures et certains ont fini à l’hôpital… », nous confie au téléphone, une source policière.
« Il ne s’agit pas des ressortissants des régions en crise qui auraient crée des embrouilles pour agresser et délester les populations », laisse une nouvelles fois entendre notre source qui n’a pas souhaité que soit divulguée son identité.
Une version corroborée par le patron de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua qui a tenu une réunion de sensibilisation ce Dimanche à Newbell afin de faire régner l’ordre et la discipline dans son unité de commandement : «Suite aux évènements malheureux qui se sont déroulés les 1er et 2 Novembre dernier, j’aimerais dire qu’il n'y a aucun affrontement intercommunautaire à Newbell, jusqu'à cette heure. Les forces de maintien de l'ordre ont occupé le terrain et dressent le constat d'une manipulation des populations de New bell et Nkonmondo. Les gens munis de couteaux ou machettes ont été dispersés. Le calme règne dans ce secteur depuis hier 20h30mn et des dispositions ont été prises pour que cela ne se reproduise pas… ».
Ce lundi, les activités ont normalement repris même si le soir tombé, chacun va veiller à rentrer chez lui pour se tenir à l’abri.
Nicole Ricci Minyem
L’apport des américains est multiforme. Elle est technique, financière. Pour les experts, quelle que soit la forme choisie, cet apport est nécessaire pour le bien-être des populations camerounaises vivant dans des zones en conflit.
C’est une coopération vieille de 60 années que le Cameroun entretient avec les Etats-Unis. Au fil du temps, elle s’est diversifiée et précisée. Toutefois elle a été très intense dans les domaines préservant les Droits de l’Homme.
Lutte contre Boko Haram
Dans la lutte contre Boko Haram, les Etats-Unis sont un allié de taille du Cameroun. La guerre contre la secte terroriste ayant non seulement été imposée au Cameroun, du fait de sa proximité avec le Nigéria, elle revêt aussi un caractère asymétrique. D’où toute sa complexité. Les américains étant particulièrement préoccupés par les Droits de l’Homme, Washington s’est mis aux côtés de Yaoundé.
Boko Haram faisant recours à de nouvelles pratiques notamment les attentats kamikazes, le soutien américain a été porté sur des axes majeurs. Ces axes étant entre autres la formation des Forces de défense et de sécurité camerounaises. Le but de la formation était de mieux adapter leur action à la nouvelle orientation du conflit. Les américains ont aussi approvisionné en équipement miliaire et de surveillance de pointe l’armée camerounaise. Leur appui a porté aussi sur le renseignement sur les mouvements des troupes ennemis.
L’apport des troupes américaines
Il convient de rappeler qu’au mois d’octobre 2015, un contingent de 300 militaires américains a débarqué au Cameroun, pour appuyer l’armée. Ces soldats américains ont été déployés près de la base aérienne de Garoua, au Nord du Cameroun. Ils ont mené «des missions de sécurité et d’infrastructure». Lors d’une conférence de presse, Issa Tchiroma Bakary Ministre de la Communication à l’époque déclarait «l’apport de nos amis (américains Ndlr) est inestimable. Ils nous aident dans la formation de nos militaires dans la détection d’engins explosifs. Ils sont capables de vous dire voici où se trouve un tel, grâce notamment à leurs drones».
Lutte contre la piraterie au Golfe de Guinée
Il n’y a pas que Boko Haram, les Etats-Unis accompagnent aussi le pays de Paul Biya dans la lutte contre l'extrémisme dans le golfe de Guinée. Washington a disposé de centaines de soldats au Cameroun chargés de former, de conseiller et d'aider les Forces locales dans leur combat contre des organisations extrémistes dans la région du bassin du lac Tchad.
L’apport financier des Etats-Unis
Le soutien dont bénéficie le Cameroun des américains n’est pas que technique. Il est aussi et surtout financier. En février dernier, Washington a décidé au début de l’année en cours 2019, de ne plus allouer 17 millions de dollars d'aide à la sécurité au gouvernement camerounais. Un budget utilisé par celui-ci, pour lutter contre les groupes militants tels que Boko Haram. La décision des américains était motivée par des allégations de violation des Droits de l’Homme dont se rendrait coupable l’armée sur le terrain.
Approché par notre confrère Sputnik News, Joseph Léa Ngoula analyste des conflits et du terrorisme, a examiné l’impact de cette décision. «Le Cameroun est confronté à plusieurs menaces qui font de lui un pays militairement acculé et économiquement asphyxié par une crise qui rogne des points de croissance et taille une part de lion dans le budget de l'État. L'aide américaine était bienvenue pour soulager l'effort financier du Cameroun dans le cadre des guerres multi frontales qu'il livre.
Au niveau opérationnel, les séquelles de la décision américaine peuvent apparaître, puisque le Cameroun est engagé dans des guerres nouvelles, dites asymétriques, qui requièrent une certaine expertise que les Américains ont mobilisée au gré de leur implication dans plusieurs théâtres d'opérations. Le contre-terrorisme et la contre-insurrection sont des terrains sur lesquels des Forces de Défense camerounaises ont besoin d'être encadrées et renforcées. La lutte contre les nouvelles menaces exige aussi la maîtrise du renseignement technologique, domaine de prédilection des Américains», explique Joseph Léa Ngoula.
Retrait du Cameroun de l’Agoa en 2020
Donald Trump le Président américain vient d’annoncer qu’il va mettre fin à la désignation du Cameroun comme pays d’Afrique subsaharienne bénéficiaire au titre de l’AGOA, à compter du 1er janvier 2020. Cette décision qui apparaît comme une sanction et celle sus mentionnée, mettent en mal les populations en proie aux exactions de Boko Haram et des groupes armés sévissant dans certaines régions du pays.
Liliane N.
Le Ministre de l’Administration territoriale pense qu’une pratique judiciaire ferme est nécessaire pour contrer les hors-la-loi dans leurs activités.
Il faut avoir recours à une pratique judiciaire ferme. C’est l’une des principales recommandations données par Paul Atanga Nji aux autorités de la région de l’Est. Le Ministre de l’Administration territoriale a récemment tenu une réunion dans la région du soleil levant, pour évaluer la situation sécuritaire de ce côté du Cameroun. Après avoir suivi Grégoire Mvongo le patron de cette région, Atanga Nji a d’abord salué les actions de celui-ci qui ont permis de réduire la vague de criminalité qui allait grandissante.
Il a félicité Grégoire Mvongo pour la bonne coordination des cyclistes commerciaux et des citoyens. Parlant spécifiquement des hors-la-loi qui mettent en mal la région en général et la ville de Bertoua en particulier, il a demandé que la justice influence ces derniers. Car, a-t-il précisé, on ne saurait laisser les groupes de malfrats perturber davantage le fonctionnement normal de la région. Surtout que, a-t-il fait remarquer Bertoua accueille de plus en plus de gens. Et la ville tend à devenir rapidement un site touristique. Le Ministre de l’Administration territoriale a par ailleurs exhorté la population à faire preuve de vigilance et à collaborer avec les autorités administratives pour des raisons de sécurité. Surtout que, la ville partage de larges frontières avec les pays voisins.
Au cours de cette réunion, Paul Atanga Nji a également parlé avec les autorités de la région de l’Est, des prochaines élections. Sur ce point, il s’est appesanti sur leur organisation, la situation de l'organe de gestion des élections au Cameroun. Il a indiqué qu’il est impératif que l’Est se tienne prêt pour ces échéances. Les différents démembrements d’Elecam doivent être pleinement opérationnels à tout moment et veiller à ce que les personnes enregistrées retirent leur carte.
Liliane N.
Ces présumés assassins de l’employé de la CNPS décédé le 06 septembre dernier ont été rattrapés dans leur folle course par les éléments du commissariat de sécurité publique du troisième arrondissement de la ville de Garoua. Ils viennent d’être présentés ce jour au public avant le déferrement devant les juridictions compétentes.
Ces gants de malfrats constitués de 6 acteurs ont pour spécialité le vol à main armées des motos, et des assassinats. Ils opèrent depuis plusieurs mois et sèment la terreur dans la ville de Garoua. Leur dernier forfait en date, est celui commis dans la nuit du 04 au 05 septembre dernier. Au cours de leurs manœuvres, ces malfrats ont froidement arraché la vie à Richard Léon Feuzeu, employé à la CNPS, âgé de 35 ans. Selon les explications de Blaise Obama, commissaire du commissariat de sécurité publique du 3ème arrondissement : « juste après le dos d’âne, ils l’ont serré et l’ont bousculé. Que c’est Yasser Arafat Alias Dawé qui s’est rué sur lui, a sorti son couteau et lui a demandé de ne pas bouger. Monsieur Feuzeu a résisté, c’est comme ça qu’il a sorti le couteau et l’a mortellement atteint ».
Lire aussi : Un homme agressé et tué au quartier Djamboutou à Garoua
Les autorités ont salué ces bons points des éléments de la police. Elles appellent par ailleurs les populations à plus de vigilance, de confiance et collaboration avec les forces de maintien de l’ordre. « Je félicite la collaboration entre tous les services. Appelez les populations, qu’elles arrêtent la vindicte populaire. Elles doivent faire confiance à la justice », déclare Ismaïlou Adama, Sous-Préfet de Garoua 1er.
Ces gangs de malfrats mis aux arrêts sont âgés entre 19 et 23 ans. Leur arrestation permettra à coup sûr de baisser considérablement les multiples cas d’agression afin que les populations retrouvent la quiétude. Il s’agit notamment des populations de Djamboutou, un quartier réputé être l’un des plus dangereux dans la ville de Garoua.
Innocent D H