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Quatre-vingts personnes, dont 65 civils et 15 gendarmes, ont été tuées lors de l’attaque djihadiste mercredi 18 août contre un convoi militaire escortant des civils dans le nord du Burkina Faso, selon un nouveau bilan officiel communiqué jeudi soir.

 

Le bilan, après une attaque djihadiste menée contre un convoi militaire escortant des civils dans le nord du Burkina Faso, est désormais de 80 morts. « Selon un bilan réactualisé ce jour à 18 h 50, heure locale, 65 civils ont perdu la vie dans cette attaque terroriste », indique un communiqué du ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, Ousséni Tamboura. 

Un peu plus tôt, une source gouvernementale avait revu à la hausse le bilan des 14 gendarmes tués initialement annoncé, après la mort d'un gendarme blessé, ce qu’a confirmé la gendarmerie jeudi soir.

Les 65 civils tués sont 52 hommes, sept femmes et six supplétifs des Volontaires de la défense de la patrie (VDP). Soixante-quatre ont été inhumés jeudi à Arbinda, dans la région du Sahel (nord) où a eu lieu l’attaque. 

« Le gouvernement renouvelle ses condoléances aux familles éplorées et félicite les Forces de défense et de sécurité et VDP pour leur action qui a permis de neutraliser plus de 58 terroristes selon un décompte final », selon le communiqué.

Les gendarmes sont « très touchés par la perte de 15 frères d’armes (…) mais fiers du combat qu’ils ont livré et qui a permis de mettre en déroute plus de 400 terroristes, neutraliser plus de 80 d’entre eux et récupérer un important stock de matériel, d’armes et de motos », a de son côté indiqué le service de communication de la gendarmerie nationale.

Trois jours de deuil national

L’attaque s’est produite dans la zone « des trois frontières » entre Burkina, Niger et Mali, régulièrement frappée par les actions meurtrières de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda et à Daech. Les gendarmes et les supplétifs VDP escortaient des civils victimes de précédentes attaques djihadistes, qui retournaient dans leurs localités d’origine de la même région du Sahel.

Le Burkina Faso a débuté jeudi un deuil national de trois jours : le drapeau était en berne devant le parlement, la présidence et les édifices gouvernementaux. Plusieurs télévisions et radios ont modifié leurs grilles de programmes, diffusant pour la plupart des chansons en hommage et en soutien aux forces de défense et de sécurité.

Depuis le début du mois d’août, 94 civils, militaires et supplétifs de l’armée sont morts dans des attaques attribuées à des groupes djihadistes dans le nord et le nord-est du Burkina.

Pays pauvre d’Afrique de l’Ouest, le Burkina Faso est en proie depuis 2015 à des attaques djihadistes régulières et meurtrières, en particulier dans les régions du nord et de l’est, comme ses voisins le Mali et le Niger. Souvent couplées à des embuscades, ces attaques ont fait plus de 1 500 morts et contraint plus de 1,3 million de personnes à fuir leurs foyers.

 

N.R.M

 

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Aristide Bancé fait savoir que les étalons du Burkina Faso se préparent de façon particulière pour le 3ème matche du Championnat d’Afrique des Nations qui va les opposer aux Lions indomptables.

Si on s’en tient aux déclarations d’Aristide Bancé, le troisième match que les Lions indomptables vont livrer contre les étalons du Burkina Faso risque avoir les allures de celui d’hier 20 janvier 2021. Aristide Bancé ancien international Burkinabé fait savoir que pour son équipe, cette rencontre sonne comme une finale. Et l’équipe de son pays se prépare en conséquence. Raison pour laquelle, il lui faut au plus vite mettre de côté sa victoire pour se reconcentrer.

«Il faut toujours rester humble, ce n’est pas encore fini. Rien n’est encore fait. Il faut se reposer et oublier cette victoire. Il y a encore un troisième match contre le pays organisateur. Nous allons nous concentrer et préparer ce match parce que c’est une finale pour nous», a déclaré Aristide Bancé.

Il faut noter que contre les Warriors du Zimbabwé, les étalons affichent un score de 3 buts contre 1. Rendu donc à ce jour, ils ont un total de 3 points, les Lions indomptables ont 4 points comme les Aigles du Mali et les Warriors restent avec 0 point dans la poule A du CHAN.

Liliane N.

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Ce dimanche, 22 novembre 2020, les bureaux de vote sont ouverts au Burkina Faso pour l’élection du Président de la République et des députés. Des élections qui se déroulent dans un contexte politique et sécuritaire tendu avec le risque d’attaques djihadistes.  

 

Sur le plan politique, pour de nombreux observateurs, cette présidentielle paraît toutefois la plus ouverte de l'histoire du pays. Les opposants ont annoncé qu'ils s'uniraient derrière celui arrivé en tête pour le deuxième tour, un cas de figure qui n'est encore jamais arrivé au pays des hommes intègres.

De sources officielles, ce sont quelque 6,5 millions d'électeurs qui sont appelés aux urnes pour ce double scrutin. Cependant, près d'un cinquième du pays ne pourra pas voter, faute d'une présence suffisante de l'État dans certaines zones du nord et de l'est, en proie à des attaques djihadistes et à des violences intercommunautaires quasi quotidiennes.

Dans la capitale Ouagadougou, dans le quartier « Patte d'oie », les premiers bureaux de vote ont ouvert à 06 heures 05, heure locale. Il faut dire que dans le cadre de cette présidentielle, Roch Marc Christian Kaboré, élu en 2015 et qui brigue un second mandat, fait face à 12 adversaires, dont Zéphirin Diabré, chef de file de l'opposition, et Eddie Komboïgo, candidat du parti de l'ex-président Blaise Compaoré, dont le régime tombé il y a six ans fait l'objet d'une nostalgie croissante.

Le Burkina vit ses heures les plus sombres depuis l'indépendance de 1960, s'enfonçant depuis cinq ans dans une spirale de violences djihadistes et intercommunautaires. Les attaques des groupes jihadistes, certains affiliés à Al-Qaïda, d'autres à l'organisation État islamique, parfois entremêlées de violences intercommunautaires, et la répression violente des forces de sécurité ont fait au moins 1 200 morts (majoritairement des civils) et chassé de leurs foyers un million de personnes, qui s'agglutinent dans les grandes villes après avoir fui la violence.

Aucune mesure spécifique n'a été prise pour que ces déplacés puissent voter. Ce qui traduit la tension ambiante dans le pays, un citoyen américain a été tué samedi par des forces de sécurité devant un camp militaire de Ouagadougou. Dans les zones touchées par les exactions djihadistes, des forces de sécurité ont été déployées pour sécuriser le scrutin, affirment les autorités sans donner chiffre ou détail.

Innocent D H

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Dans un rapport publié Mercredi, cet organisme a ciblé le Mali, le  Niger et le Burkina Faso et laisse entendre que « Près de 200 personnes, dont des personnes déplacées internes, ont été victimes d'homicides illégaux ou de disparitions forcées entre février et mars 2020 ».

 

Les rédacteurs du document affirment aussi que : « des dizaines de personnes ont été arrêtées arbitrairement, et l'on reste sans nouvelles d'un certain nombre d'entre elles… Certains des homicides commis s'apparentent à des exécutions extrajudiciaires, et des personnes déplacées internes font partie des victimes ».

Le rapport, intitulé « Ils en ont exécuté certains et emmené d’autres avec eux » : Péril pour les populations civiles dans le Sahel,  appelle les gouvernements de ces pays « à mettre un terme à l'impunité concernant les violations régulièrement commises par leurs forces de sécurité contre des populations non armées, et à veiller à ce que les opérations militaires soient conformes aux droits humains et au droit international humanitaire… »

Plus loin, on lit : « L'insécurité règne au Sahel, où la population est piégée entre les attaques des groupes armés et les opérations militaires en cours. On sait que l'armée procède à chaque fois à des dizaines d'arrestations arbitraires, et que certaines des personnes arrêtées ne réapparaissent jamais, mais on ignore l'ampleur réelle des violations commises par les forces de sécurité », a déclaré Samira Daoud, directrice pour l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale à Amnesty International…

 « Jusqu'à présent, les engagements des gouvernements du Mali, du Burkina Faso et du Niger promettant de remédier à ces violations n'ont pas été suivis d’effet. Les autorités de ces pays doivent de toute urgence enquêter de manière rigoureuse sur ces violences, dont beaucoup pourraient constituer des crimes de guerre, et veiller à ce que la population soit protégée pendant les opérations militaires contre des groupes armés», poursuit – elle.

Ces trois pays sont confrontés à la menace de groupes armés tels que le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM) et l'État islamique au grand Sahara (EIGS).

Ces violations se sont produites dans le sillage du sommet de Pau, en France, qui a réuni le 13 janvier 2020 les pays du G5 Sahel, dont les trois pays évoqués ci-dessus, et la France, et lors duquel ces pays ont réaffirmé leur partenariat dans la lutte contre l'insécurité au Sahel.

Des villageois arrêtés et exécutés illégalement au Mali

Au Mali, l'armée a lancé des opérations de grande ampleur dans les communes de Diabaly et de Dogofry, dans la région de Ségou. Ces opérations ont donné lieu à diverses violations des droits humains à la suite d'attaques de groupes armés contre les forces de sécurité.

Amnesty International a pu confirmer au moins 23 cas d'exécutions extrajudiciaires ou d'autres homicides illégaux et 27 arrestations arbitraires suivies de disparitions forcées aux mains de l'armée malienne dans les communes de Diabali et de Dogofry, entre le 3 février et le 11 mars 2020.

Le 16 février, à Belidanedji, les forces de sécurité ont procédé à l'exécution extrajudiciaire de cinq personnes, que les villageois ont ensuite enterrées, et à l'arrestation de 18 autres, dont on est sans nouvelles depuis.

Exécutions extrajudiciaires au Burkina Faso

Amnesty International a aussi recueilli des informations faisant état de violations flagrantes des droits humains commises par les forces de sécurité du Burkina Faso entre mars et avril 2020. Dans au moins deux cas, les forces de sécurité ont soumis des personnes à des disparitions forcées – dont des personnes déplacées internes–, avant de les tuer.

Plus de 100 villageois victimes de disparitions forcées au Niger

Au Niger, 102 habitants de la région de Tillabéri, dans le sud-ouest du pays, ont été arrêtés et soumis à une disparition forcée par l'armée dans le cadre de l'opération Almahou entre le 27 mars et le 2 avril 2020.

La répression militaire a contraint de nombreuses personnes à fuir vers les zones urbaines pour s'y mettre en sécurité.

 

N.R.M

 

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Jean-Claude Bouba, deux fois ministre dans le Gouvernement du Président Roch Marc Christian Kaboré a été placé sous mandat de dépôt ce mardi. De sources judiciaires, l’ancien ministre de la défense burkinabé est inculpé pour enrichissement illicite et blanchiment de capitaux.

 

De manière plus spécifique, l’ex-ministre burkinabé est poursuivi pour faux et usage de faux, blanchiment de capitaux, enrichissement illicite et délit d’apparence. Il vient d’être placé sous mandat de dépôt par les instances judiciaires de son pays. 

L’on apprend en effet que, la plainte introduite par le Réseau national de lutte anticorruption (Ren-Lac), contre le sieur Bouba fait suite à l’inauguration en grande pompe dans sa ville natale de Manga (Centre), en décembre 2018, d’une grosse villa dont le coût est estimé à plus de 350 millions de FCFA, soit 530.000 euros. Plus surprenant encore, l’acquisition de cette bâtisse intervient deux ans après son entrée au premier gouvernement du Président Kaboré. 

Il faut indiquer que, c’est depuis mai 2019 que Jean-Claude Bouba était visé par une plainte du Ren-Lac, principalement pour « délit d’apparence, enrichissement illicite, fausse déclaration d’intérêts et de patrimoine, ainsi que pour délit d’acceptation de cadeau ». Des chefs d’inculpation réfutés en bloc par l’accusé. 

Ainsi se traduit dans les faits, la vision du Chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré qui, dès son arrivé au pouvoir en 2005 s’est fixé pour défi de lutter contre la corruption, les détournements de fonds publics et les malversations financières. Il s’agit ici, d’un premier ancien ministre poursuivi pour de tels faits. 

 

Innocent D H 

 

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Ces attaques ayant coûté la vie à 36 civils ont eu lieu ce lundi dans des villages au nord du pays. Dans la foulée, le Parlement burkinabè a adopté mardi, une loi sur le recrutement de volontaires pour la lutte contre les groupes, dont les actions sont de plus en plus meurtrières. 

 

Le ministre burkinabè de la Communication, Remis Fulgance Dandjinou a indiqué dans un communiqué, « le Gouvernement a appris avec consternation et indignation, la mort de 36 burkinabè dans la province du Sanmatenga, suite à une attaque terroriste ». En effet, le 20 janvier 2020, un groupe armé terroriste a fait irruption dans le marché de Nagraogo, y a abattu 32 de nos concitoyens, brûlé le marché et, dans son repli, a abattu quatre autres au niveau du village d’Alamou. Cette attaque a également fait trois blessés. 

Le Gouvernement burkinabè a dû lancer un appel à une « franche collaboration avec les forces de défense et de sécurité et au renforcement de la solidarité entre burkinabè ». Le Président Roch Marc Christian Kaboré a d’ailleurs décrété un « deuil national de 48 heures allant du mercredi 22 janvier au jeudi 23 janvier (…) Durant cette période, les drapeaux sont mis en berne sur tous les édifices publics. Les réjouissances populaires, les manifestations à caractère récréatif sont interdites ».  

La rédaction de l’AFP fait savoir que des centaines de personnes ont fui la zone pour se réfugier dans la ville de Kaya, après avoir joint certains habitants de cette localité. Il faut également signaler que la province du Soum à la frontière malienne est également très touchée par des attaques djihadistes. Elle accueille de nombreux camps de réfugiés et déplacés internes. 

Le parlement de son côté a adopté mardi à l’unanimité une loi permettant le recrutement des volontaires locaux dans la lutte contre les djihadistes. Il s’agit d’une idée lancée par le Président Roch Marc Christian Kaboré en novembre 2019 après l’attaque contre un convoi d’une société minière canadienne, qui avait fait 38 morts dans l’Est.  

 

Innocent D H

 

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lundi, 23 décembre 2019 12:11

Kemi Séba expulsé du Burkina Faso

Le leader de l’organisation qui fédère les ardeurs des jeunes africains autour du franc CFA, « Urgence Panafricainiste », a une fois encore été expulsé d’un pays africain.

 

Le président de l’ « Urgences panafricainiste », Kémi Séba a été « expulsé » du Burkina dans la nuit du samedi 21 au dimanche 22 décembre 2019, après sa conférence publique tenue à l’Université de Ouagadougou. Il a été amené à la gendarmerie, dans un premier temps, pour le mettre à l'abri de partisans du parti au pouvoir en colère. Mais dans un second temps, les gendarmes lui ont expliqué qu'il était en garde à vue. Maître Prosper Farama a pu rencontrer son client, samedi en fin d'après-midi. S’exprimant au micro de RFI, il précise que « dès mon arrivée, l'agent enquêteur lui a signifié que sur de nouvelles instructions du procureur, désormais, il devrait considérer qu'il était retenu dans le cadre d'une procédure engagée contre lui pour injure à l'encontre du chef de l'État, M. Roch Christian Kaboré. Au delà des injures, on lui reproche d'avoir incité les populations et notamment la jeunesse à la révolte ; d'avoir aussi, d'avoir tenu certains propos, notamment en disant que sous le régime du président Compaoré, la sécurité était mieux assurée au Burkina que sous le régime du président Kaboré. Il avait, par ce fait là, tenté de démoraliser, selon les termes de l'agent enquêteur, "tous ceux qui se battent au Burkina Faso contre le terrorisme. »

Dans la même nuit, le domicile de son camarade Hervé Ouattara, l’ex-président du Citoyen africain pour la renaissance (CAR), a été « assiégé » par des individus mécontents des propos tenus par Kémi Séba au cours de sa conférence, avant d’être dispersés par la gendarmerie. Pour Hervé Ouattara, le responsable du Front anti-CFA qui avait invité Kémi Seba à participer au débat, son interpellation marque les limites de la liberté d’expression au Burkina Faso.

Le président de l'« Urgence panafricaine », a tenu des propos hostiles au chef de l’État burkinabè Roch Kaboré. En effet pendant son discours à l’université de Ouagadougou 1 ce samedi 21 décembre, au cours d’un débat houleux sur le FCFA, il a traité le président Burkinabè de « passoire politique ». Des propos mal accueillis par le pouvoir en place.

« Pour nous, c'est une entrave à la liberté d'expression, déclare-t-il. Nous nous sommes battus pour cette liberté. Je pense que c'est au prix du sang que nous avons acquis cette liberté. Le président Kaboré est aujourd'hui le prix de cette lutte. Donc pour nous, arrêter Kemi Seba parce qu'il a juste traité le président Kaboré de "passoire politique", c'est revenir en arrière. L'attitude du régime actuel n'est pas pour favoriser le développement, l'expression de cette liberté ».

 

Stéphane NZESSEU

 

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Dans une correspondance confidentielle datée du 18 novembre, adressée à son homologue malien, le ministre de la Défense burkinabè Cheriff Sy dénonce une opération des forces armées maliennes sur le territoire burkinabè, qui a « provoqué la consternation (…) au regard de la violence utilisée par une armée amie contre des populations civiles de notre pays ».  

 

« Le samedi 16 novembre 2019, le détachement militaire de l’armée malienne de Ouankoro a fait irruption dans la commune de Kombori. Cette irruption qui fait suite à une attaque de ce village « Dozos » par des populations peuls venues du village peul de Pe au Mali, aurait trouvé les populations « Dozos » qui s’étaient mobilisées pour la défense de leur village. » Écrit le ministre de la défense burkinabè dans ladite correspondance.

Les militaires maliens ont (…) procédé à une répression contre les populations du village de Abaye, occasionnant ainsi trois morts, dont un broyé par les roues de véhicules ; des destructions massives d’infrastructures et de matériels », a déclaré Cheriff Sy.

Le ministre qui pointe le non-respect des « mécanismes de coordination », demande aux autorités maliennes de remettre à leurs homologues burkinabè les personnes qui ont été arrêtées lors de cette opération.

L'Afrique de l'Ouest est une région très instable. Dans le but d'une intégration régionale, il a été créé dans cette zone une organisation qui, au départ, avait pour but de promouvoir le développement économique de la région. Très vite, elle était obligée de faire de la sécurité et de la promotion de la paix l'une de ses priorités. A cet effet, elle a mis en place des mécanismes et des structures de prévention en vue de mieux gérer les conflits et assurer la sécurité de la sous-région. Doit-on de ce fait parler de violation de frontière entre deux états de la Cedeao?

 

Danielle Ngono Efondo

 

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L’information est relayée par nos confrères de l’AFP ce dimanche et, elle arrive une dizaine de jours après la spectaculaire attaque dans l’Est, d’un convoi de la société minière canadienne Semafo, attribuée à des jihadistes et qui a fait au moins 38 morts.

 

Vendredi, une patrouille militaire a été attaquée par des hommes armés, près de Yorsala (province de Loroum) : « La vigoureuse réaction de l’unité, suivie d’un vaste ratissage de la forêt de Yorsala, a occasionné d’intenses combats qui ont duré plusieurs heures. Au cours de ces affrontements, 24 terroristes ont été neutralisés et divers matériels ont été récupérés” et “un soldat a malheureusement perdu la vie  », a affirmé l‘état-major burkinabè dans un communiqué diffusé dimanche.

Dans le même document, il est relevé que « cette opération a également permis de libérer plusieurs femmes qui étaient retenues par les terroristes et utilisées comme esclaves sexuelles... ».

L’Etat major de l’armée Burkinabé apporte plus de détails : « A la suite de ces affrontements et sur la base de renseignements précis, nous avons mené samedi une action offensive dans les environs de Bourzanga (province du Bam), qui a permis de neutraliser huit terroristes et de récupérer un important lot d’armement, de munitions et de matériels divers.

Maintenir la dynamique

En début d’année, l’armée burkinabè avait annoncé avoir neutralisé 146 terroristes lors d’une vaste opération dans le Nord, mais ce bilan avait alors été jugé peu crédible par de nombreux observateurs : « Sous-équipées et mal entraînées, l’armée, la police et la gendarmerie sont incapables d’enrayer les attaques djihadistes, qui se sont intensifiées en 2019 jusqu‘à devenir quasi quotidiennes…».

L’armée française est présente au Burkina avec une base de 200 hommes des forces spéciales à Kamboinsin, en banlieue de Ouagadougou. Quelques 4.500 militaires français sont aussi déployés dans le Sahel, dans le cadre de l’opération Barkhane, et ils interviennent de plus en plus régulièrement au Burkina.

En septembre, lors d’un sommet extraordinaire à Ouagadougou, les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont promis un plan d’un milliard de dollars sur 4 ans pour combattre le jihadisme. Ces sommes devaient notamment servir à renforcer les armées nationales luttant contre les groupes jihadistes (Mali, Niger et Burkina) et ainsi empêcher la contagion des attaques vers les pays voisins.

 

Nicole Ricci Minyem

 

 
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« Une patrouille militaire a été attaquée hier (jeudi) nuit lors d’une embuscade menée par des individus armés aux environs de Toeni (localité située dans la province du Sourou). Cinq soldats sont décédés et un autre élément a été blessé », peut –on lire dans le communiqué.

 

« La riposte a aussitôt été apportée par les éléments et un renfort a été déployé en vue d’assurer un ratissage », a indiqué une deuxième autorité militaire qui a confirmé l’attaque, sans donner de bilan.

Dans la même nuit, le pont de Boukouma, sur la route reliant Djibo à Dori, deux des grandes villes du nord du Burkina, a été détruit à l’explosif, selon des habitants joints par nos confrères de l’AFP. Ce secteur est particulièrement touché par les attaques jihadistes qui ont entraîné la fuite de milliers d’habitants. 

 

Burkina Faso : Un pays en proie à des crises sécuritaires permanentes

Et cela dure depuis quatre ans et demi déjà. Ce pays de l’Afrique de l’Ouest vit dans une spirale de violences, attribuées à des groupes armés jihadistes, certains affiliés à Al-Qaïda et d’autres au groupe Etat islamique.

En mi - août, quatre militaires avaient été tués sur l’axe Toéni-Loroni, toujours dans la province du Sourou. Un bilan qui vient s’ajouter à celui qui a été établi aux débuts des années 2015, période pendant laquelle les attaques jihadistes ont été  de plus en plus fréquentes et meurtrières, en particulier dans le Nord et l’Est, ont fait plus de 570 morts, selon un décompte de l’AFP.

Pendant quatre ans (2015 – 2019), le gouvernement burkinabé dit avoir enregistré environ 440 incidents au Burkina Faso.

L’armée burkinabè, qui subit de lourdes pertes, semble incapable d’enrayer les attaques, tandis que la menace, d’abord concentrée dans le Nord, touche plusieurs autres régions du pays, dont les régions de l’Est et de l’Ouest.

 

Comment venir à bout de cet engrenage de cruauté et de tuerie ?  

L’on se souvient qu’il y’a quelques jours, le Burkina Faso a accueilli un sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et le thème qui a conduit les travaux était révélateur : « La lutte contre le terrorisme ». Les Etats, qui craignent que les attaques jihadistes ne s‘étendent au Mali, au Niger et autres pays, ont convenu d’un plan d’un milliard de dollars de lutte contre le jihadisme sur cinq ans.

 

Nicole Ricci Minyem

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01