Pour Olivier Bibou Nissack, c’est une situation inacceptable. C’est un quasi crime contre l’humanité. « Crime d'humanité, ou quand servir une cause humanitaire devient criminel. »
Dans un communiqué publié aux premières heures de ce mardi 12 Mai, le porte-parole a dans un premier temps décrit les événements qui ont conduit ces jeunes volontaires de l’initiative Survie Cameroun derrière les barreaux du Commissariat Central du 2e arrondissement. Accusés de violation d’une loi qui visiblement n’existe pas encore, les jeunes volontaires vont passer la nuit en cellule. Et pourtant, ils ne visaient qu’un seul objectif distribuer gratuitement des gels hydroalcooliques et des masques de protection aux populations.
« Au vu de ces faits extrêmement graves, l'on est en droit de se demander si le Régime illégitime de Yaoundé ne connaît-il donc aucune borne à son indécence ? Ne connaît-il pas ce sentiment noble qui règle avec justesse la conduite lorsque le vice du zèle tente de séduire, et que l’on appelle la honte ? Son inhumanité ne se laisse-t-elle donc jamais choir sous le grotesque des situations qu’il génère dans son aveugle et politicienne furie vengeresse et cruelle ? Dans la commission de ces quasi crimes contre l’humanité, ce régime ne réalise-t-il pas qu’il va trop loin trop follement ? » Dixit le porte-parole du Président du MRC.
Il poursuit : « Désormais plus que jamais au Cameroun, vous pouvez donc être condamné sans avoir violé la loi ; être traité comme un criminel sans avoir commis de crime ; être traité de voleur sans avoir commis le moindre vol. Être arrêté de façon parfaitement arbitraire, subir des interrogatoires policiers parce que vous avez porté assistance à des personnes en danger de mort des suites de Covid-19. Les bonnes âmes de quelques bords qu'elles soient ont ici de la matière pour leur méditation sur la direction que prend notre Pays. »
Des citoyens interdits de distribuer des gels et des masques au marché Mokolo à Yaoundé
« Par ces événements ahurissants, le Cameroun n'est plus seulement une curiosité planétaire, il est en passe de devenir le chantre décomplexé de la cruauté et de l'inhumanité érigées en principe de fonctionnement des institutions publiques. Dans ce sublime Pays à la Présidence-gouvernance hideuse, le juste est persécuté par l'injustice en toute impunité ; le cruel opprime l'altruiste et torture le généreux qui tous deux expriment pourtant leur grandeur d'âme. La suite de cette écriture en négatif de l'histoire du Cameroun se poursuivra demain avec la comparution des six humanitaires devant le Procureur de la République. Si jamais ne vous avez du mal à croire à ce qui précède, dites-vous seulement que vous êtes dans le Pays … Du jamais vu !! » Fait savoir Olivier Bibou NISSACK.
Affaire à suivre !
Stéphane NZESSEU
Le premier secrétaire du Peuple uni pour la rénovation sociale (PURS) condamne avec véhémence l’assassinat du maire de Mamfe, Sir Ashu Prisley Ojong. Serge Espoir Matomba a écrit ce lundi, 11 mai 2020 sur la page de son compte Twitter « vivement que ce crime en plein Covid-19 ait l’écho de Ngarbuh ! ».
Dans son tweet, Serge Espoir Matomba commence par présenter ses condoléances à la famille durement éprouvée du maire assassiné par les séparatistes ambazoniens dans la région du Sud-Ouest. Le premier secrétaire du PURS, ancien candidat à l’élection présidentielle de 2018 condamnant cet acte lâche et ignoble souhaite, « vivement que ce crime en plein Covid-19 ait l’écho de Ngarbuh ! », a-t-il écrit.
A titre de rappel, c’est le 10 mai dernier que le maire de Mamfe, Ashu Presley Ojong a été froidement tué dans une embuscade tendue par les séparatistes. Ce 11 mai, le Gouverneur de la région du Sud-Ouest, Bernard Okalia Bilaï a dans un communiqué, a donné des éclairages sur les circonstances de la mort du maire. « En effet, le maire se rendait sous escorte, à une rencontre dans la localité d’Eshobi située à environ huit (8) km de Mamfe. La victime a reçu de plein fouet à la tête une balle ennemie à l’arme automatique de type AK 47 et a rendu l’âme sur le coup. De même, deux éléments de nos forces de défenses et de sécurité, chargés de son escorte ont été grièvement blessés et conduits d’urgence à l’hôpital de district de Mamfe », explique le numéro 1 de la région du Sud-Ouest dans son communiqué. Dans la foulée, Bernard Okalia Bilaï qui condamne ce crime appelle les Organisations non gouvernementales(ONG) de protection des Droits humains à la dénonciation.
Alors que les populations de Mamfe continuent d’observer les règles barrières de lutte contre le coronavirus, voilà un gros coup qu’elles viennent recevoir avec la disparition brutale de leur magistrat municipal. Ashu Prisley Ojong a été élu il y a juste à la tête de la mairie de Mamfe. Cet opérateur économique, propriétaire de magasins et de champs de cacao, avait succédé à John Ayuk Takunchung.
Innocent D H
Le don de la Lionne indomptable Aboudi Onguene a été remis à la Mairie de Yaoundé II.
Aboudi Onguene a décidé de venir en aide au Cameroun engagé dans la lutte contre la pandémie du Coronavirus. L’actuelle sociétaire du Cska Moscou qui est actuellement en Russie, a récemment offert 1500 masques chirurgicaux à la Mairie de Yaoundé II. Ces masques ont été acheminés dans cette Mairie à travers l’association d’Aboudi baptisée “Terre promise”. C’est Yannick Ayissi le patron de cette Commune qui a lui-même réceptionné le don.
Suivant de bout en bout la cérémonie, Gabrielle Aboudi Onguene a laissé sur les réseaux sociaux, un message indiquant l’importance du masque. « Le masque est l'un des moyens les plus efficaces pour éviter la propagation du Covid-19. Merci au Maire de la commune d'arrondissement de Yaoundé 2ème qui a accepté la modeste contribution de mon ASSOCIATION TERRE PROMISE à savoir 1500 masques chirurgicaux, à remettre au personnel de santé de sa municipalité. Ensemble nous vaincrons » a-t-elle écrit.
A titre de rappel, c’est depuis le 13 avril 2020, que le gouvernement a généralisé le port du masque dans tout lieu ouvert au public. Pour le corps soignant, mettre un cache-nez permet de se protéger d’une quelconque contamination au Coronavirus. Jean Claude Tsila le Préfet du département du Mfoundi a décidé de sanctionner toute personne qui n’arbore pas un masque. Toutefois, on note que depuis que le Président de la République a pris des mesures d’assouplissement des restrictions adoptées, les populations portent de moins en moins cet équipement.
Liliane N.
Hassana Tchiroma le président de l’Association pour la Défense des Droits des Opprimés pense que dans la gestion de la pandémie du Coronavirus, le parti au pouvoir met de côté les autres formations politiques.
Hassana Tchiroma est une figure politique reconnue dans le septentrion. Il a été invité par une chaîne régionale basée dans la ville de Garoua, région du Nord. En sa qualité de président de l’Association pour la Défense des Droits des Opprimés (Ado), il s’est exprimé sur la gestion actuellement faite de la pandémie du Coronavirus dans notre pays. Pour lui, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (Rdpc) n’intègre pas les autres formations politiques. Peut-être cela est fait, pour que tout le mérite lui revienne, une fois que cette crise sanitaire sera dépassée.
« Le Coronavirus est une pandémie qui ne choisit pas une formation politique. Tous les Camerounais sont intéressés par le Coronavirus(…) J’ai comme l’impression que le RDPC semble vouloir gérer cette pandémie tout seul, peut-être pour bomber le torse et dire, ‘‘c’est nous qui avons gagné’’ lorsque la pandémie sera vaincue », a-t-il déclaré sur les antennes de la chaîne Mctv.
Hassana Tchiroma a profité de la tribune qui lui était donnée pour demander aux autorités de mêler tous les partis politiques, dans la gestion de la pandémie du Coronavirus. Pour lui, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) doit être intégré. Il demande aussi que les leaders d’opinion, les forces vives soient impliqués.
Hassana Tchiroma plaide également pour la création d’une commission. « On devait faire une commission dans laquelle est impliqué Maurice Kamto. Tout ce qu’il a eu comme fonds, s’il était dans une commission, allait-il remettre l’argent au ministre de la Santé ? Non ! Il allait le remettre à cette commission », a déclaré le président de l’Ado.
A titre informatif, il faut noter que les dernières données concernant le Coronavirus et rendues publiques par le Dr Malachie Manaouda le Ministre de la Santé font état de 2579 cas positifs, 1465 cas guéris, 114 cas décédés, 121 cas hospitalisés et 28 cas sous assistance respiratoire.
Liliane N.
Le Dr Yiagnigni Mfopou Euloge déclare avoir mis sur pied un traitement curatif anti Covid-19.
Le Dr Yiagnigni Mfopou Euloge vient de saisir le Dr Malachie Manaouda le Ministre de la Santé (Minsante), par voie de correspondance. Cette correspondance en rapport avec la pandémie du Coronavirus porte en objet, “information relative à la mise au point d’un traitement curatif anti Covid-19”. Le cardiologue de formation affirme qu’il s’agit là du fruit de ses recherches qui veut partager avec Malachie Manaouda son supérieur hiérarchique. Lesdites recherches ont été faites dans sa formation sanitaire privée “Les promoteurs de la bonne santé”.
« Nous avons établi qu’une substance composée de deux substrats comestibles et sur laquelle plusieurs études ont déjà été faites par le passé, rend le virus vulnérable chez les personnes Covid-19 positifs symptomatiques ou pas et au stade ne nécessitant pas l’admission en réanimation», peut-on lire dans la correspondance du patron de la clinique Les promoteurs de la bonne santé.
Le Dr Yiagnigni Mfopou Euloge affirme que le traitement sus mentionné, a présenté son efficacité. Il a été administré à une quinzaine de personnes atteintes par le Coronavirus. Et il n’y a pas eu d’effets jugés indésirables suite aux analyses biologiques, radiologiques et scanographiques. Au vu de cela, le cardiologue affirme qu’il était de bon ton pour lui, de tenir le Ministre de la Santé informée. Son souhait c’est que le Minsante parvienne à faciliter l’accès au traitement à plusieurs camerounais.
C’est la toute première proposition scientifique faite par un médecin camerounais. Il faut noter qu’en terme de propositions de traitement du Coronavirus, la pharmacopée traditionnelles a pris les devant. Il y a Mgr Samuel Kleda qui a conçu un produit à base de plantes. Il y a les tradipraticiens de la région de l’Ouest qui ont mis sur pied le Covid-Ntem, fait à base d’Artemisia. Il y a même aussi l’association des sorciers du Cameroun qui par la voix de François Bingono Bingono son président, a indiqué avoir la recette pour soigner le Covid-19.
Liliane N.
Le Gouvernement tchadien vient de prendre cette décision pour freiner la propagation du Covid-19. En effet, la capitale N’Djamena et 22 autres villes vont isolées du reste du pays.
Dans un arrêté signé mercredi 06 mai 2020, le Gouvernement tchadien annonce, « les entrées et sorties de personnes dans tous les chefs-lieux de provinces et dans la ville de N’Djamena sont interdites pour une durée de deux semaines renouvelable à compter du 08 mai 2020 ». Mais, il faut mettre un bémol à cette mesure, les véhicules transportant des marchandises et des denrées alimentaires sont autorisées à entrer dans la capitale sur dérogation, à partir de 22 heures seulement, précise l’arrêté.
20 heures, c’est l’heure locale à laquelle les déplacements à l’intérieur des villes sont autorisées. Le port du masque de protection sur l’ensemble du territoire devient obligatoire à compter de ce jeudi.
Précisons que ces mesures supplémentaires décidées par le Gouvernement tchadien visent à barrer la voie à la chaîne de propagation de la pandémie de coronavirus dans le pays d’Idriss Deby Itno, surtout quand on sait que son système de santé reste précaire comme dans la plupart des pays africains. Selon les chiffres récents, le Tchad a enregistré 170 cas testés positifs au Covid-19 parmi lesquels 43 guéris et 17 décès.
Le Tchad fait aussi face à d’autres épidémies à savoir celles de rougeole, avec entre janvier et novembre 2019, plus de 25.500 cas suspects, dont 255 décès, apprend-on de nos confrères du journal français Le Figaro.
Innocent D H
Tel est l’avis de Paul Francis Nathanaël Tonye - Juriste -Conseil Expert en Droit des ressources Naturelles qui a accordé une interview à nos confrères d’Afrik Economy.
- Quel regard portez-vous sur l’état des lieux ?
Pris individuellement, nos Etats sont faibles face aux mastodontes, notamment les pays du Nord et leurs entreprises multinationales qui continuent à exploiter nos richesses, à s’enrichir sur notre dos, laissant nos pays et nos populations dans un état de pauvreté lamentable depuis nos indépendances il y a de cela 60 ans. L’heure a sonné pour l’Afrique de se réveiller et de prendre son destin en main. L’Afrique est un continent extrêmement riche, dont les trésors agricoles et miniers sont exportés à l’état brut pour le bonheur des industries occidentales et orientales.
- Alors, combien de temps cela va-t-il continuer ? A long terme, peut–être ?
Nous devons mettre un terme à cette situation aberrante. Les réponses sont connues et les solutions existent. Ce qui nous manque, c’est le courage et la volonté politique en plus d’un changement de paradigme, notamment au niveau de notre gouvernance et de la manière dont nous nous projetons dans un avenir à moyen et long terme. Il est tout de même assez curieux qu’aucune structure dédiée à la prospective n’existe ni dans la majorité de nos Etats ni dans nos organisations régionales ou internationales.
Les Ministères du Plan qui devaient en être les cadres originels ne remplissent plus leurs rôles comme ce fut le cas au lendemain de nos indépendances. Aujourd’hui, dans nos pays, trois ministères sont en charge du suivi et de l’évaluation des ALE. Il s’agit des Ministères du Commerce et de l’Industrie, des Ministères de l’Economie et des Finances, des Directions de la Coopération Internationale, des Services Juridiques des Ministères des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale.
Nos organisations patronales sont également associées aux des négociations des ALE. Mais le système est vicié parce que les membres de ces organisations sont des excroissances d’entreprises étrangères et que nos gouvernants ne font pas confiance à notre élite. Pour y remédier, la Banque africaine de développement a mis en place la fameuse Facilité d’Assistance Juridique en vue d’aider les pays africains à mieux défendre leurs intérêts.
Mais cette initiative, bien que louable, contient un défaut de conception et ne connaîtra pas de succès déterminant tant que nous ne serons pas maître des initiatives.
- Quel est le rôle des organisations régionales ou continentales peuvent-elles jouer ?
Nos Etats sont membres d’une multitude d’organisations régionales ou continentales qui ne sont que des copies locales d’entités extérieures dont elles dépendent. La remise à plat des ALE est un impératif catégorique. En effet, la géopolitique de l’après-guerre froide a fait son temps.
Cet alignement idéologique et politique des gouvernements et organismes mondiaux, matérialisé par les Etats-Unis, sur une absolue uni polarité que Pascal Boniface définit comme : « Résultat d’une situation objective d’un différentiel irrattrapable de puissance entre un pôle de puissance et l’ensemble des autres », doit être rangé au rang des souvenirs.
A notre avis, le Covid-19 est une malheureuse opportunité pour l’instauration d’un nouvel ordre mondial multipolaire tels que le présagent l’émergence des centres de pouvoir et des espaces d’influence absolus ou informels abondants, la propagation d’accords économiques bilatéraux ou régionaux pouvant provoquer la constitution de blocs géopolitiques régionaux, la montée en puissance de centres financiers régionaux et la disparition des monopoles de puissance de certains Etats.
C’est l’occasion pour l’Afrique de prendre un nouveau départ. A ce propos, le panafricaniste, Kwame Nkrumah proposait déjà à l’époque, des plans d’avenir pour l’édification et le développement d’une Afrique moderne, capable de jouer pleinement son rôle dans le concert des nations.
- Les grands courtiers fixent leurs prix sur le marché et l’Afrique paie le lourd tribut, quel est votre commentaire ?
Félix Houphouet-Boigny le visionnaire, déplorait déjà la situation dramatique que nous impose le monde économique et financier. Il voyait l’Afrique subir la loi des intermédiaires, si elle se bornait seulement à l’exportation de ses matières premières brutes. Mais, dans le même temps, il entrevoyait un jour nouveau pour l’Afrique. Un Continent qui discuterait du cours de nos matières premières agricoles pour un intérêt solidaire avec les pays du Nord.
- Le président ivoirien Alassane Ouattara, n’a-t-il pas réitéré le Conseil de sécurité des Nations-Unies, pensez-vous que c’est une bonne décision ?
Alassane Ouatarra a réitéré le 5 décembre 2018 au Conseil de sécurité des Nations-Unies, sa « foi » dans un système multilatéral équilibré qui permette à tous de faire entendre leur voix et de voir leurs aspirations prises en considération, notamment dans une période marquée par des bouleversements internationaux, avec une redéfinition de certains équilibres.
Or, pour que le système multilatéral soit véritablement équilibré, l’Afrique doit renégocier ses ALE souvent acquis à ses dépens. Face aux pays du nord, le continent africain doit résolument changer de cap économique et se détacher de ces grandes puissances commerciales en transformant elle-même ses richesses.
En Afrique, nous vivons constamment ce paradoxe : comparativement à l’Afrique, l’Asie n’a rien et transforme tout alors que nous avons tout mais nous ne transformons rien….
Que l’Afrique soit digne et trouve son propre chemin. Les pays doivent payer leur cotisation pour le financement des projets de l’UA. Il n’est pas normal que l’occident finance 93% son budget de fonctionnement qui sert à payer les salaires de ses fonctionnaires et que la Chine construise et finance à 100% son siège à Addis-Abeba et en assure l’entretien.
Si l’UA n’est pas financée par ses 54 membres, elle ne sera jamais crédible et sera maintenue à sa place de simple indicateur statistique : moins de 2 % du commerce mondial et ne pèsera rien aux négociations commerciales, cette Afrique qui a tout.
- Quel est le rôle de l’Union Africaine (UA) dans tout cela ?
L’Union africaine, à travers ses organes sous régionaux, en l’occurrence les Communautés économiques régionales (CER) et la (CEA), doit donner l’impulsion aux Etats afin qu’ils s’émancipent des différentes aides qui sont autant de pièges. Il est question que tous ces pays transforment sur place leurs richesses minières et agricoles grâce à l’industrialisation, de la transformation du paysage économique.
La présence en Afrique des cabinets d’expertise étrangers pourvoyeurs patentés de rapports en tous genre n’est pas rassurante. A titre d’exemple, dans l’affaire Dos Santos en Angola, on a découvert les pratiques des cabinets d’audit étrangers « facilitateurs » d’abus financiers. Eric Albert, indique d’ailleurs que, « Ces cabinets ne se contentent pas de pratiquer l’audit, qui représente moins de la moitié de leur chiffre d’affaires.
Ils sont aussi devenus les acteurs incontournables en matière de fiscalité des multinationales. Ce sont eux qui imaginent les méthodes les plus efficaces pour utiliser au mieux les législations des différents pays ». Notre suggestion est de nous affranchir de ces cabinets et d’encourager les compétences locales aptes à discuter sur un pied d’égalité et à défendre les intérêts de l’Afrique.
Comme nous le disions il y a plus d’un an, puissent les dirigeants des économies des pays membres noter que, ce sont les Etats qui demeurent les entités constitutives principales de l’UA. Ils doivent cesser de toujours privilégier les intérêts nationaux sur ceux de l’organisation. Pour l’instant, l’Union Africaine est la seule organisation continentale composée de la totalité des économies Africaines.
Elle a donc pour vocation, le déploiement d’une action publique continentale efficace. Sous son impulsion, nos Etats doivent encourager l’innovation et l’accroissement du rôle des jeunes et de la diaspora en leur accordant leur juste place dans la société, non seulement au regard de leur poids démographique et économique, mais aussi en considération de l’énergie et de l’espoir dont ils sont porteurs.
N.R.M
Le haut-commissaire de Grande Bretagne Cameroun, Rowan James Laxton annonce que le Royaume uni s’engage à appuyer le pays de Paul Biya dans ses efforts de lutte contre le coronavirus. Un soutien financier dont la valeur s’élève à 744 millions de livres sterling, soit un peu plus d’un milliard de nos francs.
Mercredi, 06 mai 2020, le haut-commissaire de Grande Bretagne au Cameroun a été reçu en audience par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute. Au centre des échanges, la crise sanitaire due au coronavirus, ainsi que des sujets d’intérêts communs. La Grande Bretagne annonce à l’issue de cette rencontre, Londres vole au secours de Yaoundé dans son combat contre la propagation de cette pandémie avec la mise à disposition de plus d’un milliard de FCFA au profit du pays. De l’argent qui est destiné à soutenir le Centre pasteur de Yaoundé et accompagner la décentralisation des opérations de dépistage. Rowan James Laxton précise, « nous avons déjà donné 744 millions de livres sterling pour soutenir les efforts ».
Un autre sujet et non des moindres dans la lutte contre le Covid-19 évoqué, le haut-commissaire de Grande Bretagne plaide pour le rapatriement de ses compatriotes encore bloqués sur le sol camerounais.
Outre les échanges sur la pandémie du siècle, les questions d’ordre sécuritaire avec la crise socio-politique dans les deux régions anglophones du Cameroun (Nord-Ouest et Sud-Ouest). A ce sujet, le diplomate britannique souligne la ferme volonté du Royaume uni d’encourager le processus de reconstruction de ces zones sinistrées initié par le Gouvernement camerounais.
Précisons que la Grande Bretagne est actuellement le deuxième pays au monde le plus affecté par le Covid-19 après les Etats-Unis avec plus de 30.000 décès enregistrés. Le déconfinement est annoncé pour le 07 mai prochain, le pays scrute à l’avance les opportunités qu’offre l’après coronavirus. « Nous sommes déjà en train de recalibrer un peu les mesures, mais comme notre Premier Ministre a dit maintenant c’est le moment de l’opportunité, c’est aussi le moment du plus grand risque », déclare le haut-commissaire de Grande Bretagne au Cameroun.
Cette aide du Royaume uni envers le Cameroun démontre que la relation bilatérale entre les deux pays est au beau fixe. Il s’agit aussi d’une preuve que la lutte contre le Covid-19 bénéficie des retombées issues des coopérations internationales entre le Cameroun et ses amis.
Innocent D H
Après deux précédents rendez-vous avérés infructueux, le Conseil d’administration de l’institution financière de Breton Woods a finalement décidé ce 04 mai 2020 de décaisser une enveloppe d’une valeur de 135 milliards de FCFA en faveur du Cameroun. Il s’agit, d’un prêt au titre de la facilité de financement rapide pour répondre aux besoins urgents dans le cadre de la lutte contre le Covid-19.
Rappelons qu’avant la décision d’octroyer 135 milliards de FCFA au Cameroun par le FMI, le dossier du pays de Paul Biya a été renvoyé à deux reprises à savoir le 14 avril 2020, puis le 28 du même mois. Selon les interlocuteurs, les raisons des deux rendez-vous manqués sont divergents.
D’aucuns estiment que le pays n’était pas simplement prêt. Ils brandissent comme preuve, ce n’est que le 30 avril que le Premier Ministre, Joseph Dion Ngute a annoncé les premières mesures économiques en faveur des entreprises, de l’ordre de 114 milliards de FCFA, s’appuyant sur l’étude d’impact socio-économique du Covid-19.
Une source proche du dossier confie, « le problème principal ne réside pas dans le stock de la dette du pays, mais dans le service de celle-ci. Le FMI a des doutes sur la capacité du pays à le rembourser dans un contexte de chute des cours des matières premières, en dépit du fait que ce prêt est à taux zéro », apprend-on.
Cette source précise en outre que le Cameroun devait donner des assurances quant au relâchement du lest sur le dossier par ses partenaires, ceci sans pour autant faire le lien avec les annonces de l’ambassadeur de France au Cameroun, Christophe Guilhou.
Atténuation des chocs du Covid-19 : Le FMI débloque 135 milliards de FCFA pour le Cameroun
Le diplomate français indiquait le 14 avril dernier au sortir de l’audience que lui a accordée le Chef de l’Etat, Paul Biya, le pays devra bénéficier d’un moratoire de 230 milliards de FCFA sur le remboursement de sa dette, dont 60 milliards de FCFA de la part de Paris, dans le cadre du G20. Dans ses dernières estimations, le FMI révélait que la dette publique du Cameroun devrait atteindre 45,2% du PIB durant l’exercice en cours, contre 40,9% en 2019, alors que la norme communautaire est de 70% du PIB.
Innocent D H
Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international(FMI) a approuvé ce 04 mai 2020, un décaissement d’environ 226 millions de dollars, soit 135.56 milliards de FCFA au titre de la Facilité de crédit de crédit rapide (FCR). Il est question pour cette institution financière de soutenir le Cameroun pour qu’il réponde aux besoins urgents de la balance des paiements, résultant de la pandémie de coronavirus.
Le FCR du FMI accompagné d’un taux d’intérêt nul, est un instrument qui permet aux pays à faibles revenus faisant face à des difficultés de balance de paiements, d’avoir accès à un pris remboursable sur une période de 10 ans, informent les experts. Mitsuhiro Furusawa, directeur général adjoint et président par intérim du FMI à l’issue des débats du Conseil d’administration portant sur le dossier du Cameroun, déclare que le pays « est confronté à de sérieux défis liés à la double pandémie de Covid-19 et aux chocs des termes de l’échange. La faiblesse de la demande mondiale, la baisse des prix des matières premières et les mesures de confinement nationales pèsent sur les perspectives et entraînent des effets économiques et sociaux négatifs importants. Les chocs ont provoqué des pressions budgétaires importantes et un besoin urgent de balance des paiements ».
Dans sa dynamique de riposte contre le coronavirus, les autorités camerounaises prennent des mesures marquées notamment par l’augmentation des dépenses de santé et de protection sociale, le soutien aux entreprises et aux ménages touchés, relève l’institution de Bretton Woods.
Toutefois, elle constate que des besoins urgents de financement extérieur et budgétaires sont apparus du fait d’une détérioration importante des perspectives macroéconomiques, et surtout d’un affaiblissement de la situation budgétaire en raison de la baisse des recettes associée à des dépenses directes de santé et sociales supplémentaires.
Le prêt du FMI va ainsi contribuer à satisfaire aux besoins extérieurs immédiats et à assurer la préservation de l’espace budgétaire requis pour les dépenses de santé liées à la lutte contre le Covid-19. Il va aussi servir dans la canalisation des contributions supplémentaires pouvant provenir des donateurs.
Répercussions du Covid-19 : Le FMI n’exclut pas l’annulation d’une partie de la dette africaine
Innocent D H