Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international(FMI) a approuvé ce 04 mai 2020, un décaissement d’environ 226 millions de dollars, soit 135.56 milliards de FCFA au titre de la Facilité de crédit de crédit rapide (FCR). Il est question pour cette institution financière de soutenir le Cameroun pour qu’il réponde aux besoins urgents de la balance des paiements, résultant de la pandémie de coronavirus.
Le FCR du FMI accompagné d’un taux d’intérêt nul, est un instrument qui permet aux pays à faibles revenus faisant face à des difficultés de balance de paiements, d’avoir accès à un pris remboursable sur une période de 10 ans, informent les experts. Mitsuhiro Furusawa, directeur général adjoint et président par intérim du FMI à l’issue des débats du Conseil d’administration portant sur le dossier du Cameroun, déclare que le pays « est confronté à de sérieux défis liés à la double pandémie de Covid-19 et aux chocs des termes de l’échange. La faiblesse de la demande mondiale, la baisse des prix des matières premières et les mesures de confinement nationales pèsent sur les perspectives et entraînent des effets économiques et sociaux négatifs importants. Les chocs ont provoqué des pressions budgétaires importantes et un besoin urgent de balance des paiements ».
Dans sa dynamique de riposte contre le coronavirus, les autorités camerounaises prennent des mesures marquées notamment par l’augmentation des dépenses de santé et de protection sociale, le soutien aux entreprises et aux ménages touchés, relève l’institution de Bretton Woods.
Toutefois, elle constate que des besoins urgents de financement extérieur et budgétaires sont apparus du fait d’une détérioration importante des perspectives macroéconomiques, et surtout d’un affaiblissement de la situation budgétaire en raison de la baisse des recettes associée à des dépenses directes de santé et sociales supplémentaires.
Le prêt du FMI va ainsi contribuer à satisfaire aux besoins extérieurs immédiats et à assurer la préservation de l’espace budgétaire requis pour les dépenses de santé liées à la lutte contre le Covid-19. Il va aussi servir dans la canalisation des contributions supplémentaires pouvant provenir des donateurs.
Répercussions du Covid-19 : Le FMI n’exclut pas l’annulation d’une partie de la dette africaine
Innocent D H