Pour Olivier Bibou Nissack, c’est une situation inacceptable. C’est un quasi crime contre l’humanité. « Crime d'humanité, ou quand servir une cause humanitaire devient criminel. »
Dans un communiqué publié aux premières heures de ce mardi 12 Mai, le porte-parole a dans un premier temps décrit les événements qui ont conduit ces jeunes volontaires de l’initiative Survie Cameroun derrière les barreaux du Commissariat Central du 2e arrondissement. Accusés de violation d’une loi qui visiblement n’existe pas encore, les jeunes volontaires vont passer la nuit en cellule. Et pourtant, ils ne visaient qu’un seul objectif distribuer gratuitement des gels hydroalcooliques et des masques de protection aux populations.
« Au vu de ces faits extrêmement graves, l'on est en droit de se demander si le Régime illégitime de Yaoundé ne connaît-il donc aucune borne à son indécence ? Ne connaît-il pas ce sentiment noble qui règle avec justesse la conduite lorsque le vice du zèle tente de séduire, et que l’on appelle la honte ? Son inhumanité ne se laisse-t-elle donc jamais choir sous le grotesque des situations qu’il génère dans son aveugle et politicienne furie vengeresse et cruelle ? Dans la commission de ces quasi crimes contre l’humanité, ce régime ne réalise-t-il pas qu’il va trop loin trop follement ? » Dixit le porte-parole du Président du MRC.
Il poursuit : « Désormais plus que jamais au Cameroun, vous pouvez donc être condamné sans avoir violé la loi ; être traité comme un criminel sans avoir commis de crime ; être traité de voleur sans avoir commis le moindre vol. Être arrêté de façon parfaitement arbitraire, subir des interrogatoires policiers parce que vous avez porté assistance à des personnes en danger de mort des suites de Covid-19. Les bonnes âmes de quelques bords qu'elles soient ont ici de la matière pour leur méditation sur la direction que prend notre Pays. »
Des citoyens interdits de distribuer des gels et des masques au marché Mokolo à Yaoundé
« Par ces événements ahurissants, le Cameroun n'est plus seulement une curiosité planétaire, il est en passe de devenir le chantre décomplexé de la cruauté et de l'inhumanité érigées en principe de fonctionnement des institutions publiques. Dans ce sublime Pays à la Présidence-gouvernance hideuse, le juste est persécuté par l'injustice en toute impunité ; le cruel opprime l'altruiste et torture le généreux qui tous deux expriment pourtant leur grandeur d'âme. La suite de cette écriture en négatif de l'histoire du Cameroun se poursuivra demain avec la comparution des six humanitaires devant le Procureur de la République. Si jamais ne vous avez du mal à croire à ce qui précède, dites-vous seulement que vous êtes dans le Pays … Du jamais vu !! » Fait savoir Olivier Bibou NISSACK.
Affaire à suivre !
Stéphane NZESSEU