Les manœuvres ont été mises à nues par l’activiste Boris Bertolt. Des séries de captures d’écrans présentant des conversations entre la Présidente du Conseil d’Administration de l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART) et un autre membre du Conseil d’Administration, Mr Kaldjob Simon. Des échanges qui tournent autour de deux recrutements à raison de 5 millions de Fcfa à débourser par candidat.
C’est un scandale sui a certes des précédents dans l’administration camerounaise, mais cette fois, la déception est trop grande. Qui aurait cru que celle qui milite depuis de nombreuses années pour « more Women In Politics », plus de femmes en politique soit finalement de la même couture que ceux qui croquent à belles dents la fortune publique et qui mettent en place des stratégies pour pérenniser la corruption dans les recrutements au sein des administrations publiques. Des conversations par messagerie qui semblent confirmer la thèse de recrutement villageois au sein de l’ART. Qui aujourd’hui peut douter que même la célèbre journaliste Carole YEMELONG a été propulsé par les mêmes moyens frauduleux à la tête de la cellule de communication de l’ART.
Dans les conversations en circulation sur les réseaux sociaux, l’enseignante de droit dans les universités du Cameroun appelle de son collaborateur Mr Simon Kaldjob, à ne pas la « prendre pour un enfant ». Et pour cause, elle attend depuis que ce dernier lui achemine les 10 millions venant de deux candidats qui payent chacun 5 millions pour être recrutés au sein de l’ART. Le problème c’est qu’il y a un candidat qui ne peut donner que 4 millions de fcfa et demande un moratoire de 24 heures pour verser le million manquant. Ce qui ne plaît pas à Madame la Présidente du Conseil d’Administration qui est très pressée de mettre sur la table du Directeur Général deux noms de jeunes cadres qui devaient être nommés sans que leurs compétences ne soient vérifiées au préalable. Quelle catastrophe !!!
Cette mise à nue de ce travers vient simplement fournir au grand public les preuves d’une pratique qui est courante dans les couloirs des entreprises d’Etat du Cameroun. Malheureusement comme ce sont des manœuvres sous cape, il était toujours difficile de prouver l’existence de ce phénomène. Et que ce soit Justine Diffo qui vient juste d’être mis à ce poste par le Chef de l’Etat qui se livre à de telles manœuvres, c’est dire combien le mal est profond.
Stéphane NZESSEU