C’est écœurant à la limite. Voir des agents de la Douane camerounaise se comporter aussi mal sans craindre la morale publique, sans même craindre leur supérieur hiérarchique. C’est dire que les racines de la corruption sont fortement encrées en ces agents de l’Etat.
C’est Boris Bertolt qui rapporte ces faits. Une situation rocambolesque, une escroquerie forcée, avec abus de sa position d’agent de l’Etat pour torturer une citoyenne. Certains agents de la Douane sont, on peut le dire, de vrais voleurs et agresseurs. Une dame a fait parvenir malgré toutes les difficultés aujourd’hui son conteneur le 02 mai 2020 au Cameroun. Elle a réussi à le faire dédouaner au port de Douala.
Lorsque le conteneur arrive à Mbankomo, il est intercepté par des agents de douanes qui demandent 40.000 frs. Le chauffeur leur fait savoir qu’il n’a plus cet argent. Ils décident d’accompagner le conteneur jusqu’à Carrosel. Puis confisquent le dossier car dans la nuit ils ne pouvaient pas l’ouvrir.
Le lendemain ils reviennent pour ouvrir le conteneur et découvrent qu’il n’y a rien à l’intérieur à l’exception principalement du matériel de bâtiment et quelques compléments. Ils referment le conteneur et s’en vont sans donner le dossier.
Le jour d’après, lorsque les propriétaires se rendent à la gare marchandise pour reprendre en toute légalité le dossier dans la mesure où il n’y a pas d’infractions, le commandant qui n’était sur le terrain avec ses deux agents leur font savoir qu’il ne retrouve pas le dossier. Lorsqu’ils appellent l’un des agents de douane pour récupérer leur dossier ce dernier exige qu’on “ lui donne sa part” et lorsqu’ils s’y opposent car il n’a rien travaillé, il raccroche et ferme son téléphone.
Mais comment des gens comme ça font pour faire tant de mal aux gens et bien dormir. Après vous demandez pourquoi les camerounais n’investissent pas. C’est parce qu’il y a des fonctionnaires voyous et zélés qui pensent qu’ils vont s’enrichir sur la souffrance des autres.
Des cas comme ce qui vient d’être décrit sont légions sur l’ensemble du territoire. Pire encore, c’est même souvent l’objet de conflit entre agents de la Douane. Ceux qui ne sont pas aux postes frontières juteux ou aux différents ports se sentent défavorisés comparés à ceux qui s’y trouvent. Pour « se rattraper » ils se livrent à tout type d’exactions, des « braquages » qui ne disent pas leur nom, à l’endroit des usagers.
Stéphane NZESSEU