Cette accusation est celle d’un certain Bashirou Mamuda. Un ancien partenaire d’affaires de Jean Pierre Amougou Belinga, le Président Directeur Général de Visions 4 télévision. Dans une bande sonore en circulation sur les réseaux sociaux, le concessionnaire automobile fait le déballage d’une mafia qui ne dit pas son nom.
Dans la bande sonore en question, on peut entendre Mr Bashirou Mamuda dire : « Je dis et je réaffirme que Amougou a quelqu’un à Vision 4 qu’il fait imiter la voix du Président de la République. Cette personne, tenez-vous tranquille, c’est Major Asse. Il appelle des ministres se passant pour Paul BIYA, pour demander à ces ministres de donner tel ou tel marché à Amougou. (…) J’ai des preuves. Je donnerai les noms de ces ministres qu’il a appelé pour donner des marchés à Amougou faisant croire que c’est le Président Paul BIYA… »
Des accusations graves à l’endroit du présentateur de l’émission « Women’s Stories » sur la télévision panafricaine. Selon cet ancien collaborateur du PDG de Vision 4, ce dernier a mis en place au sein de sa structure une industrie pour le trafic d’influence en direction des ministres de la république. Le stratagème consiste à faire appeler les patrons des départements ministériels à des heures tardives par cet humoriste qui imite la voix du chef de l’Etat ; l’objectif, faire comprendre à ces personnes qu’ils ont intérêts à donner certains marchés au patron de Vision 4. Ces ministres qui se voyaient être honoré d’être appelé par le grand patron obéissaient sans se poser plus de questions. Ce qui a pour conséquence non seulement d’enrichir de manière fulgurante le magnat des médias, mais davantage d’installer un sentiment de crainte très poussée de la personne dans les couloirs de l’administration camerounaise. Les ministres qui ne rencontrent presque jamais ont alors le sentiment que Amougou Belinga est très écouté par le Nnom Ngui’i.
Or d’après le dénonciateur, Mr Bashirou Mamuda, le PDG n’a aucun contact avec le Président de la République. Certaines mauvaises langues soupçonnent même qu’il soit un ennemi prononcé du Secrétaire Général à la présidence de la République, le ministre Ferdinand Ngo Ngo. Toujours selon les déclarations de cet ancien partenaire de Mr Amougou Belinga, ce dernier aurait mis dans des véhicules de certains ministres régulièrement invités sur sa télévision, des dispositifs de tracking et d’écoute devant servir à d’éventuels chantages. Mr Bashirou annonce encore des déclarations plus incendiaires sur le patron du groupe l’Anecdote. Mais la question que tout le monde se pose est celle de savoir si la justice s’intéressera à ces affaires.
Stéphane NZESSEU