Sur son compte Facebook, l’ancien directeur de publication du quotidien Mutations s’insurge contre les manquements observés le 05 juillet dernier lors de l’émission « Club d’Elites » diffusée sur la chaîne de télévision privée Vision 4, émettant depuis Yaoundé. Selon Xavier Messe, cette émission abondamment regardée a consacré sa thématique centrale du jour à déballer les choses privées en public, jetant le délégué général à la Sûreté nationale, Martin Mbarga Nguelé à un lynchage populaire qui n’a pas d’équivalent dans le passé.
Dans sa publication, Xavier Messe dit que le spectacle vécu dimanche dernier sur les antennes de Vision 4 est sans précédent au Cameroun. En effet, l’émission Club d’Elites, « a consacré sa thématique centrale du jour à déballer les choses privées en public, jetant par là le délégué général à la Sûreté nationale, Martin Mbarga Nguelé dans un lynchage populaire qui n’a pas son équivalent dans le passé », relève l’ancien directeur de publication du quotidien Mutations.
L’enseignant des Sciences de l’Information et de la Communication présume que le patron du groupe l’Anecdote, Jean Pierre Amougou Belinga et le patron de la Sûreté nationale, Martin Mbarga Nguelé se connaissent bien dans le monde impitoyable des affaires. Même si l’un d’entre eux aurait manqué de jouer franc jeu, le meilleur moyen de se faire justice ne serait pas de jeter l’autre à la vindicte populaire, pense-t-il.
Xavier Messe observe : « d’un côté, le patron du groupe l’Anecdote est un employeur, créateur d’emplois et de richesses qu’il faut protéger et encourager. De l’autre côté, le délégué général à la Sûreté nationale est un haut cadre de la République, qui dirige les services parmi les plus sensibles du pays. Quand ces deux personnages en arrivent à offrir un spectacle des plus ubuesques à la planète avec des insultes, cela signifie que la République du Cameroun est dans la boue ».
Face à cette situation, l’intervention du Président de la République est nécessaire, souhaite le journaliste émérite. « Si nous sommes encore dans une République dirigée avec des lois et des règles, il faut que le garant de cette République siffle la fin de la récréation. Qu’il tire les conclusions de ce spectacle hideux en prenant des décisions conséquentes. A défaut, c’est qu’il aura choisi d’appliquer les recettes de Machiavel qui recommande au Prince de saper la morale, d’instaurer les antagonismes et la division, pour mieux régner, le plus longtemps possible. C’est aussi une probable option. Mais pas la meilleure du tout », conclut Xavier Messe.
Innocent D H
Toutefois, l’information relayée à travers les réseaux sociaux et reprises par certains médias, faisant état de négociations avec des sécessionnistes en instance de jugement n’est pas conforme à la réalité des faits
Dans un communiqué rendu public ce Lundi, René Emmanuel Sadi, ministre de la communication explique
« Le Gouvernement reste disponible à rechercher des solutions pacifiques à la crise dans les régions du Nord – Ouest et du Sud Ouest, notamment par le dialogue. Il est par conséquent ouvert aux différents contacts, initiatives et propositions allant dans ce sens, dans le respect de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale du Cameroun.
Le Gouvernement lance à nouveau un appel aux groupes armés pour qu’ils cessent les atrocités contre les populations civiles ainsi que la destruction des infrastructures de développement et répondent favorablement à l’offre de paix du Chef de l’Etat, S. E Paul Biya.
Les Forces de Défense et de Sécurité, dans le respect des lois et règlements de ka République, continueront quant à elles à accomplir, avec professionnalisme, leur devoir de protection des citoyens et de leurs biens ».
L’origine de la fausse information
Selon Olivier Temeu, l’histoire commence dans la soirée du 02 juillet 2020
« Le régisseur de la prison centrale est alerté d'un cas suspect de Covid-19 dans un quartier où logent certains détenus poursuivis dans le cadre de la crise des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Après vérification avec le personnel sanitaire de la prison, il se trouve que le cas suspect est régulièrement en contact avec les leaders sécessionnistes condamnés à vie car, régulièrement utilisé par ceux-ci dans leurs chambres pour des tâches de ménage.
C'est alors que le personnel soignant de la prison propose au régisseur de faire appel au renfort des équipes spécialisées de prise en charge de Covid-19 de l'hôpital central pour des tests rapides et prise en charge éventuelle.
L'équipe de l'hôpital central arrive sur les lieux quelques temps après en compagnie d'autres autorités prévenues également. La présence desdites autorités a pour but de s'assurer qu'il ne s'agit pas d'un énième subterfuge manigancé par ces leaders sécessionnistes pour tenter de respirer un air de liberté dans le cadre d'une hospitalisation dans les hôpitaux de la ville.
C'est ainsi que l'un des avocats d'Ayuk Tabe, mis au courant de la situation, concocte le stratagème qui a été servi hier à l'opinion. Il propose à son client de simuler les symptômes de Covid-19, question de faire focaliser l'attention sur lui et non sur le cas suspect initialement découvert.
La ruse semble faire son effet. Les autorités sur place, mises au courant qu'Ayuk Tabe présenterait également les symptômes de Covid-19, demandent à le rencontrer en respectant les mesures de distanciation.
Son avocat est présent et évoque alors la question des mesures d'assouplissement des conditions de détention et le cessez le feu recommandé par l'ONU pour des raisons de pandémie de Covid-19.
Les autorités l'invitent à constater que le Chef de l'Etat a déjà suivi ces recommandations en graciant plusieurs détenus. S'agissant du cessez le feu les mêmes autorités lui répondent que les Forces de Sécurité présentes dans les régions en crise assurent la sécurité des populations face aux exactions des terroristes sécessionnistes.
L'avocat d'Ayuk tente d'insister avec l'appui de son client, c'est peine perdue. Les autorités finissent par couper court en lui disant que tel n'est pas l'objet de leur visite, laquelle se situe exclusivement dans un cadre sanitaire.
L'un des personnels de l'équipe médicale qui a prélevé Ayuk Tabe quelques minutes auparavant arrive sur ces entrefaites avec son résultat négatif au Covid-19, confirmé par l'un des tests rapides offerts en don par le Chef de l'Etat.
Confus mais pas découragés, Ayuk Tabe et son avocat construisent donc une déclaration en alléguant une rencontre de négociation avec de émissaires prétendument attribués au Gouvernement. L'avocat publie la dite déclaration sur la page virtuelle de Sisiku Ayuk Tabe, et envoie un message à des correspondants de l'Agence France Presse (AFP) et de Jeune Afrique.
Ces deux organes de presse s'empressent de publier l'information sans vérification préalable. La déclaration fait le tour de la toile, les réseaux sécessionnistes montent au créneau et en profitent pour marteler qu'ils ne reconnaissent plus Ayuk Tabe comme leur leader.
Résultat des courses, La tentative de manipulation de l'opinion nationale et internationale est mise à nu et a échoué à la faveur des recoupements de cette information. La vérité finit par rejaillir. Les réseaux sécessionnistes sont interloqués, le triomphalisme n'a duré qu'un bref instant.
L'avocat d'Ayuk Tabe interpellé pour convaincre de la crédibilité de ses déclarations se faufile. L'AFP et Jeune Afrique embarrassés pour leur crédibilité ainsi mise à mal ne savent plus comment rétropédaler. Ils ont été embarqués dans un tourbillon mensonger et manipulateur par un avocat, celui de Sisiku Julius AyukTabe ».
Nicole Ricci Minyem
C’est au cours d’une formation de deux jours, qui s’ouvrent ce jour dans la capitale politique Camerounaise et qui a pour objectif principal de renforcer leurs capacités ainsi que celles des démographes/statisticiens sur les techniques de production et de diffusion des encarts statistiques sur le genre.
De manière plus pratique, les participants à ce programme seront entre autres invités à :
S’approprier les outils de production et de diffusion des données statistiques
Intégrer l’usage des données désagrégées, ainsi que les techniques de data visualisation dans leur travail quotidien
S’outiller aux bonnes pratiques en matière de vulgarisation des données statiques sur le genre et les ODD
Renforcer les rapports et susciter des échanges techniques entre eux.
Sessions de formation
Il y en a cinq et toutes seront animées simultanément par le Réseau Gender Data Journalist Network, le Bucrep, Onu Femmes et ADISI Cameroun et vont porter sur des modules tels que :
Why gender data journalism is not magic - Production et utilisation des données statistiques sur le genre au Cameroun – Nécessité de partager les informations en utilisant l'approche genre et les données statistiques - Collecter, traiter et analyser les données statistiques officielles et les Opens Data - Comment les données sont présentées à la télévision, à la radio et dans les journaux ? - Techniques et outils de production des encarts statistique - Comment améliorer les techniques de diffusion des données statistiques ?
Contexte
L’accès et la diffusion des données statistiques sur le genre par les journalistes et autres spécialistes de la communication constituent un défi majeur auquel sont confrontés de nombreux pays de l’Afrique subsaharienne. Pour y faire face, l’entité des Nations Unies pour l’égalité de sexe (Onu-femmes) a mis sur pied en 2019 le programme Making Every Women and Girls Count.
Ce programme a pour objectif de favoriser l’introduction et la diffusion des données de genre auprès des populations et des décideurs en particulier.
Au Cameroun, l’une des missions dudit programme est de mettre en relation, les producteurs et utilisateurs des données statistiques, afin de réduire les difficultés que les uns et les autres rencontrent sur le terrain.
Chez les professionnels de la presse et des médias, les difficultés se traduisent par la mauvaise ou le manque d’utilisation des données statistiques, ainsi que les difficultés d’accès à ces données, la faible utilisation des illustrations appropriées dans les différents reportages, le non maîtrise du langage statistique et scientifique, entre autres.
Les statisticiens, pour leur part, ont des difficultés avec les techniques de diffusion des données collectées auprès du grand public.
Afin de s’accorder sur une stratégie commune de diffusion et vulgarisation des données statistiques sur le genre, le Gender Data Journalists Network et le Bureau central de recensement et les études de la population (BUCREP), avec le soutien du programme Women Count, ont initié le présent atelier.
Résultats attendus
Les journalistes et des statisticiens pourront désormais maîtriser et intégrer les encarts statistiques dans leur travail
Les journalistes vont dès à présent maîtriser les techniques de manipulation des data sur le genre et les ODD de même qu’intégrer l’usage des données désagrégées.
Par ailleurs, ils seront plus aptes à les rendre visibles dans leur travail quotidien grâce aux techniques de data visualisation.
Nicole Ricci Minyem
L’aménagement et l’équipement de 11 000 hectares de périmètres hydro-agricoles et piscicoles dans la région du Nord du Cameroun vont être lancés cette année. Il s’agit de la mise en œuvre du Projet d’aménagement et de valorisation des investissements de la vallée de la Bénoué (Viva Bénoué).
Selon des sources officielles, le Projet d’aménagement et de valorisation des investissements de la vallée de la Bénoué qui va démarrer durant l’exercice 2020, est financé par la Banque mondiale. Elle devra primo, permettre d’aménager 6 000 hectares sur une période allant de 2020 à 2025, puis 5 000 hectares après 2025.
A en croire les assurances faites par l’Etat du Cameroun et son partenaire financier (Banque mondiale), le Projet Viva Bénoué dont il question permettra en outre, « de promouvoir la gestion rationnelle et durable de l’eau et de veiller à la sécurité du barrage de Lagdo, et de promouvoir l’appui-conseil, le développement de partenariats d’affaires et les innovations technologiques dans la gestion dudit bassin ».
Un document de la Banque mondiale précise que le Projet Viva Bénoué, « s’inscrit dans le cadre des efforts menés par le Gouvernement du Cameroun pour résoudre le problème de la maîtrise de l’eau dans le Nord du pays. Il s’agit en particulier de la mise en valeur du vaste potentiel des terres situées dans les départements de la Bénoué et du Mayo-Rey, au regard de l’opportunité en eau qu’offre le fleuve Bénoué, le fleuve Faro et la retenue d’eau du barrage de Lagdo ».
Composantes du projet
Le Projet Viva Bénoué comporte quatre composantes. Pour ce qui est de la première, il concerne l’aménagement du bassin versant autour du réservoir de Lagdo avec 577 km de berges et un bassin versant de 31 000 km² qui prévoit, l’élaboration d’un plan d’aménagement du bassin versant (communes de Lagdo et Rey-Bouba).
« Ce plan d’aménagement doit tenir compte de la partie sud avec plusieurs zones d’intérêt cynégétique (ZICs) et les zones tampons entre le Parc National de la Bénoué et le lac, et envisager plusieurs options de lutte antiérosive avec les intervenants au niveau national (Ministère des Forêts et de la Faune – Minfof) et local (Communes etc.), notamment par l’agroforesterie (plantations d’arbres ligneux et fruitiers avec des lignes semi-filtrantes de vétiver, des bourrelets anti érosifs et des cultures intercalaires) », relève-t-on. Il y a aussi le travail avec les communes et les populations riveraines pour la mise en place des recommandations du plan d’aménagement du bassin versant.
La deuxième composante prend en compte la sécurité et la gouvernance régionale de l’eau. Les troisième et quatrième composantes concernent respectivement, l’appui au développement du marché des services agricoles dans la vallée de la Bénoué ; la mise en œuvre du projet et appui institutionnel.
Innocent D H
Maximilienne Ngo Mbe la Directrice exécutive du Réseau de défense des Droits humains en Afrique centrale s’offusque du fait qu’aucune enquête n’ait été prescrite, pour élucider les circonstances de la mort de Samuel Wazizi.
Le Réseau de défense des Droits humains en Afrique centrale (Redhac) n’entend pas lâcher le gouvernement au sujet de la mort de Samuel Wazizi. Le Redhac veut avoir des éclairages sur les circonstances qui ont conduit à la mort de ce camerounais. Dans l’édition du 6 juillet 2020 du quotidien Le Jour, Maximilienne Ngo Mbe qui est la Directrice exécutive de ce Réseau, dénonce le fait que depuis que l’Ambassadeur de France au Cameroun au sortir d’une audience au Palais de l’Unité, a déclaré que le Chef de l’Etat allait ordonner une enquête à ce sujet, rien a changé dans l’affaire Wazizi.
« Samuel Wazizi a été victime d’une exécution extrajudiciaire. Il a été soupçonné d’une infraction et est mort au courant d’une enquête. Nous avons entendu de la voix de l’ambassadeur de France, à qui le Président de la République avait accordé une audience que le Président de la République avait pris sur lui d’ouvrir une enquête. Ça fait un mois. Mais si on se veut indulgent, parce qu’on se dit qu’il y a la gravité de la lutte contre le Covid-19, qui a tout bouleversé », a déclaré Maximilienne Ngo Mbe engagée dans les droits humains.
Maximilienne Ngo Mbe appelle donc les associations qui militent pour les droits de l’homme, les journalistes et les intellectuels du Cameroun, à s’unir, pour que lumière soit faite sur l’affaire Samuel Wazizi. Il faut indiquer qu’au cours de l’émission du 5 juillet 2020 de “La vérité en Face” d'Équinoxe, à laquelle le Capitaine de Frégate Cyrille Serge Atonfack a pris part, il a indiqué qu’une enquête sur cette affaire était en cours. Il a fait savoir que la dépouille de Samuel Wazizi est scellée, et ne sera restituée à sa famille qu’à la fin de l’enquête prescrite par le Chef de l’Etat.
Liliane N.
Ce jeudi, 02 juillet 2020, julien Doumba a été nommé secrétaire général de la Grande chancellerie des Ordres nationaux par la force du décret présidentiel. Le fils de Charles Doumba, ancien secrétaire général du Rassemblement démocratique du peuple camerounais va désormais évoluer aux côtés de Philémon Yang nommé président de cette instance en avril dernier.
C’est à Julien Doumba, précédemment secrétaire général des services du Gouverneur de la région du Nord que revient désormais la responsabilité d’occuper les fonctions de secrétaire général de la Grande chancellerie des ordres nationaux. Il vient d’être nommé à ce poste par décret du Président de la République, Paul Biya. L’acte du chef de l’Etat appelle l’illustre élu à évoluer auprès de l’ancien Premier ministre, Philémon Yang nommé président de cet organe en avril 2020.
De sources crédibles, Julien Doumba est le fils de l’ancien secrétaire général du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), Charles Doumba. Le nouveau secrétaire général de la Grande chancellerie des ordres nationaux a été ancien sous-préfet de l’arrondissement de Ngoumou, avant d’être appelé à servir comme secrétaire général des services du Gouverneur du Nord.
Rattachée à la Présidence de la République, c’est à la Grande chancellerie des ordres nationaux que sont destinés les dossiers de candidature à une distinction honorifique envoyés par les ministres compétents. Le secrétaire général est chargé d’assurer le fonctionnement de l’administration de cette structure notamment en ce qui concerne la préparation du budget, la tenue à jour des contrôles des ordres, la préparation des décisions du Grand chancelier, etc. Il est également le secrétaire de tous les ordres et commissions.
Précisons aussi que le SG de la Grande chancellerie a rang de secrétaire général de ministère. Une indemnité mensuelle de fonction exclusive de toute indemnité de même nature lui est attribuée par décret du Président de la République, s’il exerce une autre fonction en plus.
Le Budget de la Grande chancellerie des est annexée à celui de la Présidence de la République et des services rattachés, apprend-on.
Innocent D H
Le Cameroun comme tous les pays du monde subit les conséquences de cette maladie qui fait des millions de morts. Face à cette situation, les réponses économiques sont diverses et le Cameroun comme les autres pays réfléchi à des solutions concrètes pour relancer une économie interne viable susceptible de soutenir son économie.
Au Cameroun les productions alimentaires sont extrêmement faibles en rapport à la croissance des populations, et pour y faire face on importe de plus en plus de denrées. De la production à la consommation il n’existe aucune organisation, aucune structuration qui puisse aider à compiler les données et gérer la fluidité des échanges.
Certains pays développés tels la France ont déjà commencé à prendre des mesures socio-économiques et écologiques qui sont déjà en application ou en prospectives suivant l’évolution de la pandémie.
Les mesures qui se prennent ou celles à venir sont les fruits des observations et des analyses du vécue pendant la crise. Je veux dire les enseignements tirés de la vie socio-économique des populations pendant la pandémie. Des mesures heureuses ou malheureuses c’est selon, que l’Etat accepte de supporter pour maintenir un semblant d’équilibre social ou pour relancer les économies affectées.
Les enseignements à tirer de la pandémie et les opportunités pour l’économie sont nombreuses.
" 1. Je commencerais par vous faire remarquer que nous n’avons de stocks de réserve alimentaire nulle part au Cameroun et nous sommes permanemment dans la ligne de mire de la crise alimentaire. C’est-à-dire l’incapacité de toutes les populations à se nourrir simplement, sans parler de quantité ni de qualité et de prix qui sont du ressort de la sécurité alimentaire. Au Cameroun les productions alimentaires sont extrêmement faibles en rapport à la croissance des populations, et pour y faire face on importe de plus en plus de denrées. De la production à la consommation il n’existe aucune organisation, aucune structuration qui puisse aider à compiler les données et gérer la fluidité des productions et des demandes. Situation qui ouvre un champ d’opportunité dans les cultures qu’on pourrait considérer de stratégique. J’ai cité : Le riz, le maïs, les tubercules, le sorgho…etc. Des opportunités tant dans les productions que dans les technologies de transformation et de commercialisation. Bref, dans les industries agroalimentaires en générale.
Parlant des bassins de production, on pourrait en compter des dizaines au Cameroun. Tenez par exemple : région de l’Extrême nord : riz, soja, oignon, haricot ; région du Nord : arachide, oignon, haricot ; région de l’Adamaoua : igname ; région de l’Ouest : maïs, haricot, pomme de terre ; région du Centre : igname, plan¬tain ; région du Nord-ouest : maïs, pomme de terre, riz. Le Maïs, le riz, le sorgho et les tubercules transformés en farine ou non, sont les cultures locales qui entrent fortement en concurrence avec ces importations.
2. Les mesures de confinement total très efficaces contre la propagation du coronavirus ne sont mal¬heureusement pas envisageables dans le contexte économique de la plupart des pays d’Afrique noire. Car ils n’auront pas les moyens financiers nécessaires pour accompagner les populations à survive du confinement et aider le pays à se relever de la crise économique qui suivrait ce confinement
3. La nécessité de rendre de milieu rural agréable à vivre, nous ramène au cœur des problématiques d’aménagement des terroirs dans ses aspects des productions agricoles et de valorisation de ses diversités et atouts touristiques ; sans oublier ce champs extrêmement prolifique que constituent les forêts et la diversité naturelle de nos écosystèmes. Imaginez ce que nous procurerait l’exploitation intelligente de notre biomasse avec la vente de la taxe Carbonne.
4. Voyez-vous, La renégociation des accords de partenariats internationaux tels que les APE s’impose. La pandémie a remis en cause certaines certitudes. Fini, pourrait-on dire les illusions de la mondialisation, les certitudes de la « sagesse des marchés » ou du progrès techno¬logique. On semble tous ramenés à l’essentiel et à une vision plus modeste, espérant que demain sera un autre jour. Le Président français réalise je le cite : « C’est une folie que 80% des médicaments soient produits en Chine ou Inde alors qu’on a laissé fermer les laboratoires, que 30% de l’alimentation vient de l’extérieur. » Les mots «souveraineté alimentaire » et « résilience des agricultures familiales » se trouvent réhabilités et si on tire les leçons surtout dans le domaine agricole et celui des négociations commerciales. Ce sont d’immenses opportunités économiques qui se présentent dans diverses chaines de production !
5. La médecine traditionnelle et la phytothérapie reprennent leurs galons. Dans les familles aujourd’hui, chacun y va de sa potion contre le paludisme dont les symptômes ont des similitudes avec ceux de la Covid-19. Il y en a de toutes les cou¬leurs, à boire ou à croquer. Autres n’attendent même pas les symptômes pour en consommer. Autant d’op¬sociales mais aussi économiques à saisir dans la recherche, les technologies de transformation, de conservation et de mise en marché….
Il me souvient de la controverse animée par l’OMS et le Gouverne¬ment Malgache au sujet du « Covid-organics », nom d’appellation donné au médicament à base d’Ar-témisia, découvert par les chercheurs malgaches et qui donne de très bons résultats contre le coronavirus. Au Cameroun on parle de l’Artemisia depuis plusieurs années et le SAILD (Service d’appui aux initiatives locales de développement via la Voix du Paysan) fait la promotion de cette plante. Autant d’opportunités. "
Des opportunités économiques dont la condition sinéquanum de mise en oeuvre reste la volonté politique pour orienter et catalyser les initiatives dans ce secteur Agro-sylvo-pastorale.
" Ça ne vous a pas échappé que je me suis appesanti sur les opportunités du secteur agricole pour essentiellement réitérer ici le cri d’alarme que nous avons lancé pour l’éventualité d’une crise alimentaire au Cameroun. Ce risque reste d’actualité et avec une probabilité plus grande. Nous nourrissons l’espoir que les pouvoirs publics prennent ce cri au sérieux. Quand vous imaginez que 70% de camerounais vivent de l’Agriculture, il ne vous échappe pas ce que toute action dans ce domaine agricole aurait des résultats retentissant sur les emplois, sur la souveraineté alimentaire, sur la répartition des richesses entre le maximum de camerounais, sur le développement du tissu industriel et autres."
Par Stéphane NZESSEU
Le Comité de suivi des mesures de riposte contre le Covid-19 au Cameroun s’est tenu ce mercredi à Yaoundé sous la présidence du Premier ministre, Chef du Gouvernement, Joseph Dion Ngute. Lors des assises, le ministre des Transports, Jean Ernest Ngalle Bibehe a fait l’annonce selon laquelle l’Union européenne (UE) a été saisie afin de reconsidérer sa position sur l’exclusion du Cameroun de la liste des pays autorisés à entrer dans l’espace Schengen.
Ce 01er juillet 2020, l’UE a décidé de rouvrir ses frontières extérieures à 15 pays. Cette réouverture ne concerne pas tous les pays du monde. Dans la liste des autorisés, l’on note du moins la présence des pays africains que sont : l’Algérie, le Maroc, le Rwanda et la Tunisie. L’absence du Cameroun parmi ces « élus africains » est surprenante pour le Gouvernement de la République. Celui-ci vient en effet, de saisir l’UE afin que celle-ci revoie sa posture vis-à-vis du pays de Paul Biya. Alors que l’espace aérien camerounais a été rouvert à la compagnie Air France, les autorités du pays s’étonnent de la non-réciprocité.
Dans la zone Cemac, le Gabon mettant en avant les mesures de réciprocité vient de demander aux ambassadeurs et consuls du Gabon de ne pas délivrer de visas tourisme aux ressortissants des 27 Etats de l’Union européenne désireux de se rendre dans le pays d’Ali Bongo Ondimba.
Rappelons que face à l’exclusion du Cameroun de la liste des pays autorisés à entrer dans la zone européenne, le député Joshua Osih n’est pas resté indifférent. Il a dans une déclaration en date du 29 juin dernier sollicité l’intervention du Président Paul Biya. L’élu du peuple a invité le Chef de l’Etat, « de prendre ses responsabilités aux fins d’acter ou de faire acter le sacro-saint principe diplomatique de réciprocité vis-à-vis des pays de l’espace Schengen. Le Président de la République doit de ce fait prendre ses responsabilités et imposer notre souveraineté ».
Le député du parti de Ni John Fru Ndi faisait le constat selon lequel, « le Cameroun, si l’on s’en tient à cette liste, n’en fait partie. Ce qui veut clairement signifier qu’aucun compatriote même avec un visa ne peut, jusqu’à nouvel ordre, entrer dans un des pays de l’espace Schengen ».
Pour Joshua Osih, il est inconcevable que le Cameroun soit victime d’un virus dont il n’est pas la cause. « Plus grave, ces pays se permettent de s’ériger en donneur de leçons alors qu’ils auraient pu humblement se mettre en synergie avec nos différents acteurs locaux pour mieux gérer la crise du Covid-19 afin de sauver des vies dans l’espace Schengen et au Cameroun. C’est inacceptable », dénonce-t-il.
Innocent D H
Le Ministre de la Santé et de la Population de la République centrafricaine vient de mettre fin au dépistage systématique au Coronavirus, effectué sur les personnes qui sortent du Cameroun.
Le Dr Pierre Some Ministre de la Santé et de la Population de la République centrafricaine, a récemment signé une note de service, en rapport avec les mesures adoptées aux niveaux des frontières terrestres de son pays. Il faut rappeler qu’avec la survenue de la pandémie du Coronavirus, des conditions particulières d’entrée aux frontières terrestres de la Rca avaient été adoptées, pour des personnes qui viennent du Cameroun.
Il avait donc été recommandé que ces personnes soient soumises à un test de dépistage de la Covid-19. Aujourd'hui donc, le Ministre centrafricain de la Santé a décidé d’assouplir ladite condition. Plus de dépistage systématique pour les individus sortant de notre pays.
“Toutes les personnes entrant par voie routière sur le territoire centrafricain y compris les camionneurs [dont la plupart sont de nationalité camerounaise, Ndlr]” ne sont plus ainsi soumis, depuis le 30 juin, au “dépistage systématique de la Covid-19 par la RT-PCR” (reverse transcriptase-polymerase chain reaction, un type de test virologique pour détecter le coronavirus), peut-on lire la note de service du Dr Pierre Some.
Toutefois le Dr Pierre Some maintient la détection de la température corporelle et un interrogatoire à la recherche de “symptômes évocateurs” qui seront désormais effectués. Et s’il arrive qu’on découvre une infection à la Covid-19, la personne malade sera placée “au centre d’isolement le plus proche de la frontière”. En outre, désormais, “tout camionneur ayant un certificat de test rapide négatif délivré par les services de santé du Cameroun, du Tchad ou tout autre pays de la CEEAC sera autorisé à entrer librement sur le territoire centrafricain à condition de porter un masque durant tout le voyage”, informe le ministre de la Santé et de la Population.
Cet assouplissement de conditions d’entrée en Rca a été décidé suite au constat établissant qu’à l’heure actuelle, la transmission locale du Coronavirus est plus importante que les cas importés.
Liliane N.
Depuis 2008, des rumeurs font état d’âpres discussions dans les couloirs diplomatiques entre le Cameroun et la France au sujet d’un certain renouvellement des accords de défense passés entre le Cameroun et la France juste avant son accès à l’indépendance officielle. Aujourd’hui, certains observateurs avertis annoncent que Paul Biya n’a pas renouvelé ces accords. Infox ?
En rappel ces accords ont été signés pour la première fois entre le Cameroun et la France le 26 décembre 1959 à Yaoundé. Soit quelques heures avant la proclamation de l'indépendance le 1er janvier de l'année suivante. Des accords signés entre dans un contexte et avec des acteurs curieux. Selon les historiens, les accords de défense entre le Cameroun et la France ont été négociés, côté camerounais, par deux français : Jacques Rousseau et Georges Becquey. C'est à dire que le pays France a négocié avec 2 français, représentant le Cameroun pour statuer sur l'avenir du Cameroun. Une véritable entourloupe.
Et que stipulent donc ces accords confidentiels de défense entre le Cameroun et la France ?
Dans ces accords, en échange de la protection militaire de la France, il est imposé au Cameroun de suivre les quelques indications suivantes :
a) Informer la France de la politique que les politiciens camerounais entendent suivre en ce qui concerne les matières premières et produits stratégiques, ainsi que des « mesures qu'ils se proposent de prendre pour l'exécution de cette politique »
b) Faciliter, au profit des forces armées françaises, le stockage des matières premières et produits stratégiques; et lorsque les intérêts de la défense l'exigent « limiter ou interdire leur exportation à destination d'autres pays »;
c) « Le Cameroun doit réserver en priorité, la vente de ses matières premières et produits stratégiques à la République française, après satisfaction des besoins de sa consommation intérieure, et s'approvisionner en priorité auprès de la France », etc.
d) Les accords mentionnent une liste de matières premières dites stratégiques qui appartiendront de fait à la France s'ils seront découverts sur le sol camerounais, notamment : les hydrocarbures liquides et gazeux, l'uranium, le thorium, le lithium, le beryllium, l'hélium etc. De peur que dans l'avenir, la science identifie certains minerais qui ne figuraient pas sur la liste, la France a pris soin de signifier que cette liste pouvait encore s'allonger sans trop de complication, en ces termes : « les modifications à cette liste feront l'objet d'échanges de lettres entre les parties contractantes ».
En des mots plus simples, avec ces accords signés par 2 français sous la présidence d’Amadou Ahidjo, en 1960 et renouvelés en 1974, le sous-sol du Cameroun appartient à la France. On comprendra seulement après que même ce qui était au-dessus du sol appartenait aussi à la France, comme les plantations de café et de cacao, d’où le risque de prison pour toute personne qui tentait de couper ces plantes pour les remplacer par quelque chose de plus rentable pour l’alimentation villageoise ou pour l’économie nationale.
Et ce n’est qu’en 2009, après la signature des nouveaux accords que les Camerounais ne risquent plus la prison lorsqu’ils se débarrassent de ces plantations ingrates et inutiles de café, de cacao et de coton. D'après le contenu des nouveaux accords signés par Paul Biya et Nicolas Sarkozy, on peut donc affirmer que l'indépendance du Cameroun ne commence qu'en 2009.
Avec les accords signés en 2009, on va connaître une petite avancée. Le 21 mai 2009, c’est par communiqué de presse que le public est informé de la signature à Yaoundé entre le Président du Cameroun, Paul Biya et le premier ministre français François Fillon d'un accord instituant un "partenariat de défense". C'est un texte composé de 28 articles et d’une annexe, lui-même en 11 articles.
Lorsqu'on compare ce texte à celui de 1974, et à celui signé en même temps, ou après, entre la France et d'autres pays africains, on peut dire que c'est l'acte officiel de divorce entre le Cameroun et la France. Il s'agit en effet d'un texte très vague, composé de grands principes propres à la diplomatie de la langue de bois, reprenant pour l’essentiel les accords-cadres de Lisbonne de 2007 entre l’Union européenne et l’Union africaine. Contrairement au précédent accord qui est de 50ans, celui-ci est de 5 ans renouvelable. Seulement c’est en 2012 que le parlement français va valider le texte. Il expirait donc en 2017 et devait être renouvelé. L’a-t-il été ?
Si l’on s’en tient à la logique et à la stratégie implémentée jusqu’ici par le Chef de l’Etat camerounais, il n’est pas impossible qu’il ait réussi à obtenir l’indépendance contractuelle du Cameroun. Historique en soi.
Stéphane NZESSEU