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Selon Jules Doret Ndongo, les titres d’exploitation forestière et les parcs de rupture validés au titre de l’exercice 2021 devant expirer le 31 décembre seront prorogés du 1er janvier au 28 février 2022. La mesure exceptionnelle du Ministre des Forêts et de la Faune (Minfof) se justifie par les perturbations qu’ont connues les forestières du fait de la pandémie de Covid-19, et de la prolongation des intempéries, apprend-on.

 

Le document rendu public par le Ministre Jules Doret Ndongo le 8 décembre 2021, précise à l’intention des opérateurs économiques de la filière bois, que cette prorogation se fera uniquement sur leur demande dans l’optique, « d’assurer un meilleur encadrement des activités forestières pendant la période de transition 2021 à 2022 ».

Par ailleurs, le membre du Gouvernement indique que, pour bénéficier de cette dérogation, il faut au préalable produire les justificatifs du retour des souches de tous les documents sécurisés retirés au cours de l’exercice 2021. Est par ailleurs recommandé aux bénéficiaires, une attestation de non redevance valide et/ou les justificatifs de paiement des taxes d’abattage dans le cas spécifique des forêts communales et communautaires notamment.

Innocent D H   

 

 

 

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L’annonce est du Ministre camerounais des Forêts et de la Faune (Minfof), Jules Doret Ndongo dans une décision signée ce mercredi, 17 novembre 2021. Toutefois, la coopération allemande et l’Union européenne (UE), principaux bailleurs de fonds de ce système informatisé de gestion de l’information forestière de 2ème génération (Sigif 2), émettent des réserves.

 

Dans sa décision, le Ministre Jules Doret Ndongo indique : « Conformément aux dispositions de l’accord de partenariat volontaire entre la République du Cameroun et l’Union européenne (UE) sur l’application des réglementations forestières, la gouvernance et les échanges commerciaux des bois et des produits dérivés vers l’UE (APAV/Flegt), et dans le cadre de la mise en œuvre progressive du Sigif 2, les documents d’exploitation forestière ci-après devront être émis par le Sigif 2 à l’avenir, et ce à partir de l’exercice 2022 ».

Les documents auxquels la décision du Minfof fait référence sont les suivants : les certificats de matérialisation des limites et de conformité des travaux d’inventaires ; les bulletins de spécification de bois à l’exportation. Selon le membre du gouvernement, la production desdits documents, permettra l’augmentation des recettes liées aux taxes forestières.

L’on apprend qu’il est projeté une hausse de 25 et 30% pour ce qui est de la taxe d’abattage du fait de la maîtrise de la production forestière réelle taxable de chaque opérateur forestier et la prise en compte de toutes les sources d’approvisionnement. Cette traçabilité numérique dans la gestion de l’information forestière favorisera en outre, l’identification de nouvelles niches de recettes à travers la délivrance des certificats de légalité, des autorisations Flegt et la redevance informatique.    

Cependant, les bailleurs de fonds de ce système sont moins enthousiastes. L’Union européenne en l’occurrence avait déclaré lors de la présentation de cette application le 1er avril dernier à Yaoundé que, « les certificats émis par le Sigip 2 ne pourront pas être reconnus ou validés dans le cadre du Règlement bois de l’Union européenne (Rbue), et encore moins dans le cadre de futures autorisations Flegt, qui permettraient de faire des économies et un accès direct et prioritaire au marché européen. Ces dernières ne pourront donc pas être émises avant qu’un autre instrument ne soit mis en place, ou bien qu’une refonte intégrale de l’outil soit effectuée, sur la base d’une étude benchmark conduite avec le ministère de l’Economie etc. ».

Innocent D H

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En effet, le Ministère des Forêts et de la Faune (Minfof) lance jusqu’au 2 décembre 2021, un avis d’appel à manifestation d’intérêt pour le recrutement d’un cabinet d’études chargé de la mise à jour de sa politique forestière nationale.

 

A en croire le Minfof, le cabinet qui sera recruté aura plusieurs missions. Il va se charger d’évaluer le niveau de mise en œuvre de la politique forestière, de faire l’état des lieux du secteur au cours des dernières décennies et d’analyser la problématique et les enjeux forestiers aux niveaux local, national, sous régional (bassin du Congo) et international ayant influencé la mise en œuvre de la politique forestière au Cameroun.

La structure devra également faire une analyse prospective de l’évolution des enjeux environnementaux, sociaux et économiques du sous-secteur forêt/faune en lien avec « les thématiques émergentes ». Le cabinet proposera par ailleurs au gouvernement une « vision » du sous-secteur forêt/faune à l’adoption des parties prenantes et devra en déduire des axes stratégiques d’intervention en vue de la réalisation de cette vision. Enfin, le consultant proposera un document de nouvelle politique forestière nationale en formulant notamment les thématiques phares devant sous-tendre cette nouvelle vision.

A en croire le Ministre des Forêts et de la Faune (Minfof), Jules Doret Ndongo dans un communiqué publié dans l'édition de Cameroon tribune de ce jeudi 4 novembre 2021, la mission sera financée par le budget du Fonds commun du Programme sectoriel forêts et environnement (PSFE). La politique forestière du Cameroun est une des composantes de la Stratégie nationale de promotion des activités économiques en milieu rural. Elle vient en appui à la politique agricole, apprend-on.

Innocent D H

 

 

 

 

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Cette campagne a été lancée le 14 juin dernier à Yaoundé par le ministère des Forêts et de la Faune (Minfof) et l’Organisation non gouvernementale (ONG), camerounaise Centre de recherche forestière internationale (Cifor). Elle vise à sensibiliser les acteurs sur l’utilisation du bois d’origine légale dans les principaux centres urbains du Cameroun.

 

Placée sous le slogan « Le bois légal, c’est génial », cette campagne a pour principal objectif de promouvoir un changement de comportement chez les consommateurs pour favoriser l’achat des produits ligneux durables et de qualité. Pour que la sensibilisation touche le grand nombre de cibles et soit un succès, sont entre autres prévues, des émissions de radio, des spots publicitaires et l’affichage public sur les marchés de bois.

Incitation des producteurs

Selon les explications de Hortense Motalindja, sous-directeur de la promotion du bois au Ministère des Forêts et de la Faune, « La faible proportion des sciages provenant de sources légales constitue un frein pour la gestion rationnelle des ressources forestières, et donc au développement du Cameroun ». « Avec cette campagne, nous visons à augmenter la demande, ce qui va certainement inciter les producteurs à se confronter à la légalité et approvisionner davantage le marché en bois d’origine légale », ajoute cette source. 

Pour sa part, Liboum Mbonayem, chercheur au Cifor indique : « La plupart des citoyens camerounais n’ont pas d’intérêt à connaître l’origine des produits qu’ils achètent. Mais, nous devons nous efforcer de demander aux vendeurs tous les documents pour nous assurer de la légalité du bois, tels que les copies des lettres de voiture qui ont permis de transporter ce bois ou le bordereau de livraison ».

Les produits en bois supposément d’origine légale ne représentent qu’entre 12% et 18% du volume vendu, à en croire un rapport d’étude menée par Cifor à Douala et Yaoundé en 2016. Pour cette ONG, la promotion de la durabilité et de la disponibilité à long terme des ressources forestières au Cameroun passe par une bonne politique d’augmentation de la présence et de la demande du bois légal sur le marché camerounais.

 

Innocent D H

 

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Les peuples autochtones vivant dans les communautés forestières sont maintenant confrontés aux conséquences inquiétantes de l'exploitation forestière illégale lorsque leurs sources de médicaments et leurs fermes sont dévastées.

 

Dans l'est du Cameroun, la Société Bois Africains du Cameroun (SBAC) et la Société Forestière de Bouraka (SFB), deux sociétés d'exploitation forestière commerciale, sont impliquées dans l'exploitation de bois précieux depuis l'acquisition des droits de concession en 2015 et 2004 respectivement.

Le 07 novembre 2019, le ministère camerounais des Forêts et de la Faune (MINFOF) a suspendu les deux sociétés pour l'exploitation forestière au-delà de leur base de coupe délimitée. Pourtant, le SBAC et le SFB détiennent respectivement l’Unité forestière d’aménagement (UFA) 10050 et 08006 traversant 17 villages dont Londjap, Nkoulkoua et Massea dans le district de Somalomo, dans le département du Haut Nyong, dans la région de l’Est, au Cameroun. Une carte interactive du Global Forest Watch montre que la région orientale du Cameroun se transforme en un foyer émergent de déforestation alors que les bûcherons industriels s'enfoncent profondément dans des régions biogéographiques critiques.

 

Sur la base des données de Global Forest Watch, en 2004, le Haut Nyong a perdu 892 hectares de forêt primaire, représentant 70 pour cent de son couvert arboré total au cours de la même période. Mais les données ont commencé à changer en 2020 lorsque 13,0 kilohectares de sa forêt primaire ont été perdus, couvrant 54 pour cent du couvert arboré de la région.

“Les forêts exploitées restent généralement dans un état déplorable. Vous avez déjà des arbres inutilisables qui ont été abattus ou défrichés par des machines. Vous avez de l'essence coupée et abandonnée dans la forêt, et la mauvaise utilisation des déchets de bois,” explique Emini Timothée, un jeune homme Baka, juriste à Okani, une organisation non gouvernementale qui promeut la protection des forêts des communautés autochtones.

 

Communautés laissées sans ressources

En tant que membre d'une communauté indigène Baka à l'est, Emini révèle que la forêt dans son essence joue deux rôles principaux pour les communautés locales et la planète entière. Premièrement, la régulation du climat, et deuxièmement, la production de plusieurs ressources nutritionnelles. Ainsi, l'exploitation anarchique et illégale de la forêt a un impact négatif sur le bien-être des populations en termes de changement climatique et aussi la perte considérable des arbres utilisés dans la pharmacopée traditionnelle.

SFB et SBAC ont reçu respectivement 51 450 et 70 688 hectares pour l'exploitation forestière dans le district de Somalomo. Et pour ces grands hectares de forêt taillés pour l'exploitation du bois, c'est une préoccupation environnementale majeure pour l'avenir des communautés locales et de la faune.

Les peuples autochtones souffrent déjà de ce changement forestier. “Certaines des personnes les plus touchées ont la possibilité de migrer vers d'autres endroits, et elles se retrouvent sans abri parce que l'exploitation forestière illégale détruit leurs fermes et d'autres ressources dont elles dépendent pour leur subsistance quotidienne,” a déclaré Hymelda Wouafack.

Membre d'un peuple autochtone au Cameroun, Hymelda raconte la situation : “La plupart des habitants des villages touchés sont confrontés à la réduction de l'écorce des arbres utilisés pour traiter certaines maladies et à l'absence d'accès à d'autres médicaments gratuitement. Dans ces villages, les gens sont très pauvres et ont de mauvais hôpitaux."

Les bois les plus précieux sont les plus essentiels à l'alimentation des membres de sa communauté. Par conséquent, l'alimentation biologique à travers une grande partie des produits forestiers non ligneux est mal positionnée. “Pour être honnête, l'exploitation forestière illégale est une arme de destruction pour la forêt et la vie des populations voisines. Ce mode d'exploitation ne profite pas du tout aux populations,” explique Emini.

 

Une faune sans défense

Les dégâts forestiers dans la région perturbent désormais les populations d'animaux sauvages. ECODEV a déclaré que SFB était coupable d'avoir abattu des arbres dans l'écotone voisin de la ville de Yoko. 52 arbres ont été abattus et trouvés flottant dans les zones humides. ECODEV déclare que « ces arbres sont parfois abandonnés dans la forêt. Dans le cas de la SFB, l'abandon du bois en forêt est très fréquent. Pendant ce temps, pour la faune de la région, les changements environnementaux peuvent entraîner des migrations forcées ou même des décès fréquents.

Les données de Global Forest Watch montrent qu'en 2000, 76 pour cent des forêts du pays étaient déjà exploitées ou allouées à des concessions forestières. En substance, la déforestation a des conséquences dévastatrices sur la reproduction et la survie de la faune. Malheureusement, lorsqu'une forêt est dégradée, la faune peut être incapable de trouver toute la nourriture et la nutrition dont elle a besoin. En conséquence, ils peuvent devenir plus sensibles aux maladies zoonotiques et à la pollution atmosphérique due aux dépôts atmosphériques d'azote.

Luc Mathot, co-fondateur d'Eco Activists for Governance and Law Enforcement (EAGLE) a déclaré que si ces sociétés forestières étaient certifiées, l'impact de l'exploitation forestière serait moins important. Le Cameroun ne promeut pas la bonne gouvernance et la certification dans le secteur forestier. Non seulement la déforestation, c'est un problème de corruption, de manque de volonté politique et de manque d'intérêt pour protéger la faune et la forêt.

“La faune peut ou non être plus adaptable à l'exploitation forestière, selon leur espèce et les systèmes en place pour minimiser l'exploitation forestière. La faune ne peut pas survivre si tous les habitats sont détruits autour des villages,” explique Luc.

 

Journalisation frauduleuse

Emini a expliqué que plus une essence était précieuse, plus la commodité était chère. Pour cette raison, “les opérateurs corrompus préfèrent obtenir des approbations pour du bois moins cher et par la suite parfois profiter de l'ignorance des résidents locaux ou des autorités corrompues pour exploiter illégalement des bois précieux,” a-t-il ajouté. Les forestiers sont des entrepreneurs et les affaires sont synonymes de profits.

Cependant, Daniel Enoudji, un agriculteur du district de Somalomo, ne pouvait pas utiliser sa ferme qui avait été défrichée par le SBAC. En peu de temps, les bûcherons ont dépassé leur marque de concession juste pour récolter le précieux bois de sa ferme. Le SBAC est arrivé avec un bulldozer tandis que ses chenilles détruisaient ses récoltes. Tout ce qu'il faut, c'est qu'il abaisse sa lame, même s'il y a un gros arbre, il finira par terre.

ECODEV a signalé que SFB avait déjà été sanctionné pour 03 mois d'ici 2020. La sanction a été levée mais les activités d'exploitation illégale se poursuivent. Les arbres saisis sont souvent laissés dans la forêt lorsque les bûcherons sont suspendus ou reconnus coupables d'activités illégales. C'est également le cas du SBAC et de la SFB dans les quartiers de Massea, Londjap et Nkoulkoua lorsque les titres forestiers du duo ont été suspendus en 2019.

Les bûcherons industriels tels que le SBAC et la SFB sont en position marginale sur le marché intérieur camerounais. Le marché régional, à la fois en Afrique centrale et dans le reste du continent, reste également sous-développé. Sur la base des données de production et de commercialisation du secteur forestier recueillies en 2019, le Centre pour l'environnement et le développement (CED) a révélé que malgré une légère baisse, les exportations de grumes sont restées fortes en 2019. Il y avait 554 520 mètres cubes contre 828 000 mètres cubes en 2018.

“Le Cameroun a de bons textes juridiques, mais il faut admettre que l'application a encore un long chemin à parcourir. Il existe des décrets ministériels contre l'exploitation forestière illégale, mais cette pratique se poursuit à la pleine connaissance des responsables du MINFOF. Allez voir les manigances aux checkpoints de la forêt, et vous comprendrez le melting-pot qui existe entre le droit et la pratique. On peut voir que depuis plus de 10 ans aujourd'hui, la loi forestière est en perpétuelle révision et pendant ce temps les forêts meurent et les communautés s'appauvrissent davantage,” dit Emini.

La récolte illégale de bois précieux comme Ayous / Obéché, Fraké, Sapelli, Eyong, Bilinga, etc. reste la norme dans les forêts du domaine national. Le bois de grande valeur est ciblé par les exploitants forestiers car il est coûteux sur leurs marchés de destination.

Les exportations sont restées constantes, 813509 mètres cubes enregistrés en 2019 contre 832157 mètres cubes en 2018, les placages et contreplaqués ont également stagné autour de 80000 mètres cubes. L'exploitation forestière est restée concentrée sur un nombre réduit d'espèces. Le Tali et l'Okan représentent 52 pour cent des exportations de grumes et 10 bois précieux ont représenté 90 pour cent de la demande extérieure.

Emini dit qu'il n'y a pas d'accord officiel entre les pays asiatiques (Chine) et le Cameroun. D'autre part, il y en a entre les pays européens dans le cadre de l'accord de partenariat volontaire UE / Cameroun et de l'application des réglementations forestières, de la gouvernance et du commerce (APV-FLEGT).

 Lire aussi : Agro-industrie et déforestation au Cameroun : Le cri de détresse des populations autochtones de Logbadjeck

 

 Francis Anangu

 

Cette histoire a été soutenue par Code for Africa et InfoCongo, et a été financée par Global Forest Watch (GFW) avec le soutien du ministère norvégien du climat et de l'environnement (KLD). GFW soutient le journalisme axé sur les données par le biais de son initiative de fonds de petites subventions.

Published in Agro-Industrie

Ce 1er avril 2021, le Cameroun a lancé la deuxième génération de son système informatisé de gestion de l’information forestière (Sigif 2). Toutefois, à peine lancé, ce système qui vise à assurer la traçabilité et la légalité du bois local est rejeté par la coopération allemande et l’Union européenne (UE).

 

A en croire l’UE et la coopération allemande, « les certificats émis par le Sigif 2 ne pourront pas être reconnus et validés dans le cadre du règlement du bois de l’Union européenne (Rbue), et encore moins dans le cadre de futures autorisations Flegt, qui permettraient de faire des économies et un accès direct et prioritaire au marché européen. Ces dernières ne pourront donc pas être émises avant qu’un autre instrument ne soit mis en place, ou bien qu’une refonte intégrale de l’outil soit effectuée, sur la base d’une étude benchmark conduite avec le ministère de l’économie (…) ».  

L’on apprend que le nouveau système de traçabilité mis en place au Cameroun, en raison de certaines défaillances, n’ouvre pas au bois camerounais le marché de l’UE, l’un des principaux acheteurs. La coopération allemande et l’Union européenne exigent la refonte entière du système ou alors tout simplement son remplacement. Le système développé par le Cameroun en 2015, fait depuis longtemps l’objet de divergences entre le ministère des Forêts et de la Faune (Minfof) d’une part, et d’autre part, l’UE et la coopération allemande.

Se référant à la déclaration de l’Union européenne en marge du lancement officiel du Sigif 2 au Cameroun, l’on peut lire, « Ces derniers ont exprimé ouvertement leurs différends tout au long du processus de développement et d’évaluation du Sigif 2, tout en offrant leur appui matériel, financier et technique pour faire disparaître ses discordances. En effet, c’est sur un financement de la coopération financière allemande (KfW) que le Minfof a contractualisé un prestataire, pour un contrat de 14 mois. Ce dernier a connu 34 mois de prolongation, en raison des validations compliquées de livrables intermédiaires par la commission de réception. Finalement, la version du Sigif 2 livrée en novembre 2018 n’a pas été réceptionnée par la commission ad hoc, pour non-conformité au cahier de charges. Les tests réalisés par un consultant indépendant ont révélé des disfonctionnements majeurs. Depuis lors, la KfW, en tant que partenaire financier, n’a plus jamais été tenue informée de l’évolution de ce marché ».

Le véritable problème proviendrait du fait que la version présentée du Sigif 2 n’est pas l’instrument attendu dans le cadre de l’APV Flegt. Il s’agit ainsi d’accords de partenariat volontaire visant à enrayer l’exploitation forestière illégale, dont le non-respect entraîne la non-admission du bois suspect sur le marché européen. 

Innocent D H   

 

Published in Diplomatie

C’est dans le cadre d’un atelier de 4 jours organisé à Garoua par le ministère camerounais des Forêts et de la Faune (Minfof) conjointement avec celui en charge de l’Environnement, appuyés par la coopération allemande GIZ. Il est question de permettre à ces hommes et femmes de médias de produire des émissions pour mieux sensibiliser les communautés sur la nécessité de la préservation des paysages et forêts.

 

Zone à écologie fragile, la région du Nord subit de plein fouet les conséquences des actions humaines néfastes sur son couvert végétal. Il s’agit notamment du notamment du phénomène de déforestation, une problématique majeure citée en première ligne des facteurs du changement climatique. « Notre feuille de route consiste au reboisement et la restauration de ces paysages forestiers. Parfois, nous avons des problèmes de sensibilisation et avons besoin des radios locales pour porter le bon message aux populations », déclare Agnès Ebengne Ngale, chef section forêt à la délégation départementale des forêts et de la faune de la Bénoué.

Les animateurs des stations radios venus des régions du Nord et de l’Extrême-Nord s’abreuvent à la bonne source des techniques de protection des paysages et forêts afin de mieux édifier les communautés. Pour Mama Abakaï, expert en agriculture, cet atelier est d’une importance capitale, « C’est pour que les modèles que nous avons implantés dans nos parcelles puissent servir d’exemple aux autres communautés. Ces exemples d’abord dans l’alignement, dans la propreté des champs, dans les techniques mêmes d’irrigation ». Un atout que Hapsatou animatrice de radio dans l’Extrême-Nord partage, « la région de l’Etrême-Nord et du Nord sont menacées par ce problème de dégradation du sol, ce problème environnemental. Ce qui fait nous avons moins de rendement sur le plan agricole et économique ».  

L’atelier de Garoua initié par le ministère des Forêts et de la Faune de concert avec celui de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement durable avec l’appui de la GIZ, va permettre aux participants d’élaborer un calendrier de production et de suivi des émissions radiophoniques sur un an.

Innocent D H

 

Published in Télécommunication

Dans une récente correspondance adressée à ses collaborateurs dans les 10 régions du pays, le ministre camerounais des Forêts et de la Faune (Minfof), révèle l’existence d’un réseau de blanchiment du bois exploité illégalement, à travers la falsification des documents administratifs sécurisés. Pour juguler cette pratique, Jules Doret Ndongo engage ses collaborateurs à redoubler de vigilance lors de la vérification des documents accompagnant les cargaisons de bois coupés sur le territoire national.

 

Dans cette correspondance, le Minfof écrit à ses collaborateurs : « Il m’a été donné de constater que certains opérateurs économiques véreux utilisent des documents sécurisés (lettres de voitures et carnet de chantier DF10) contrefaits, pour blanchir le bois exploité illégalement, sachant que certains de vos collaborateurs paraphent et signent les lettres de voitures à blanc, et souvent sans en référer aux formulaires de transmission accompagnant lesdits documents ». Pour le membre gouvernement, cette pratique fait perdre au pays non seulement d’importantes ressources forestières et fauniques, mais aussi des recettes à l’Etat.

En 2020, dans un rapport intitulé : « Bois volé, temples souillés : les conséquences néfastes du commerce du bois entre le Cameroun et le Vietnam sur les populations et les forêts camerounaises », deux ONG avaient révélé que des forestiers vietnamiens au Cameroun excellent dans des « opérations de blanchiment couvertes par la paperasse ». Environnemental Investigation Agency (EIA) et le Centre pour l’environnement et le développement (CED) soutenaient qu’« afin de répondre aux exigences des autorités vietnamiennes, plusieurs des sociétés qui font le commerce du bois ont concentré leurs efforts sur l’obtention de documents camerounais, en faisant abstraction de l’origine réelle du bois mis sur le marché vietnamien ».

 

" Un responsable de Dai Loi Trading Co. Ltd (…), la plus grande société vietnamienne installée au Cameroun, et par ailleurs l’un des trois plus grands importateurs de bois au Vietnam, a déclaré se moquer éperdument de l’origine du bois qu’elle met sur le marché vietnamien, même si ce bois devait provenir d’un groupe terroriste, pourvu que les “ bons documents ” soient fournis ", avaient renchéri les deux ONG pour étayer leur thèse.

Innocent D H

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Le Ministre Jules Doret Ndongo a présidé ce mardi, 16 février 2021 à Garoua dans la région du Nord, le lancement officiel de la saison cynégétique 2020-2021. Occasion pour le membre du Gouvernement d’inviter ainsi, ses collaborateurs, les populations et communes riveraines aux zones d’intérêts cynégétiques à faire preuve de résilience pour booster l’activité de chasse qui n’est pas épargnée des effets néfastes de la Covid-19.   

 

Au Cameroun, ce sont seulement 191 personnes qui ont été enregistrées dans les zones d’intérêts cynégétiques durant l’exercice 2020, soit une recette annuelle de 211 millions de francs CFA contre 387 chasseurs et 835 millions de taxes d’affermage durant l’année précédente (2019). Une baisse de vitalité dans l’activité de chasse imposée par le contexte sanitaire difficile lié au coronavirus. « Dès que vous constatez la fermeture des aéroports, des frontières, cela veut dire que les principaux acteurs de la chasse qui nous viennent surtout de l’étranger n’ont plus la possibilité de se déplacer et donc les safaris ont dû s’arrêter », explique le ministre Jules Doret Ndongo

Pour faire face aux effets néfastes de cette maladie sur les activités de chasse au Cameroun, le Ministre des Forêts et de la Faune préconise la résilience des maillons de la chaîne. « Il a fallu un assouplissement des mesures aux alentours du mois de mai », indique le membre du Gouvernement.

Ainsi, Jules Doret Ndongo qui réitère la détermination du Gouvernement camerounais à développer les activités de chasse en cette période de crise sanitaire liée au coronavirus, invite les acteurs locaux notamment ses collaborateurs, les populations et communes riveraines aux zones cynégétiques, principales bénéficiaires des taxes d’affermage, à plus de détermination dans leurs actions. Indiquons que la région du Nord où le Ministre Jules Doret Ndongo vient de lancer la saison cynégétique 2020-2021 dispose de 32 zones de chasse.

Innocent D H

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L’aménagement et l’équipement de 11 000 hectares de périmètres hydro-agricoles et piscicoles dans la région du Nord du Cameroun vont être lancés cette année. Il s’agit de la mise en œuvre du Projet d’aménagement et de valorisation des investissements de la vallée de la Bénoué (Viva Bénoué). 

 

Selon des sources officielles, le Projet d’aménagement et de valorisation des investissements de la vallée de la Bénoué qui va démarrer durant l’exercice 2020, est financé par la Banque mondiale. Elle devra primo, permettre d’aménager 6 000 hectares sur une période allant de 2020 à 2025, puis 5 000 hectares après 2025. 

A en croire les assurances faites par l’Etat du Cameroun et son partenaire financier (Banque mondiale), le Projet Viva Bénoué dont il question permettra en outre, « de promouvoir la gestion rationnelle et durable de l’eau et de veiller à la sécurité du barrage de Lagdo, et de promouvoir l’appui-conseil, le développement de partenariats d’affaires et les innovations technologiques dans la gestion dudit bassin ». 

Un document de la Banque mondiale précise que le Projet Viva Bénoué, « s’inscrit dans le cadre des efforts menés par le Gouvernement du Cameroun pour résoudre le problème de la maîtrise de l’eau dans le Nord du pays. Il s’agit en particulier de la mise en valeur du vaste potentiel des terres situées dans les départements de la Bénoué et du Mayo-Rey, au regard de l’opportunité en eau qu’offre le fleuve Bénoué, le fleuve Faro et la retenue d’eau du barrage de Lagdo ». 

Composantes du projet  

Le Projet Viva Bénoué comporte quatre composantes. Pour ce qui est de la première, il concerne l’aménagement du bassin versant autour du réservoir de Lagdo avec 577 km de berges et un bassin versant de 31 000 km² qui prévoit, l’élaboration d’un plan d’aménagement du bassin versant (communes de Lagdo et Rey-Bouba).

« Ce plan d’aménagement doit tenir compte de la partie sud avec plusieurs zones d’intérêt cynégétique (ZICs) et les zones tampons entre le Parc National de la Bénoué et le lac, et envisager plusieurs options de lutte antiérosive avec les intervenants au niveau national (Ministère des Forêts et de la Faune – Minfof) et local (Communes etc.), notamment par l’agroforesterie (plantations d’arbres ligneux et fruitiers avec des lignes semi-filtrantes de vétiver, des bourrelets anti érosifs et des cultures intercalaires) », relève-t-on. Il y a aussi le travail avec les communes et les populations riveraines pour la mise en place des recommandations du plan d’aménagement du bassin versant. 

La deuxième composante prend en compte la sécurité et la gouvernance régionale de l’eau. Les troisième et quatrième composantes concernent respectivement, l’appui au développement du marché des services agricoles dans la vallée de la Bénoué ; la mise en œuvre du projet et appui institutionnel. 

 

Innocent D H  

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01