Sur son compte Facebook, l’ancien directeur de publication du quotidien Mutations s’insurge contre les manquements observés le 05 juillet dernier lors de l’émission « Club d’Elites » diffusée sur la chaîne de télévision privée Vision 4, émettant depuis Yaoundé. Selon Xavier Messe, cette émission abondamment regardée a consacré sa thématique centrale du jour à déballer les choses privées en public, jetant le délégué général à la Sûreté nationale, Martin Mbarga Nguelé à un lynchage populaire qui n’a pas d’équivalent dans le passé.
Dans sa publication, Xavier Messe dit que le spectacle vécu dimanche dernier sur les antennes de Vision 4 est sans précédent au Cameroun. En effet, l’émission Club d’Elites, « a consacré sa thématique centrale du jour à déballer les choses privées en public, jetant par là le délégué général à la Sûreté nationale, Martin Mbarga Nguelé dans un lynchage populaire qui n’a pas son équivalent dans le passé », relève l’ancien directeur de publication du quotidien Mutations.
L’enseignant des Sciences de l’Information et de la Communication présume que le patron du groupe l’Anecdote, Jean Pierre Amougou Belinga et le patron de la Sûreté nationale, Martin Mbarga Nguelé se connaissent bien dans le monde impitoyable des affaires. Même si l’un d’entre eux aurait manqué de jouer franc jeu, le meilleur moyen de se faire justice ne serait pas de jeter l’autre à la vindicte populaire, pense-t-il.
Xavier Messe observe : « d’un côté, le patron du groupe l’Anecdote est un employeur, créateur d’emplois et de richesses qu’il faut protéger et encourager. De l’autre côté, le délégué général à la Sûreté nationale est un haut cadre de la République, qui dirige les services parmi les plus sensibles du pays. Quand ces deux personnages en arrivent à offrir un spectacle des plus ubuesques à la planète avec des insultes, cela signifie que la République du Cameroun est dans la boue ».
Face à cette situation, l’intervention du Président de la République est nécessaire, souhaite le journaliste émérite. « Si nous sommes encore dans une République dirigée avec des lois et des règles, il faut que le garant de cette République siffle la fin de la récréation. Qu’il tire les conclusions de ce spectacle hideux en prenant des décisions conséquentes. A défaut, c’est qu’il aura choisi d’appliquer les recettes de Machiavel qui recommande au Prince de saper la morale, d’instaurer les antagonismes et la division, pour mieux régner, le plus longtemps possible. C’est aussi une probable option. Mais pas la meilleure du tout », conclut Xavier Messe.
Innocent D H