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Il est de plus en plus gangréné par une clique d’individus qui pour moult raisons veulent en faire une profession dans laquelle on peut impunément Diffamer, Calomnier, Vilipender, Ternir l'image, Vouer aux gémonies, Jeter à la vindicte populaire... sous le fallacieux prétexte de la Liberté d’Expression

 

L’actualité au cours des derniers mois, a malheureusement mis au devant de la scène nationale, le caractère assez délictueux des personnes qui arborent la casquette de « Journaliste », simplement parce qu’elles sont promoteurs d’un média, employés dans un organe de presse etc. ces dernières font très peu cas des canons qui régissent le « Plus beau métier du monde ».

Des « professionnels de l'information » incapables de confronter les sources

Si on se base simplement sur le fait qui meuble l’actualité depuis quelques heures, deux hommes politiques, Députés de la Nation sont « accusés » d’avoir gagné des marchés dans un ministère de la place, dans le cadre de la lutte contre le Covid-19.

Le « journaliste » qui publie cette information, affirme qu’il est en possession de « Deux documents ; l’un avec les noms de ceux qu’ils dénoncent et l’autre, sans la moindre trace desdits noms ». 

Face à ce qui pourrait apparaître comme un dilemme pour ce « professionnel », comment comprendre qu’il se soit limité à quelques appels téléphoniques, alors qu’il prétend être en possession des dossiers depuis plusieurs jours.

Lire aussi : Accusations diffamatoires : Cabral Libii promet d’entamer des poursuites judiciaires 

Pourquoi n’a t-il pas opté pour un protocole d’interview afin de quérir la position de ces Députés, lorsqu’il s’est rendu compte que ses coups de fils n’aboutissent pas ? Quelle était l’urgence de faire une telle sortie, alors qu’il a pu garder le silence pendant des jours ? En se montrant aussi péremptoire, n’a t-il pas prouvé qu’il est certain de ce qu’il avance ?

Ce sont ces questions et bien d’autres qui pourraient faire naître le doute dans l’esprit de ceux qui ont écoutés les éditoriaux du même « Journaliste », alors que l’un des élus diffamés, a pris la résolution de quérir l’arbitrage des juridictions compétentes, parce qu’il se sent diffamé.

L’éditorialiste doit-il nécessairement mentir afin de donner du contenu à ses textes ?

Bien qu’il se fonde entre autres sur un point de vue particulier, personnel, par rapport à un sujet d’actualité, celui qui arbore cette casquette dans un organe de presse n’a t-il pas l’obligation de se baser uniquement sur des faits afin de soumettre aux auditeurs, aux lecteurs et aux téléspectateurs le fruit de sa réflexion ?

Doit-on leur servir de « fausses informations » parce qu’on estime qu’ « Un acteur sollicité n’a pas décroché son téléphone, puisqu’il est orgueilleux ?

Le silence du Président de la République 

Un pénible prétexte avancé par ceux qui ont fait de la diffamation un métier. Ils estiment que parce que le Chef de l’Etat a de tout temps gardé le silence, alors qu’il était diffamé, calomnié, vilipendé, voué aux gémonies, jeté à la vindicte populaire par ceux qui ont fait de ces tares un métier, tous les autres ont l’impérieuse obligation de faire pareil et de ne point réclamer justice alors que leur honneur est bafoué.

Malheureusement, cette gangrène se ressent beaucoup plus au sein de la corporation des Journalistes ; Les professionnels sont confondus jugés, condamnés, sans véritable moyen de se défendre car, considérés comme des affamés par ceux là même qui achètent la presse à gages pour régler leurs comptes.

La corporation a l’urgente obligation de faire une auto critique, sans complaisance et de prendre des dispositions afin d’écarter tous ceux qui sont incapables de respecter le simple « b-a : ba » de la déontologie journalistique.

Lire aussi : Christian Ntimbane Bomo : « Voici les raisons pour lesquelles je retire mon soutien à Maurice Kamto »

 

Nicole Ricci Minyem  

 

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La question de tels enjeux a été posée ce Lundi, au cours d’une table ronde organisée à l’amphi théâtre Hervé Bourges à l’Esstic au moment de la Commémoration de la Journée Mondiale de la Liberté de la Presse

 

Le constat établit par les différents panélistes est clair. La presse Camerounaise, pour citer ce seul exemple perd de plus en plus sa crédibilité. Les Journalistes, tout au moins ceux qui sont considérés comme tels ne tiennent pratiquement plus compte de la déontologie du métier. Et c’est la presse à gages qui semble avoir le vent en poupe.  

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle certaines Unes, depuis longtemps déjà n’hésitent pas à prendre faits et causes pour certains hommes politiques.

C’est dans la même veine que l’on assiste en permanence à la naissance des organes de presse, qui n’ont pour vocation que de régler les comptes entre acteurs politiques. Ces derniers créent des tribunes à travers lesquelles ils se donnent des coups, sans qu’aucune des règles qui fondent ce noble métier ne soit respectée.

D’autre part, les organes de presse qui semblent sérieux semblent procéder à des recrutements des journalistes, en fonction de leurs penchants vis-à-vis de tel ou tel autre acteur politique. Il n’est point question ici d’être professionnel ou de respecter des règles apprises dans une  école de journalisme ou simplement en fonction de l’expérience acquise sur le terrain comme autodidacte.

Les promoteurs, friands de ces pratiques peu orthodoxes vous recrutent en fonction des réponses que vous leur donnez au cours de l’entretien. Aujourd’hui, c’est d’ailleurs très facile de suivre sur les réseaux sociaux le fil de l’actualité de ceux qui sont inscrits ; les réactions personnelles des uns et des autres sont disponibles et l’on est tout de suite catalogué.  

 

Une presse à gages qui bénéficie des financements obscurs

Elle fonctionne en marge des règles étiques et déontologiques. Payée à coups de millions par les promoteurs obscurs, elle ne s’encombre point de telles considérations. Il faut à tous les prix satisfaire le client et rédiger les articles en fonction de ses désirs. Des articles qui ne sont que chantage, coups bas, insultes…

C’est cette presse qui malheureusement bénéficie de toutes les facilités, car les promoteurs ont su se créer un réseau de maitres chanteurs et apporteurs d’affaires qui se rassurent toujours qu’il y’aura une affaire juteuse à se mettre sous la dent.

 

Quelle place pour le journalisme professionnel ?  

Face à un tel tableau, il y a lieu de craindre pour l’avenir de cette profession au Cameroun.  Les hommes et femmes qui font des efforts pour exercer ce métier dans le strict respect des règles qui le régissent doivent cravacher dur, pour se maintenir à flots.

Ils veulent garder leur indépendance même si, « Les ordres de la hiérarchie quelquefois ne laissent planer aucun doute… », comme le révèle Alain Belibi, journaliste qui ajoute que :  « Dans son intérêt personnel, dans son intérêt partisan, le journaliste tel que je conçois ce métier, a pour rôle de répercuter ce qui se passe, en répandant à ces questions : Qu’est ce qui se passe ? Qu’est ce qui s’est réellement  passé » ?    

 

Nicole Ricci Minyem     

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L’enseignant de Journalisme n’a pas apprécié la sortie faite par son collègue le 22 avril 2021 lorsqu’il a affirmé que les épreuves pratiques proposées aux étudiants : « Agir en situation professionnelle » et « Gestion des projets »… dans les établissements privés relèvent du « Vaudou communicationnel »

 

Dans un post publié ce jeudi sur sa page Facebook, Xavier Messe réplique :

« M. Télesphore Tueno qui enseigne dans plusieurs Instituts privés d’enseignement supérieur (Ipes) à Douala, notamment à IUC et à IUG, estime que les épreuves pratiques sélectionnées en « Agir en situation professionnelle » et en « Gestion des projets », « relèvent du vaudou communicationnel ».

Par ailleurs, « le sujet Aspro met les candidats de la filière des organisations en déroute ». Je n’ai pas été cité nommément par Télesphore Tueno dans son interview.

Mais j’ai conduit une équipe de 6 enseignants de haut niveau pour ces épreuves pratiques. Ils enseignent pour certains à l’Université de Douala, pour d’autres dans des Ipes de Douala et de Yaoundé. Cette équipe a été constituée pour la énième fois avec succès par le Directeur de l’IUT de Douala, qui encadre les évaluations de l’examen du BTS dans le Littoral.

Les épreuves montées et proposées à l’IUT ont intégré dans leurs composantes, des enseignements théoriques dispensés pendant deux ans. Dans ces épreuves, nous avons surtout tenu compte des réalités de notre société, des préoccupations de l’entreprise et du marché de l’emploi au Cameroun.

Ces orientations sont des préoccupations depuis plus de 15 ans du Ministère de l’Enseignement supérieur pour la professionnalisation des enseignements à l’université. Certains Ipes font encore de la résistance, mais la machine de la professionnalisation est en marche dans le BTS, c’est irréversible !

Lorsque les candidats ont restitué leurs travaux devant les jurys après 04 jours d’intenses activités sur le terrain, au contact des personnes ressources et des chefs d’entreprise, ces apprenants ont été fascinés par leurs premiers contacts avec le monde professionnel.

Certains responsables d’entreprise ont tenu à aller voir ce que les étudiants ont réalisé ; des enseignants d’autres filières sont venus assister aux restitutions des réalisations professionnelles ; tous étaient émerveillés par la qualité des travaux.

Que quelqu’un qui prétend enseigner la communication au niveau supérieur s’offre l’audace d’oser s’attaquer à la qualité de ces épreuves, cela relève bêtement de la prestidigitation immature d’un frustré en quête de gloriole.

Télesphore Tueno a certainement des compétences ailleurs. Mais dans le domaine de la communication, il a encore du chemin à faire. Ce ne sont pas les petites formules préfabriquées, qu’il copie dans des livres et qui jonchent son interview pour épater ses étudiants qui feront de lui un enseignant de référence.

Mais c’est le travail, l’abnégation et l’humilité qui le porteront au sommet de la science. Lorsque j’ai lu son pamphlet, je me suis préoccupé de savoir qui était cet exhibitionniste maladroit et présomptueux ?

J’ai alors interrogé Kamgang Fodjo Ghislain Justice, Directeur de l’Ecole des licences à IUG qui lui a attribué des enseignements. Il était mortifié par son comportement. J’ai interrogé aussi le Dr Achille Ebana qui le connait à l’IUC. Pour lui, Tueno est un malade mental atteint du syndrome d’œdipe.

Je me suis approché de Casimir Amassana qui avait cautionné son recrutement à IUC : il se souvient de cet ancien étudiant inconstant en cours du soir, promotion 2012-2013 à ESG… Puisqu’il est passé par cette école, il ne m’aura pas laissé à moi un souvenir un intarissable ».

 

 

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C’est au cours d’une formation de deux jours, qui s’ouvrent ce jour dans la capitale politique Camerounaise et qui a pour objectif principal de renforcer leurs capacités ainsi que celles des démographes/statisticiens sur les techniques de production et de diffusion des encarts statistiques sur le genre.

 

De manière plus pratique, les participants à ce programme seront entre autres invités à : 

S’approprier les outils de production et de diffusion des données statistiques

Intégrer l’usage des données désagrégées, ainsi que les techniques de data visualisation dans leur travail quotidien

S’outiller aux bonnes pratiques en matière de vulgarisation des données statiques sur le genre et les ODD

Renforcer les rapports et susciter des échanges techniques entre eux.  

Sessions de formation

Il y en a cinq et toutes seront animées simultanément par le Réseau Gender Data Journalist Network, le Bucrep, Onu Femmes et ADISI Cameroun et vont porter sur des modules tels que :

Why gender data journalism is not magic - Production et utilisation des données statistiques sur le genre au Cameroun – Nécessité de partager les informations en utilisant l'approche genre et les données statistiques - Collecter, traiter et analyser les données statistiques officielles et les Opens Data - Comment les données sont présentées à la télévision, à la radio et dans les journaux ? - Techniques et outils de production des encarts statistique - Comment améliorer les techniques de diffusion des données statistiques ?

Contexte

L’accès et la diffusion des données statistiques sur le genre par les journalistes et autres spécialistes de la communication constituent un défi majeur auquel sont confrontés de nombreux pays de l’Afrique subsaharienne. Pour y faire face, l’entité des Nations Unies pour l’égalité de sexe (Onu-femmes) a mis sur pied en 2019 le programme Making Every Women and Girls Count.

Ce programme a pour objectif de favoriser l’introduction et la diffusion des données de genre auprès des populations et des décideurs en particulier.

Au Cameroun, l’une des missions dudit programme est de mettre en relation, les producteurs et utilisateurs des données statistiques, afin de réduire les difficultés que les uns et les autres rencontrent sur le terrain.

Chez les professionnels de la presse et des médias, les difficultés se traduisent par la mauvaise ou le manque d’utilisation des données statistiques, ainsi que les difficultés d’accès à ces données, la faible utilisation des illustrations appropriées dans les différents reportages, le non maîtrise du langage statistique et scientifique, entre autres.

Les statisticiens, pour leur part, ont des difficultés avec les techniques de diffusion des données collectées auprès du grand public.

Afin de s’accorder sur une stratégie commune de diffusion et vulgarisation des données statistiques sur le genre, le Gender Data Journalists Network et le Bureau central de recensement et les études de la population (BUCREP), avec le soutien du programme Women Count, ont initié le présent atelier.

Résultats attendus

Les journalistes et des statisticiens pourront désormais maîtriser et intégrer les encarts statistiques dans leur travail

Les journalistes vont dès à présent maîtriser les techniques de manipulation des data sur le genre et les ODD de même qu’intégrer l’usage des données désagrégées.

Par ailleurs, ils seront plus aptes à les rendre visibles dans leur travail quotidien grâce aux techniques de data visualisation.

 

Nicole Ricci Minyem

 

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lundi, 24 février 2020 07:28

Nécrologie : Hervé Bourges n’est plus

 

Cette grande figure des médias et de la francophonie est passée de vie à trépas ce dimanche, alors qu’il était âgé de 86 ans

 

D’après le journal « Le Point », il fut aussi un militant anti-colonialiste du temps de la guerre d'Algérie, un amoureux de l'Afrique et un fervent défenseur de la francophonie. Personnage inclassable aux multiples facettes, journaliste, patron successif des chaînes de télévision TF1, France 2 et France 3, et de radio (RFI), Hervé Bourges avait été à la tête du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) de 1995 à 2001.

Né le 2 mai 1933 à Rennes (Ille-et-Vilaine, nord-ouest), il sort diplômé de l'Ecole supérieure de journalisme de Lille (ESJ) en 1955 et commence sa carrière au journal Témoignage Chrétien qui milite contre la guerre d'Algérie. Deux ans plus tard, il est appelé sous les drapeaux pour son service militaire en Algérie où on lui confie l'organisation du théâtre aux armées.

A son retour en France en 1960, il entre au cabinet d'Edmond Michelet, garde des Sceaux du général de Gaulle et, à ce titre, rend régulièrement visite aux chefs du Front de libération nationale (FLN) algérien emprisonnés au château de Turquant, parmi lesquels Ahmed Ben Bella. Lorsque celui-ci, après l'indépendance, devient en 1963 le premier président de l'Algérie, il demande à Hervé Bourges de devenir son conseiller.

 « Ni l’un ni l’autre »

Après sa chute, en 1965, Hervé Bourges choisit de rester en Algérie comme conseiller du ministre de l'Information Bachir Boumaza. Un temps arrêté et même emprisonné dans les geôles algériennes, il ne devra sa libération qu'à l'intervention conjuguée du cardinal Duval à Alger et, à Paris, du jeune Jacques Chirac, alors conseiller du Premier ministre Georges Pompidou.

Accusé tour à tour de traîtrise par les nostalgiques de l'Algérie française ou, au contraire, d'être une barbouze infiltrée par les Français, Hervé Bourges répondra bien plus tard: "Je n'étais ni l'un ni l'autre. J'étais simplement quelqu'un qui essayait de rendre service à l'Algérie et de donner une image de la France qui soit convenable". Après son départ mouvementé d'Algérie, il rebondit en créant l'Ecole de journalisme de Yaoundé, au Cameroun.

RF1, TF1, France Télévisions …

En 1976, il devient directeur puis président de l'ESJ de Lille et prend successivement la direction de trois grands médias français: RFI (Radio France Internationale), TF1 (jusqu'à sa privatisation en avril 1987) puis Antenne 2 et FR3 jusqu'en septembre 1992 où les deux chaînes publiques deviennent le groupe France Télévisions.

Il ne se présentera pas à sa propre succession, faute d'un appui de la nouvelle majorité de droite en 1993. Après deux années passées comme ambassadeur de France auprès de l'Unesco, il est désigné en janvier 1995 président du Conseil supérieur de l'audiovisuel par le président François Mitterrand.

Un auteur prolifique

Hervé Bourges, certes marqué à gauche, entretient cependant d'excellentes relations à droite notamment avec Edouard Balladur qui lui propose un poste d'ambassadeur à Dakar ou Jacques Chirac qui veut faire de lui son ministre de la Coopération. Il décline et s'occupe de la francophonie: il devient président de l'Union internationale de la presse francophone en 2001.

Ce fin observateur du monde politico-médiatique est l'auteur de plusieurs ouvrages consacrés au Tiers-Monde (Les 50 Afriques, en collaboration avec le journaliste Claude Wauthier, 1979) ou à son expérience audiovisuelle (Une chaîne sur les bras 1987, La Télévision du public 1993). D'ouvrages autobiographiques également: "De mémoire d'éléphant" sur l'Algérie et, en 2016: « J'ai trop peu de temps à vivre pour perdre de peu; Abécédaire intime ». Il avait signé en 2012 un dernier documentaire « l'Algérie à l'épreuve du pouvoir », avec le réalisateur Jérôme Sesquin.

 

N.R.M

 

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C’est sur le thème « Journalisme d’émotion, journalisme d’information ? », que se tiendront les 48ème Assises internationales de la presse francophone à Yaoundé.

 

Ce thème, très lié à l’actualité, permettra de se questionner sur la pratique journalistique. Il permettra à l’UPF, qui existe depuis mai 1950, de se demander si l’émotion devrait prédominer sur les faits lors de l’exercice du métier de journaliste ? Le journalisme d’émotion va-t-il remplacer le journalisme d’information ? L’émotion sert-elle à manipuler l’information ? Quid de l’émotion des journalistes devant des situations de grande détresse humaine ? L’appréhension émotionnelle des faits et des situations ne contribue-t-elle pas à affecter l’analyse rationnelle et la compréhension des vrais enjeux ? Servir l’émotion au lieu des faits a-t-elle pour effet de décrédibiliser le journalisme ? Le journalisme d’enquête et d’analyse suffit-il à redorer le blason des professionnels aujourd’hui haïs et malmenés ? Comment réinventer le journalisme ? Toutes ces questions et bien d’autres seront débattues durant les 48ème Assises. A-t-on appris de la note de Zara Nazarian, secrétaire générale de l’UPF.

L’Union internationale de la presse francophone (UPF) et sa section camerounaise réuniront ainsi les conditions d’un travail productif et d’une belle découverte de Yaoundé et de sa proche région, avec des activités culturelles et sportives.

D’ores et déjà, UPF indique les grandes lignes de ce programme :

– Dimanche 17 novembre : Arrivée à Yaoundé des membres du comité international + réunion du comité international.

– Lundi 18 novembre : Arrivée à Yaoundé des autres participants. Installation dans les hôtels + programme culturel et sportif.

– Mardi 19 novembre : Cérémonie d’ouverture, conférence inaugurale et premières tables rondes et ateliers.

– Mercredi 20 novembre : Tables rondes.

– Jeudi 21 novembre : Matinée : Restitution des travaux des ateliers et Cérémonie de clôture + programme de visites touristique – Soirée : Dîner spectacle.

– Vendredi 22 novembre : départ des participants.

Notons que, les inscriptions ont débuté depuis le 21 juin et se sont achevées le 31 août 2019.

A propos de l’UPF

L'Union internationale de la presse francophone, abrégé en UPF (à partir de 2001) ou en UIJPLF, fondée en 1950, est la plus ancienne association francophone de journalistes. Elle est une organisation internationale non-gouvernementale (OING) reconnue par de grandes organisations internationales, telles l'ONU, l'UNESCO et l'Organisation internationale de la francophonie (OIF).

Depuis le 22 novembre 2014, elle est présidée par Madiambal Diagne (Sénégal). L'UPF regroupe plus de 3000 journalistes, responsables et éditeurs de la presse écrite et audiovisuelle. Ils sont répartis dans 110 pays ou régions du monde.

 

Danielle Ngono Efondo

 

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Afin d’apporter une ébauche de réponse, un atelier s’ouvre ce mardi Yaoundé, à l’intention des Hommes de média. Il sera question, pendant cinq jours, de réfléchir au renforcement de la liberté d'expression au Cameroun, tout en consolidant le rôle de la presse en tant que force pour le bien social au sein de la société.

 

Le Réseau pour la solidarité, l'épanouissement et la transformation pour tous (NewSETA), en partenariat avec le National Endowment for Democracy (NED, États-Unis) et l'Open Society Initiative for West Africa, entendent:

- Approfondir les connaissances des professionnels de l’information, par rapport au cadre juridique gouvernant des médias et des élections au Cameroun. Une exigence  dans un climat où les attentes de performance des journalistes sont plus élevées que jamais.

- Renforcer les capacités des journalistes dans le développement des rapports équilibré et constructif dans un climat de crise sociale et les élections

- Renforcer le rôle des médias en tant que partenaires essentiels dans la promotion de la paix au Cameroun…

Axes de réflexion

Afin de parvenir aux résultants escomptés, plusieurs thèmes sont proposés, notamment: Le cadre juridique gouvernant les élections et la liberté d'expression au Cameroun - Journalisme constructif - le rôle du « le journaliste de la paix »  dans la construction de sociétés stables -Enjeux et défis de la couverture des élections- Nouvelles voix et énergie - Les espaces en ligne comme instrument de journalisme constructif - La fusion de la théorie à la pratique, les principes cardinaux pour un journaliste (Assurer l'équité journalistique, la justice sociale, de dire la vérité, le respect de la vie privée et la concordance des sources)- La liberté d'expression gage du progrès démocratique en Afrique - La corruption dans l’espace médiatique…

Contexte  

À l'heure où le public s’interroge sur des notions d'équilibre et d'objectivité de la presse, il a paru important d’établir le distinguo entre les différentes pratiques qui caractérisent le domaine journalistique. Il s’agit d’équité entre les « diffuseurs », qui favorisent l’impartialité et l'objectivité, et ceux qui préfèrent une approche «interprétative», prônant la participation et le plaidoyer (on constate un déséquilibre entre l'objectivité et la défense).

Une approche qui marque la différence entre les «antagonistes», qui font preuve d'une attitude plus combative envers le gouvernement et entreprises, et les mobilisateurs « populistes », qui reflètent un mouvement vers le journalisme civique, qui vise en premier lieu à permettre aux citoyens de s'exprimer.

Dans un contexte de conflit social et des élections partisanes, ces enjeux devraient amener le journaliste à un constant ré-étalonnage de son message - comment être témoigne, tout en utilisant le journalisme comme un atout pour le bien.

Au-delà des préoccupations méthodologiques mentionnées ci-dessus, la presse est modelée par le contexte et structures dans lequel elle s’opère. Des facteurs tels que le soutien pour la diversité d'opinion, l'indépendance des médias, la censure, le cadre législatif, la transparence et la qualité de l'infrastructure qui soutient la production de nouvelles et d'information, sont des facteurs déterminants de la qualité et de la perception de la presse partout dans le monde. Par conséquent, il est essentiel de comprendre et de répondre à ce milieu.

Outre la manière dont un journaliste peut choisir de procéder dans le contexte et structures données, il est également important de réfléchir toujours en se basant sur la théorie et la pratique, d'explorer de nouveaux domaines de la technologie face à un ensemble de compétence et, de développer de nouvelles compétences qui s’avèrent nécessaires dans un environnement médiatique en constante évolution.

Il est aussi attend que les journalistes, au lendemain de cet atelier, soient capables  de construire une perspective plus large et intellectuelle pour guider leurs pratiques journalistiques et la prise de décisions. Cela inclut la possibilité d'appliquer un raisonnement critique à l'évaluation des sources d'information, l'information et les intentions des gens…

 

Nicole Ricci Minyem

 

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Le président du Parti Républicain était devant la justice dans le cadre de l’affaire de diffamation pour laquelle il est inculpé. Accusation portée contre lui par le Président du groupe l’Anecdote et patron de la télévision Vision4. Morgan Palmer, constatant l’attitude de la chaîne de télé au cours du procès d’hier se demande si « Vision4 est une hyper puissance » au-dessus de la loi.

 

Selon Morgan Palmer, « dans le traitement de l'affaire qui oppose le Président du Parti Républicain au Président de leur chaîne, ils font plus de la communication que du journalisme depuis le début. Ne donnant jamais la parole à la partie adverse pour équilibrer l'information, en revanche ils se sont permis à plusieurs reprises de venir filmer Georges Gilbert BAONGLA et ses proches dans l'enceinte du tribunal. C'était encore le cas hier. Qui autorisé ça? Pourquoi se sentent-ils ce droit? Est-ce l'expression sous-jacente d'une hyper puissance ? Sont-ils prêts à assumer jusqu'au bout la culture du Far West qu'ils sont en train d'ériger par ces jubilations qui méprisent les règles du droit à l'image ? Comme ce sont des jeunes frères pour la plupart, je vais mettre cet égarement au compte exclusif d'un mauvais encadrement... »

En effet, il est difficile de comprendre la façon de faire des acteurs de la télévision Vision4. Alors que le geste est interdit, les caméras de la télévision de Nsam choisissent autant que possible d’humilier leur adversaire dans le procès en cours devant les tribunaux. Des attitudes et d’autres qui ne servent pas la profession de journaliste.

Par ailleurs, Morgan Palmer rappelle que « quand la justice dans un pays commence à produire de l'injustice, on assiste alors à la montée de tous types d'extrémismes. Les tenants du pouvoir judiciaire camerounais doivent savoir qu'ils ne sont un pouvoir que parce que le peuple du Cameroun leur a accordé une délégation. Si chacun de nous se sentant lésé, commence à réparer ses torts à sa manière, alors en lieu et en place du pouvoir judiciaire, l'on aura le pouvoir de l'hémoglobine. Et personne n'est immunisé contre ça. Au Parti Républicain, nous militons pour que l'avenir soit réconciliateur et non vengeur, nous appelons donc les uns et les autres a cesser d'exacerber les haines et les antagonismes. »

Le procès a été renvoyé à vendredi, et un nouveau juge a été affecté à l’affaire sans qu’au préalable la partie adverse soit prévenue.

 

Stéphane NZESSEU 

 

Published in Parti politiques

C’est dans le cadre d’une conférence organisée ce jour, à l’amphithéâtre Hervé Bourges sous le thème : « Les Médias pour la Démocratie : Journalisme et Elections en temps de désinformation ».

 

Sur le plan mondial, la commémoration de la Journée mondiale de la liberté de la Presse se déroule dans un contexte marqué par des crises de tout ordre. Le Cameroun n’est pas en reste. Conscients des enjeux que revêt cette profession, notamment au Cameroun où le concept de Démocratie est appréhendé de diverses manières, le Bureau Régional et Multisectoriel de l’Unesco a convié des acteurs clés de cette noble profession : le professeur Laurent-Charles Boyomo, Directeur de l’Esstic – Daniel Anicet Noah Mbede, Expert International en Stratégies de Communication – Kinsley Nguangue, chef de département Journalisme et Communication à l’Université de Bué et, un homme de lois Me Claude Assira.

Dans des thématiques diverses, chaque panéliste a, devant les étudiants et quelques médias présents, développé des concepts qui ont permis de mieux comprendre les notions qui rentrent dans le thème de célébration de cette année.

Pour Me Claude Assira, « le Cameroun passe par des moments de grandes souffrances. Cela ne relève pas uniquement de la volonté ou encore, de la responsabilité sociétale du seul Journaliste ».  

L’homme de loi, affirme que « tous les acteurs de la société ont le devoir de faire chacun son métier. On ne saurait demander, aux journalistes plus qu’on ne demande aux autres acteurs de la vie en société. Proches du pouvoir ou non, la seule et unique responsabilité du journaliste est de respecter les canons qui régissent cette profession… Il est plus que jamais, important de les inviter à une éducation à la responsabilité sociale. C’est ce qui fait défaut à la plupart des journalistes. Le Cameroun a de très belles lois mais, beaucoup de choses restent à améliorer. Il est urgent de changer de manière collective, les mentalités… ».

Daniel Anicet Noah Mbede, Expert International en Stratégies de Communication pense quant à lui que : « le journalisme est un métier. Le journaliste réel doit se distinguer, par rapport au panorama à l’ensemble de désinformation, par sa responsabilité. La responsabilité n’est pas l’auto censure, la responsabilité n’est pas une inquiétude intellectuelle, c’est la conscience de l’objectif pour lequel on donne une information, de ce à quoi on voudrait aboutir… ».

Alors que le Cameroun se prépare à organiser les élections régionales, municipales et législatives, le rôle du journaliste est très clair, selon l’Expert International en Stratégies de Communication : « Il y’a une logique morale qui est que le recoupement de l’information, le fait d’équilibrer l’information, ce sont des choses qui, de toutes les façons, lorsque le journaliste ne prend pas de responsabilité, il entre dans ce qu’on appelle les logiques fatales. On ne peut pas faire un métier au long cours, en étant un journaliste irresponsable, ou en se réclamant ou en se réclamant d’une sorte de délinquance inconséquente. Le journaliste donne l’information pour provoquer la discussion publique. Il s’agit pour le journaliste de ne pas se faire coincer en étant partisan… ».   

 

Etat de lieu

Les statistiques sont effroyables. Selon l’Unesco, « près de 100 journalistes ont été assassinés en 2018, alors qu’ils exerçaient leur métier. Des centaines se retrouvent derrière les barreaux… ». Dans son message, le Secrétaire Général de l’Onu relève que : Quand les professionnels des médias sont pris pour cible, c’est la société toute entière qui en pâtit… ».

Les gouvernements et tous ceux qui font les lois, doivent dès lors comprendre que : « la Liberté de la Presse est une condition sine qua non de la Paix, de la Justice, du Développement Durable et des Droits de la personne… ».

 

Nicole Ricci Minyem

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Le président de l'AIPS Afrique exhorte les journalistes à faire preuve d'une indépendance de pensée, pour valoriser leur travail

 

« L'intégrité est une attitude, cultivez-la », a déclaré le président de l'Association internationale de la presse sportive (AIPS Afrique), Mitchel Obi, devant les délégués au sixième congrès de AIPS Afrique, pour inculquer « l'indépendance de pensée dans leur ligne de conduite de travail ». Selon lui, cela donne aux journalistes la possibilité de trouver le bon équilibre dans la diffusion de l'information.

Respect des principes. A une époque où les clans et les tendances ont pris le pas sur les journaux télévisés aux heures de grande écoute, à une époque où Facebook, Twitter, Instagram et d'autres plates-formes de médias sociaux sont devenues la plaque tournante de l'actualité et une source d'informations pour beaucoup, les racines du journalisme sont ébranlées et ses feuilles se fanent. Cela a conduit à développer des stratégies pour pouvoir suivre les tendances tout en respectant les principes du journalisme.

Indépendance. Menant la discussion sur le journalisme sportif en Afrique, Obi a rappelé aux délégués à quel point l'intégrité est un élément important de l'AIPS. Selon lui, « chaque journaliste professionnel doit s'efforcer, à tout moment, de conserver une certaine indépendance. C'est cette indépendance qui vous donne l'intégrité. L'intégrité est une attitude qui la cultive, l'intégrité est une attitude qui la construit, et la construire signifie faire les bonnes choses en tant que professionnel ».

Il a également imploré les délégués de renoncer aux actes qui les forceraient à compromettre leur indépendance et leur intégrité.

Technologie. En ce qui concerne l'utilisation efficace des médias sociaux, le président Obi a conseillé aux délégués de changer avec le temps et d'apprendre à utiliser ces nouvelles ressources dans leur travail. « La technologie ne signifie pas que vous abandonniez les éléments du journalisme auxquels nous sommes habitués. La technologie aide à faciliter. Même à tout moment, nous devons respecter les principaux éléments de l’activité - vérifier les faits, vérifier l’authenticité de l’histoire et nous assurer que le reportage est toujours équilibré », a déclaré le président d’AIPS Africa. 

 

Félix Swaboka

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Sunday, 05 June 2022 11:01