L’aménagement et l’équipement de 11 000 hectares de périmètres hydro-agricoles et piscicoles dans la région du Nord du Cameroun vont être lancés cette année. Il s’agit de la mise en œuvre du Projet d’aménagement et de valorisation des investissements de la vallée de la Bénoué (Viva Bénoué).
Selon des sources officielles, le Projet d’aménagement et de valorisation des investissements de la vallée de la Bénoué qui va démarrer durant l’exercice 2020, est financé par la Banque mondiale. Elle devra primo, permettre d’aménager 6 000 hectares sur une période allant de 2020 à 2025, puis 5 000 hectares après 2025.
A en croire les assurances faites par l’Etat du Cameroun et son partenaire financier (Banque mondiale), le Projet Viva Bénoué dont il question permettra en outre, « de promouvoir la gestion rationnelle et durable de l’eau et de veiller à la sécurité du barrage de Lagdo, et de promouvoir l’appui-conseil, le développement de partenariats d’affaires et les innovations technologiques dans la gestion dudit bassin ».
Un document de la Banque mondiale précise que le Projet Viva Bénoué, « s’inscrit dans le cadre des efforts menés par le Gouvernement du Cameroun pour résoudre le problème de la maîtrise de l’eau dans le Nord du pays. Il s’agit en particulier de la mise en valeur du vaste potentiel des terres situées dans les départements de la Bénoué et du Mayo-Rey, au regard de l’opportunité en eau qu’offre le fleuve Bénoué, le fleuve Faro et la retenue d’eau du barrage de Lagdo ».
Composantes du projet
Le Projet Viva Bénoué comporte quatre composantes. Pour ce qui est de la première, il concerne l’aménagement du bassin versant autour du réservoir de Lagdo avec 577 km de berges et un bassin versant de 31 000 km² qui prévoit, l’élaboration d’un plan d’aménagement du bassin versant (communes de Lagdo et Rey-Bouba).
« Ce plan d’aménagement doit tenir compte de la partie sud avec plusieurs zones d’intérêt cynégétique (ZICs) et les zones tampons entre le Parc National de la Bénoué et le lac, et envisager plusieurs options de lutte antiérosive avec les intervenants au niveau national (Ministère des Forêts et de la Faune – Minfof) et local (Communes etc.), notamment par l’agroforesterie (plantations d’arbres ligneux et fruitiers avec des lignes semi-filtrantes de vétiver, des bourrelets anti érosifs et des cultures intercalaires) », relève-t-on. Il y a aussi le travail avec les communes et les populations riveraines pour la mise en place des recommandations du plan d’aménagement du bassin versant.
La deuxième composante prend en compte la sécurité et la gouvernance régionale de l’eau. Les troisième et quatrième composantes concernent respectivement, l’appui au développement du marché des services agricoles dans la vallée de la Bénoué ; la mise en œuvre du projet et appui institutionnel.
Innocent D H