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Cabral Libii député du Parti camerounais pour la réconciliation nationale affirme avoir en partage avec Bernard Njonga, des convictions agricoles.

 

Tout comme de nombreux camerounais et hommes politiques, l’honorable Cabral Libii pleure Bernard Njonga, dont l’annonce de la mort laisse sans voix, ses proches, amis et connaissances. Rendant hommage au célèbre ingénieur agronome et syndicaliste agricole, le député du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) sur son compte twitter a affirmé partager avec le défunt, des convictions agricoles.

« Le Cameroun perd un acteur de poids: Bernard Njonga. J'ai appris avec profonde contrition le décès survenu  Dimanche 22 Février 2021, de Bernard NJONGA. J'ai personnellement connu et fréquenté l'illustre disparu. Nous avions en partage des convictions agricoles », a tweeté le député Cabral Libii.

A titre de rappel, Bernard Njonga est décédé hier 21 février 2021 des suites de maladie, dans une formation hospitalière française. Il était alors âgé de 66 ans. Au pays, il a été très connu pour sa défense du secteur agricole. Il était le président du parti Croire au Cameroun. Il a été fonctionnaire, notamment assistant de recherche à l’Institut de Recherche Agronomique pour le Développement.

Il a démissionné en 1987 après trois années de service. Vers les années 1980, il a lancé l’organisation non gouvernementale Service d’appui aux initiatives locales de développement (SAILD) qui publie le journal La Voix du Paysan.

Nécrologie : Bernard Njonga n’est plus 

 

Liliane N.

Published in Société
lundi, 22 février 2021 08:34

Nécrologie : Bernard Njonga n’est plus

L’annonce de son décès a été faite ce dimanche. Les sources affirment que l’homme aux multiples casquettes est passé de vie à trépas au CHU d’Amien en France

 

Une information que confirme Parfait Mbvoum – cadre du Social Democratic Front à travers un message écrit sur sa page Facebook et, qui ne laisse plus planer le moindre doute : « Adieu – combattant Bernard Njonga ».

Qui était Bernard Njonga ?  

Natif du Cameroun, cet homme qui a laissé sa marque dans l’histoire politique de son pays  est un  ingénieur agricole. Cependant, il était  également président de l'Association citoyenne de défense des intérêts collectifs depuis 2003.

Il était en outre  connu pour ses positions en faveur des populations rurales expropriées par les exploitations agricoles multinationales.

En 1986, il quitte l'Institut de recherche agronomique du Cameroun pour s'engager dans la défense des droits des agriculteurs et fonde le périodique La voix du paysan

Bernard Njonga est par ailleurs Secrétaire général du réseau Dynamiques africaines et porte-parole de la Coalition pour la souveraineté alimentaire du Cameroun (COSAC). 

L’on se souvient qu’en 2004, il avait fait campagne contre l'importation de l'excédent de cuisses de poulets surgelées en provenance d'Europe ; mais aussi de sa candidature à la présidentielle lors des élections il y a quelques années, sous les couleurs de son parti politique : Croire au Cameroun (Crac).

Pendant la campagne électorale, et alors qu’il était interrogé par la presse, l’homme qui s’en va à l’âge de 66 ans avait affirmé que :

« Pour le développement rural, il est simplement question de réduire la pauvreté de moitié. Si vous parvenez à le faire, vous gagnez 4 points de croissance. Ce qui, dans le contexte qui est le nôtre, vous élève à un taux de croissance de 8%, soit la moyenne pour être un pays émergent…

Pour atteindre cet objectif, cinq éléments sont nécessaires mais, nous allons citer les deux principales : Faciliter l’accès aux facteurs de production, qu’il s’agisse des semences, des engrais, de la terre ou des capitaux -  Améliorer les techniques culturales et les équipements agricoles, de même que les techniques de conservation et de transformation des produits… Grâce à elles,  il est possible de révolutionner l’agriculture familiale ».    

Autre information

Après ses études universitaires, il devient un fonctionnaire camerounais et occupe le poste d'assistant de recherche à l’Institut de Recherche Agronomique pour le Développement (IRAD). Après trois ans de service, il démissionne en 1987 de la fonction publique.

Depuis l’annonce de son décès, des messages de condoléances inondent la toile, venant aussi bien de ses camarades de parti que des adversaires politiques, de même que des acteurs de la société civile.

Décès de Bernard Njonga : Cabral Libii « Le Cameroun perd un acteur de poids » 

 

Nicole Ricci Minyem

 

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Le Cameroun comme tous les pays du monde subit les conséquences de cette maladie qui fait des millions de morts. Face à cette situation, les réponses économiques sont diverses et le Cameroun comme les autres pays réfléchi à des solutions concrètes pour relancer une économie interne viable susceptible de soutenir son économie.

 

Au Cameroun les productions alimentaires sont extrêmement faibles en rapport à la croissance des populations, et pour y faire face on importe de plus en plus de denrées. De la production à la consommation il n’existe aucune organisation, aucune structuration qui puisse aider à compiler les données et gérer la fluidité des échanges.

Certains pays développés tels la France ont déjà commencé à prendre des mesures socio-économiques et écologiques qui sont déjà en application ou en prospectives suivant l’évolution de la pandémie. 

Les mesures qui se prennent ou celles à venir sont les fruits des observations et des analyses du vécue pendant la crise. Je veux dire les enseignements tirés de la vie socio-économique des populations pendant la pandémie. Des mesures heureuses ou malheureuses c’est selon, que l’Etat accepte de supporter pour maintenir un semblant d’équilibre social ou pour relancer les économies affectées. 

Les enseignements à tirer de la pandémie et les opportunités pour l’économie sont nombreuses.

" 1. Je commencerais par vous faire remarquer que nous n’avons de stocks de réserve alimentaire nulle part au Cameroun et nous sommes permanemment dans la ligne de mire de la crise alimentaire. C’est-à-dire l’incapacité de toutes les populations à se nourrir simplement, sans parler de quantité ni de qualité et de prix qui sont du ressort de la sécurité alimentaire. Au Cameroun les productions alimentaires sont extrêmement faibles en rapport à la croissance des populations, et pour y faire face on importe de plus en plus de denrées. De la production à la consommation il n’existe aucune organisation, aucune structuration qui puisse aider à compiler les données et gérer la fluidité des productions et des demandes. Situation qui ouvre un champ d’opportunité dans les cultures qu’on pourrait considérer de stratégique. J’ai cité : Le riz, le maïs, les tubercules, le sorgho…etc. Des opportunités tant dans les productions que dans les technologies de transformation et de commercialisation. Bref, dans les industries agroalimentaires en générale. 

 Parlant des bassins de production, on pourrait en compter des dizaines au Cameroun. Tenez par exemple : région de l’Extrême nord : riz, soja, oignon, haricot ; région du Nord : arachide, oignon, haricot ; région de l’Adamaoua : igname ; région de l’Ouest : maïs, haricot, pomme de terre ; région du Centre : igname, plan¬tain ; région du Nord-ouest : maïs, pomme de terre, riz. Le Maïs, le riz, le sorgho et les tubercules transformés en farine ou non, sont les cultures locales qui entrent fortement en concurrence avec ces importations. 

2. Les mesures de confinement total très efficaces contre la propagation du coronavirus ne sont mal¬heureusement pas envisageables dans le contexte économique de la plupart des pays d’Afrique noire. Car ils n’auront pas les moyens financiers nécessaires pour accompagner les populations à survive du confinement et aider le pays à se relever de la crise économique qui suivrait ce confinement 

3. La nécessité de rendre de milieu rural agréable à vivre, nous ramène au cœur des problématiques d’aménagement des terroirs dans ses aspects des productions agricoles et de valorisation de ses diversités et atouts touristiques ; sans oublier ce champs extrêmement prolifique que constituent les forêts et la diversité naturelle de nos écosystèmes. Imaginez ce que nous procurerait l’exploitation intelligente de notre biomasse avec la vente de la taxe Carbonne. 

4. Voyez-vous, La renégociation des accords de partenariats internationaux tels que les APE s’impose. La pandémie a remis en cause certaines certitudes. Fini, pourrait-on dire les illusions de la mondialisation, les certitudes de la « sagesse des marchés » ou du progrès techno¬logique. On semble tous ramenés à l’essentiel et à une vision plus modeste, espérant que demain sera un autre jour. Le Président français réalise je le cite : « C’est une folie que 80% des médicaments soient produits en Chine ou Inde alors qu’on a laissé fermer les laboratoires, que 30% de l’alimentation vient de l’extérieur. » Les mots «souveraineté alimentaire » et « résilience des agricultures familiales » se trouvent réhabilités et si on tire les leçons surtout dans le domaine agricole et celui des négociations commerciales. Ce sont d’immenses opportunités économiques qui se présentent dans diverses chaines de production ! 

5. La médecine traditionnelle et la phytothérapie reprennent leurs galons. Dans les familles aujourd’hui, chacun y va de sa potion contre le paludisme dont les symptômes ont des similitudes avec ceux de la Covid-19. Il y en a de toutes les cou¬leurs, à boire ou à croquer. Autres n’attendent même pas les symptômes pour en consommer. Autant d’op¬sociales mais aussi économiques à saisir dans la recherche, les technologies de transformation, de conservation et de mise en marché…. 

Il me souvient de la controverse animée par l’OMS et le Gouverne¬ment Malgache au sujet du « Covid-organics », nom d’appellation donné au médicament à base d’Ar-témisia, découvert par les chercheurs malgaches et qui donne de très bons résultats contre le coronavirus. Au Cameroun on parle de l’Artemisia depuis plusieurs années et le SAILD (Service d’appui aux initiatives locales de développement via la Voix du Paysan) fait la promotion de cette plante. Autant d’opportunités. "

Des opportunités économiques dont la condition sinéquanum de mise en oeuvre reste la volonté politique pour orienter et catalyser les initiatives dans ce secteur Agro-sylvo-pastorale. 

" Ça ne vous a pas échappé que je me suis appesanti sur les opportunités du secteur agricole pour essentiellement réitérer ici le cri d’alarme que nous avons lancé pour l’éventualité d’une crise alimentaire au Cameroun. Ce risque reste d’actualité et avec une probabilité plus grande. Nous nourrissons l’espoir que les pouvoirs publics prennent ce cri au sérieux. Quand vous imaginez que 70% de camerounais vivent de l’Agriculture, il ne vous échappe pas ce que toute action dans ce domaine agricole aurait des résultats retentissant sur les emplois, sur la souveraineté alimentaire, sur la répartition des richesses entre le maximum de camerounais, sur le développement du tissu industriel et autres."

 

Par Stéphane NZESSEU

 

Published in Corona Virus

Une réunion a rassemblé autour de la table, ce jeudi 22 août 2019, au ministère du commerce, les différents acteurs de la filière « RIZ » au Cameroun. Une rencontre qui, selon Bernard Njonga, n’a en  rien permis d’avancer dans la problématique de la production en quantité et en qualité du riz pour les camerounais.

 

Pour le Président de l’ACDIC, au ministère du commerce « on veut noyer le poisson ». Le riz est devenu depuis plusieurs années une denrée alimentaire incontournable pour les foyers camerounais. Les chiffres disponibles parlent de plus de 800 000 tonnes de riz importés chaque année. A raison de plus de 150 milliards de FCFA par an. Une denrée dont les records de consommation sont enregistrés dans les principales villes de Yaoundé et Douala.


Pour Bernard Njonga cette réunion devait permettre de répondre à trois questions importantes. Mais ça n’a pas été le cas :
« 1. Devons-nous continuer d’importer toujours et toujours plus de riz d‘années en années pour nous nourrir ?
2. Est-ce que la Semry avec ses équipements, son personnel, ses frais et son mode de fonctionnement actuels, est la meilleure solution pour résoudre le problème de production du riz au Cameroun ?
3. Est-ce que les producteurs, en l’état actuel et le mode d’accompagnement dont ils bénéficient ou pas, sont à même de répondre aux besoins de consommation du riz au Cameroun ? »

Au chapitre des résolutions de cette réunion d’hier au ministère du commerce, le directeur de la Semry est revenu sur les annonces qu’il avait faites à l’époque de la dénonciation de Bernard Njonga. Pour lui, ce fut « une autre manifestation d’irresponsabilité des responsables qui abordent le sujet avec une légèreté déconcertante. » Il renchérit en disant : « Tenez les résolutions étonnantes de cette importante réunion de ce jour au Mincommerce :

  1. IL N’Y A PAS 160 000 TONNES DE RIZ EN SOUFFRANCE MAIS PLUTÔT 74 TONNES DE RIZ BLANCHI ET 7 622 TONNES ET PADDY. (Ridicule ! Pour la Semry qui le dit sans aucune honte. Tant de moyens engloutis dans la Semry pour si peu. Où vont donc les milliards qui sont injectés dans le fonctionnement de la Semry ? A cette allure, la production d’une tonne de riz par la Semry devrait avoisiner les 5 millions FCFA. Scandaleux. La SEMRY dit attendre pour la campagne prochaine une production de près de 70 000 tonnes de riz blanc sur les 540 000 tonnes nécessaires pour satisfaire la demande actuelle. Incroyable !)
  2. SOACAM DEVRAIT S’ENTENDRE AVEC LA SEMRY POUR LE DÉSTOCKAGE DU RIZ PADDY QUERELLÉ. (Qui est SOACAM ? Depuis quand on confie un problème d’une telle gravité à un opérateur économique ? Quel type de relation existe-t-il entre le Mincommerce et cet importateur sans vergogne que nous observons depuis la crise de 2008 ?)
  3. LES MESURES POUR LA PRODUCTION ET LA COMMERCIALISATION DU RIZ CAMEROUNAIS SERONT ABORDÉES PLUS TARD. (Merci !) »

Manifestement, le secteur de la production du riz  est un secteur porteur au Cameroun. Seulement, les responsables de ce secteur ne semblent pas se diriger vers une résolution définitive du problème.

 

Stéphane NZESSEU

 

Published in Société

C’est à cette question que les membres de l’Association Citoyenne de Défense des Intérêts Collectifs ont organisé un atelier cette semaine, à Yaoundé.

 

Invités à cette rencontre stratégique, les pâtissiers et autres porteurs de projets, ont porté leur réflexion autour du thème : « Chaîne de valeur des farines locales panifiables au Cameroun ». Durant trois jours, il a été question pour eux de travailler entre autres,  sur la production de ces farines locales planifiables, issues du plantain, de l’igname, des pommes de terre, de la patate douce mais, beaucoup plus du manioc dont les techniques ont semblé plus familières aux participants.

 

En ouvrant les travaux, Bernard Njonga, ingénieur agronome est revenu sur les ambitions qu’ils se sont assignés, au sein de cette association, notamment : - l’identification ainsi que l’accompagnement des producteurs à la base - la mise en place des unités de transformations des tubercules – l’identification de même que l’alimentation des boulangeries et autres vendeuses de beignets en farines locales, pour la production des viennoiseries et pâtisseries – la promotion auprès des consommateurs - la capitalisation des résultats pour les potentiels investisseurs - la mise en place d’une véritable industrie des farines locales camerounaises.

 

Et, les échanges ont démontré la passion qui a animé les uns et les autres, d’autant plus que désormais, ils veulent autant que leurs moyens vont le leur permettre, de se lancer dans la production et l’exploitation de ces tubercules. Pour eux, c’est la meilleure façon de promouvoir le made in Cameroun.

 

L’aspect économique n’a pas été mis à l’écart et, les participants ont été conviés à réfléchir à propos de l’évaluation des gains sur toute la chaîne de valeur. Un sujet qui a soulevé pas mal d’interrogations et, sa compréhension ou alors son appropriation par les différents acteurs a donné lieu à une planification des activités pour les six prochains mois. A ceux là, Bernard Njonga et ses invités ont pensé à la mise en place des entreprises essentiellement porté vers la production du biogaz, grâce à  la transformation des feuilles de manioc en "Kwem".

 

Pour les accompagner, les membres de l’Association Citoyenne de Défense des Intérêts Collectifs ont bénéficié du concours du ministère de l’Agriculture et du Développement Rural, du ministère du Commerce. D’autres partenaires venus du secteur privé, à l’instar des  points focaux de l’usine UTRAM, de la Société Coopérative des producteurs de manioc de Ngoulemakong, des ingénieurs de la faculté d'agronomie et des sciences agricoles mais aussi, du MiISEREOR (une Œuvre de l'Église catholique en Allemagne chargée du développement).

 

Published in Santé






Sunday, 05 June 2022 11:01