La nouvelle est tombée en après-midi de ce vendredi 24 mai 2019 à la grande tranche d'information dénommée"le 17-18", sur le Poste national de la Crtv. D'importants textes du chefs de l'Etat portant nomination des secrétaires généraux dans les communautés urbaines du pays y sont lus. A Garoua, Emmanuel Norodé est le nouveau secrétaire général de la communauté urbaine de cette ville éponyme apprend-on. Il remplace ainsi à ce poste Adamou Babagarwa, admis à faire valoir ses droits à la retraite.
Qui est Emmanuel Norodé ?
Le nouveau secrétaire général de la communauté urbaine de Garoua (CUG), était jusque-là, inspecteur dans les services du Gouverneur du Nord. Il est né le 23 mars 1970 à Garoua, a fait ses études primaires à Douala, secondaires à Bandjock, universitaires à Bangui en République centrafricaine. Emmanuel Norodé est titulaire d'une licence en Droit privé.
Premières réactions du promu
"Je dis d'abord merci au Chef de l'Etat, plus particulièrement à Dieu parce que ceci est arrivé. Je mesure déjà l'ampleur de ce qui est attendu. Je crois pouvoir être à la hauteur de la tâche qui me sera confiée. Je suis en territoire conquis. Pouvoir servir surplace, ça m'écarte de beaucoups de dépaysements. Le fait d'être natif de la ville, là je maîtrise tout. Tout ce que j'ai comme énergie pour l'émergence attendue, tout ce que la CUG pourrait avoir comme rayonnement, tout ce qui pourrait passer par moi dans ce sens, je ne manquerais pas de m'y mettre à fond pour pouvoir arriver à ces fins", a laissé entendre Emmanuel Norodé dans ses premières déclarations après sa nomination.
Innocent D H
La journée de vendredi 24 mai 2019 a débuté dans une ambiance très tendue au marché Sandaga, dans l’arrondissement de Douala 1er. Contrairement à leur habitude quotidienne, la majorité des commerçants de ce grand espace marchand de la capitale économique, qui ravitaille la sous-région Afrique Centrale en vivres frais, ont fermé les boutiques pour manifester leur ras-le-bol face aux agissements peu « orthodoxes », du régisseur des lieux. Avec les pancartes en main, ils accusent ce régisseur de mauvaise gestion du marché et de tenir des discours stigmatisant. Une mauvaise gérance, qui aurait conduit cet espace marchant dans un état chaotique.
Afin de limiter les dégâts engendrés par cette situation, ces vendeurs exigent la démission immédiate de leur dirigeant. Le sous-préfet de l'arrondissement de Douala 1er, Jean Marie Tchakui a été saisi à cet effet. En attendant son arbitrage, les commerçants vaquent à leurs activités, mais promettent une autre manifestation si la gestion du marché n’est pas améliorée.
Le marché Sandaga est très connu dans la sous-région Afrique Centrale pour la vente en gros des vivres frais. C’est le point de chute de ces produits qui proviennent de toutes les régions du Cameroun et qui sont ensuite distribués non seulement dans les marchés de Douala, mais aussi des pays voisins.
Marie MGUE
Dans un reportage de Cameroon Tribune, l’on apprend qu’à Lisse, petite localité située dans le département du Nyong-et-Kelle, « un grand boulevard en terre s’offre aux visiteurs. On observe de gros débris de roches jonchant le sol. Par endroit, ce sont de larges étendues d’eau étalées sur une bonne longueur. Il est près de 13h ce 23 mai 2019 et malgré la pause quelques engins continuent de percer les roches et transportent la caillasse d’un endroit à un autre entre le PK 40 et le PK 60 ».
Selon le chef de mission de contrôle du Groupement Bet Tunisie/Louis Berger, Riadh Hertati, le déforestage a déjà été effectué, y compris le décapage. Les travaux de terrassement ont également bien avancé. « On est aussi en train de faire les assises de purge », explique-t-il à la trentaine de journalistes descendus sur le terrain avec des responsables du ministère des Travaux publics.
Il faut dire que le projet a subi un retard important à cause des problèmes d’indemnisation des riverains. « Si tout se passe bien, les travaux de terrassement pourront être achevés d’ici 2020. Tout ira ensuite très vite parce que la première zone a été la plus difficile », explique Riadh Hertati. Une fin qui marquera, selon des sources, la mise en exploitation de cette partie de l’autoroute.
D’après lui, depuis cette reprise, les équipes sur le terrain sont motivées. Actuellement, il est surtout question de garantir les payements afin de tenir les délais. Par contre sur les premiers kilomètres (PK 0 à PK40), ça roule sans problème. Même si les travaux ont beaucoup traîné ici à cause de nombreuses zones rocheuses très complexes, l’autoroute file déjà tout droit et on la voit à perte de vue. On roule aisément sur les quatre voies, deux de part et d’autre d’une largeur de 3,5 mètres.
Une bande d’arrêt d’urgence de trois mètres a également était prévue des deux côtés. De plus, le terre-plein central implanté au milieu est une réserve pour le futur. Il s’agira de rajouter deux autres voies au cas où le trafic serait important. Le taux de réalisation des travaux sur cette section, de la phase I du projet est évalué à 75%.
Des caniveaux et les talus ont été construits ainsi que des passages supérieurs afin d’assurer la continuité du quotidien des riverains. D’autres voies souterraines sont également attendues sur certains endroits. Concernant le péage automatique, une station comprenant onze postes est en construction au PK0. Vers le PK 20 à Lobo, on rejoint le premier échangeur où seront effectuées des liaisons vers d’autres villes. Des commodités y seront installées. Notamment des aires de repos et restaurants ainsi qu’une plateforme d’autres postes de péages.
Le projet de construction de l’autoroute Yaoundé-Douala vise à construire un réseau routier moderne d’environ 215 Km reliant les deux principales villes du Cameroun, à l’effet de faciliter le transport des biens et des personnes. A titre de rappel, ce projet co-financé par la Chine (85%) et le Cameroun (15%) est estimé à près de 338,7 milliards de FCFA.
Otric N.
En 2018, le Comité régional de lutte contre le braconnage a enregistré des résultats probants. Les données chiffrées présentées au cours des assises de ce Comité sont éloquents. « Il s’agit entre autres de la réalisation de 10 opérations coup-de-poing, en sus des patrouilles ayant permis de saisir plus d’une tonne d’écailles de pangolin, 219 morceaux de pointe d’ivoire pesant plus de 472 kg, près de 1.000kg de viande boucanée », rapporte Cameroon Tribune.
Les ventes aux enchères publiques de cette viande ont générés des recettes de l’ordre de 1360 000 FCFA. Sans oublier le volet contentieux faunique, qui a permis aux pouvoirs publics d’encaisser plus de 202 millions de FCFA, poursuit le journal.
L’ensemble des activités de lutte anti-braconnage et de promotion du tourisme ont généré plus de 204 millions de FCFA, apprend-on. Des résultats qui ont amené le gouverneur, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, à féliciter les membres et à les exhorter à maintenir la barre haut pour l’année en cours. Cameroon Tribune précise que l’apport des partenaires techniques et financiers aura été un atout majeur dans l’atteinte des objectifs fixés.
Ces résultats auraient été meilleurs si les acteurs intervenant dans la lutte contre le braconnage n’étaient pas confrontés à des difficultés majeures, lesquelles ont été relevées par le chef de service régional de la faune et des aires protégées, Nadège Tchounzou. Notamment « l’insuffisance des ressources humaines, financières et matérielles ou l’absence des plans d’aménagement des aires protégées ».
En dix ans d’existence, cette instance a enregistré des acquis notables, présentés par le délégué régional du ministère des Forêts et de la Faune pour le Littoral, Francis Durand Nna, au rang desquels les multiples renforcements des capacités des personnels, le changement progressif des mentalités des populations, l’augmentation de la superficie du nouveau parc national de Douala-Edéa.
La multiplication des campagnes de sensibilisation, le développement d’un partenariat entre les ministères sectoriels intervenant dans la lutte contre de le braconnage font partie des recommandations ayant été adoptées à la fin des travaux.
Rappelons que le Cameroun prépare sa stratégie nationale de lutte contre le braconnage. Le comité interministériel de suivi de la mise en œuvre du plan d’action national vise à terme l’éradication de la criminalité faunique avec un accent particulier sur l’éléphant. Même si la situation actuelle va vers la diminution progressive du phénomène du braconnage avec la rareté des saisies sur le terrain, il est nécessaire de maintenir le dispositif de surveillance en éveil.
Otric N.
L’une des rencontres des 16e de finale de la Coupe du Cameroun, mettra aux prises, deux clubs de la Capitale économique, qui se battent pour assurer leur maintien dans leur championnat respectif. Les Astres de Douala, l’une des formations en lice aux play-offs down de la Ligue 1 affrontera le club mythique, Dynamo de Douala qui joue son maintien aux play-offs down de Ligue 2, aux 16e de finale de la Coupe du Cameroun. Un derby qui sera très probablement suivi par le public de la cité économique.
Les différents clubs encore en compétition, ont été fixés sur leurs adversaires, jeudi 23 mai dernier, à l’issue du tirage au sort effectué au siège de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot). Toujours dans le cadre de ces 16e de finale, Fovu de Baham menacé de relégation en Ligue 2, négociera sa qualification pour les 8e de finale contre Canon de Yaoundé, qui figure parmi les meilleures équipes de la saison du championnat national de deuxième division. Dans un autre duel, l’un des meilleurs clubs du championnat d’élite, Feutcheu Fc de Bandjoun sera opposé à l’un des relégables, New Stars de Douala. Le détenteur du titre, Eding Sport de la Lékié qui se bat pour conserver son titre, sera à l’épreuve de la formation du Nord-Ouest, Pwd de Bamenda.
La Fecafoot n’a pas encore fixé les dates de ces différentes rencontres. Certains clubs attendent de connaître leurs adversaires, qui seront déterminés au terme des derniers duels des 32e de finale.
Marie MGUE
La délégation d’investisseurs libyens était conduite par Mazin Ramadan, le Président directeur général (Pdg) du groupe Ola Energy. Il a été question au cours de l’audience qui s’est déroulée au Palais de l’Unité entre Ferdinand Ngoh Ngoh le Ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence de la République (Sg/Pr) de discuter du développement du groupe suscité au Cameroun. Il faut noter que OiLibya Africa Energy (Ola Energy) fait dans la distribution et la commercialisation des produits pétroliers et du gaz. Ola Energy vient remplacer au pays OiLibya.
Après une demie heure d’échanges avec le Sg/Pr, face à la presse, Mazin Ramadan a déclaré « nous avons eu des échanges fructueux avec le Ministre d’Etat. Les discussions ont porté sur notre entreprise qui est installée dans votre pays depuis quelques temps. Nous avons discuté du type d’investissements que nous pouvons faire, de l’appui que nous pouvons recevoir du gouvernement camerounais et bien évidemment, de ce que nous pouvons apporter ».
D’après le Pdg d’Ola Energy le groupe a déjà généré quelque 500 emplois au Cameroun. Soit une centaine d’emplois directs et près de 400 emplois indirects, ceci à travers 75 stations-services qui sont déjà dénombrées, ceci parmi les 1100 que l’on dénombre actuellement dans 17 pays à travers le continent. Toujours en Afrique, il y a une cinquantaine d’aéroports qui jouissent de l’expertise de cette entreprise.
Liliane N.
Pas de grand changement finalement dans la sélection camerounaise de football féminin retenue pour la 8e édition de la Coupe du monde qui se déroulera du 7 juin au 7 juillet 2019 en France. Le sélectionneur national, Alain Djeumfa a publié ce vendredi 24 mai 2019, la liste des 23 joueuses retenues pour défendre le Cameroun en France. Un groupe constitué de quelques nouveaux noms seulement, et de plusieurs anciens qui étaient de l’expédition canadienne en 2015. En effet, 15 des 23 Lionnes font partie de l’effectif qui avait conduit le Cameroun aux 8e de finale du dernier Mondial féminin et 19 de la dernière Coupe d’Afrique des Nations (Can) Ghana 2018.
Dans cette liste, on note le retour dans la tanière, d’Ysis Sonkeng d’Amazone Fap de Yaoundé après près de trois ans d’absence. Certes des anciennes, les milieux de terrain, Charlène Meyong et Marlyse Ngo Ndoumbouck, participeront pour la première fois à la Coupe du monde avec les Lionnes Indomptables.
Du côté des binationales, deux des trois convoquées ont été retenues. Il s’agit de de la défenseure de 30 ans de Sky blue Fc aux Etats-Unis, Estelle Laura Johnson, et Michaela Abam, sociétaire de Paris Fc en France qui évoluera en attaque, tout la jeune Alexandra Takounda d’Eclair Fille de Sa’a, qui participera au mondial à l’âge 18 ans.
En revanche, Alain Djeumfa a recalé trois joueuses qui étaient présentes dans la liste des présélectionnées. Notamment la binationale Easther Mayi de Montpelier en France, Mpeh Bissong de Louves MINPROFF et Jacquette Adad’Amed Sport en Turquie.
Si toutes les joueuses retenues sont en activité, ce n’est pas le cas de Gaëlle Déborah Enganamouit, la meilleure footballeuse africaine de 2015 absente des terrains depuis plusieurs mois. Depuis la résiliation de son contrat avec le club espagnol de Malaga au mois d’avril dernier, cette joueuses n’a joué aucun match officiel.
Les Lionnes poursuivent leur stage en Espagne avant leur départ pour la France. Dans le cadre de cette préparation, les pouliches d’Alain Djeumfa ont largement battu (0-4) le club de Levante , 3ème au classement du championnat féminin de 1ère division Espagnol.
Logé dans le Groupe E avec le Canada, le Pays-Bas et la Nouvelle-Zélande, le Cameroun livrera son premier de la phase de groupes le 10 juin prochain contre le Canada.
Marie MGUE
Accusé avec l’ex président ivoirien Laurent Gbagbo, de crimes contre l’humanité en Côte d’Ivoire après les élections de 2010, Charles Blé Goudé a passé cinq longues années dans les geôles de la Cour pénale internationale. Relaxé il y a quelques mois, l’ex-chef du mouvement ivoirien des Jeunes Patriotes témoigne toute sa gratitude aux Camerounais et à la chaîne « Afrique Média » pour tout le soutien qu’ils lui ont apporté durant ses années d’emprisonnement à la Haye.
Après les élections de 2010 en Côte d’Ivoire, Charles Blé Goudé à l’époque chef du mouvement ivoirien des Jeunes Patriotes, et le président Laurent Gbagbo ont été arrêté et condamné pour crime contre l’humanité. Ces deux leaders ont de ce fait passés de longues années en prison.
Avant leur acquittement en janvier 2019, face à une accusation jugée « exceptionnellement faible », les Ivoiriens et toute l’Afrique ont sans cesse dénoncé ces procès. Les camerounais ont, via les médias et les réseaux sociaux notamment, soutenu Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. Ainsi, l’ex-chef du mouvement ivoirien des Jeunes Patriotes n’est pas resté insensible à cette marque d’attention de la part des camerounais.
Dans une correspondance en date du 22 mai, avec pour objet « Ma lettre à Afrique Média CBG », Charles Blé Goudé écrit : « A travers ses émissions et ses analyses, votre chaîne de télévision, notre chaîne, n’est pas restée en simple spectateur. Pendant 5 ans pour moi et 8 ans pour le président Laurent Gbagbo, mon référent politique, Afrique Média a été là, fidèle à sa ligne éditoriale pour porter et défendre notre cause. »
A travers ses émissions et ses panélistes de par le monde, la télévision Afrique Média dirigée par Justin Tagouh, a pris ce dossier à bras le corps. Et « c’est le moment de remercier les acteurs de cette noble chaîne panafricaine qui honore la dignité médiatique de notre continent. Merci à Afrique Média, merci aux journalistes d’Afrique média, merci aux panélistes d’Afrique, merci aux téléspectateurs d’Afrique Média, ceux-là même qui donnent un sens populaire et positif aux émissions d’Afrique Média. Ce combat nous l’avons mené ensemble. Ensemble nous allons le gagner… Merci au peuple camerounais ».
Toujours dans cette lettre, celui qui était ministre de la Jeunesse, de la Formation professionnelle et de l’Emploi dans le gouvernement du Premier ministre Gilbert Marie N'gbo Aké, témoigne également sa gratitude à l’un de ses avocats, la Camerounaise Me Kadji, au continent africain et à son pays. « Fidèle à mes convictions politiques et idéologiques, je réaffirme une fois encore que je demeure un instrument pour la paix et la réconciliation nationale dans mon pays la Côte d’Ivoire », dit-il. « Merci au peuple camerounais, merci à Afrique Média, merci à l’Afrique. » A-t-il conclut.
Danielle Ngono Efondo
Le livre raconte le vécu de Ramla, une jeune fille de 17ans, obligée de se séparer de l’amour de sa vie, pour s’unir de force à un homme beaucoup plus âgé qu’elle, Alhadji Issa. Ce dernier a pu convaincre les parents de l‘adolescente, grâce à ses richesses et, ces derniers ont accepté, malgré le fait que ce prétendant soit déjà marié.
Son malheur ne s’arrête malheureusement pas là. Safira, 35 ans, la première épouse d’Alhadji Issa, veut garder pour elle seule, les faveurs de son mari. Elle s’attèle donc à rendre la vie impossible à sa coépouse qu’elle veut voir répudiée.
Dans la famille de Ramla, l’on semble affectionner les mariages forcés. L’une de ses sœurs, 17ans est aussi contrainte de devenir l’épouse de Moubarak, son cousin, alcoolique, drogué et violent.
Puisque c’est la tradition dans cette partie du pays, leurs plaintes face à la violence et aux décisions prises par les hommes de la contrée ne reçoivent en retour que le mot « Munyal ». Un terme qui signifie patience. Une contrainte, considérée comme vertu dans la culture peule, qui est inculquée dès le bas âge à la jeune fille. Elle grandit dans cet esprit de résignation, d’esclavage à la limite car obligée de tout avaler sans se plaindre, y compris les pires violences qui les mettent quelquefois en danger.
Des femmes qui perdent parfois toute personnalité, obligées de se plier à ce que la société, les traditions, les superstitions et interprétations religieuses font d’elles.
Véronique Tadjo, écrivaine, poétesse ivoirienne et présidente du jury témoigne que : « L’auteure peint trois destins de femmes, qui nous immergent sans manichéisme dans l’univers étouffant d’épouses aux prises avec la polygamie et les pesanteurs de la tradition. La maîtrise de la construction narrative apporte un souffle nouveau à un thème qui pourrait sembler appartenir au passé, mais qui hélas est encore d’actualité dans beaucoup de nos pays ».
Rebooster l’édition africaine
Pour cette première édition, les membres du jury ont sélectionné 59 livres, publiés par 39 maisons d’édition de 16 pays africains. L’écrivaine camerounaise Djaïli Amadou Ama s’est ainsi distinguée parmi une sélection où l’on trouvait notamment « Chairs d’argile » de la Marocaine Salima Louafa (Afrique Orient), « À l’orée du trépas » du Sénégalais Khalil Diallo (L’Harmattan Sénégal), « Même pas mort » du Marocain Youssouf Amine Elalamy (Le Fennec), « La rue 171 » de l’Ivoirien Pierre Kouassi Kangannou (Eburnie), et « L’amas ardent » du Tunisien Yamen Manai (Elyzad).
Une sélection qui « reflète les grands enjeux contemporains à la fois universels et africains : religion, terrorisme, condition de la femme, gouvernance, écologie, parmi d’autres », selon Véronique Tadjo.
Lors de son allocution de circonstance, la présidente du jury a précisé que : « Le prix Orange du livre en Afrique est destiné à dynamiser l’édition africaine et à offrir aux auteurs plus de visibilité à l’intérieur comme à l’extérieur du continent ».
Avec ce troisième roman, après « Walaande, l’art de partager un mari » et « Mistiriijo la mangeuse d’âmes », l’écrivaine qui a reçu 10 000 euros, brise à nouveau les tabous en revisitant ses thèmes de prédilection : le mariage précoce et forcé, la polygamie et les droits des femmes.
Le jury de cette première édition était composé de Michèle Rakotoson (Madagascar), Elizabeth Tchoungui, Kouam Tawa (Cameroun), Fawzia Zouari (Tunisie), Mohamed Mbougar Sarr (Sénégal), Yvan Amar, Valérie Marin La Meslée, ainsi que Nicolas Michel, romancier et journaliste, responsable des pages Culture de Jeune Afrique. Présidente du jury, l’écrivaine et poétesse ivoirienne Véronique Tadjo a salué un roman et « une voix forte, sincère, révoltée, servie par une langue qui porte sa culture ».
Nicole Ricci Minyem
Au lendemain de leur défaite, 4 sets 0 contre la France, les Lionnes Indomptables de volleyball ont pris leur revanche lors de leur deuxième duel, mercredi 22 mai dernier à Moulins en France. Les Championnes d’Afrique en titre de volleyball, ont dominé les Françaises qui préparent la Golden European League qui débute le week-end prochain, sur un score de 3 sets à 1 (25-22, 25-21, 16-25, 25-19). Dans ce duel très attendu, les Lionnes très agressives au service, ont été portées par son trident offensif Fotso-Nana-Adiana qui ont réalisé 15 points chacune. Un dispositif efficace, qui a fait flancher la formation française.
Cette double confrontation contre les Bleues, entre dans le cadre de la préparation de l’équipe nationale du Cameroun de volleyball Dames pour les Éliminatoires aux Jeux africains ainsi que la Coupe d’Afrique des Nations programmée du 05 au 15 juillet 2019 au Caire en Egypte. Selon la Fédération camerounaise de Volleyball (Fecavolley), la victoire des pouliches de Jean René Akono permet au groupe de terminer en beauté la série de matchs amicaux entamée le 16 mai dernier en Pologne, dans un tournoi international amical qui a réuni 4 nations.
En effet, en cinq sorties, les championnes d’Afrique ont enregistré deux victoires et trois défaites. La prestation des Lionnes en France et en Pologne a permis au staff technique d’observer les lacunes des joueuses afin de déterminer les améliorations à apporter dans la cohésion technique du groupe et à certains postes de jeu, relève la Fecavolley. Les Lionnes ont continué leur préparation ce jeudi à Vichy en France. Leur stage se prolongera jusqu'au 27 mai prochain. Au terme de ce premier regroupement, le groupe reviendra le 28 mai 2019 au bercail, pour participer au tournoi qualificatif aux Jeux africains prévu du 31 mai au 01er juin 2019 au palais polyvalent des Sports de Yaoundé. Les Lionnes affronteront en aller et retour, la République Démocratique du Congo.
Marie MGUE