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Malgré les appels à la vigilance et l’exhortation au respect des règles d’hygiènes, ils sont encore très nombreux les camerounais qui s’en foutent des précautions à prendre pour éviter ce fâcheux virus. Dans nos rues, ils continuent d’afficher des comportements irresponsables, susceptibles de propager à une vitesse supersonique le Coronavirus qui est déjà dans nos murs.

 

Marché Sandaga, il est 06 heures ce jeudi matin. Les camionnettes de transport de vivre sont dans le marché depuis un certain temps. Mais ce qui marque l’attention, c’est la multitude des commerçants tout autour de ces véhicules, discutant et se bousculant pour avoir la meilleure marchandise.

Vendeurs, porteurs, revendeurs, ménagères et autres se marchent pratiquement dessus. Ils sont des centaines à grouiller dans le marché. Dans cette ambiance, on est loin de se rendre compte qu’un danger nous guette, celui de la propagation du Coronavirus. Presque pas de masque sur le visage.

Pour ceux qui en ont, c’est certainement une décoration tellement la transpiration a trempé cet outil de protection. Plus tard dans la journée, des « bayam-sellam » vont continuer le remue-ménage sans se soucier du lavage des mains pendant le service ou de l’hygiène élémentaire dans la présentation de leurs marchandises.

 Marché Sandaga : Après la psychose, le prix du cageot de tomate passe de 7500 F à 3500 F  

Quelques kilomètres plus loin, nous sommes au carrefour Ndokoti. Ici, ce sont les mototaxis qui font la loi. Passages obstrués, les hommes et les femmes se démerdent comme ils peuvent pour se frayer un chemin. On se touche, on se salue, on se serre sur les motos et dans les taxis qui prennent la direction de Yassa et autres.

Non loin de là, il y a un marché de fortune qui participe d’ailleurs de la réputation du coin. On se salue par des poignées chaleureuses, on s’embrasse, c’est la joie. Le Coronavirus semble bien éloigné. Mais combien si proche !

Ces comportements sont le lot de nombre de nos compatriotes. S’il y a quelques-uns qui s’attachent aux prescriptions édictées par le gouvernement et s’emploient autant que possible à les mettre en œuvre, ils sont très nombreux ceux des nôtres qui ne s’en soucient pas.

Quotidien au sein des hôpitaux : "Le Coronavirus ne meurt pas à 27° [...] mais il faut 61° pour qu'il soit tué"  

Au contraire, ils estiment que c’est une blague de mauvais goût que « les blancs » apportent encore pour distraire les africains. Pendant que pour d’autres, ils s’arqueboutent sur des superstitions su genre « ce virus ne va rien nous faire au nom de Jesus ».

Ils ont tôt fait d’oublier ce qui arrive au pays qui abrite le siège de la grande religion Catholique l’Italie. Comme les camerounais, les italiens ont désobéi aux règles et mesures prises par leur gouvernement pour leur santé. Résultat, c’est le pays qui engrange aujourd’hui le plus de mort que la CHINE épicentre du virus.

Même si Rome et Yaoundé sont toutes deux des villes aux 7 collines, il faudrait tout faire pour que les ressemblances s’arrêtent là. Sinon notre situation sera bien pire que celle de l’Italie. Le pays qui abrite la résidence du PAPE est à plus de 3.405 personnes contaminées et a enregistré un record de 297 morts en 24 heures. On n’a pas fait pire au cours de cette crise. Et si nous ne nous ravisons pas, bonjour les deuils en désordre.

Cameroun : L’urgence du respect strict des mesures de prévention du Coronavirus   

 

Stéphane NZESSEU 

Published in Corona Virus

24 heures après le mouvement de ravitaillement agressif des camerounais, le marché retrouve peu à peu ses habitudes quotidiennes. Les prix sont revenus à la normale.

 

Après l’annonce des mesures spéciales prises par le gouvernement de Joseph Dion Ngute, c’était la panique dans nombre de foyers. Elles voulaient toutes se ravitailler au maximum, garder à la maison la plus grande quantité de vivres. Il faut dire que la brutalité de l’annonce du Gouvernement de Yaoundé des mesures de prévention de l’expansion du coronavirus a créé un choc psychologique au sein des populations. 

A. Moussa est commerçant (grossiste). Devant lui, une vingtaine de cageots de tomates ; c’est ce qui reste des centaines de cageots qu’il a apportés avec lui quand il arrivait au marché ce matin. La journée est pratiquement terminée et il peut être fier de sa recette journalière.

Malgré la cagnotte, il faut pouvoir écouler le reste de la marchandise et repartir vers les champs dans l’Ouest Cameroun pour se réapprovisionner. Alors, ses vendeurs et lui continuent de crier « 5.500 f le cageot, le bon cageot de tomate ici … ».

Non loin de là, un autre commerçant avec l’aide de ses vendeurs à la crié appellent les clients en proposant un prix bien plus bas au cageot. Ils proposent le cageot à 3.500 fcfa. Quand nous demandons à Moussa pourquoi ce gap de prix entre lui et son voisin, il répond simplement « c’est chacun qui fixe ses prix compte tenu de l’allure du marché. Hier (mercredi 18 mars), on vendait les cageots ici à 7.000 fcfa voir 7.500 fcfa. Mais il y a des gens qui achetaient. »

  Prévention du Coronavirus : Restaurateurs et tenanciers des débits de boissons en mode riposte  

Si l’on s’en tient à la quantité de cageots encore à sa disposition on peut bien se rendre compte que malgré le coût de 5.500 fcfa, il a bien vendu sa marchandise. Quelques minutes plus tard, je vais me rendre compte que les cageots vendus à 3.500 fcfa ne sont plus de si bonne qualités ; On dirait les restes collectés dans les invendus de la journée. Lesdites tomates ne sont pas aussi dodues et éclatantes que dans les lots de notre chers Moussa.

Rappelons que d’ordinaire, le prix du cageot de tomate oscille entre 2.500 fcfa et 3.000 fcfa au marché Sandaga. Et pour faire la bonne affaire, il vaut mieux être au marché à 05 heures du matin quand les voitures chargées de cageots de tomates arrivent de Foumban.

 

Stéphane NZESSEU

 

Published in Corona Virus

Ces vendeurs ont manifesté  ce vendredi matin pour dénoncer la mauvaise gestion de l’équipe dirigeante  de ce grand espace  marchand de Douala, qui ravitaille l’Afrique centrale en vivres frais.

 

La journée de vendredi 24 mai 2019 a débuté  dans une ambiance très tendue au marché Sandaga, dans l’arrondissement de Douala 1er.  Contrairement à leur habitude quotidienne, la majorité des  commerçants de ce grand espace marchand de la capitale économique,  qui ravitaille la sous-région Afrique Centrale en vivres frais, ont fermé les boutiques pour manifester leur ras-le-bol face aux agissements peu « orthodoxes », du régisseur des lieux.  Avec les pancartes en main, ils accusent ce régisseur de mauvaise gestion du marché et de tenir des discours stigmatisant. Une mauvaise gérance, qui aurait conduit cet espace marchant dans un état chaotique.

 

Afin de limiter les dégâts engendrés par cette situation, ces vendeurs exigent  la démission immédiate de leur dirigeant. Le   sous-préfet de l'arrondissement de Douala 1er, Jean Marie Tchakui a été saisi à cet effet. En attendant son arbitrage, les commerçants vaquent à leurs activités, mais promettent  une autre manifestation si la gestion du marché n’est pas améliorée.

 

Le marché Sandaga est très connu dans la sous-région Afrique Centrale pour la vente en gros des vivres frais.  C’est le point de chute de ces produits qui proviennent de toutes les régions   du Cameroun et  qui sont ensuite distribués non seulement  dans les marchés de Douala, mais aussi des pays voisins.

 

Marie MGUE

Published in Société






Sunday, 05 June 2022 11:01