En 2018, le Comité régional de lutte contre le braconnage a enregistré des résultats probants. Les données chiffrées présentées au cours des assises de ce Comité sont éloquents. « Il s’agit entre autres de la réalisation de 10 opérations coup-de-poing, en sus des patrouilles ayant permis de saisir plus d’une tonne d’écailles de pangolin, 219 morceaux de pointe d’ivoire pesant plus de 472 kg, près de 1.000kg de viande boucanée », rapporte Cameroon Tribune.
Les ventes aux enchères publiques de cette viande ont générés des recettes de l’ordre de 1360 000 FCFA. Sans oublier le volet contentieux faunique, qui a permis aux pouvoirs publics d’encaisser plus de 202 millions de FCFA, poursuit le journal.
L’ensemble des activités de lutte anti-braconnage et de promotion du tourisme ont généré plus de 204 millions de FCFA, apprend-on. Des résultats qui ont amené le gouverneur, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, à féliciter les membres et à les exhorter à maintenir la barre haut pour l’année en cours. Cameroon Tribune précise que l’apport des partenaires techniques et financiers aura été un atout majeur dans l’atteinte des objectifs fixés.
Ces résultats auraient été meilleurs si les acteurs intervenant dans la lutte contre le braconnage n’étaient pas confrontés à des difficultés majeures, lesquelles ont été relevées par le chef de service régional de la faune et des aires protégées, Nadège Tchounzou. Notamment « l’insuffisance des ressources humaines, financières et matérielles ou l’absence des plans d’aménagement des aires protégées ».
En dix ans d’existence, cette instance a enregistré des acquis notables, présentés par le délégué régional du ministère des Forêts et de la Faune pour le Littoral, Francis Durand Nna, au rang desquels les multiples renforcements des capacités des personnels, le changement progressif des mentalités des populations, l’augmentation de la superficie du nouveau parc national de Douala-Edéa.
La multiplication des campagnes de sensibilisation, le développement d’un partenariat entre les ministères sectoriels intervenant dans la lutte contre de le braconnage font partie des recommandations ayant été adoptées à la fin des travaux.
Rappelons que le Cameroun prépare sa stratégie nationale de lutte contre le braconnage. Le comité interministériel de suivi de la mise en œuvre du plan d’action national vise à terme l’éradication de la criminalité faunique avec un accent particulier sur l’éléphant. Même si la situation actuelle va vers la diminution progressive du phénomène du braconnage avec la rareté des saisies sur le terrain, il est nécessaire de maintenir le dispositif de surveillance en éveil.
Otric N.