Le corridor Ngaoundéré–Ndjamena est de nouveau opérationnel. Les premiers camions ont rallié le Tchad lundi dernier. Les camionneurs ont repris la route, après quatre jours de mouvement d’humeur. A l’origine de la colère de ces transporteurs qui desservent ce pays voisin du Cameroun, les multiples postes de contrôle mixte installés sur le corridor Douala – Ndjamena, et les traitements discriminatoires infligés aux transporteurs camerounais, sur le sol tchadien. « Les transporteurs camerounais se sont plaints de certaines discriminations au niveau des frontières », explique Moustapha Kamile, chef de Bureau de Gestion du Fret Terrestre (BGFT), Garoua–Moundou au micro de la Crtv télé.
Selon le chef de secteur Douane du Lagons et Tandjile au Tchad, Mahamat Abdelkader Mahamat, cette situation a engendré de nombreux problèmes pour les usagers. « Le Tchad a besoin du Cameroun, tout comme le Cameroun a besoin du Tchad », explique-t-il. Pour sortir de cette crise, une réunion de crise a été convoquée au Tchad. Une concertation entre le Bureau de Gestion du Fret Terrestre du Cameroun et le bureau national des frets du Tchad. Les deux parties sous l’encadrement des autorités des deux frontières, ont examiné les griefs portés par les camionneurs, auxquels des solutions ont été trouvées. « On remercie les responsables camerounais, pour avoir résolu ce problème avec promptitude. Du côté du Tchad, nous avons pris toutes nos dispositions pour que ces distorsions disparaissent », explique Mahamat Abdelkader Mahamat. Il faut noter que la libre circulation des biens et personnes est encadrée par les textes de la Cemac.
Outre ces tracasseries observées du côté tchadiens, les transporteurs camerounais dénoncent également les abus sur les corridors Douala – Ndjamena et Douala –Bangui. Une situation qui a conduit les centrales Syndicales de transport routier qui desservent ces corridors, a annoncé un préavis de grève qui a été suspendu à l’issue d’une concertation avec les ministres de Commerce et des Transports, dimanche 09 juin dernier.
Ces syndicalistes dénonçaient dans ce préavis de grève, les tracasseries des services mixtes de contrôle, le non-respect des contrats par certains opérateurs économiques et la concurrence déloyale des Français et Chinois. Selon leurs données, près de 105 milliards F Cfa sont perdus chaque année sur ces corridors à cause les tracasseries des services mixtes de contrôle.
Marie MGUE
L’organe public en charge des prestations sociales au Cameroun indique que cette revalorisation a été initiée par le président de la République par un décret en 2016.
En signant le 15 février 2016, le décret n°2016/072 et son annexe fixant les taux des cotisations sociales et les plafonds des rémunérations applicables dans les branches des prestations familiales, d’assurance-pensions de vieillesse, d’invalidité et de décès, des accidents de travail et des maladies professionnelles gérés par la CNPS, le chef de l’Etat a donné au système de sécurité sociale camerounais, le nouveau souffle dont il avait grand besoin. La pension mensuelle la plus élevée payée par la CNPS est donc passée de 154 000 francs CFA en 2008 à 409 100 francs CFA en 2019. Une information fournie par la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS).
Cette revalorisation est la conséquence du décret présidentiel du 15 février 2016 autorisant le relèvement du taux des cotisations sociales au Cameroun de 7 à 8,4 %, de même que l’augmentation du plafond des cotisations de 300 000 à 750 000 FCFA. Ce qui a induit une augmentation substantielle des pensions des retraités. Avant cette réforme, des pensions de 90 000 FCFA étaient payées pour 15 ans d’activité et 150 000 FCFA pour 30 ans d’activité. De façon générale, la moyenne des pensions pour les retraités au Cameroun était jadis de 67 000 FCFA.
Selon les dernières données fournies par la CNPS, 65 362 nouveaux assurés sociaux du régime obligatoire ont été enregistrées dans le pays en 2018 contre 60 196 l’année précédente, soit une hausse de 8,6 %. Au plan statistique, 67,57 % de ces nouveaux immatriculés sont des hommes, et 73,41 % ont moins de 35 ans. Dans l’ensemble, l’on dénombre 780 745 travailleurs actifs dans le régime obligatoire. Les secteurs des « autres services » (32,5 %), « commerce » (12,63 %) et « agriculture » (10,36 %) sont ceux disposant de plus d’assurés sociaux. Pour ce qui est du régime volontaire mis en place depuis 2014, un total de 16 216 nouvelles immatriculations a été enregistré en 2018, dont 59 % d’hommes et 79 % âgés de moins de 35 ans. Au total 134 883 assurés sont actifs dans ce régime.
Ce système de sécurité sociale traduit surtout dans les faits, la volonté réaffirmée et l’engagement du président Paul Biya : « Nous avons une stratégie pour la croissance et l’emploi qui vise à moderniser notre pays et à améliorer les conditions de vie du peuple camerounais », disait le chef de l’État le 15 octobre 2015, au cours d’un conseil ministériel tenu à la suite du réaménagement du gouvernement intervenu le 02 octobre 2015. Les pensionnés de la CNPS ont de quoi remercier infiniment le chef de l’État.
Danielle Ngono Efondo
L’opération « Tontinons en nature » est la dernière stratégie de remobilisation des troupes que vient de trouver les politiques du MRC. Le constat est évident. Avec l’arrestation de Mamadou Mota le 1er Juin dernier, le parti de Maurice kamto a dû confier la direction des opérations à la jeune Tiriane Balbine NOAH. Malheureusement, celle-ci manque énormément de personnalité et de cran pour mobiliser la base militante afin de poursuivre la lutte de revendication du Hold-Up électoral.
La faiblesse de mobilisation a pu se voir avec son premier barreau d’essai, la marche avortée du 08 juin. Tiriane Noah n’est pas populaire et il faut très rapidement lui bâtir une visibilité politique. De plus, les multiples arrestations des militants du parti ont créé chez plusieurs un détachement vis-à-vis du parti, sans oublier que la stratégie de la marche même non violente dans le contexte du Cameroun, demande tout de même une bonne dose de courage. D’où l’intelligence de cette opération.
Pour ce qui est de la démarche en elle-même, les responsables du MRC joint ce mercredi après-midi nous font savoir que c’est une opération illimitée dans le temps. Dans un premier temps, ils feront un premier bilan après deux semaines. Les collectes se font sur l’ensemble du territoire national par l’entremise des chefs d’antenne du parti. La jeune Rosine Audrey Kemeugne Njoko, membre de l’équipe de collecte, n’a pas pu nous expliquer de quelle manière les dons seront centralisés et réparties en direction des différentes prisons dans lesquelles sont aujourd’hui incarcérés les militants du MRC.
Dans son annonce, la vice-présidente Tiriane Noah précise la nature des dons attendus.« Quelque soient les vivres : tomate, manioc, riz, viande, poisson, plantain, ignames, haricot, fruits, légumes, etc. Et aussi modestes qu’elles soient, tout est la bienvenue pour leur apporter votre soutien, notre soutien. » Pour ce qui est des motivations de cette opération, officiellement il est question d’apporter de quoi nourrir les militants incarcérés depuis le 28 janvier 2019 et suivants.
Seulement, quelles sont les garanties que ces denrées seront bel et bien acheminées jusqu’aux prisonniers quant on sait qu’au lendemain des arrestations de janvier 2019, les militants du MRC venus offrir des matelas et d’autres aliments aux prisonniers, s’étaient vu refouler aux portes de la prison. Espérons qu’ils ne réussiront pas cette fois à pousser les régisseurs de prisons à la faute, et que ce ne sera pas le prochain argument pour justifier de nouvelles marches sur l’ensemble du territoire.
Stéphane NZESSEU
Les nouvelles fonctionnalités de l'application permettent aux destinataires de transferts d'argent de demander et de recevoir de l'argent de l'étranger, de stocker plusieurs devises et d’effectuer des virements à tout moment vers un compte bancaire local, un portefeuille mobile money ou une agence de cash pickup.
Le leader des services de transfert d'argent en ligne, présente de nouvelles fonctionnalités qui rendront plus facile l’accès aux fonds pour les bénéficiaires de plusieurs pays, dont le Cameroun, lorsque ceux-ci reçoivent de l’argent de leurs proches d’Outre-mer.
Les destinataires des transferts de fonds de tous pays, dont le Cameroun, peuvent désormais créer et accéder à un compte WorldRemit étranger pour opérer diverses actions :
Andrew Stewart, Directeur Général de WorldRemit pour le Moyen-Orient et l'Afrique a déclaré : "Le Cameroun est l’un des dix pays au monde qui reçoit le plus de transferts WorldRemit, nous sommes donc ravis de faciliter la gestion des fonds de nos clients receveurs dans ce pays", a-t-il déclaré.
"Auparavant, seuls les expéditeurs de transferts WorldRemit pouvaient choisir si leur argent était reçu par dépôt bancaire, encaissement en espèces ou par virement mobile. Ce nouveau service permet aux destinataires, avec ou sans compte bancaire, de contrôler entièrement la façon dont ils gèrent leurs virements, ce qui leur permet de stocker des fonds dans un compte étranger dans plusieurs devises, de les envoyer à d'autres utilisateurs WorldRemit dans le même pays ou de retirer leurs argents à tout moment grâce à nos méthodes pratiques de paiement."
Environ 65% des adultes au Cameroun ne disposent toujours pas d'un compte bancaire. Avec ce nouveau service, une gamme complète d’options est disponible à distance pour les bénéficiaires de transfert d'argent effectués via l'application WorldRemit.
WorldRemit a lancé pour la première fois son service de transfert d'argent en ligne vers le Cameroun en 2012, et le volume des transferts vers ce pays augmente d’année en année de plus 90%. Grâce à l'application ou au site web de WorldRemit, la diaspora camerounaise peut envoyer de l'argent à leurs familles en quelques clics, sans avoir à payer de frais élevés à un agent de transfert de fonds.
Qui en voudrait à George Gilbert Baongla ? C’est la question que se posent les proches de celui qui se présente comme le fils de Paul Biya. Depuis son arrestation spectaculaire, filmée par les caméras de Vision 4 (une chaîne de télévision au Cameroun), Gilbert Baongla fait l’objet de plusieurs menaces et intimidations. D’après des personnes qui lui ont rendu visite ces derniers jours, le président du Parti Républicain est inquiet pour sa vie.
Tout commence le jour même de son entrée à la prison centrale. A son arrivée à Kondengui, G. Gilbert Baongla est accueilli par des salves de clameurs de la part des détenus. Seulement, il y a quelques faits qui éveillent sa curiosité. En grand investigateur qu’il est, il sait détecter, reconnaître des gestes suspects. Des suspicions qui vont être confirmées par l’apparition quelques heures plus tard, sur les réseaux sociaux, d’une photo de lui prise à son insu. Une image dont l’objectif manifeste était de démontrer et signifier à ses détracteurs que la première phase de son élimination politique et autres) avait réussi.
Dans la suite de son séjour, G. Gilbert Baongla va subir de la part de certains gardiens de prisons et même de la part du régisseur, un ensemble d’actes de ségrégations tout simplement illégaux. Des actes qui frisent la torture morale. Au point qu’il s’en est fallu de peu pour que les visites soient interdites à Monsieur Baongla. Au milieu de cette torture morale, l’homme averti et habitué du sérail remarque que des personnes « étranges » sont introduites dans la prison et donnant l’impression d’être des prisonniers également. Mais on ne la lui fait pas, il sait très bien lire et interpréter les signaux qu’il observe. Il se sait en danger.
Par l’entremise du Vice-président de son parti, Morgan PALMER, des courriers seront envoyés auprès de plusieurs chancelleries amies. C’est à sa grande surprise qu’il va lui aussi apprendre et vivre l’arrivée dimanche dernier d’une escouade de policiers dans la prison. Des policiers qui selon des témoignages de prisonniers venaient fouiller les cellules parce qu’ils auraient appris que des armes seraient en circulation dans la prison centrale de Nkondengui. Même s’il est difficile d’établir un lien entre cette opération d’assainissement, les menaces subies par Georges Gilbert Baongla et les démarches entreprises en direction des chancelleries et de la présidence de la république, toujours est-il que ce passage des policiers ont calmé les ardeurs et la tension au sein de la prison.
Croisons les doigts et espérons que Gilbert Baongla ressorte sain et sauf de cette prison.
Stéphane Nzesseu
Depuis le 10 Juin dernier, les députés de la 9ème législature ont repris du service et, leur avis durant toute la session, sera sollicité dans le cadre des sujets qui interpellent le fonctionnement de la nation. C’est dans ce cadre que nous avons rencontré l’honorable Laoussou Pierre. Il est député de la circonscription du Mayo Danay – Sud. Avec lui, nous avons parlé de l’organisation des élections municipales et législatives, de la relecture du code électoral et de la « passivité » des formations politiques de l’opposition.
- Merci honorable de répondre à nos questions. Est – il possible de respecter la date de la tenue des élections municipales et législatives au Cameroun ?
Je pense que cette question doit être posée à ceux qui ont la compétence de décider des élections. La loi indique que la convocation du corps électoral doit se tenir au plus tard à la fin du mois de Juin. Pourtant, quand nous voyons le contexte, l’environnement sécuritaire dans lequel nous nous trouvons, il y a beaucoup à redire, parce que pour des élections locales, telles que les municipales et les législatives, il est évidement très difficile, surtout dans les deux régions dites anglophone, je fais ici allusion au Nord Ouest et au Sud Ouest de les organiser.
L’insécurité qui prévaut est telle qu’il va être difficile de battre campagne. Nous savons aussi que les populations se sont beaucoup déplacées, les électeurs ne sont pas en place, alors qui va voter ? Comment va se passer la campagne électorale ? Ce sont juste des appréhensions, des questions que nous nous posons au sein de notre parti. Je pense que tout le monde peut voir de la même façon.
- Au-delà de la crise sécuritaire qui sévit dans les deux régions que vous avez citées, certains parlent de la relecture du code électoral. Pensez vous que ce dernier favorise toutes les formations politiques ?
Il est toujours bien de revoir le code électoral. Nous pensons cependant que dans les conditions actuelles, parlant par exemple du découpage électoral, on voit bien que c’est de la tricherie. Le RDPC part favori, avantagé. Le code électoral actuel semble avoir été cousu à sa taille. Nous voulons d’un code électoral plus équitable, qui permet une saine concurrence. Néanmoins, tout en demandant qu’il soit révisé, si le corps électoral est convoqué, nous nous engagerons tout de même.
- Vous êtes accusé honorable d’être passif, d’être incapable de faire face aux décisions prises par vos collègues du RDPC, bref de ne pas véritablement joué le rôle qui vous incombe au sein de l’hémicycle, vous les partis politique de l’opposition, pas seulement le MDR. Que répondez-vous à ceux là ?
Je crois que le MDR a toujours pris des positions de manière responsable. Si nous remontons au début de la démocratie, le MDR a eu à prendre une position dans le souci de préserver la paix, la stabilité et la sérénité. Le Mouvement Démocratique pour la Défense de la république, tel est la dénomination du MDR. Cela signifie que nous défendons la République.
Nous œuvrons pour que la République puisse vivre sereinement, puisse avancer. Nous exigeons, nous réclamons que les textes qui régissent le pays puissent être améliorés. Mais si jamais cela n’est pas fait, nous ne prenons pas les armes pour aller saccager ou pour aller bagarrer. Comme l’a dit quelqu’un, c’est bien de débattre, de convaincre et non de combattre.
Nicole Ricci Minyem
Depuis quelques jours, l’on voit circuler dans les réseaux sociaux, des « décrets signés » par le Président de la République, qui proroge le mandat des conseillers municipaux et celui des députés. Une prorogation de deux mois. C’est entre autres l’un des sujets abordés au cours de cet entretien que nous a accordé l’honorable Aboubakar Ibrahim, député RDPC du Faro et Déo
- Merci honorable de répondre à nos questions. Nous ne savons si c’est une information donnée par les réseaux sociaux ou s’il s’agit d’un décret présidentiel. Toujours est – il qu’on parle de plus en plus de la prorogation du mandat des conseillers municipaux et même des députés de la nation. Qu’en est – il exactement ?
Nous nous attendions à ce qu’une décision de ce genre soit prise par la plus haute autorité de l’Etat, le Président de la République, qui a le pouvoir de décret concernant l’élection des conseillers municipaux étant donné qu’à un certain moment, il nous a paru qu’il devrait avoir un problème de non coïncidence des calendriers, l’élection des conseillers municipaux et des députés à l’Assemblée Nationale, parce que voyez vous, on aimerait que ces élections soient toujours couplées comme par le passé.
Election couplée cela signifie moins de dépense, je suppose, moins de tracasserie aussi, peut être plus facile pour Elections Cameroon, plus facile pour les autorités et même pour les partis politiques. Voilà donc entre autres les raisons pour lesquelles on s’attendait à cette prorogation.
Dans la même veine, on s’attend toujours à ce que le mandat des députés soit prorogé et, pour le moment, aucun texte officiel n’est sorti, allant dans ce sens. On ne peut se fier à ce que nous voyons défier dans les réseaux sociaux, même si quelquefois, ces derniers puisent leurs informations à bonne source.
- Quel serait l’impact d’une telle décision ?
Un impact pour les élus ou encore les candidats, c’est de donner peut être une meilleure chance pour mieux se préparer pour certains, faire des réajustements nécessaires pour d’autres afin de mieux s’organiser, à mon humble avis, mieux s’équiper pour la campagne électorale.
- Honorable, la session parlementaire a commencé depuis le 10 Juin dernier. Et les faits de l’actualité nous incitent, ainsi que le peuple qui vous a donné son mandat, à solliciter l’avis des élus de la nation que vous êtes. A quoi est – on est –on en droit de s’attendre ?
Nous autres, députés à l’Assemblée Nationale c’est de travailler en toute sincérité, en toute sérénité, en toute responsabilité pour l’examen et l’adoption éventuelle de tous les textes qui seront soumis à notre attention. Nous voulons comme toujours travailler dans le sens de la construction de ce pays.
- Honorable, certains vous font le reproche d’avoir omis de mettre à l’ordre du jour, la crise socio sécuritaire qui continue de faire les victimes dans les régions du Nord et du Sud Ouest. Que répondez-vous à ceux là ?
Vous savez, chacun a le droit de dire ce qu’il pense mais, nous autres, camerounais, député à l’Assemblée Nationale nous savons que cette crise s’est toujours invitée dans nos débats tant par l’opposition que par les membres du parti au pouvoir. Et, il suffit de voir chaque fois, le président de l’Assemblée Nationale lorsqu’il s’adresse aux parlementaires, il revient toujours sur le problème de la crise dite anglophone. Maintenant, quelle forme de débat voulez vous ? On a voté beaucoup de lois à l’Assemblée Nationale liées à la résolution de cette crise.
Et, le Chef de l’Etat, le Président de la République et le Président aussi de mon parti politique a entre autres créé une commission pour le bilinguisme et le multiculturalisme, il a créé un organe en charge du désarmement, de la réconciliation. Il a demandé à son premier ministre de sillonner les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest et à inviter les populations à accepter la main tendue… Beaucoup d’efforts sont faits, dans le sens de la réconciliation parce que sans réconciliation, sans paix, le développement économique est compromis, vous le savez très bien.
Nicole Ricci Minyem
Un choix, qui atteste du rôle que joue le pays dirigé par le Président Paul Biya, en tant que hub financier régional, ce d’autant plus que c’est la deuxième fois consécutive que ce rendez vous d’envergure international se tient dans cette ville. Une manière aussi, selon les organisateurs de conforter le succès connu par le forum, au vu de ce qui s’est passé au cours des dix dernières années, dans d’autres pays : Marrakech, Tunis, Abidjan, Dakar…
Selon toute vraisemblance, la dynamique de croissance en Afrique centrale requiert un système bancaire performant, capable d’accompagner les visions et stratégies des Etats. Dans ce contexte, les autorités de tutelle et des associations bancaires entendent définir des plans d’actions et programmes visant le financement de l’activité économique ainsi que l’accompagnement de la croissance. Pour des analystes, l’ABF apparaît comme un cadre idéal pour nouer des partenariats et renforcer le Networking entre les différents écosystèmes de l’industrie bancaire, dans un esprit de coopération Sud-Sud et Nord-Sud.
Plus de 500 acteurs publics et privés représentant les ministères, des banques et des organismes de micro-finance, des associations bancaires, des bailleurs de fonds, des autorités monétaires, des cabinets conseils et juridiques, des fournisseurs de solutions technologiques sont attendus à Douala dans les prochaines heures… Objectif, rechercher à travers les séances plénières, keynotes et innovation sessions, des propositions pratiques et des solutions concrètes aux défis que connait le secteur bancaire régional.
Parmi des thématiques inscrites à l’ordre du jour, la relation Banque/État pour dynamiser l’économie, des enjeux évolutifs de la bancarisation avec l’avènement de nouveaux canaux digitaux, du rôle de la banque dans le financement des PME et finalement l’urgence pour les banques d’entamer leur mutation vers le digital.
A en croire les organisateurs, i-conférences est leader dans l’organisation de forums B2B en Afrique du Nord du Centre et de l’Ouest visant à promouvoir le partenariat Sud-Sud et favoriser l’investissement et le développement de secteurs stratégiques. Créée en 2004, cette société basée à Casablanca, au Maroc, a à son actif plus de 100 forums spécialisés dans le domaine de la santé, le paiement, l’identification, l’agriculture, les TIC, la banque, la poste, les infrastructures, et les ports.
L’Africa Banking Forum est une plateforme incontournable de réflexions et de débats autour du développement du système bancaire en Afrique francophone. Les experts vont profiter de cette occasion, pour mettre en exergue, la banque comme catalyseur de l’émergence en Afrique.
Nicole Ricci Minyem
Avait – on besoin d’en arrivé là pour voir le parti bouger ? Aurait – il nécessairement fallu jeter dans les geôles le créateur du Parti Républicain pour qu’enfin ce parti mette en branle les logiques contenues dans son patronyme ? de toute évidence, depuis l’arrestation du Président du Parti Républicain et la prise des rennes du parti par un jeune homme politique, on constate bien que le Parti Républicain prend des ailes.
Toutefois, ce qui semble vrai pour le Parti Républicain ne l’est pas pour autant pour le MRC dont l’emprisonnement de la classe dirigeante du parti a complètement plombé son émergence. Contrairement au Vice Président du Parti Républicain Morgan Palmer, la jeune Tiriane NOAH n’a encore trouvé aucun ressort pour faire rebondir le parti de Maurice Kamto.
Le tout nouveau patron du Parti Républicain a confié à Agence Cameroun Presse, les principaux chantiers sur lesquels il compte s’attaquer dans les jours à venir. Des questions sommes toutes innovantes. Il s’agit prioritairement :
- De la création d’une taxe de solidarité pour financer le projet d’une armée moderne et efficace ;
- De la mise sur pied de stratégies et procédures simplifiées pour permettre aux jeunes actifs d’accéder à la propriété domaniale ;
- De l’instauration d’un véritable système d’assurance maladie pour la prise en charge sanitaire des camerounais même les plus démunis, couplée à la mise sur pied d’un revenu minimum de solidarité ;
- De la régionalisation des centrales électriques, ceci pour résorber au niveau régional les questions énergétiques préalables à la mise d’un système réel de développement au sein des régions ;
- De la création d’un nouveau service d’intelligence spécialisé dans l’assainissement de l’environnement économique du Cameroun, et du renseignement technologique. La logique ici est de réviser les instruments de sûreté de bonne gouvernance actuels. Des instruments trop nombreux, qui se marchent les uns sur les autres et annihilent toute perspective de clarté dans le circuit économique ;
Des questions qui sont bien loin, plus modernes et bien plus concrètes que les propositions de nombres de formations politiques qui exercent sur l’échiquier politique camerounais depuis des décennies. C’est dire la vision plutôt futuriste qui anime les nouveaux acteurs de ce parti politique. Il va de soi que pour implémenter ce nouveau logiciel stratégique il faut de nouvelles ressources humaines. Pour ce faire, Morgan Palmer a poussé l’innovation jusqu’à l’invention du tout premier casting public d’hommes et femmes politiques dans l’histoire du Cameroun. Mais ça, noue en reparlerons.
Stéphane NZESSEU
C’est l’absence de Christelle Nubitgha au campus, qui a attiré l’attention de ses camarades de la Faculté des Sciences juridiques et politiques de l’Université de Dschang, dans la région de l’Ouest Cameroun. Inscrite au niveau 3, cette étudiante était introuvable depuis quelques jours. « Nous avons pensé qu’elle s’était retirée pour mieux préparer les examens. Sa porte était fermée depuis quelques jours, on ignorait qu’elle était dans la chambre », a déclaré une voisine.
Après près de deux jours de recherches, le corps sans vie de cette déplacée interne de la crise anglophone, âgée de 23 ans a été retrouvé dans sa chambre par son voisin, au quartier Paind Grond, à Dschang. D’après les premières enquêtes, la jeune dame qui avait disposé des boîtes de médicaments à son chevet, devait être souffrante. La défunte a été inhumée dans un cimetière de la même ville.
Marie MGUE