Après 04 jours d’interruption en raison d’un mouvement de grève des transporteurs routiers, la circulation a repris sur le corridor Ngaoundéré-Ndjamena.
Le corridor Ngaoundéré–Ndjamena est de nouveau opérationnel. Les premiers camions ont rallié le Tchad lundi dernier. Les camionneurs ont repris la route, après quatre jours de mouvement d’humeur. A l’origine de la colère de ces transporteurs qui desservent ce pays voisin du Cameroun, les multiples postes de contrôle mixte installés sur le corridor Douala – Ndjamena, et les traitements discriminatoires infligés aux transporteurs camerounais, sur le sol tchadien. « Les transporteurs camerounais se sont plaints de certaines discriminations au niveau des frontières », explique Moustapha Kamile, chef de Bureau de Gestion du Fret Terrestre (BGFT), Garoua–Moundou au micro de la Crtv télé.
Selon le chef de secteur Douane du Lagons et Tandjile au Tchad, Mahamat Abdelkader Mahamat, cette situation a engendré de nombreux problèmes pour les usagers. « Le Tchad a besoin du Cameroun, tout comme le Cameroun a besoin du Tchad », explique-t-il. Pour sortir de cette crise, une réunion de crise a été convoquée au Tchad. Une concertation entre le Bureau de Gestion du Fret Terrestre du Cameroun et le bureau national des frets du Tchad. Les deux parties sous l’encadrement des autorités des deux frontières, ont examiné les griefs portés par les camionneurs, auxquels des solutions ont été trouvées. « On remercie les responsables camerounais, pour avoir résolu ce problème avec promptitude. Du côté du Tchad, nous avons pris toutes nos dispositions pour que ces distorsions disparaissent », explique Mahamat Abdelkader Mahamat. Il faut noter que la libre circulation des biens et personnes est encadrée par les textes de la Cemac.
Outre ces tracasseries observées du côté tchadiens, les transporteurs camerounais dénoncent également les abus sur les corridors Douala – Ndjamena et Douala –Bangui. Une situation qui a conduit les centrales Syndicales de transport routier qui desservent ces corridors, a annoncé un préavis de grève qui a été suspendu à l’issue d’une concertation avec les ministres de Commerce et des Transports, dimanche 09 juin dernier.
Ces syndicalistes dénonçaient dans ce préavis de grève, les tracasseries des services mixtes de contrôle, le non-respect des contrats par certains opérateurs économiques et la concurrence déloyale des Français et Chinois. Selon leurs données, près de 105 milliards F Cfa sont perdus chaque année sur ces corridors à cause les tracasseries des services mixtes de contrôle.
Marie MGUE