Le député Cabral Libii informe l’opinion nationale que le PCRN a créé une académie citoyenne, qui sera chargé de (ré)éduquer le peuple à la politique et aux valeurs de la République.
Le député Cabral Libii affirme que l’élection présidentielle de 2025 est déjà proche. Aussi, il invite les camerounais à l’action. Dans une tribune récemment publiée, il s’interroge sur le fait que ses compatriotes sont-ils prêts à accepter une succession filiale par crainte du régime. Pour lui, si la raison est oui, alors il faut comprendre qu’il s’agit là d’un prétexte douteux. Parce que pense-t-il, le régime ne peut pas faire face à une marée humaine qui marche.
Retrouvez ci-dessous la tribune de Cabral Libii
DE L’ALIÉNATION POLITIQUE AU FATALISME ÉLECTORAL…
La prochaine élection présidentielle n’est plus lointaine…
Mais une question se pose : les camerounais sont-ils prêts à garder l’échine courbée y compris face à une « succession filiale » ?
Beaucoup repondraient que c’est possible parce que nous sommes sous une dictature et que le peuple pourrait se faire massacrer en cas de révolte.
Prétexte douteux car, même si le regime est férocement repressif, il ne pourrait pas tenir devant une marée de 1 000 000 personnes, marchant à Yaoundé de la poste centrale à… Etoudi.
Une autre raison invoquée est l’utilisation par le régime d’un code électoral taillé sur sa mesure. Cela aussi ne tient que difficilement la route. En effet en 1992, il a fallu de peu pour qu’un candidat de l’opposition l’emporte sur le Président en exercice…À l’époque, les élections étaient encore plus obscures qu’aujourd’hui. Au lieu d’Elecam d’aujourd’hui, c’étaient des sous-prefets totalement sous l’influence du pouvoir qui organisaient les elections, avec très peu d’observateurs internationaux et sans contrôle citoyen des réseaux sociaux.
Si les raisons de la répression et/ou du mauvais code électoral sont insuffisantes pour justifier le statu quo politique de notre pays, quelle arme le régime utilise-t-il pour se maintenir au pouvoir pendant ce nombre record de décennies ?
À mon avis, il s’agit de l’aliénation !
De L’ALIÉNATION POLITIQUE plus précisément.
L’aliénation c’est le processus par lequel un autre que soi prend le contrôle de notre conscience. C’est la dépossession de ce qui fait notre humanité à savoir, notre conscience.
Pour paraphraser le philosophe Karl Max : Ce n’est pas la conscience des hommes qui détermine leur être, mais c’est leur être social qui détermine leur conscience. Ça veut dire que nous avons les idées de notre situation matérielle, sociale et environnementale ou de notre vécu historique.
Selon l’environnement où nous avons grandi, selon notre vécu, selon notre milieu social, nous n’aurons pas les mêmes idées.
Dès lors que notre conscience se construit à travers les influences qu’elle reçoit, il est évident qu’à un vécu différent, va correspondre une conscience différente.
Concrètement, 2 personnes avec des situations matérielles différentes ne pensent pas de la même façon. 2 personnes avec un traumatisme historique différent ne pensent pas de la même façon. Ca veut dire que les hommes ne sont pas si libres qu’on ne le pense. Ils pensent par rapport à ce qu’ils sont ou ce qu’ils ont vécu.
Si vous en zone urbaine, du haut de votre niveau d’éducation, votre situation matérielle intéressante, de votre accès illimité à internet, vous demandez à un pauvre paysan en zone rurale pourquoi il échange son vote contre un billet de banque ou…une sardine, il vous répondra certainement qu’au moins on a pensé à lui avec tous ces « cadeaux ». Que c’est mieux que les promesses de changement des autres hommes politiques qui n’ont même pas pris la peine d’arriver dans son village ou qui arrivent « sans rien apporter ».
Vous parlez donc la à une personne aliénée. Cette aliénation n’est pas de sa faute. Elle n’a même pas conscience de son aliénation. Pire, elle se croit même libre de ses choix!
Pendant une élection, vous pouvez accumuler des records d’audience dans les meetings, mais le jour du vote, les électeurs conditionnés par leur aliénation, font le choix du court terme.
C’est pour cette raison qu’il faut toujours être compréhensif avec ces personnes. Il ne faut même pas les juger, mais travailler à les arracher de cette aliénation.
Une autre catégorie de personnes aliénées sont des gens qui ne pensent pas que leur destin depend d’eux-mêmes.
Ils ne pensent pas qu’ils ont la solution à leurs problèmes ou que leur avenir est entre leurs mains. Ce sont des gens qui à longueur de journée espèrent la venue d’un liberateur, d’une intervention militaire étrangère, d’une mise en place d’un code électoral parfait, croient en un « sauveur » pour que le pays change de cap. Ils sont mentalement enchaînés et (dés)espèrent que les dirigeants en place meurent pour sortir de la dictature. Pourtant comme on l’a vu au Tchad et Gabon voisins, le décès d’un autocrate ne sonne forcément pas la fin d’un régime…
Les plus téméraires de ces aliénés font énormément de bruits pour attirer l’attention des médias étrangers ou des puissances néocoloniales. Mais sur le fond, ils ne pensent pas qu’ils peuvent se libérer tous seuls. Ils sont esclaves dans leurs têtes.
Aliénés « sardiniques » ou aliénés « neocoloniaux » ont un point commun: Ils retardent tous la libération du peuple par la seule voie sure: Les élections !
En effet, seule la marée électorale peut faire plier un dictateur sans trop de dégâts. Cela sest déjà produit en Afrique avec l’ancien président ivoirien Robert Guei ou l’ancien Président sénégalais Abdoulaye Wade.
Tous les dictateurs connaissent ce secret et s’emploie à tout faire pour le dissimuler au peuple.
À cet effet, ils utilisent 2 armes plus puissantes que les moyens militaires: Le divertissement et le découragement.
Le divertissement est l’arme favorite des puissants pour contrôler les masses. C’est pour cette raison que même aux pics de la pandémie du COVID19, les débits de boisson restent ouverts. Même si le pays n’a pas d’hôpitaux ou bien que le chantier de l’autoroute Yaoundé-Douala piétine depuis 10 ans, l’argent ne manquera jamais pour construire des stades toujours plus faramineux.
Les réseaux sociaux sont venus encore donner un coup de pouce au pouvoir dans son offre de divertissements. À longueur de journée, les citoyens s’invectivent, discutent des sujets chronophages et s’éloignent de l’essentiel.
Le découragement est également une arme très puissante du pouvoir : On laisse diffuser par des hommes politiques à leur solde, qu’avec ce code électoral, rien n’est possible, que la France ou les USA sont des remparts infranchissables du pouvoir et que sans eux, rien n’est possible, que bientôt la succession dynastique est inévitable, que 2025 est encore loin et on a encore le temps de s’épuiser sur des sujets périphériques, que de toutes les façons, les jeux sont faits et il faut tout simplement tout accepter.
La conséquence de cette stratégie du pouvoir est la résignation électorale… voire l’abandon electoral. Par conséquent, les gens ne s’inscrivent pas sur les listes électorales. Quand ils s’inscrivent, ils ne retirent pas leurs cartes. Quand ils retirent leurs cartes, ils ne votent pas. Et ceux qui arrivent a voter ne s’intéressent pas au sort de leurs votes y compris dans leur propre bureau de votre ou circonscription électorale. Voilà la recette qui fait que le pouvoir se maintient depuis 50 ans!
Ils ont aliéné le peuple!
Pour changer cette situation, il faut désaliener ce peuple. Il faut le sortir de la caverne. Il faut l’éduquer sans le juger, sans le brutaliser physiquement et surtout verbalement.
Sortir une personne de la caverne nécessite également de la méthode. Il faut de la patience et de la tempérance. Il faut former des leaders qui iront éduquer à leur tour les masses.
C’est pourquoi nous au PCRN, nous avons créé une académie citoyenne. Sa mission est de (ré)éduquer le peuple à la politique est aux valeurs de la République. Nous sommes conscients que ce travail peut prendre du temps. Si vous sortez une personne de l’obscurité totale de la caverne pour la lumière du soleil, vous courrez le risque de « griller » ses yeux et à la fin, il ne verra plus rien du tout! Patience, méthode, pédagogie sont les principes directeurs de l’académie citoyenne du PCRN.
Vous avez sûrement l’âme d’un leader et vous avez envie d’éclairer votre communauté ou votre environnement, prenez contact avec l’équipe pédagogique de l’académie : +237 677656899 ou +237 696077182.
Notre objectif est d’atteindre une masse critique de leaders, capables de faire sortir notre peuple de l’aliénation. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons libérer plus d’énergies pour le développement vertigineux de notre pays.
Cabral Libii
Le président du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale Cabral Libii adresse à Espoir Biyong une vive gratitude au nom de sa formation politique.
Dans sa posture de président du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN), Cabral Libii a adressé un message à Espoir Biyong qui a récemment décide de quitter les rangs de sa formation politique.
«Je viens d'apprendre par reportage télévisé la démission de BIYONG J. Espoir, Adjoint au Maire de Douala 5ème, des rangs du PCRN. Je lui adresse au nom du parti, notre vive gratitude pour son inoubliable engagement, certes parfois tumultueux... Que Dieu le bénisse toujours», a écrit Cabral Libii.
A titre de rappel, c’est le lundi 3 mai 2021, que Espoir Biyong à travers sa page Facebook, a fait savoir à toute la communauté nationale, qu’il démissionnait du PCRN.
« A partir de ce lundi 03 Mai 2021, je démissionne définitivement du PCRN (Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale)», a-t-il écrit.
La démission de l’adjoint au Maire de Douala 5ème ne surprend pas vraiment. Parce qu’il s’était à plusieurs reprises montré opposé à certaines prises de positions de son parti politique. Il avait vivement critiqué la participation de son parti aux élections régionales de décembre 2020. Dans ses prises de parole, il avait donné raison à Maurice Kamto dont le parti politique pratique depuis les dernières élections législatives et municipales, la politique du boycott.
Liliane N.
Saint Eloi Bidoung se dit convaincu du fait que le député du Parti camerounais pour la réconciliation nationale Cabral Libii est une émanation du parti au pouvoir le RDPC.
Saint Eloi Bidoung qui est désormais l’ancien militant du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), s’est exprimé hier 27 avril 2021 sur les antennes d’ABK Radio. En s’attaquant à ses anciens camarades du RDPC, il a lancé une pique en direction du député Cabral Libii. Pour lui, le président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) n’est pas un vrai opposant. Selon lui, il vient du RDPC. Et cela sera confirmé avec la proclamation officielle de la candidature de Franck Biya à l’élection présidentielle de 2025.
«Cabral Libii est une fabrication du RDPC. Lui-même sait les raisons pour lesquelles on l’a choisi. De toutes les façons vous aurez la réponse très bientôt quand Franck Biya va officialiser sa candidature. Je crois que le premier soutien lui viendra -et souvenez-vous de ça, Saint-Eloi vous l’a dit- lui viendra du PCRN», a déclaré St Eloi Bidoung.
Ses propos ont très directement fait l’objet d’une réplique de la part du camp du député Cabral Libii. Dans une tribune, Anne Féconde Noah porte-parole de l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2018 a vu aux déclarations de St Eloi Bidoung, des propos d’un homme politique en mal de popularité.
«Prétendre que le «pouvoir» qui gouverne le Cameroun depuis 40 ans avec les résultats qu'on connaît, a pu «fabriquer» Cabral Libii, c'est lui prêter un génie politique qu'il n'a jamais eu. Chacun essaie désormais d'attirer l'attention sur lui en attaquant l'Hon. Cabral Libii. C'est peut-être de bonne guerre vue l'envergure de l'homme d'État qu'il est. Quoi qu'il en soit, le président PCRN a une ligne à suivre. Et cette ligne n'est pas de donner une importance à tous les commentateurs du dimanche en mal de popularité et de pertinence», a déclaré Anne Féconde Noah.
Liliane N.
De Cabral Libii à Denis Emilien Atangana, sans oublier le Pr Messanga Nyamding et André Luther Meka, tous ces hommes politiques saluent la mémoire de Germaine Ahdijo décédée ce 20 avril 2021 à l’âge de 89 ans.
Depuis l’annonce du décès survenu ce matin, de Germaine Ahidjo, les hommes politiques de toutes les chapelles politiques ne cessent de publier des messages hommages à celle qui fut la toute première Dame du Cameroun. Cabral Libii le président du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN) via son compte Twitter, a présenté ses condoléances à toute la famille Ahidjo. Denis Emilien Atangana du Front des démocrates camerounais dit garder de l’ancienne première Dame, le souvenir d’une personne dotée d’une grandeur d’âme, et généreuse.
« Ses encouragements pour mon engagement politique et ses conseils resteront gravés dans mon coeur. J’adresse en mon nom propre et au nom du Front des Démocrates Camerounais (FDC) mes condoléances émues au Président de la République, au peuple camerounais et sa famille. J'invite le gouvernement à prendre des dispositions pour le retour de ses restes et de ceux de son mari,le Président Amadou Ahidjo tout premier Président du Cameroun . Le Président Ahidjo et son épouse méritent que leurs âmes se reposent sur la terre du Cameroun qu’ils ont tant aimée et servie afin qu'elle leur soit légère », a écrit Denis Emilien Atangana.
Pour le Pr Messanga Nyamding du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), Germaine Ahidjo était une femme d’engagement.
« C'est avec beaucoup d'émotion que j'ai appris la disparition de MADAME AHIDJO, épouse de l'ancien président bâtisseur de L'État Camerounais AMADOU AHIDJO, ancienne Première Dame du CAMEROUN et véritable femme d'engagement à l'âge de 89 ans. J'adresse mes sincères condoléances à sa famille, proches et sympathisants et garderai précieusement en mémoire nos divers échanges », a écrit le biyayiste.
Liliane N.
Dans un message posté sur son compte Twitter, le député Cabral Libii demande aux militants de son parti politique de ne pas tenir des propos inutilement clivants, stigmatisants et confusionnels.
Pour le député Cabral Libii président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), les militants de sa formation politique peuvent faire des répliques après l’attaque qu’il a reçue de Me Alice Nkom. Cependant, leurs répliques doivent rester dans la ligne du PCRN.
«Militants et sympathisants du PCRN. Bien vouloir vous abstenir de propos inutilement clivants, stigmatisants et confusionnels qui éloignent vos répliques de la ligne du PCRN. Restons focus sur le leadership de l'intelligence et des idées. Le temps de la diversion est écoulée», a écrit le président national du PCRN sur son compte Twitter.
Il faut souligner que des militants et cadres du PCRN sont montés au créneau pour soutenir le président national de leur parti. C’est le cas de l’honorable Nourane Foster qui sur sa page Facebook a posté un message dans lequel, elle encense le député.
L’Exemplarité n’est pas de ce monde, elle est divine. La reconnaissance n’est pas de ce monde, elle est divine. Attaqué, humilié, dénigré, victime de toutes sortes de diffamations il a toujours su garder la tête haute. Courageusement, L’homme a embrassé le destin qui est le sien. Dieu voulant, il pourra bientôt présider à notre destinée. C'est également un humain avec un coeur, ses états d'âmes, ses moments de faiblesses. Pour nous il est un modèle, au-delà de nous dire que c’était possible, il nous a montré le chemin. Pour le Cameroun il est une chance», a-t-elle écrit.
L’honorable Rolande Ngo Issi pour sa part a été plus dure dans a réplique. Elle a demandé à Me Alice Nkom de présenter d’abord son cv en politique avant de donner des conseils au président de leur parti.
«Ma très chère grand-mère j'ai suivi avec beaucoup de passion tes sorties au sujet de l'évolution politique de mon leader l'hon Cabral Libii. J'ai essayé dans mon esprit immature en politique de comprendre ce dérapage public et je me suis résolue de vous interpeller en insistant sur certains aspects: Primo lorsqu'on donne objectivement des leçons d'expérience et de maturité politique on commence par présenter les forces et faiblesses du concerné. Ensuite, présenter son propre CV dans le domaine car en réalité, nous qui nous revendiquons d'une certaine génération nous inspirons du parcours élogieux de nos parents et grands-parents», a-t-elle écrit.
Liliane N.
Le Maire PCRN de la commune de Douala 5e vient de lancer une boutade via son compte Facebook. Le leader du parti de Cabral Libii laisse entrevoir la création par ses soins d’un autre parti politique dans les jours à venir. Un parti qui sera la suite des initiatives de l’histoire de « 11 millions de citoyens ».
C’est une vérité de La Palice, le Maire PCRN Joseph Espoir Biyong est au seuil de la porte du parti depuis ses déclarations incendiaires à la suite des élections sénatoriales de 2020.
On se souvient que le jeune magistrat municipal avait critiqué la décision prise par Cabral Libii de prendre part à ses élections sénatoriales, en affirmant que son parti aurait dû suivre le mot d’ordre de boycott lancé par le MRC et Maurice Kamto. Une position qui avait créé un tollé au sein de son mouvement politique. Depuis lors, Joseph Espoir BIONG surfe sur cette vague pour faire passer ses prises de positions au sein de l’opinion publique. Cette fois, c’est carrément sa démission qu’il annonce de manière subliminal.
On peut lire sur son compte officiel : « Tout une histoire ! Le moment venu, je vous la raconterai. En attendant, prions pour la naissance du quatrième et peut être dernier né de la famille. » Comme illustration, le maire met en relief les logos des différents mouvements et partis politiques par lesquels sont passés son leader, Cabral Libii pour aboutir au PCRN d’aujourd’hui.
Le premier de cette famille c’est bien le mouvement « 11 millions de citoyens ». Mouvement qui dans un premier temps consiste à encourager les jeunes camerounais à s’inscrire massivement sur les listes électorales, puis devient un mouvement civique qui porte la candidature de son leader pour la présidentielle de 2018. L’autre logo, c’est celui du parti UNIVERS qui sera le cheval politique qui va légaliser la candidature de Cabral Libii.
Ensuite, Joseph Espoir BIYONG ressuscite le logo de « Les citoyens », un parti politique mort-né, auquel le ministre Paul Atanga NJI n’a jamais permis de voir le jour. Et le dernier logo est bien celui de l’actuel étendard politique, celui du PCRN. De ce point de vue, on peut déduire que la famille « ONZE MILLIONS » a effectivement mis au monde trois instruments politiques, et Joseph Espoir BIYONG semble annoncer la venue au monde d’un quatrième, qui sera peut-être le dernier.
Stéphane NZESSEU
Alors que la toile vibre depuis que le Député de la Nation a asséné une réplique cinglante à la défenderesse des causes inopportunes, celle-ci ayant ouvert les hostilités en utilisant des propos condescendants et quelque peu insultants envers l’élu du Peuple et ces Conseillers qui ont pour certains le même âge qu’elle, l’universitaire n’a pas voulu être du reste
Échos de vocabulaire : être sénescent ou avoir grillé ?
« Savoir parler et savoir ce que parler veut dire : la météore de la vie politique et Ma Dalton, la mère des mauvais garçons, nous ont renvoyés à nos dictionnaires dans un de ces échanges sulfureux que les politiques ont parfois entre eux. Personne ne voulait blesser l'autre. Tous deux se sont sentis blessés.
Ma Dalton a ouvert la première salve. L'éclair de la politique s'est vu gratifier d'un charmant qualificatif : naïf. Dites ça d'un politicien. Vous vous entendrez dire les douceurs que me sort la talibanie féroce et enragée à chaque billet. Naïf, un politicien n'est juste bon à rien. Dame ! Dans un boulot où il faut ouvrir l'œil - et le bon - vous coltiner de la qualité de naïveté...
Et la mémé a enfoncé le clou : il a grillé son temps. Ce sont des choses qui sonnent tout à fait charmant quand on le dit à d'autres et un peu moins quand on les entend de soi. Griller son temps, c'est n'en rien faire - puisqu'on est naïf - et, justement, ne servir à rien. N'allez pas croire qu'il y ait là quelque méchanceté. Celle qui hérite le sobriquet Ma Dalton est forcément une femme adorable.
Griller... Chez les militaires, le grillé est celui qui ne progresse plus. L'ampoule grillée n'est pas si lumineuse que ça. Du temps grillé, Ma Dalton qui s'y connaît en sémantique nous dira ce que ça n'a pas de blessant pour qui aspire à changer les temps et moments de concitoyens et de créer, dans un futur - hélas grillé- ce qui serait un imaginaire de rêve.
Et la réponse n'a pas tardé. Elle a porté sur les effets du temps. Ma Dalton qui fréquente depuis tantôt des gens particulièrement horribles, a dû apprendre d'eux, les effets du temps sur les organismes. Leurs souffre-douleurs appartiennent à une gériatrie cacochyme qui y perd, oreilles, dents, lucidité, bienveillance, clairvoyance, intégrité, santé, mobilité, pour ne parler que de ça.
Cameroun : Cabral Libii prend les gants contre Me Alice NKOM
Elle en a certainement appris comment risibles sont-ils d'être si vieux et si déglingués. Avec sa daltonesque progéniture, ça sonne bien de dire ces graciosités de vieillards. Et surtout, ça n'a rien d'offensant. Et Thunderbolt lui a assez prosaïquement donné la signification de cela : sénescence. Je n'ai pas le sentiment que c’ait plu à la mémé. Précisément parce que ça lui a rappelé ce que ses sacripants disent d'autres.
Se voir reléguer dans la catégorie à laquelle on appartient. Ah, le joli coup ! Juste au plexus. Et Ma de se replonger dans les souvenirs qui attestent de l'utilité des vieillards. Ainsi, ils sont bons à quelque chose ? Utile de le savoir. On en doute parfois, à les entendre dire. Les femmes - les mémés surtout - sont souvent comme ça : de vieilles sorcières acariâtres qui radotent et qui disent des insanités...
Et Ma Dalton de se récrier : non moi-ôôô ! Je ne suis pas moi comme ça ! Je ne voulais pas blesser. Juste donner un cours d'algèbre politique : apprendre (au naïf) à tracer des courbes de progression dans la durée, des algorithmes de réussite électorale, des diagrammes d'évolution temporelle. Hé hé ! La Talibanie médisante qu'elle fréquente m'en semble l'équation la plus achevée !
Et le vieillard qu'avec ses chenapans de rejetons elle vilipende, doit être une absurdité mathématique en termes de savoir-faire politique. Il n'est nulle sagesse à apprendre de lui en matière de résultats électoraux, de durée politique, de gestion du pouvoir et d'autres choses semblables. Personne ne voulait blesser l'autre. Mais ils se sont bien compris. Moi aussi, j'ai appris de ce conflit de générations.
C'est fou ce qu'on apprend en côtoyant les vieux...
Ils ne vous blessent pas en vous disant grillé et naïf. Ils disent juste que vous ne servez à rien...
Et la sénescence, chez-eux, n'affecte que les vieux avec qui ils (ou elles) ne sont pas d'accord ».
« Cabral Libii n’a pas à s’attaquer à l’âge de Me Alice NKOM », Siméon Roland EKODO Meng
N.R.M
L’avocate Alice Nkom affirme que le député Cabral Libii en évoquant son âge dans sa réplique, a tout simplement donné un coup au-dessous de la ceinture.
Me Alice Nkom ne s’est pas tue après la réplique du député Cabral Libii à sa déclaration dans laquelle, elle l’a traité de petit naïf en politique. En répondant à cette dernière, l’élu du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN) a fait mention de l’âge de l’avocate internationale. Pour celle-ci, connue pour son franc-parler et sa combattivité, le député du PCRN n’aurait pas dû parler de son âge. Fidèle à ses premières déclarations à l’origine de la passe d’armes avec l’ancien candidat à l’élection présidentielle, elle a une fois de plus indiqué qu’il a grillé son temps.
«Je constate simplement qu’il a donné un coup au-dessous de la ceinture. Et que donc c’est quelqu’un qui est capable de ne pas jouer franc-jeu. Qu’il ne m’attaque pas au-dessous de la ceinture. Qu’il m’attaque avec des arguments. C’est ce que tout le monde attend de lui. Mais si tu m’attaques sur mon âge alors que j’ai plein d’enfants dans le monde entier qui tous les jours me souhaitent de vivre dix fois plus longtemps…Parce qu’ils ont besoin de ma sagesse ! Il se met à dos tous ces gens-là ! Il se condamne tout seul ! Je ne répondrais pas à Cabral ! Le temps qu’il n’a pas su gérer, qu’il n’a pas pu prendre comme allié le lui apprendra à ses dépens», a déclaré Me Alice Nkom sur Radio Equinoxe.
Profitant de son passage sur les antennes de Radio Equinoxe, Me Alice Nkom a apporté un démenti sur le fait que le député Cabral Libii ait dit qu’elle a milité au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC).
«Je n’ai jamais été dans le RDPC. Il n’a pas besoin d’en rajouter à son fiel», a-t-elle contesté, en précisant avoir été sollicitée pour conduire la liste SDF aux législatives de 1997 face à Françoise Foning dans la circonscription de Wouri 5 que ce parti considérait comme sa base. Pour signifier son éloignement du pouvoir en place, elle a déclaré qu’elle a rejeté des offres. «On m’a proposé des postes au Sénat, j’ai dit «non», a-t-elle ajouté.
Liliane N.
Le journaliste Denis Nkwebo pense qu’après avoir été attaqué par Me Alice Nkom, le député du parti Camerounais pour la réconciliation nationale, Cabral Libii, n’était pas tenu de se taire.
La nouvelle affaire Me Alice Nkom-Cabral Libii ne cesse d’enflammer la toile. Ayant été traité de naïf dans le domaine de la politique par l’avocate internationale, le député du Parti Camerounais pour la Réconciliation a répliqué à cette dernière en s’attaquant à son âge. Certains hommes politiques et analystes ont estimé que le parlementaire n’était pas tenu de répondre à Me Alice Nkom. Un point de vue que ne partage pas Denis Nkwebo le président du Syndicat national des journalistes du Cameroun nouvellement devenu membre de la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés.
« Cabral Libii a le droit de se défendre face à une attaque ignoble. Une victime n'a aucune obligation de se taire », a écrit le journaliste de formation Denis Nkwebo.
En fait les propos d’Alice Nkom qui sont à l’origine de sa guéguerre avec le député du PCRN, elle les a tenus au cours d’une interview qu’elle a accordé au journaliste Luc Ngatcha. Elle a laissé entendre que l’honorable ne comprendra que lorsqu’il se fera tard. Lorsqu’il se sera fait manger par le pouvoir.
« J’ai peur justement parce que j’aime beaucoup Cabral Libii, mais il est naïf parce que s’il n’était pas naïf, il ne serait pas allé aux élections. S’il n’était pas naïf, il ne serait pas là en train de dire ‘‘je suis le député’’…Il est honorable et il y en a qui tiennent à ce titre. Et je croyais qu’il avait un atout majeur que les autres candidats n’avaient pas, c’est le temps. Il vient de le griller. Pourquoi ? Regardez les partis qui ont commencé à jouer le jeu de ah la politique de la chaise vide. L’Undp est allé aux élections… Le SDF où j’ai milité à un moment donné, qu’est-ce qu’ils ont ? », a-t-elle déclaré.
En réponse à ces propos de Me Alice Nkom, le député Cabral a écrit sur son compte Twitter : « Née en 1945, elle est de 4 ans l'aînée de mon père. Le TEMPS elle en a eu! Me Alice NKOM en a fait un si bon usage politique au SDF, puis au RDPC et pour d'illustres causes...qu'elle pense que sa parole est évangile. Je respecte. Mais, la sénescence n'est pas toujours lucide ».
« Cabral Libii n’a pas à s’attaquer à l’âge de Me Alice NKOM », Siméon Roland EKODO Meng
Liliane N.
Le chercheur en science politique dénonce la bassesse du patron du PCRN dans la stratégie de communication employée pour répondre à Me Alice NKOM. Il fustige son inélégance sémantique.
Pour Siméon Roland EKODO Mveng, Cabral Libii devrait revoir son entourage. Sinon virer tout simplement ses actuels conseillers en communication. Ils font un mauvais travail à ses côtés.
Si l’on est dans le champ politique, les joutes entre deux acteurs de premiers rangs comme le sont les protagonistes, devraient respecter une certaine élégance. Un choix intelligent des mots et des tournures linguistiques. Une rhétorique qui prend en compte l’aire culturel dans laquelle on se trouve. Question de ne pas heurter les codes et se voir desservit par une communication qui ne respecte pas certains usages dans l’acception commune.
« Dans la civilisation des mœurs politiques chez Norbert Élias, il n'a pas à s'attaquer à l'âge biologique de Me Alice Nkom en parlant de sénescence non lucide. Même si on sait qu'il voulait exprimer l'idée vérifiable que l'intelligence politique n'est pas un apanage des personnes du troisième âge. », fait savoir le politiste qui rajoute : « Ce d'autant plus qu'il serait incapable de démontrer de manière clinique qu'elle souffrirait de troubles neurologiques, sensoriels ou de schizophrénie faisant perdre les facultés cognitives d'identification des objets. »
Dans la suite de sa démonstration, Siméon Roland Mveng fait remarquer que le député Cabral Libii tend à oublier qu’en tant que représentant du peuple, il est aussi représentant des personnes séniles. Donc, sa parole se confond à celle de ceux qu’il représente. Et de ce point de vue, comment pourrait-il traiter ainsi ceux qui lui ont donné leurs voix ? Comme disant que ces derniers l’ont fait n’étant plus lucide. Auquel cas on pourrait pousser les déductions à l’extrême en conjecturant sur la qualité de sa légitimité. Mais nous n’en sommes pas là.
Cameroun : Cabral Libii prend les gants contre Me Alice NKOM
« Me Alice Nkom est une dame respectable, et le député Libii, élu de la nation et donc représentant des personnes vulnérables comme les vieillards et le genre dans un contexte féministe devrait se montrer un peu plus galant. Je veux dire dans l'hypothèse où il ne la considère plus comme maman ou Tantine aînée de Papa selon ses insinuations.
Il me semble que dans un débat public, il pouvait nous épargner de l'âge de son illustre père même s'il voulait s'attaquer au bilan jugé désastreux, stérile et chronophage de l'engagement politique de Dame Nkom. Ce d'autant plus qu'il serait incapable de démontrer en mobilisant son paternel comme comparant que ce dernier aurait objectivement plus de mérites que Dame Nkom pour induire un "a fortiori"
Dans l'ordre du discours politique, on n'évoque la parenté que pour des remerciements, exception faite si on veut démontrer comment nos proches ont catalysé notre carrière ou si finalement ils sont des personnalités publiques. Autrement on pourrait les livrer à la vindicte des critiques populaires pourtant ils/elles ne le méritent pas. »
De plus, Siméon Roland Mveng s’interroge sur la véracité des propos de Cabral Libii quand il affirme que Me Alice NKOM a un passif comme membre du RDPC. « On pourrait tout aussi bien demander au juriste de prouver que Me Alice Nkom aurait un passif militant au RDPC pour sa crédibilité. Autant, il a souvent récusé son affiliation au parti de Milla Assouté, moderniste du RDPC malgré leur cheminement, autant on pourrait lui demander de fournir des preuves matérielles que Me Nkom fût encartée dans ce parti au pouvoir au-delà de ses amitiés avec certains militants du renouveau ».
Affaire à suivre.
Stéphane NZESSEU