Denis Nkwebo le président du Syndicat national des journalistes du Cameroun pense que la presse camerounaise pour être libre et indépendante, doit posséder des moyens matériels pour l’être.
La sortie de Denis Nkwebo le président du Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC) fait suite aux déclarations de Joseph Chebonkeng Kalabubse, le nouveau président du Conseil National de la Communication (CNC). C’est en quelque sorte un désaccord avec le nouveau patron du CNC qui a indiqué que son mandat est placé sous le signe de l’assainissement de la presse. Pour Denis Nkwebo, il faut travailler à fournir à la presse des moyens qui lui permettront de s’affranchir des maux qui la minent à l’instar de la précarité.
«Le CNC n'a aucune qualité, aucune légitimité et aucun moyen pour assainir une presse où règnent la précarité, la rente et le clientélisme. Une presse libre et indépendante doit avoir les moyens matériels d'une telle liberté et d'une telle indépendance», a écrit Denis Nkwebo.
A titre de rappel, Joseph Chebonkeng Kalabubse a été nommé le 4 juin 2021 par le président de la République à la tête du CNC, en remplacement de Peter Essoka. Il a été installé dans ses nouvelles fonctions par Joseph Dion Ngute le premier ministre le 29 juin 2021, c’est-à-dire hier. Au terme de la cérémonie, il a indiqué ce qui allait être son champ de bataille.
«Je remercie Dieu qui m’a donné l’opportunité de servir le pays une fois encore. Je remercie aussi le Chef de l’Etat qui a pris l’acte pour me placer où je suis…On doit travailler pour assainir la presse au Cameroun. Je place mon mandat sous le signe de l’assainissement, parce qu’il y a beaucoup de choses qui se passent dans le pays qui sont intolérables. Les règles sont là, on va les appliquer, fermement s’il faut. On va aussi éduquer, parce que la presse doit faire son travail dans une société respectable comme la nôtre…Nous ne voulons pas des charlatans dans une profession aussi noble que celle du journalisme qui mène à tout et que la société admire avec beaucoup de fierté», a-t-il déclaré.
Liliane N.
Le journaliste Denis Nkwebo pense qu’après avoir été attaqué par Me Alice Nkom, le député du parti Camerounais pour la réconciliation nationale, Cabral Libii, n’était pas tenu de se taire.
La nouvelle affaire Me Alice Nkom-Cabral Libii ne cesse d’enflammer la toile. Ayant été traité de naïf dans le domaine de la politique par l’avocate internationale, le député du Parti Camerounais pour la Réconciliation a répliqué à cette dernière en s’attaquant à son âge. Certains hommes politiques et analystes ont estimé que le parlementaire n’était pas tenu de répondre à Me Alice Nkom. Un point de vue que ne partage pas Denis Nkwebo le président du Syndicat national des journalistes du Cameroun nouvellement devenu membre de la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés.
« Cabral Libii a le droit de se défendre face à une attaque ignoble. Une victime n'a aucune obligation de se taire », a écrit le journaliste de formation Denis Nkwebo.
En fait les propos d’Alice Nkom qui sont à l’origine de sa guéguerre avec le député du PCRN, elle les a tenus au cours d’une interview qu’elle a accordé au journaliste Luc Ngatcha. Elle a laissé entendre que l’honorable ne comprendra que lorsqu’il se fera tard. Lorsqu’il se sera fait manger par le pouvoir.
« J’ai peur justement parce que j’aime beaucoup Cabral Libii, mais il est naïf parce que s’il n’était pas naïf, il ne serait pas allé aux élections. S’il n’était pas naïf, il ne serait pas là en train de dire ‘‘je suis le député’’…Il est honorable et il y en a qui tiennent à ce titre. Et je croyais qu’il avait un atout majeur que les autres candidats n’avaient pas, c’est le temps. Il vient de le griller. Pourquoi ? Regardez les partis qui ont commencé à jouer le jeu de ah la politique de la chaise vide. L’Undp est allé aux élections… Le SDF où j’ai milité à un moment donné, qu’est-ce qu’ils ont ? », a-t-elle déclaré.
En réponse à ces propos de Me Alice Nkom, le député Cabral a écrit sur son compte Twitter : « Née en 1945, elle est de 4 ans l'aînée de mon père. Le TEMPS elle en a eu! Me Alice NKOM en a fait un si bon usage politique au SDF, puis au RDPC et pour d'illustres causes...qu'elle pense que sa parole est évangile. Je respecte. Mais, la sénescence n'est pas toujours lucide ».
« Cabral Libii n’a pas à s’attaquer à l’âge de Me Alice NKOM », Siméon Roland EKODO Meng
Liliane N.
Depuis l’annonce d’une grâce présidentielle accordée au Pr Gervais Mendo Ze, le président du Syndicat national des journalistes du Cameroun demande à voir le décret du Chef de l’Etat.
Si depuis deux jours, la toile est enflammée par l’annonce faite par Bruno Bidjang le journaliste de Vision 4 sur la grâce présidentielle, que le Chef de l’Etat Paul Biya a accordée au Pr Gervais Mendo Ze, Denis Nkwebo pour sa part n’a de cesse d’émettre des doutes sur cette nouvelle. Sur son compte Twitter, il questionne le fait que toute l’opinion accorde de l’importance aux dires d’un journaliste sans se demander où se trouve le décret présidentiel qui remet en liberté l’ancien Directeur général de la CRTV incarcéré depuis des années à Kondengui dans le cadre de l’opération Epervier.
« Svp, le décret de Mendo Ze est toujours dans le cloud ? », a-t-il écrit hier sur son compte Twitter en fin de journée. Plus tôt, il a tweeté ceci : « Tout un pays croit à un décret présidentiel imaginaire annoncé par un journaliste ! Croisez donc les doigts pour que ça devienne un décret. Pourquoi faire tant de mal à notre opinion publique ? ». Le journaliste Denis Nkwebo affirme que dans la situation du Pr Gervais Mendo Ze, « un décret signé doit être publié ». La raison étant que « le gré à gré administratif pourrait devenir une règle dommageable pour les usages classiques ».
Réagissant sur cette affaire, David Eboutou pour sa part croit savoir que l’acte a été bel et bien pris. Ce qui reste à l’heure actuelle, c’est l’officialisation.
« Le Professeur Gervais Mendo ZE a accueilli la nouvelle hier dans la journée. En étant à son chevet ce jour et malgré son état végétatif, on a pu lire dans son regard, beaucoup de soulagement. Pour sa sécurité personnelle, les responsables de l’hôpital ont jugé utile de lui changer de local en attendant la suite », a écrit David Eboutou sur sa page Facebook.
Liliane N.
Denis Nkwebo le président du Syndicat national des journalistes du Cameroun dit avoir accepté sa nomination au sein de la Commission nationale des Droits de l’homme et des libertés avec humilité et responsabilité.
Denis Nkwebo fait partie des personnes qui ont été nommées la semaine dernière par Paul Biya le Chef de l’Etat à la Commission nationale des Droits de l’homme et des libertés (CNDHL). Le président du Syndicat national des journalistes du Cameroun se réjouit avec cette nomination qui lui assigne des missions, qu’il remplissait déjà dans sa corporation.
« J’ai appris la nouvelle de ma nomination au sein de la Commission Nationale des Droits de l’Homme du Cameroun par décret du président de la République Paul Biya et j’ai aussitôt accepté cette mission avec humilité et responsabilité. Je crois que nous faisions déjà ce travail depuis très longtemps au sein du Syndicat National des Journalistes du Cameroun. Ce décret du président de la République vient légitimer donc la cause qui était celle de notre syndicat. Ce décret vient aussi consacrer le fait que nous sommes l’organisation professionnelle de la presse la plus représentative dans le domaine du journalisme au Cameroun. Nous entendons servir notre pays, servir la profession conformément au texte qui a été voté par l’Assemblée Nationale en 2019 », déclare-t-il.
Alors invité au programme dominical de STV «7Hebdo», Denis Nkwebo a précisé ce qui allait être son rôle au sein de la Commission nationale des Droits de l’homme et des libertés.
« Mon rôle ce n'est pas d'aller m'opposer à des gens. Mon rôle ce n'est pas d'aller en combat avec qui que ce soit. Ça ne fait pas partie de mes prérogatives. Mon rôle c'est de m'assurer que, dans la mesure du possible, chaque fois qu'un citoyen voit ses droits violés, qu'on intervienne pour le restaurer dans ses droits. Ça c'est ma mission », a-t-il déclaré.
Liliane N.
Denis Nkwebo le président du Syndicat national des journalistes du Cameroun appelle à une mobilisation de tous pour dire non, au sécessionnisme ambazonien.
On doit condamner le sécessionnisme ambazonien. Et on doit le faire unanimement. C’est ce que pense Denis Nkwebo qui a fait un tweet ce samedi 24 octobre 2020, en rapport avec le meurtre des élèves survenu à Kumbo.
«Pour que la guerre et les tueries cessent au NOSO, le sécessionnisme ambazonien doit être unanimement condamné. Il faut se liguer contre une horde de fanatiques qui tuent, volent et violent. Que toute personne qui soutient ces buveurs de sang quitte mon compte», a écrit Denis Nkwebo.
Tout comme le président du Syndicat national des journalistes du Cameroun, Narcisse Mouelle Kombi le Ministre des Sports et de l’Education physique a demandé une union pour la fin du sécessionnisme ambazonien.
«Les entreprises criminelles se nourrissant du sang d'enfants innocents doivent être énergiquement condamnées. STOP à cette barbarie. Mobilisons-nous contre le comble de l'horreur et le règne de la terreur. #EndAmbazonianterrorism», a tweeté le Ministre Mouelle Kombi.
Liliane N.
C’est à travers un tweet que le président du Syndicat National des journalistes du Cameroun a passé son message.
« Le SNJC confirme la mort de Samuel Wazizi. Il est décédé à l'hôpital militaire de Yaoundé où il a été transféré après plusieurs mois de torture. Tous les journalistes doivent se mobiliser pour répondre au mot d'ordre que le SNJC et CAMSEJ vont annoncer dans quelques heures ».
L’homme de média travaillait-il en intelligence avec les terroristes ?
C’est l’information qui a circulé sur les réseaux sociaux depuis son interpellation le 13 Août 2019 à Buéa, chef lieu de la région du Sud Ouest. Il était l’un des présentateurs vedette des émissions en Pidgin pour le compte de la chaîne CMTV basée à Buéa.
Et, dans l’élément diffusé ce mardi par Cédrick Noufele lors de la grande édition du journal télévisé de 20 heures sur Equinoxe Télévision, l’on a appris qu’ « après la détention au secret de ce journaliste et l’absence totale de nouvelles le concernant, il est finalement mort ».
Une information qui aurait été donnée au collaborateur de Séverin Tchounkeu par « des sources proches de la haute hiérarchie militaire. Après son arrestation à Buea, il a subi des sévices à tel point que son état de santé s’est dégradé. Transféré à Yaoundé pour une prise en charge médicale, il a succombé à ses multiples sévices ».
Ils ne sont pas les seuls à en avoir parlé
Sur sa page Facebook, faisant un parallèle avec la mort par asphyxie du noir américain George Floyd, Ernesto Yene invite lui aussi les Camerounais à s’émouvoir face au décès de leur compatriote :
« Les Camerounais qui pleurent l’américain Floyd aidez-nous à pleurer ce Camerounais… Détenu durant 300 jours. Personne n'a eu accès à Samuel Wazizi ni même l'apercevoir. Ni ses avocats, encore moins sa famille, ses collègues et amis.
Après mille et une démarches et recours pour le voir, le faire juger, l'assister rien, No Samuel Wazizi. Alors que ses avocats se tournent vers la justice internationale, les autorités annoncent son décès ».
Les explications des autorités attendues
Soupçonné d’être de connivence avec les ambazoniens qui depuis de nombreuses années sèment mort, désolation et psychose dans les régions du Nord et du Sud Ouest, le journaliste Samuel Abuwe communément appelé Wazizi est finalement décédé.
Les réponses sur les motifs de son interpellation, les circonstances exactes de son incarcération et ensuite les causes de son décès vont faire taire la polémique qui tend à prendre de plus en plus de l’ampleur au sein de l’opinion nationale.
Nicole Ricci Minyem
« Chers camarades membres du Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC),
A l’occasion de la célébration de l’édition 2019 de la Journée mondiale de la liberté de la presse, toutes les sections du SNJC ont organisé des manifestions en région, pour marquer de leur empreinte, la marche de notre peuple et de notre presse vers la liberté.
Nous insistons sur la communauté d’intérêt entre le public et les travailleurs des médias, parce que notre position professionnelle, notre position, nous placent au cœur de la vie de notre société, de notre pays.
Cette année, l’Unesco a choisi pour thème de la célébration, « Les média pour la démocratie : le journalisme et les élections en période de désinformation ». Ce thème nous interpelle en tant que professionnels des médias, sur notre rôle dans la construction et la consolidation de la démocratie. Ce rôle est d’autant plus important que le travail des journalistes permet aux citoyens de construire leur opinion et aide les autorités institutionnelles à prendre les bonnes décisions.
Malheureusement, la presse camerounaise est la cible de violentes attaques du gouvernement. Des journalistes sont agressés, attaqués, interpellés, incarcérés, emprisonnés. Un gouvernement qui ne respecte pas la liberté de la presse et la liberté des journalistes est un gouvernement agressif.
Lors de l’élection présidentielle d’octobre 2018, le gouvernement a organisé un black-out sur la couverture médiatique, en interdisant aux organes de presse de publier les résultats des élections tels que proclamés dans chaque bureau de vote. Ceci en violation de la loi.
S’agissant de la crise sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les journalistes sont tacitement bannis de couverture. Et ceux qui s’y rendent courent le risque soit d’être enlevé soit d’être tué.
Comme par le passé, le Conseil national de la Communication, organe de censure et de répression au service du pouvoir en place, a continué d’intimider les journalistes et les organes de presse, à travers des sanctions fantaisistes et complaisantes. Dans les faits, le CNC est devenu une salle de rédaction où le gouvernement cherche à imposer sa volonté à toute la presse.
Une fois encore, le SNJC affirme qu’il ne reconnait aucune autorité et aucune légitimité au CNC. Idem pour la Commission nationale de délivrance de la carte de presse. Cette commission est morte de sa propre mort et le SNJC s’en réjouit.
Le SNJC place la sécurité et la protection des journalistes au centre de toutes ses activités. Avec un accent particulier sur la protection des femmes journalistes et de la femme tout court.
Les journalistes doivent être protégés contre les patrons de presse esclavagistes, qui ne payent ni salaire ni sécurité sociale, et qui transforment les entreprises en centrales de recyclage et de recel de la corruption politico-financière. Les journalistes doivent être libres et à l’abri de toute sorte de clientélisme.
Les journalistes doivent être protégés contre les assauts répétés des prédateurs étatiques et non-étatiques.
Les journalistes doivent surtout s’abstenir de relayer les discours de haine et de division. Ils doivent être des acteurs de paix et de cohésion sociale, en se tenant à bonne distance des manœuvres de toutes sortes ainsi que des vagues de manipulation orchestrées ici et là.
Nous, journalistes, membres du SNJC, devons être le thermomètre de cette société qui bouge, ce pays qui souffre de maux violents dont la culture de l’opacité, l’absence de transparence et la volonté d’imposer des choix au peuple.
En 2019, nous rendons un vibrant hommage aux femmes et aux hommes des médias qui travaillent pour la liberté d’expression et le droit de notre peuple à une information de qualité. Par la même occasion, le SNJC met en garde tous les journalistes qui éprouvent un malin plaisir à violer les règles d’éthique et de déontologie.
Aujourd’hui, le SNJC demande la libération de tous les journalistes emprisonnés au Cameroun et l’abandon de toutes les charges contre ceux qui sont actuellement poursuivis devant les tribunaux.
Vive la liberté de la presse !
Vive le SNJC !
Vive le Cameroun !
Pour le Bureau exécutif national
Denis Nkwebo, président du SNJC »