Candidat déchu à l’élection présidentielle du 07 octobre 2018 à l’issue de laquelle il a occupé le troisième rang après Paul Biya et Maurice Kamto, le candidat Cabral était allé en occident pour deux mois. Il est de retour au pays depuis janvier 2019.
Peu de temps après son retour, le coordonnateur du mouvement 11 millions de citoyens à repris ses affaires en politique. Il effectue actuellement une tournée dans les dix régions du Cameroun avec pour objectif de sensibiliser et d’encourager les jeunes à se mobiliser pour les prochaines élections municipales et législatives.
Et pendant ce temps, Cabral Libii répond absent à son poste de travail à l’Université de Yaoundé II, Soa ou il exerce en tant que cadre contractuel d’administration. Ainsi, le recteur de cette institution d’enseignements supérieur à publié lundi 11 mars un communiqué demandant au plus jeune candidat de la dernière élection présidentiel de reprendre son poste de travail au plus tard le 18 mars, sous peine d’être radié des effectifs de cette formation universitaire.
« Monsieur Libii NGUE NGUE Cabral, cadre contractuel d’administration en service à l’Université de Yaoundé II, matricule N09j001, absent de son poste de travail depuis le 23 octobre 2018, est prié de le rejoindre au plus tard le 18 mars, faute de quoi l’intéressé sera considéré comme démissionnaire », a sommé le recteur de l’Université de Yaoundé II, professeur Adolphe MINKOA SHE.
Suite à ce constat du recteur, des questions restent en suspend. Cabral a-t-il démissionné de ses fonctions ? A-t-il trouvé un autre emploi ? Dans tous les cas, on attend la réaction de ce dernier.
On peut dire que Cabral est un habitué de ce type de communiqué. Le 10 Aout 2018, Adolphe Minkoa She menaçait toujours le promoteur du projet « 11 millions de citoyen ». Il indiquait que l’homme ne s’était pas présenté à son poste de travail depuis le 1er août 2018. En réaction, dans une note publiée sur son compte Facebook, Cabral Libii envoyé comme cadre d’appuis aux services du Pr Medjo Eko Robert, conseiller technique du Recteur de l’Université se plaignait de n’avoir pas de poste de travail et de flâner au campus aux heures de travail.
Cabral Libii n’a pas souhaité attendre la programmation des élections législatives et municipales qui vont se tenir cette année. Depuis le 10 février 2019, il est au septentrion pour y mobiliser les populations. Le promoteur du Mouvement 11 Millions de citoyens appelle les camerounais dans cette partie du pays à s’inscrire sur les listes électorales. Cabral Libii est passé à Kousséri, au Diamaré, au Mayo-Kani, au Mayo Danay et à Maroua. Lors de ces passages dans ces localités, il a échangé avec les autorités traditionnelles et administratives notamment les Lamidos de Méri et de Kaele et les Préfets des départements.
« Je suis venue rappeler aux populations que 2019 est une année électorale et pour cela les encourager les uns et les autres à s’inscrire sur les listes électorales et inciter nos camarades à rester prêts à affronter ces échéances électorales en substituant candidats aux élections législatives et municipales », a déclaré Cabral Libiii.
Toutefois le promoteur du Mouvement 11 Millions de citoyens déplore le fait que plusieurs camerounais dans la région de l’Extrême-Nord n’ont pas d’acte de naissance. « Sans acte de naissance les populations ne peuvent pas s’établir la carte nationale d’identité. Par conséquent elles ne peuvent pas s’inscrire sur les listes électorales (…) Ce défaut d’acte de naissance ou de carte nationale d’identité au-delà de l’élection est un problème républicain et sérieux. Nous proposons que les institutions qui établissent ces documents se rapprochent des populations. Je pense qu’on peut aujourd’hui faire des audiences foraines pour l’établissement des certificats de nationalité », a déclaré Cabral Libii.
Pour brièvement parler du problème d’actes de naissance qui se pose dans le septentrion, il faut rappeler que le Haut-commissariat pour les réfugiés (Hcr) a récemment donné la possibilité à 1200 enfants de la région de l’Extrême-Nord, la possibilité d’être candidats au concours d’entrée en 6e et au Certificat d’études primaires (Cep), en leur établissant cette importante pièces. On sait que l’une des conséquences du fait que les enfants n’aient pas des actes de naissance est qu’ils ne peuvent être scolarisés ou se présenter aux examens et concours officiels. Voulant donc réduire à long terme le taux de sous-scolarisation dans la dite région, le Hcr a remis entre les mains de Midjiyawa Bakari le gouverneur de l’Extrême-Nord. Il y a environ 38 163 enfants des classes de CM2 qui n’ont pas d’acte de naissance, selon le gouverneur.
Liliane N.
D’après nos sources, ces deux bleus ont fait une belle percée durant cette présidentielle 2018, dont les résultats seront connus ce jour et rendus publics par le Conseil constitutionnel.
Durant la campagne électorale qui a couru du 22 septembre au 6 octobre 2018, Maurice Kamto et Cabral Libii ont particulièrement réussi à drainer les foules dans leurs meetings organisés dans diverses localités du pays. Pourtant dans leur posture de bleus, d’aucuns avaient cru que leur entrée en la matière prendrait du temps. Le Social democratic front, parti politique du Chairman Ni John Fru Ndi qui a toujours tenu la tête du peloton des partis politiques de l’opposition, semble avoir été devancé par Kamto du Mouvement de la renaissance du Cameroun (MRC). Selon nos sources bien introduites, après le candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), c’est celui du MRC qui arriverait à la suite, se plaçant ainsi en tête des 7 sept autres formations politiques ayant concouru pour cette élection présidentielle.
Kamto aurait conquis son électorat grâce à son projet de société décliné en cinq grands chantiers de modernisation du Cameroun. Les domaines évoqués dans ledit projet sont entre autres la jeunesse et l’éducation, l’économie et la production, la politique étrangère et la diaspora, la santé. Et sur ce dernier point, le candidat du MRC parlait de rendre gratuit la césarienne dès 2019 et de rendre gratuit tous les premiers soins de santé de base. Sur le plan politique et institutionnel, Maurice Kamto prévoyait procéder à «une réforme profonde de la Constitution camerounaise». Il s’est aussi intéressé à la crise anglophone en promettant de la régler aussitôt qu’il accèdera à la magistrature suprême. Quelques morceaux choisis des déclarations du candidat du MRC, «j’irai chercher ceux qui sont dans les forêts et je mettrai en place un dialogue inclusif où on ne discutera pas de la forme de l’Etat mais des mesures de reconstruction de ces régions. La sécession n’est pas une option, ma préférence personnelle, c’est le régionalisme».
Maurice Kamto a été rejoint par les partis politiques de l’opposition à savoir, le Mouvement patriotique pour un Cameroun nouveau (MPCN) de Paul Eric Kingue qui est devenu son Directeur de campagne, la Dynamique pour la reconnaissance nationale (DRN) d’Albert Dzongang, le Rassemblement démocratique pour la défense de la République (RDDR) de Yapolé Dieudonné, la ligue démocrate de Fabien Mvondo, le parti libéral démocrate de Jean Robert Yapoué, les branches régionales de l’Union des populations du Cameroun (de l’Ouest et du Littoral).
L’autre phénomène de cette élection présidentielle c’est Cabral Libii. Initiateur de l’opération 11 millions de citoyens, il a été investi par le parti politique Univers du Pr Prosper Nkou Mvondo. Sa présence à cette Présidentielle a été saluée par Grégoire Owona lors de son passage au Conseil constitutionnel. Invité le 19 octobre dernier à Radio Balafon, Cabral s’est exprimé sur les résultats du scrutin du 7 octobre dernier. «On a décidé d’affecter des résultats aux gens parce que l’objectif apparemment, c’était de déclasser le SDF. Apparemment ça a marché, parce que depuis que ça s’est produit, ils sont contents sur les réseaux sociaux», a-t-il déclaré.
Celui qui fait aujourd’hui partie des nouveaux visages de l’opposition à l’âge de 38 ans, a affirmé que son expérience de la présidentielle lui a permis d’apprendre «qu’il y a encore beaucoup de travail…Je dirige un mouvement, ‘‘11 millions de citoyens’’. Nous allons poursuivre le travail de sensibilisation pour les inscriptions sur les listes électorales, nous allons poursuivre le travail de formation citoyenne ».
Liliane N.
Le candidat du parti Univers a posté sur sa page officielle Facebook un message dans lequel, il indique à ses partisans que son équipe et lui vont publier leur résultat.
Depuis hier, un vent de contestation souffle sur l’élection présidentielle qui s’est déroulée dimanche le 7 octobre 2018. Cabral Libii même sans avoir les résultats du Conseil constitutionnel, ne les acceptera pas. «Merci à tous mes compatriotes qui m'ont accordés leur préférence dans l'urne. Il n' y'a pas de doute je suis l'élu des cœurs et du peuple camerounais! Il reste comme je l'avais dit, à le prouver...Merci à tous ceux qui ont consenti d'indicibles sacrifices pour cette exaltante œuvre de ravivement politique au Cameroun», écrit Cabral.
Sur les raisons qui justifient sa position le candidat qui a été investi par le parti politique Univers du Pr Nkou Mvondo, évoque des dysfonctionnements. «Les irrégularités auront été manifestes, ignobles (refoulement des représentants, bourrages, absence de nos bulletins dans les centres de vote, violences physiques, absence de noms sur les listes...). Nous rejetons d'ores et déjà les résultats issus de ces bureaux de vote entachés de fraude. Nous recevons les PV et nous publierons nos résultats dans les heures à suivre. Restons mobilisés. Le combat continue!», peut-on lire sur sa page Facebook.
A titre de rappel, Cabral baptisé au début de cette élection présidentielle, de «Macron du Cameroun» s’est toujours considéré comme le candidat du peuple. Partant du fait qu’il affirme avoir reçu de celui-ci une aide précieuse sans laquelle, il n’aurait jamais été retenu comme candidat à la Présidentielle 2018. Souvenons-nous qu’il s’était retourné vers le peuple pour avoir les 30 millions de FCFA nécessaires pour la caution à verser à Elections cameroon (Elecam) et qui devaient accompagner le dossier de candidature. Cabral Libii avait laissé entendre qu’il souhaite compter sur la jeunesse pour collecter ces 30 millions de FCFA pour la caution. Cet appel à la mobilisation des jeunes était pour démontrer que la politique n’est pas une affaire exclusivement et uniquement réservée aux personnes nanties et d’un âge avancé.
«Une fois qu’on a convoqué le corps électoral, j’ai demandé aux camerounais de m’aider à mobiliser les 30 millions nécessaires pour la caution. Aidez-moi afin qu’on puisse battre campagne. Et si 30 000 personnes donnent 1000 francs cela fera 30 000 millions. On veut briser le mythe selon lequel la politique c’est pour les riches et le vieux», avait-il déclaré lors d’une de ses conférences de presse donnée à Yaoundé.
Après cette première opération, Cabral Libii avait lancé une deuxième. Cette fois-ci il était à la quête de 200 millions de FCFA pour pouvoir mener à bien sa campagne électorale. «Je lance un nouvel appel à contribution à tous les compatriotes. Nous devons lever 200 millions de FCFA pour financer notre campagne donc, j’invite les uns et les autres à mettre la main à la poche pour nous permettre de vivre notre rêve d’alternance jusqu’ au bout», a-t-il annoncé. De ce fait il avait invité tous les camerounais d’âge et de sexe confondus, à contribuer à cette vaste opération de financement de sa campagne électorale.
Liliane N.