Entre mesures budgétaires pour la lutte contre la Covid 19, discussions autour de nouvelles lois à examiner, questions orales aux membres du gouvernement, les travaux de la session de Juin s’annoncent particuliers.
La particularité de cette session viendrait davantage de ce que cette session connaîtra le dépôt de projets de lois pour la modification du code électoral et même de certaines dispositions de la Constitution pour un éventuel transfert du pouvoir de gré à gré. Sans oublier la réunion en Congrès du parlement pour l’adoubement du tout nouveau membre du Conseil Constitutionnel, le Pr Joseph Owona le 12 juin prochain dès 11 heures.
Les membres de la chambre haute et de la chambre basse du parlement camerounais retrouvent les hémicycles ce mercredi 10 juin 2020, pour les travaux de la 2e session ordinaire de l’année, la session de Juin. Au-delà des activités courantes lors des sessions du Parlement, notamment les questions orales, les débats autour de certains sujets de société et l’adoption de certaines lois, les députés auront des sujets cruciaux au cours de cette session qui commence ce mercredi.
L’un des premiers sujets qui attend les députés est la légalisation de l’ordonnance pris par le Chef de l’Etat le 03 juin dernier, rectifiant la loi de finance de 2020. Sous le stylo du Président de la République, 542 milliards ont sauté de la loi des finances. Elle passe de 4.951 milliards de FCFA à 4.409 milliards de FCFA. Ce sera l'occasion pour les parlementaires de rattraper une erreur dénoncée par Cabral Libii et d’autres honorables. La question est celle de savoir si oui ou non l’acte pris par Paul BIYA est compris dans les compétences à lui reconnu en matière législative. Le Chef de l’Etat serait allé au-delà de sa compétence législative. Tout cela pourra être corrigé lors de ces travaux.
Un autre sujet pressenti, c’est le dépôt sur la table des députés d’un projet de modification du Code électoral. Certains acteurs politiques craignent même qu’il soit demandé aux élus du peuple de procéder à la modification de certains contenus de la constitution, question de préparer ce qu'ils appellent un transfert du pouvoir « au gré à gré ». Si rien ne filtre, il y a tout de même de fort soupçon d’organisation un mécanisme constitutionnel permettant de s'assurer que le pouvoir restera au sein du système en place à Etoudi. Une grande responsabilité pour les élus RDPC qui sont la majorité absolue au sein du parlement.
Stéphane NZESSEU