Trois institutions squattent désormais dans les locaux du palais des Congrès. Dès ce mercredi, l’Assemblée Nationale vient retrouver le Sénat dans les locaux du palais des Congrès sur les sommets du mont Komnyada. Une situation inédite. Dès ce mercredi ils sont trois, le Sénat, l’Assemblée nationale et le Conseil Constitutionnel. Des économies en perspectives.
Pour la première fois dans l’histoire du Cameroun, les trois institutions garantes de la démocratie vont se côtoyer et exercer côte à côte. Le Sénat, l’Assemblée nationale et le Conseil Constitutionnel. Pour des raisons logistiques, chacune de ces institutions n’a pas ou plus de siège pour le moment. A l’exception de l’Assemblée nationale qui a décidé de quitter son palais de verre pour des raisons de réfections, les deux autres n’ont jamais connu d’autres sites de locations que le palais des Congrès de Yaoundé. Une promiscuité qui a des inconvénients certes, mais beaucoup d’avantages.
Les inconvénients, ce sont d’abord la disponibilité de bureaux suffisants pour les différents services des différentes administrations de ces institutions. Aussi, il faut reconnaître que chaque département a une culture de vie, comme une culture d’entreprise, propre au rythme des activités. Tenez, l’Assemblée nationale en dehors des sessions à de nombreuses activités.
Non seulement avec des partenaires locaux, mais aussi avec des parlements d’autres pays ou d’autres organisations internationales. Et il est récurent que le président de la Chambre basse et se collaborateurs puissent recevoir dans de bonnes conditions ces partenaires. Ces raisons et d’autres témoignent de ce que ces institutions dans un tel cadre sont à l’étroit.
Mais pour le contribuable camerounais, en considérant la période de crise, et ajouté au train de vie pharaonique de l’Etat, on s’imagine que ça va faire de grosses économies pour les caisses de l’Etat. Les charges induites par la propriété d’un immeuble siège vont être économisées. L’étroitesse de l’espace disponible va obliger les gestionnaires à choisir les services les plus importants pour leur attribuer des bureaux.
Ce qui pourrait éventuellement donner lieu à une optimisation de l’utilisation du personnel, voir des ressources de l’institution en question. Les charges de maintenance des locaux étant déjà contenu dans le budget de la direction du Palais des Congrès, on pourra voir les budgets de fonctionnement de ces institutions revenir à la baisse.
Une somme d’argent qui qui pourrait soutenir le trésor national et être réorienté vers des projets plus importants pour le développement de la nation. Ce ne sont que des conjectures…
Stéphane NZESSEU