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Problématique du gré à gré au Cameroun : Le point de vue de chief Milla Assoute

mardi, 09 juin 2020 16:45 N.R.M

« Le Cameroun que nous voulons doit être toujours plus grand et prospère… » ; Telle Est la quintessence de l’analyse faite ce matin, par le président du  Rdmc.

 

 « Un vrai parti de l'opposition se bat pour le bien de son pays. Le Char de Dieu ne sera jamais la terre brûlée aux mains des disciples du chaos où jonchent les cadavres de notre peuple pendus aux cordes.

Dites le de ma part, à l'émérite chanteur, Richard Bona, pour son tube politique mortifère dédié à son pays. Il ne sera pas non plus l'enfer où l’Africain, s’immole dans le feu de l'essence.

La promotion du suicide pour satisfaire que M. Maurice Kamto accède au pouvoir suggère des stratagèmes du chaos.

Nous ne laisserons donc pas davantage mystifier plus de Camerounais par des slogans de destruction tels que : « hold up électoral, gré́ à gré́, mort de Paul Biya, vacance du pouvoir, mise en demeure, immolation par le feu ».

Un pays ne se bâtit pas sur des ruines pour calmer les étreintes personnelles d’un individu devant son échec électoral à lui, ingéré́ depuis Octobre 2018. Il est devenu plausible qu'il y’a une tentation d’entraîner certains ressortissants de l’Ouest dans l’aventure insurrectionnelle.

Elle détruira leur patrimoine d’abord et en rajoutera aux drames politico-identitaires de la belligérance meurtrière dans le Noso. L'Ouest Bamiléké a expérimenté́ le maquis de 1955 jusqu’en 1971...

Il a payé le prix fort des ravages de guerre. Mes homologues chefs traditionnels et l'Ouest laisseront-ils leur population de nouveau importer les affres que vivent aujourd’hui nos habitants des régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest entraînés dans une erratique guerre de sécession par des illuminés ?

Affirmer péremptoire qu'il se prépare ce qui est appelé́, « une passation du pouvoir de gré́ à gré́>> qui ne serait pas acceptée par certains partisans politiques, sans évidence aucune, vise à inciter les habitants d'une frange de la population à croire qu’ils sont écartés du pouvoir par des arrangements de palais contre lesquels ils devraient se dresser, en concluant que : « si le moment de mourir est arrivé, que la mort vienne>>.

L’auteur de ce pacte avec la mort, ne précise pas pour qui l’heure de la mort serait arrivée. Alors je lui demande, il parle de sa mort à lui ou celle du peuple Camerounais?

Ceux qui étaient entraînés en prison en janvier 2019 et qui y sont encore à cette date savent répondre au crédit à accorder à ces pantalonnades de mort.

Je ne peux pas ignorer cette déclaration perfide et mortifère prononcée par un homme qui peut influencer des comportements d’opposants sincères sans m’adresser aux Camerounais pour leur exprimer ma surprise qu'un leader politique sur une question aussi sérieuse et dangereuse que le transfert Constitutionnel de pouvoir, fasse une offre de mort qui préfigure par ses appels répétitifs qu’il lance, d'opposer inéluctablement les ethnies dans les rues pour y faire barrage.

Où avons-nous vu aller récupérer un candidat malheureux à une présidentielle pour suppléer sous l’intimidation de la rue à la vacance d’un pouvoir d'Etat pour cause de démission ou d’incapacité́ totale avérée du Chef ? Qu'il cite un seul exemple dans le monde.

Le Président de la République a aussi son ethnie, le Cameroun et des partisans appartenant à une famille sociale et politique qui ne regarderont pas faire des hordes de désordre sans réaction si des gens venaient à attaquer de manière attentatoire l’élu de la nation sous un facteur clivant.

Le patriotisme m'oblige devant des affirmations aussi belliqueuses, dangereuses et irresponsables, de parler.

En âme et conscience je préviens ceux qui au nom d'une opposition morbide seraient tentés par cette folie, de vouloir mener le pays vers l'hécatombe qui résulterait d'un conflit de succession sous fond d'antagonisme ethnique excité prématurément par un leadership sans assise de vérité́ qui ne rêve que pour lui-même de devenir Chef d'État.

Ceux qui ont rêvé́ un destin de Député́ ou de Maire avec un tel leadership ne sont-ils pas en rase campagne dans le bosquet ou le néant jusqu'à infinitum?

Le bonheur national ne sortira pas d'une litanie de contre-vérités et du néant. Les incantations contre « le gré́ à gré́ » ne peuvent pas résister à l'analyse juridique devant les Camerounais et pas plus que la litanie de mensonges successifs dressés à la nation qu'aucun fait ne confirme.

La critique des actes gouvernementaux doit prôner les valeurs de vie et de vérité. Elle est une offre de bonheur humain individuel et collectif.

J'ai honte d'être assimilé à ce type d'opposants néophytes à un jeu de très haut niveau, qui, au lieu de promouvoir le bien, vendent une politique étrange ayant pour seul dessein de devenir Chef de l'État.

Cette politique là, souffre d'une épilepsie du pouvoir qui a besoin d'une réponse claire. Je vais tenter celle ci-dessous pour l'exorciser du pacte avec le démon:

Les Camerounais ont la sagesse suffisante pour éviter la folie du chaos et attendront 2025, c'est déjà̀ demain, pour se choisir leur nouveau Président de la République.

Ils ne détruiront donc pas leur pays ni avec vos cordes ni avec le feu, et moins avec les armes impérialistes, pour les fantasmes de pouvoir à tout prix d'un individu.

La situation de notre pays, dans cette épreuve de pandémie du Covid19 que nous n'avons pas traversée, et à laquelle je souscris pour l'union sacrée, appelle plutôt que de l'accabler par un verbatim rigide d'une menterie de défiance envers l'État, d'aider le Chef de l'État à l’unisson, à réussir une préparation apaisée du virage d'une retraite politique paisible bienfaisante pour l'alternance et pour la paix nationale que l'horizon politique de moyen terme adoubera.

La classe politique camerounaise entière et sa société́ civile ont un défi à relever en Afrique les 5 prochaines années devant le monde entier, celui de notre maturité́ : Réussir sans casse là où ailleurs parlent les armes, le passage Institutionnel du Chef de l'État M. Paul Biya, à un autre, dans l'allégresse.

Ce n'est pas un projet recevable de multiplier les appels à la rue d'un groupuscule agité même sous Covid19, pour une envie de pouvoir...

Il en est de même de la religion doctrinale qui appelle l'intervention étrangère recolonisatrice.

Accuser la France de régenter une fausse audience au Palais de l'Unité́ pour cacher une mort imaginaire du maître de céans et inventer une vacance de pouvoir fantasmée, est d'un amateurisme politique dis qualificatif...

Quand on s'est égaré́ dans les méandres du mensonge devant un peuple, la suite éthique doit être un mea-culpa et non pas l'ingénierie de nouveaux mensonges la tête sur le guidon.

Je vais m'adresser aussi par ricochet à mes compatriotes ressortissants de la région de l'Ouest du Cameroun, où il n'y'a d'ailleurs pas que les Bamilékés, région administrative de M. Kamto, Jean Nkuete, Shanda Tomne, de nombreuses autres fortes têtes du Sultanat Bamoun et moi- même descendant Ngoh Ni Nsongo... Ce que je leur dis, je l'adresse à toutes les autres communautés régionales de notre pays.

Nul ne doit rougir d'être bamiléké́ ou de ressortir de sa tribu. Mais on ne devient pas Chef de l'État parce qu'on est d'une ethnie, qu’elle soit Bamiléké́ ou Sawa ou Bafia, Moundang, Peuhl...

M. Paul Biya, n'avait pas hérité́ du pouvoir Constitutionnel en tant que Bulu. La politique n'est pas un terrain d'expérimentation de notre capacité́ de haine de l'autre.

Il nous faut respecter le Cameroun, respecter les Camerounais et respecter le Chef de l'État.

Tout leadership qui ne respecte pas son peuple, son Chef d'État, s'exposera au rejet. L'alternance en Afrique est l'un des sujets sérieux dévastateur des vies par millions. La question successorale au sommet du pouvoir dans tout État moderne du monde, est régie par le droit: La Constitution.

Elle prévoit dans notre pays, en situation classique, que l'accès au pouvoir se fasse par la voie électorale, donc par les urnes, exclusivement. Affirmer donc qu'il se prépare un « gré́ à gré́ de passation de pouvoir à Yaoundé́ » avec la complicité́ de la France où ils démarchent d'être adoubés est l'une des facettes de Janus. Cette activité́ mensongère est dangereuse et rabaissante.

N'ont-ils pas été́ de « gré́ à gré́ » nommés Ministre, Conseiller? Nous les avons pourtant subis de gré́ à gré́ pendant une décennie sans broncher. Certains y ont brillé avec des actes pénalisables. Une telle attitude manque de respect au peuple du Cameroun et manque de sérieux.

Si le Chef de l'État décidait par extraordinaire dans ce film fiction de quitter le pouvoir, la transmission de « gré́ à gré́ », est la seule voie de recours Constitutionnelle avant tout scrutin qui ferait choisir le nouvel élu par les urnes.

Il y a impérieux devoir de sortir de ces ragots sans fin qui se succèdent. Le Chef de l'État est apparu 3 fois à la télévision, en éclatante santé confondant du même coup cette forme d'opposition de pacotille à la peine qui vit de Fake News.

Parlons de Franck Biya, qui serait le cauchemar d'opposants ayant la phobie d'un gré́ a gré́ imaginaire de pouvoir qui selon eux lui profiterait. Cet homme est majeur et n'a besoin d'aucune bouche pour exprimer son ambition.

La Constitution Camerounaise n'a pas interdit l'exercice des droits fondamentaux à un fils de Président de la République en capacités électorales. Ils ont les mêmes droits que tout citoyens, que vos fils, et peuvent se porter candidat à la Présidence de la République, au parlement ou dans les mairies...

Si Franck Biya avait décidé́ de se porter candidat en 2018 à la place de son père dans le RDPC à la présidentielle de 2018, ce débat serait-il celui de l'opposition et aurait-il perdu ?

Les descendants d'un Président de la République, qu’ils se nomment Franck Biya, Brenda Biya, Bonivan Mvondo Assam Biya, même s'il en existait d'autres qui se nommaient BIYA MILA, KAMTO BIYA, sont libres de se porter candidats à une élection de tout niveau dans leur pays, tant qu’ils jouissent de leurs droits civiques et des capacités électorales.

La loi est claire, ceux qui n'ont pas de député ou de conseillers municipaux ne seront pas candidats à l'élection présidentielle, si elle était anticipée, à moins de rejoindre le SDF, le RDPC, ou qui sait comme moi un parti <<OPEP>>.

Les mercenaires de la démocratie des pyromanes doivent accepter la libre compétition politique en 2025. Si un parti politique prétend avoir battu le RDPC en Octobre 2018, il le battra encore en 2025 devant nous tous concurrents.

La suppléance du pouvoir suprême en cas de crise subite est une nécessité empirique prévue dans de nombreuses Constitutions du monde. En l'état actuel des lois au Cameroun, cette continuité du pouvoir en cas de vacance par voie de suppléance est sanctuarisée. C'est le Président du Sénat qui l'assure. Elle pourrait évoluer si le souverain le désir.

La Constitution confère bien sûr l'initiative des lois concurremment à l'exécutif et au parlement. Et notamment la modification de la Constitution au Président de la République. Il est donc légal
que le Chef de l'État soumette un projet de révision de la Constitution par la voie indirecte ou en fonction de l'importance de celle-ci par voie référendaire si le besoin est. Le débat de tout démocrate est celui là. Les autres débats sont vaseux. Un parti politique sérieux doit privilégier pour 2025, les inscriptions des Camerounais sur les listes électorales et militer pour un vote libre et transparent.

Le juriste ne dénie pas le droit. Il répugne les fautes morales.

Le Chef de l'État du Cameroon, S.E. M. Paul BIYA ne commettrait aucune faute s'il lui venait à renoncer au pouvoir et à s'en tenir aux prescriptions de la Constitution.

Le changement de Chef est toujours passionné et il devient particulièrement glissant dans une jeune République de 60 ans d'âge où la somme des intérêts économiques, intérieurs et extérieurs croisés et coalisés, détermine notre démocratie électorale naissante.

Pour faire exception et éviter le trou noir d'un cyclone sans fin au Cameroun, nous devons respecter notre pays et respecter notre Chef de l'État, respecter plus que hier la loi fondamentale.

Il est reconnu au Chef de l'État de notre pays, son attachement à la légalité républicaine. Il doit être exhorté de persévérer dans cette voie. Les Camerounais n'ont pas besoin d'un pays dévasté.

Les effets expérimentés ailleurs sont la guerre civile source du néant et l’avènement de pouvoirs militaires. Des millions de gens ont souvent perdu la vie. La veille des alternances politiques est donc un enjeu majeur de responsabilité. Il n'est pas vérifié dans les milieux semblables au nôtre que les survivants des violences de succession ne sont pas ceux qui jouissent des promesses révolutionnaires.

Le Nirvana de bonimenteurs ne profite souvent et toujours qu'aux mieux lotis.

L'Afrique et autres pays ont inauguré leurs révolutions au goût amer qui désillusionne ses habitants: en Lybie, au Maghreb, au Burkina Faso, en Centrafrique, au Soudan, Sud Soudan, la RDC, l'Irak, la Syrie, le Liban, et sans doute un essai actuel dans le NOSO chez nous. Chacun voit ce qui s'y passe et les ruines qui émergent de belles promesses de guerre. Beaucoup ne se sont jamais remis vingt ans plus tard des drames meurtriers de ces guerres.

Le Cameroun attend de chacun de nous de lui assurer Paix, Travail, Patrie. Moi j'y ai souscrit après mon aggiornamento et vous? La substitution de l'État et nos Institutions par le néant du chaos est Irrecevable ».

 

N.R.M

 

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