Le sujet était au cœur d’une réunion que le Ministre camerounais de l’Administration territoriale (Minat) a tenu ce mercredi, 18 novembre 2020 avec les experts chargés du projet. Selon Paul Atanga Nji, le Cameroun souhaite démarquer et sécuriser ses frontières avec le Congo, le Gabon, la Centrafrique, le Tchad, « avec une possibilité d’extension à la frontière avec la Guinée-équatoriale ».
L’ambition du Cameroun de démarquer et sécuriser ses frontières avec les autres pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, rentre dans le cadre du Programme d’appui aux réformes et au renforcement des capacités institutionnelles de cette institution sous régionale et bénéficie de l’appui financier et technique de l’Union européenne (UE) et de l’Allemagne.
Concrètement, le projet va consister en des opérations de démarcation, de réaffirmation ou de réhabilitation des frontières, la densification des bornes frontières, la coopération transfrontalière, le renforcement des capacités en matière de gestion des frontières. Il faut d’ailleurs indiquer dans ce régistre que le 21 février 2020 à Douala, le Cameroun et le Congo ont signé un mémorandum d’entente relatif au projet de démarcation de leur frontière commune. C’était dans le cadre la 3ème réunion de la commission mix chargée du suivi de ce projet.
A titre de référence historique, les frontières du Cameroun avec ses pays limitrophes de la Cemac ont été délimitées et démarquées pendant la période coloniale il y a plus d’un siècle (plus de 100 ans).
Innocent D H
La présentation officielle de la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND 2020-2030) a eu lieu, lundi dernier, 16 novembre 2020. Dans la foulée, le président du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), Célestin Tawamba a présenté les inquiétudes du secteur privé sur ce document.
D’entrée de jeu, de sa casquette de président du Groupement inter-patronal, Célestin Tawamba s’inquiète : « Le budget de l’État est un éléphant difficile à dégraisser, il faut intégrer des réformes à l’instar de celle du système fiscal. De plus, ce document souffre d’une absence de priorisation claire. Trop de plans, il faut faire des choix »
Cependant, le président du Groupement inter-patronal révèle les attentes du secteur privé camerounais. M. Tawamba a dit espérer que cette nouvelle Stratégie ne connaîtra pas le même sort que le précédent Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE), la boussole du gouvernement camerounais en matière de développement sur la période 2010-2019, et donc expiré depuis décembre de l’année dernière.
Rappelons que la SND 2020-2030 est le nouvel outil de planification du gouvernement camerounais dont l’objectif est de procéder à « la transformation structurelle de l’économie afin de favoriser une croissance économique forte, une prospérité partagée, un développement endogène et inclusif tout en préservant les chances des générations futures ». Ce nouveau cadre de référence des politiques nationales a donc pour finalité, de porter la croissance économique moyenne du pays de plus de 4% sur la période 2010-2019 à plus de 8% sur la période 2020-2030, apprend-on de sources officielles.
Innocent D H
Le projet va être lancé par le Programme national de développement participatif (Pndp) piloté par le Ministère de l’Economie de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat). Il est question de redonner pleine vie au tissu économique de la région de l’Extrême-Nord, lessivé ces dernières années par les attaques des terroristes de Boko Haram.
Les 6 000 emplois seront générés par 30 micro-projets fiancés grâce à un appui financier de la France, d’un montant de 9,6 milliards de francs CFA, apprend-on de sources bien introduites. Le Projet Haute intensité de main d’œuvre (Himo) est une approche qui met en exergue, l’utilisation de la matière première et de la main d’œuvre locale. Ses activités ont une incidence majeure sur le développement local.
A en croire, Médard Kouatchou, responsable de l’unité Himo au Ministère de l’Economie, dans les projets réalisés suivant cette approche, 70 à 80% du budget reste dans la localité qui accueille le projet. Le 1er juillet 2020, le Cameroun a validé le programme national intégré d’aménagement des Collectivités territoriales décentralisées (CTD) à travers le modèle Himo. Le programme a pour objectif, de créer dans les collectivités territoriales décentralisées, environ 100 000 emplois au cours de la période 2020-2025.
De mars à décembre 2018 par exemple, l’approche Himo a été implémentée dans la localité de Mallam Petel, située dans la commune de Pétté se trouvant à environ 57 kilomètres de la ville de Maroua, chef-lieu de la Région de l’Extrême-Nord. Ainsi, une mare artificielle a été réalisée dans cette localité selon le projet Himo avec les efforts conjoints des bailleurs de fonds, des forces publiques et des communautés bénéficiaires elles-mêmes.
Cette initiative avait permis de résoudre deux problèmes majeurs : l’exode rurale résultant du manque d’emploi des jeunes et la réduction du cheptel bovin due aux pénuries en eau pour les éleveurs pendant la saison sèche. Elle consistait à recruter les jeunes (femmes et hommes) vivant dans un rayon de 3 km du site de construction de la mare et dont l’âge est compris entre 18 et 35 ans pour la réalisation d’une partie des tâches (Exemple : Transport des terres, travaux de fouille…).
Innocent D H
L’honorable Nourane Foster une fois de plus porte la parole des camerounais de l’intérieur qui se demandent quel peut-être le bien fondé d’un hyper marché pour une économie qui ne produit rien ou presque ?
Le mercredi 18 novembre 2020, l’hyper marché Grand Mall a ouvert ses portes à Douala. Ce n’est pas encore l’ouverture officielle de la grande surface, mais plutôt une des grandes boutiques de cet espace commercial qui ouvre ses portes. Alors que plusieurs n’ont même pas encore visité l’infrastructure, des critiques fusent pour dénoncer le choix stratégique des investisseurs étrangers qui ont opté pour la construction d’un espace de promotion de produits venus d’ailleurs. Au nombre de ces critiques, l’honorable Nourane Fotsing du PCRN.
La députée 2.0 regrette dans un élan de dénonciation « Pourquoi investissent-ils autant de Milliards dans les espaces de ventes de produits importés de chez eux et non dans les centres de transformation, d'exportation de nos produits vers chez eux ? Création des usines de transformations de nos matières premières puis exportations vers l'Europe et l'Asie. Domaine agricole et minier etc....! Juste une question ! Bien évidemment j'irai visiter mais ce n’est pas là le chemin du développement ! Nous ne sommes plus dupes. »
D’après la représentante du peuple, il est incompréhensible que des investisseurs choisissent de construire des espaces pour venir vendre chez nous le trop plein des produits qu’ils développent chez eux, et pourtant le Cameroun a d’énormes opportunités en termes de diversités de secteurs qui ne demandent qu’à accueillir des investissements directs étrangers pour booster sa croissance.
D’un autre point de vue, on ne peut s’empêcher de s’interroger sur ces questions stratégiques quand on sait que parmi les principaux bailleurs de fonds de cette entreprise se trouve Actis, le même qui porte ENEO CAMEROUN. Hors, jusqu’ici, Actis n’apporte aucun investissement approprié dans le développement d’ENEO. Actis choisi de mettre l’argent qu’il récolte auprès des camerounais dans une structure qui ne va pas servir la croissance de notre économie, mais va participer davantage à exporter nos devises vers l’étranger.
Le Grand Mall de Douala reste une initiative économique qui malgré tout donnera quelques emplois à plusieurs camerounais. Même si l’environnement du travail n’est pas des plus saints et sereins, et au regard du non-respect ambiant du code du Travail, nous prions l’honorable Nourane de se rassurer que ces jeunes camerounais auront au moins des contrats de travail qui protègent leur emploi, avec des salaires dignes.
Stéphane NZESSEU
Célestin Djamen du Mouvement pour la renaissance du Cameroun affirme que tout Etat a le devoir de mettre hors d’état de nuire toute association qui menace la stabilité et l’unité nationale.
Pour Célestin Djamen le cadre du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), la décision d’interdire sur toute l’étendue du territoire, les activités, les manifestations et les publications du Mouvement 10 Millions de Nordistes de Guibaï Gatama est bonne. Il en va de la stabilité de l’Etat et l’unité nationale.
« On ne plaisante pas avec L’Unité et la stabilité d’une Nation. Tout État, digne de ce nom a par conséquent le devoir de mettre hors d’état de nuire toute association (déclarée ou non) qui porte atteinte à cette stabilité et au renforcement de cette unité nationale », a-t-il écrit sur son compte Facebook, hier 19 novembre 2020.
Pour Célestin Djamen, le Mouvement 10 Millions de Nordistes visait une quête de l’argent au détriment du bien être de cette région. « Il est inadmissible que certains mercantilistes, dans la recherche effrénée du bon « gombo » ou du bon réseau ternissent l’image de tout une région et tente de raviver le communautarisme qui pour moi est un cancer », a ajouté le cadre du Mrc, qui trouve par la même occasion que le ministre Paul Atanga Nji, est lent dans la gestion de certains dossiers.
A titre de rappel, le Ministre de l’Administration territoriale a interdit le Mouvement 10 Millions de Nordistes dont le coordonnateur est le journaliste Guibaï Gatama, par ailleurs Directeur de publication de L’œil du Sahel. Dans l’arrêté qu’il a signé, le Ministre demande aux gouverneurs, aux Préfets et aux Sous-préfets de veiller à l‘application de cette décision.
Liliane N.
Mais également de l’Hygiène en matière de Santé publique, dans le cadre d’une séance plénière spéciale organisée ce Jeudi, au Palais des Congrès de Yaoundé.
Rappel
La vaccination est le processus visant à protéger les populations contre les maladies graves en réduisant les risques pour l’individu, la famille et les communautés, à travers l’immunisation qu’elle procure.
Contrairement à la perception généralement répandue tant au niveau des populations que des pouvoirs publics, la vaccination est un investissement et non une dépense de fonctionnement.
En effet, en préservant les populations d’un certain nombre de maladies, évitables par la vaccination, elle réduit pour l’avenir, les coûts de santé pour les familles et pour l’Etat, en assurant une meilleure santé physique des générations futures.
Contexte
En dépit des bienfaits supposés et réels de la vaccination, la vaccinologie se heurte aujourd’hui à des préjugés, à une certaine désinformation portée principalement par les réseaux sociaux, qui entraînent des réticences et une montée des sentiments anti – vaccination contrairement à l’adhésion sociale des années précédentes.
D’autre part, le vaccin est sorti du champ exclusif du domaine de la Santé publique qui est un objectif fédérateur pour rentrer dans le champ politique du nationalisme et de lutte contre l’impérialisme avec la supposée planification de la réduction de la croissance démographique des populations africaines.
L’unanimité par rapport à ce mécanisme de Santé Publique qui vise à sauver des vies, réduire les risques de maladies a volé en éclat avec comme conséquence, un effet d’enchaînement sur la demande de soins dans les formations sanitaires, qui sont en réelle baisse. Ce qui, de l’avis des médecins, fait courir au Cameroun, un véritable risque de Santé Publique.
La corrélation entre le taux de vaccination et la santé des populations est réel et non virtuel, avec des risques avérés de résurgence de certaines maladies et épidémies.
Objectifs de la séance plénière spéciale sur la vaccination
Mieux informer la Représentation nationale et, à travers elle, la population sur la problématique de la vaccination afin de lever tous les préjugés et équivoques ;
Sensibiliser les Députés et par ricochet, l’opinion nationale sur l’importance de la vaccination et ses effets positifs ;
Porter le plaidoyer sur cette question essentielle de Santé Publique ;
Envisager les perspectives d’indépendance vaccinale du Cameroun sur le double plan du financement et de production des vaccins.
Les vaccins autorisés au Cameroun
Selon le Dr Manaouda Malachie - ministre de la Santé Publique, « Au total 14 vaccins qui luttent contre 13 maladies sont aujourd’hui offerts gratuitement aux populations cibles ».
Par ailleurs,
Le membre du Gouvernement affirme qu’ « en dehors du Pev, des efforts sont faits pour acquérir et dispenser gratuitement, au cours des campagnes, des vaccins en riposte à des situations épidémiques, notamment en matière de lutte contre le choléra et la méningite, qui sévissent principalement dans les Régions de l’Extrême Nord, du Nord, de l’Adamaoua, le Centre, le Littoral, le Sud, le Sud Ouest… ».
En clôturant son propos de circonstance
Le Dr Manaouda Malachie a relevé que l’introduction des vaccins a permis au Cameroun d’enregistrer un recul important du taux de mortalité infantile et maternelles liées aux maladies évitables, avec :
L’élimination du tétanos néonatal – le contrôle de l’épidémie de fièvre jaune ; la réduction de la fréquence et de la gravité des épidémies de rougeole ; la baisse de l’incidence de la coqueluche, de la diphtérie, des diarrhées et des infections respiratoires aigues…
Nicole Ricci Minyem
Les grandes lignes pour l’atteinte de cet objectif font l’objet de discussion entre plusieurs acteurs, dans le cadre d’un Forum organisé au Cercle Municipal de Yaoundé, par l’Alliance pour la Conservation des Grands Singes en Afrique Centrale, sous le thème : Des initiatives locales pour protéger durablement les grands singes des forêts du Cameroun et du Bassin du Congo.
Contexte
Les forêts tropicales denses du Bassin du Congo abritent une importante population de grands singes. Cette catégorie de mammifères connaît un déclin spectaculaire à cause notamment du braconnage, des maladies et de la disparition de leur habitat.
Aujourd’hui, ils se retrouvent isolés dans quelques îlots de territoires, encore fortement menacés. Dans le même temps, l’environnement de conservation censé les protéger de l’extinction, peine à être effectif pour plusieurs raisons ; Parmi lesquelles la faible considération des actions des Osc locales.
Longtemps scandés, mais toujours en attente d’effectivité, le rôle et la place des acteurs locaux dans la conservation en Afrique Centrale sont loin de ce qui devrait être.
Marginalisés, ces acteurs locaux continuent d’évoluer en marge de l’écosystème institutionnel, car très peu pris en compte par les Etats et les Gouvernements.
Par ailleurs, les partenaires techniques et financiers les considèrent comme des supplétifs, ne pouvant jouer le rôle qu’en bout de chaîne. En plus de ce qui précède, s’ajoute les problèmes liés aux stratégies de conservation nationales qui intègrent faiblement les questions de développement local des populations rurales et de leurs territoires.
D’où l’importance de ces assises
Trois jours d’échanges, de partage de connaissances et d’expériences, dans le cadre des panels de discussions débats, des sessions d’éducation entre chercheurs, conversationnistes, praticiens de l’éducation, acteurs focaux, donateurs et décideurs afin de promouvoir l’approche communautaire de conservation des grands singes des forêts du Bassin du Congo.
De manière spécifique, il est question :
D’Améliorer la connaissance des avancées, des contraintes et des perspectives de l’approche communautaire de conservation des grands singes dans le Bassin du Congo, en vue d’augmenter la durabilité des stratégies nationales et internationales ;
D’Echanger avec les acteurs institutionnels, notamment les départements en charge de la conservation des grands singes dans le Bassin du Congo ;
De Promouvoir la société civile camerounaise et plus largement la société civile d’Afrique Centrale dans la protection des Grands Singes des forêts des Bassins du Congo…
Nicole Ricci Minyem
Parmi les blessés graves, se trouve un homme qui a perdu sa jambe.
Dans la nuit du mercredi 18 novembre 2020 à jeudi, une bombe de fabrication artisanale a explosé au lieudit «Rail entrée du village Bonandale», dans la ville de Douala, région du Littoral. Le bilan de l’incident qui s’est produit vers minuit selon nos sources, a fait deux blessés graves. Ils ont été conduits à l’hôpital militaire de Bonanjo. La gendarmerie a établi un périmètre de sécurité et le secteur est bouclé. Les auteurs dudit incident n’ont pas été interpellés. Une enquête a été ouverte.
Il faut noter que c’est la deuxième explosion que Douala connaît en l’espace de trois ans. Le 22 septembre 2017, l’explosion d’une bombe artisanale avait fait un énorme trou sur un mur des installations de la Société camerounaise des dépôts pétroliers dans l’arrondissement de Douala 1er. Heureusement, il n’y avait pas eu de perte en vies humaines.
Liliane N.
C’est finalement un happy end pour cette histoire qui a défrayée la chronique et cristalliser les attentions des autorités camerounaises. Maintenant que cette femme est reconnue innocente par les autorités militaires et que son témoignage est jugé vrai, que vont devenir tous ceux qui ont fusillé la chaîne de télévision Equinoxe TV ?
Ils sont allés très vite en besogne. Tout un pan de la société, manifestement acquise à une logique anti démocratique, en marge de tous les principes de présomption d’innocence, ils ont accusé et condamnés la chaîne de télévision de la ville de Douala.
En premier, on va relever la sortie du ministre de la communication du Cameroun, René Emmanuel SADI qui a pris sur lui de condamner la chaîne Equinoxe TV en demandant à Serges Alain Ottou et ses collègues de suspendre leurs programmes interactifs pour ne plus se retrouver à accueillir des témoignages mensongers.
Dans cette lettre, le ministre de la communication n’a émis aucune réserve quant à la possibilité que le discours de la jeune dame sur le plateau de télé soit vrai. Alors que la justice menait encore ses enquêtes, le ministre Emmanuel SADI avait déjà indiqué les coupables et prescrits les sanctions.
A côté du ministre de la communication, plusieurs acteurs des médias dont les journalistes s’étaient pris à la télévision Equinoxe. Parmi lesquels Sismondi Barlev Bidjoka et le président du Syndicat National des journalistes camerounais, Denis Kwebo, qui ont tenu des discours inquisiteurs à l’endroit de leurs confrères. Alors même que cette station de télévision a multiplié les reportages pour démontrer et appuyer pour le confirmer, le témoignage de dame Stéphanie Djomo.
Stéphanie Djomo avait été arrêté après avoir fait un témoignage sur le plateau de Equinoxe TV, sur la mort de ses jumelles dans la guerre qui sévit en zone anglophone du pays. Un témoignage qui n'était pas du goût du gouvernement et de ses affidés, et qui avait suscité une indignation générale auprès de ceux qui y trouvaient un problème.
Après son arrestation, elle est déférée à la prison centrale de New-Bell par le commissaire du gouvernement, du Tribunal militaire de Douala. Si l’on s’en tient aux comptes rendus de ses avocats, elle est menacée et harcelée pour rejeter le tort sur le parti de Maurice Kamto, le MRC. « Rien pour l'instant ne peut confirmer si elle a accepté le deal ou non. Tout ce que l'on sait, c'est qu'elle a refoulée ses avocats ce matin avant le début de l'audience. A l'issu de celui-ci elle a été libéré », affirme l'un de ses avocats.
Ce qu’on sait pour l’instant, c’est que Dame Djomo est libre et innocentée dans l’affaire qui l’a conduite en prison.
Stéphane NZESSEU
Franck Derlin Ebanga est en liberté depuis le forfait dans lequel il est impliqué. L’assassinat, alors qu’ils n’étaient que deux dans la chambre, de la jeune Lydienne Taba. Alors que l’instruction du dossier s’ouvre au cours du mois de décembre, l’ancien sous-préfet se présentera libre devant le commissaire du gouvernement.
Samedi 25 juillet 2020, la vie d’une jeune camerounaise de 23 ans a tourné court. Assassinée froidement par son amant, à l’époque en fonction dans le département de la Lokoundje comme sous-préfet de la localité, la jeune Lydienne Taba est aujourd’hui à deux mètres sous terre. Il a fallu attendre quatre mois pour que soit enfin ouverte l’instruction de ce dossier. Auparavant, le principal coupable aura été réaffecté dans une autre circonscription administrative. A aucun moment, il n’est inquiété par la justice. Après avoir été entendu au lendemain de la commission du crime, il a été relâché. Heureusement, au cours du mois de septembre dernier, la légion de gendarmerie d’Ebolowa va mettre la main sur lui et le garder au frais.
Pour l’instant, la procédure judiciaire liminaire suit son cours. Pour le collectif d’avocats auquel la famille a confié la défense du dossier, « ça traine, mais on note que l’instruction de l’Affaire Taba a commencé devant le Tribunal militaire d’Ebolowa, après l’étape de l’information judiciaire. On pense que la partie civile et ses éventuels témoins seront entendus en début du mois prochain » indique Maitre Dominique Fousse de la « Universal lawyers and human rights defese», le collectif d’avocats à qui la famille de la victime a confié le dossier pour engager des poursuites devant le Tribunal militaire.
La jeune étudiante de 23 ans a été enterrée ce samedi 29 août 2020 dans son village natal, dans la Sanaga-Maritime région du Littoral Cameroun. Et cours de ces obsèques, les familles et les autorités traditionnelles ont dit leur aversion quant à la manière dont était conduit jusque-là cette affaire. « Si ce n’est pas un accident, que les ancêtres de ce village lui répondent, que les fantômes le suivent partout », avait déclaré ouvertement sa Majesté Nkomba. Des paroles de malédiction à l’encontre de Franck Derlin Ebanga, le sous-préfet de la Lokoundje. « Le fusil qui t’a tuée et les mains qui l’ont manipulé seront brisés. Dieu va te venger », a lancé son père, Patrice Ebemby Mboma. De son côté, le chef du village Lobethal doute de la version donnée par les autorités qui soutiennent la thèse d’un accident.
Affaire à suivre !
Stéphane NZESSEU
L’écrivaine Calixthe Beyala se pose cette question après observation des comportements de plus en plus manifestes de plusieurs familles camerounaises et africaines. Elles ont cette fâcheuse habitude d’envoyer à l’étranger leurs membres gravement malades.
Les évacuations sanitaires des grands malades à l’étranger sont devenus une tendance aujourd’hui. Dans un sens, ceci peut se comprendre. Un être cher reste un être cher. Lorsque l’un des nôtres est en difficulté, chacun est prêt à tout mettre en œuvre pour sauver la vie de ce proche malade.
Seulement, ce que souligne Calixthe Beyala, c’est cette propension et cette fierté indicible qu’affiche certaines familles d’avoir eu un des leurs qui soit décédé hors de nos frontières. Dans un post, l’écrivaine fustige ce comportement à la limite du snobisme. « Quand j'étais enfant, ma grand-mère aimait à dire qu'il était convenant de mourir dans son pays, si possible dans la maison familiale... Bien qu'il fallait en avoir le choix. Ce qui m'étonne aujourd'hui, c'est la propension que nous avons, nous africains, à faire évacuer à l'étranger nos grands malades, nos très grands malades, sachant qu'ils peuvent mourir durant le transport.
Ce qui m'étonne aujourd'hui, c'est ce petit quelque chose qui s'apparente à du snobisme qui incite les familles à claironner : " Il est mort à Paris ! " ou encore : " le corps arrive tel jour à une telle heure à l'aéroport. " Comme s'il y avait plus de fierté à mourir à Paris qu'à Brazzaville, à New-York qu'à Abidjan. Ce qui m'étonne encore, c'est que l'Afrique ne cesse pas de m'étonner. »
Si dans un certain point de vue on peut déplorer cette attitude qui au final dessert ces familles qui se voient obligées de dépenser d’importantes sommes pour le rapatriement de la dépouille, il faut reconnaître que ce comportement n’est que la conséquence du manque de confiance que les citoyens de nos pays ont à l’égard du système sanitaire. Ils estiment, et dans plusieurs pays c’est avéré, le plateau technique ne permet pas un niveau de prise en charge susceptible de garantir des soins adéquats pour ces patients.
De plus, l’élite africaine est celle qui montre le mauvais exemple. Quand en 2020, On a encore au Cameroun, des ministres de la santé publique et des hommes d’affaires très riches qui font le choix de ne pas pourvoir leur pays en équipement nécessaire, mais préfèrent prendre le vol médicalisé pour se faire soigner à l’étranger, et ce pour des pathologies les plus banales, il devient difficile d’attendre du reste de la société qu’elle affiche un comportement différent.
Stéphane NZESSEU
De sources officielles, une convention de partenariat en vue de la création d’un centre de formation aux métiers de l’eau a été récemment signée entre le Ministre camerounais de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Issa Tchiroma Bakary et le directeur de la Cameroon Water Utilities (Camwater), Gervais Bolenga. La convention qui est entrée en vigueur dès sa signature a une durée de trois ans renouvelables.
Selon les termes de la convention, le Centre de formation aux métiers de l’Eeau dont la construction est envisagée, sortira des fonds baptismaux dans la localité d’Akonmyada, région du Centre, la capitale politique camerounaise. Cette localité abrite d’ailleurs l’une des principales usines de traitement de l’eau potable du pays. Elle bénéficiera ainsi de l’accompagnement de Camwater, l’entreprise publique de patrimoine dans le secteur de l’eau potable.
Le Minefop, Issa Tchiroma Bakary a confié au Quotidien gouvernemental, Cameroon Tribune : « Qu’il s’agisse de la production, du traitement ou de la distribution, c’est autant d’activités qui nécessitent autant de métiers, qui nécessitent autant de formations. Des dizaines de milliers de Camerounais seront formés, une fois que le centre sera mis en place ».
La matérialisation du projet bénéficie qui bénéficie de l’appui du Ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, permettra aux apprenants d’allier la théorie à la pratique. Pour sa part, Camwater va assurer la formation aussi bien la formation de son personnel que du public. « C’est une école qui est d’abord dédiée à la formation des ressources humaines internes. Mais compte tenu de la variété des profils, et des corps de métiers envisagés, elle sera également ouverte aux autres Camerounais et à cet égard, le projet qui prendra corps bientôt participe à la lutte contre le chômage », précise Gervais Bolenga, le directeur de la Camwater.
Innocent D H
Les 11 ex-combattants séparatistes ont intégré le Centre de Buea du Comité National de Désarmement, de Démobilisation et de Réintégration.
Un nouveau groupe de combattant sécessionnistes vient de renoncer à lutter contre la Nation. On en compte selon les sources officielles, 11 séparatistes. Accueillis au Centre de Buea du Comité National de Désarmement, de Démobilisation et de Réintégration, ils ont présenté leurs armes le mercredi 18 novembre 2020. On a noté qu’il y avait des dizaines de fusils de plusieurs calibres. Les ex-combattants sont depuis hier, connu des autorités notamment Okalia Bilaï le Gouverneur de la région du Sud-Ouest.
Selon des informations glanées à bonne source, les désormais ex-combattants de la république fantôme d’Ambazonie étaient dirigés par un certain «Général Tiger ». Celui-ci passe pour être un puissant leader de groupe armé. Ils opéraient dans les zones de Wabane et Alou, situées dans le département du Lebialem. Leur présentation s’est révélée être une bonne occasion pour les autorités qui ont demandé à ceux qui restent encore dans les rangs des séparatistes à suivre l’exemple de leurs désormais anciens camarades. Elles ont lancé pour une énième fois, lancé un appel à déposer les armes.
A titre d’information, il faut noter que selon Françis Faï Yengo, le coordonnateur du Comité National de Désarmement, de Démobilisation et de Réintégration, depuis les centres créés pour accueillir les ex-combattants de la Nation compte à ce jour, 800 personnes. Il y en a environ 500 dans les centres de Buea, Bamenda et Mora. Il indique que 100 de ces ex-combattants ont véritablement réintégré la société; environ 200 autres, originaires d'autres pays, ont également été renvoyés chez eux pour être réintégrés.
Liliane N.
Le Ministre des Enseignements secondaire Nalova Lyonga annonce par ailleurs des contrôles inopinés dans les établissements scolaires.
Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, Nalova Lyonga le Ministre des Enseignements secondaires (Minesec) ne cache pas son inquiétude, née du relâchement observé dans le respect des mesures barrières du Coronavirus dans les établissements scolaires. Aussi le Minesec fait savoir que des tests de dépistage généralisés ont été recommandés dorénavant. Aussi, désormais, les élèves qui seront admis dans les établissements scolaires sont ceux qui porteront des masques de protection.
En plus de cela, le Ministre Nalova indique qu’il y aura des contrôles inopinés pour s’assurer que les élèves portent effectivement des masques de protection au sein des campus scolaires et dans les salles de classe. «Les autres mesures, telles que le lavage des mains à l’eau et au savon et la distanciation sociale doivent être renforcées dans chaque établissement scolaire», a écrit le membre du gouvernement.
Il faut rappeler que depuis deux semaines déjà, les autorités sanitaires, éducatives appelle au respect des mesures barrières du Coronavirus. Dans une de ses sorties relatives à ce problème, René Emmanuel Sadi le Ministre de la Communication affirmait clairement que le Cameroun n’a pas vaincu encore moins éradiqué la pandémie de la Covid-19.
Avant la rentrée scolaire 2020-2021, le Ministère des Enseignements secondaires a prescrit un certain nombre de mesures parmi lesquelles, les cours à mi-temps, et les règles barrières édictées par l’Organisation mondiale de la santé. Cependant, le constat fait révèle que lesdites règles ne sont plus observées pas seulement dans les établissements scolaires mais aussi dans tout lieu ouvert au public comme les marchés, les débits de boisson et les restaurants.
Liliane N.