Mais également de l’Hygiène en matière de Santé publique, dans le cadre d’une séance plénière spéciale organisée ce Jeudi, au Palais des Congrès de Yaoundé.
Rappel
La vaccination est le processus visant à protéger les populations contre les maladies graves en réduisant les risques pour l’individu, la famille et les communautés, à travers l’immunisation qu’elle procure.
Contrairement à la perception généralement répandue tant au niveau des populations que des pouvoirs publics, la vaccination est un investissement et non une dépense de fonctionnement.
En effet, en préservant les populations d’un certain nombre de maladies, évitables par la vaccination, elle réduit pour l’avenir, les coûts de santé pour les familles et pour l’Etat, en assurant une meilleure santé physique des générations futures.
Contexte
En dépit des bienfaits supposés et réels de la vaccination, la vaccinologie se heurte aujourd’hui à des préjugés, à une certaine désinformation portée principalement par les réseaux sociaux, qui entraînent des réticences et une montée des sentiments anti – vaccination contrairement à l’adhésion sociale des années précédentes.
D’autre part, le vaccin est sorti du champ exclusif du domaine de la Santé publique qui est un objectif fédérateur pour rentrer dans le champ politique du nationalisme et de lutte contre l’impérialisme avec la supposée planification de la réduction de la croissance démographique des populations africaines.
L’unanimité par rapport à ce mécanisme de Santé Publique qui vise à sauver des vies, réduire les risques de maladies a volé en éclat avec comme conséquence, un effet d’enchaînement sur la demande de soins dans les formations sanitaires, qui sont en réelle baisse. Ce qui, de l’avis des médecins, fait courir au Cameroun, un véritable risque de Santé Publique.
La corrélation entre le taux de vaccination et la santé des populations est réel et non virtuel, avec des risques avérés de résurgence de certaines maladies et épidémies.
Objectifs de la séance plénière spéciale sur la vaccination
Mieux informer la Représentation nationale et, à travers elle, la population sur la problématique de la vaccination afin de lever tous les préjugés et équivoques ;
Sensibiliser les Députés et par ricochet, l’opinion nationale sur l’importance de la vaccination et ses effets positifs ;
Porter le plaidoyer sur cette question essentielle de Santé Publique ;
Envisager les perspectives d’indépendance vaccinale du Cameroun sur le double plan du financement et de production des vaccins.
Les vaccins autorisés au Cameroun
Selon le Dr Manaouda Malachie - ministre de la Santé Publique, « Au total 14 vaccins qui luttent contre 13 maladies sont aujourd’hui offerts gratuitement aux populations cibles ».
Par ailleurs,
Le membre du Gouvernement affirme qu’ « en dehors du Pev, des efforts sont faits pour acquérir et dispenser gratuitement, au cours des campagnes, des vaccins en riposte à des situations épidémiques, notamment en matière de lutte contre le choléra et la méningite, qui sévissent principalement dans les Régions de l’Extrême Nord, du Nord, de l’Adamaoua, le Centre, le Littoral, le Sud, le Sud Ouest… ».
En clôturant son propos de circonstance
Le Dr Manaouda Malachie a relevé que l’introduction des vaccins a permis au Cameroun d’enregistrer un recul important du taux de mortalité infantile et maternelles liées aux maladies évitables, avec :
L’élimination du tétanos néonatal – le contrôle de l’épidémie de fièvre jaune ; la réduction de la fréquence et de la gravité des épidémies de rougeole ; la baisse de l’incidence de la coqueluche, de la diphtérie, des diarrhées et des infections respiratoires aigues…
Nicole Ricci Minyem