Le projet va être lancé par le Programme national de développement participatif (Pndp) piloté par le Ministère de l’Economie de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat). Il est question de redonner pleine vie au tissu économique de la région de l’Extrême-Nord, lessivé ces dernières années par les attaques des terroristes de Boko Haram.
Les 6 000 emplois seront générés par 30 micro-projets fiancés grâce à un appui financier de la France, d’un montant de 9,6 milliards de francs CFA, apprend-on de sources bien introduites. Le Projet Haute intensité de main d’œuvre (Himo) est une approche qui met en exergue, l’utilisation de la matière première et de la main d’œuvre locale. Ses activités ont une incidence majeure sur le développement local.
A en croire, Médard Kouatchou, responsable de l’unité Himo au Ministère de l’Economie, dans les projets réalisés suivant cette approche, 70 à 80% du budget reste dans la localité qui accueille le projet. Le 1er juillet 2020, le Cameroun a validé le programme national intégré d’aménagement des Collectivités territoriales décentralisées (CTD) à travers le modèle Himo. Le programme a pour objectif, de créer dans les collectivités territoriales décentralisées, environ 100 000 emplois au cours de la période 2020-2025.
De mars à décembre 2018 par exemple, l’approche Himo a été implémentée dans la localité de Mallam Petel, située dans la commune de Pétté se trouvant à environ 57 kilomètres de la ville de Maroua, chef-lieu de la Région de l’Extrême-Nord. Ainsi, une mare artificielle a été réalisée dans cette localité selon le projet Himo avec les efforts conjoints des bailleurs de fonds, des forces publiques et des communautés bénéficiaires elles-mêmes.
Cette initiative avait permis de résoudre deux problèmes majeurs : l’exode rurale résultant du manque d’emploi des jeunes et la réduction du cheptel bovin due aux pénuries en eau pour les éleveurs pendant la saison sèche. Elle consistait à recruter les jeunes (femmes et hommes) vivant dans un rayon de 3 km du site de construction de la mare et dont l’âge est compris entre 18 et 35 ans pour la réalisation d’une partie des tâches (Exemple : Transport des terres, travaux de fouille…).
Innocent D H