Le Pr Jacques Fame Ndongo affirme que Maurice Kamto ment lorsqu’il traite le Cameroun de dictature.
Le Pr Jacques Fame Ndongo a réagi au communiqué que Maurice Kamto a publié le 22 novembre 2020. Dans sa déclaration intitulée «la liberté n’est pas le libertinage», le Secrétaire à la Communication du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), affirme une fois de plus, que le président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a sorti aux camerounais un gros mensonge. Le Pr Jacques Fame Ndongo n’accepte pas que le Pr Kamto qualifie le régime de Paul Biya, d’un régime dictatorial.
«Il (Maurice Kamto Ndlr) se délecte de ses chimères en estimant (il n’est pas interdit de vivre dans un monde onirique) que le Cameroun est une dictature. Ou bien, il ne connait pas le sens du lexème «dictature» ou bien, il vit dans la lune. Le Cameroun est bel et bien un Etat de droit et des libertés : les lois sont votées par une Assemblée nationale exclusivement RDPC et promulguées par le Président de la République, S.E Paul Biya, le 19 décembre 1990 ont résolument optimisé l’arrimage du Cameroun à l‘ère du pluralisme d’opinions et de la démocratie avancée. Toutefois un Etat de droit n’est pas un Etat de non droit (une abbaye de Thélème où la devise était : «fay ce que vouldras») et la liberté n’est pas le libertinage. Tout contrevenant aux lois et règlements de la République s’expose aux sanctions subséquentes», a écrit le Pr Jacques Fame Ndongo.
Maurice Kamto
En parlant de son assignation à résidence, de la mise en détention de certains cadres de son parti comme Me Mispa AWASUM, Présidente nationale des Femmes MRC survenue le samedi 21 novembre, Me Richard TAMFU, Maurice kamto a affirmé que le «régime dictatorial en place a décidé de décapiter le MRC et d’anéantir sa capacité à déployer ses activités politiques pour le réduire au silence». Kamto dans son communiqué rendu public hier, a demandé à comprendre comment «expliquer qu’un régime qui revendique brillamment d’être l’artisan d’une « démocratie avancée » dans notre pays se donne pour activité la traque de ses opposants politiques ?».
Pr Fame Ndongo
Le Pr Fame Ndongo qui a indiqué qu’être un Etat de droit ne signifie pas être un Etat de non droit, réaffirme que ne pas se soumettre aux lois du pays, c’est s’exposer aux sanctions subséquentes.
«Dans tous les pays du monde, cette règle est dirimante. Et nul n’est censé ignorer la loi, nous apprennent les juristes. Nous attendons avec une savoureuse impatience le prochain gros mensonge de M. Kamto, désormais volontairement confiné dans la rédaction de son manuel de politique-fiction», a écrit le Secrétaire à la Communication du Comité central du RDPC.
Liliane N.
C’est la preuve palpable que les responsables et personnels des antennes départementales de Elections Cameroon (Elecam) sont à pied d’œuvre dans cette partie du pays. Objectif affiché, gagner le pari d’une organisation réussie du premier scrutin consacré à l’élection des conseillers régionaux au Cameroun.
A l’agence départementale Elecam de la Bénoué, l’atmosphère qui y règne est celle qui priorise le travail à un rythme accéléré. Le personnel s’active à ranger, vérifier les cartes d’électeurs déjà disponibles pour les deux collèges électoraux (Conseillers municipaux et les chefs traditionnels).
« Elles sont déjà disponibles, nous avons procédé à la vérification quant à la conformité de ces cartes et leur rapport de production et la conformité par rapport aux électeurs qui figurent sur la liste. Nous sommes en train d’entamer une collaboration avec l’administration, c’est-à-dire les sous-préfets, les préfets et même les maires pour qu’ils essayent de nous convoquer les chefs traditionnels et les conseillers municipaux pour les toucher et leur remettre leur carte d’électeur », explique Saliou Hamadou, chef d’agence Elecam Bénoué.
Actuellement la même mobilisation dans les préparatifs des élections régionales du 06 décembre prochain, est observée au niveau des trois autres agences départementales Elecam de la région du Nord. C’est du moins ce que confie Hamadou Sadjo, le délégué régional Elecam Nord,
« Nous avons déjà toiletté toutes les listes en enlevant les décédés, ceux qui ne sont pas autochtones et ceux qui n’ont pas des homologations. Nous avons reçu de la direction générale les documents électoraux, les matériels de fonctionnement des bureaux de vote et en dernière position, nous avons reçu les cartes électorales qui sont de deux couleurs. Ce sont des cartes spéciales, le rouge pour les chefs traditionnels, et le jaune pour les conseillers municipaux ».
Au regard du rythme des préparatifs des élections à venir dans les agences départementales Elecam dans la région du Nord, tout laisse déjà augurer les prémices d’un scrutin qui se veut réussi le 06 décembre prochain sur toute la ligne dans le sillage du parachèvement du processus de la décentralisation au Cameroun.
Innocent D H
Les actes d’état civil sont des d’une importance capitale et leur procédure d’obtention obéit à une procédure précise en fonction de la législation en vigueur dans chaque pays.
L’acte d’état civil est un document écrit à caractère authentique établi par une autorité publique qui constate officiellement les principaux évènements ou situations relatifs à l’état des personnes. Ces actes sont gardés dans un livre appelé registre de l’état civil. Ce registre existe au niveau de chaque commune ou municipalité et au niveau de chaque arrondissement. On distingue plusieurs actes d’état civil : l’acte de naissance, l’acte de mariage et celui de décès.
Importance de l’acte de naissance
S’agissant de l’acte de naissance, qui est l’acte d’état civil le plus important, il atteste de la naissance d’une personnalité juridique. Une copie de cet acte est souvent nécessaire lors de certaines démarches administratives, telles que le mariage civil ou l’établissement du passeport. Un acte de naissance protège du mariage forcé et de la traite. Il donne droit à l’éducation et à la sécurité sociale. L’acte de naissance est également lié aux bulletins de naissance et certificats de naissance, ainsi qu’aux copies partielles ou intégrales de l’acte authentique.
Obtention de l’acte de naissance au Cameroun
L’acte de naissance est établi lors de la déclaration de naissance. Selon les dispositions pertinentes de l’ordonnance du 29 juin 1981 portant organisation de l’état civil et diverses dispositions relatives à l’état des personnes physiques modifiée et complétée par la loi du 06 mai 2011, au Cameroun : « la naissance doit être déclarée à l’officier d’état civil dans les soixante (60) jours suivant l’accouchement. Lorsque l’enfant est né dans un établissement hospitalier, le chef dudit établissement ou à défaut, le médecin ou toute personne qui a assisté la mère, est tenue de déclarer la naissance de l’enfant dans les 30 jours suivant l’accouchement. Si la naissance n’a pas été déclarée dans les délais par les personnes visées ci-dessus, les parents de l’enfant disposent d’un délai supplémentaire de 60 jours pour faire la déclaration auprès de l’officier d’état civil ».
Les naissances déclarées après l’expiration des délais sus évoquées, peuvent être « enregistrées sur réquisition du Procureur de la République saisi dans les six mois de la naissance. Lorsqu’une naissance n’a pas été déclarée dans les six mois, elle ne peut être enregistrée par l’officier d’état qu’en vertu d’un jugement rendu par le tribunal compétent ».
Toutefois, la naissance de l’enfant sera déclarée par le père, ou à défaut, les docteurs en médecine ou en chirurgie, des sages-femmes, officiers de santé ou autres personnes qui auront assisté à l’accouchement et lorsque la mère aura accouché hors de son domicile, par la personne chez qui elle aura accouché. L’acte de naissance sera rédigé immédiatement, apprend-on.
L’acte de mariage et celui de décès
Quant à l’acte de mariage, il apporte la preuve juridique de la situation de couple marié, homme et femme au Cameroun notamment. L’acte de mariage est rédigé à l’issue de la célébration du mariage par un officier de l’état civil comme le maire ou ses adjoints. Il est signé par le maire, les époux et les témoins du mariage.
Enfin, en ce qui concerne l’acte de décès encore appelé bulletin de décès, c’est un document administratif prouvant et attestant de la mort d’un individu. Il fait partie des formalités à effectuer au plus vite après un décès.
Innocent D H
La frilosité des banques installées dans la sous-région vis-à-vis des injections hebdomadaires de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) est quasiment devenue une lapalissade. En effet, ces banques commerciales n’ont pas manifesté d’intérêt particulier pour les liquidités injectées de long terme par cette banque centrale.
Selon nos confrères du journal EcoMatin, à titre d’exemple, la dernière offre de liquidités d’un montant de 250 milliards de FCFA, faite le 10 novembre dernier par la Beac aux banques en activité dans cet espace communautaire, n’a connu qu’un taux de souscription de 18,39%, soit 45,9 milliards de nos francs. Si l’on s’intéresse à deux dates à savoir, le 27 octobre et le 03 novembre, il ressort que la Banque centrale avait déjà proposé à chacune de ces banques commerciales, des opérations hebdomadaires, 250 milliards de FCFA au système bancaire pour des résultats quasi-similaires.
Quant aux soumissions des banques, elles ont été respectivement de 58,6 milliards de FCFA, ce qui correspond à 23,5% et 56,1 milliards de FCFA, soit 22,4%. Le constat est clair, le faible intérêt des banques pour les liquidités de la Beac continue de se manifester alors que l’institut d’émission avait adopté depuis mars 2020, une série de mesures dans l’objectif est de favoriser l’approvisionnement du secteur bancaire, mais aussi permettre aux entreprises d’atténuer les effets néfastes de la crise sanitaire due à la pandémie de Covid-19 sur les économies de la sous-région Afrique centrale. Ainsi, il s’agit de la baisse de 25 points de base du taux d’intérêt des appels d’offres (Tiao), la réduction de 100 points de base du taux de facilité de prêt marginal et l’élargissement de la gamme des effets privés admis comme collatéral aux opérations de politique monétaire notamment.
La Beac avait par ailleurs, fait l’annonce en juillet dernier, des mesures supplémentaires au titre des interventions directes sur le marché monétaire. Ces interventions dites directes consistaient au déploiement des injections des liquidités sur un long terme (12 mois) et le rachat des titres publics sur le marché secondaire pour un montant maximal de 600 milliards de FCFA à raison de 100 milliards de FCFA par Etat membre. Des mesures qui n’ont pas également été très sollicitées par les Etats de la Cemac.
Parmi les raisons qui justifient la frilosité des banques vis-à-vis des liquidités de la Beac, l’on apprend, qu’il y a le dynamisme du compartiment interbancaire. Dans ce cadre, les intervenants ont la possibilité d’échanger entre eux des liquidités en compte à la Banque centrale, à des conditions de montant en millions de francs CFA, de taux, de durée et éventuellement de garanties dont ils sont libres de débattre sans interférence de l’Institut d’émission.
Innocent D H
De sources concordantes attestent que la vice-présidente des femmes du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc) est actuellement libre et se trouve chez elle à Douala. Une information qui est d’ailleurs confirmée par plusieurs acteurs politiques du Cameroun aux rangs desquels, Edith Kah Walla, la présidente du Parti du Peuple camerounais (Cpp).
Arrêtée samedi, 21 novembre 2020 à Idenau dans la région du Sud-Ouest Cameroun comme l’ont annoncé plusieurs sources, Me Michelle Ndoki est libre ce dimanche. Une information que confirme par exemple avec Edith Kah Walla, la présidente du Parti du peuple camerounais (Cpp), qui dit toute sa joie et son soulagement après cette libération. « Soulagée d’apprendre que Me Ndoki a été libérée et est chez elle. Elle fournira bientôt des détails sur ces événements », a écrit l’ancienne candidate à la présidentielle de 2011 au Cameroun sur sa page Twitter ce dimanche 22 novembre 2020.
Précisons que la sortie de la présidente du Cpp précède la réaction à l’international d’un député français, Sébastien Nadot. Le député vient lui aussi d’annoncer la nouvelle sur son compte Twitter. « Tout mon soutien à Michelle Ndoki arrêtée sans motif et relâchée après avoir été retenue 08 heures. Avocate, dirigeante du Mrc, elle coche toute les cases pour ce genre d’intimidation. Courage Michelle Ndoki ! Le pouvoir fébrile a désigné ses ennemis : liberté- démocratie », peut-on lire.
En rappel, l’on avait appris que Me Michelle Ndoki était arrêtée à Idenau dans le cadre de certaines activités. Des indiscrétions indiquaient aussi que l’avocate a été par la suite conduite vers une destination inconnue. Pour l’instant la militante du Mrc n’a pas encore fait une sortie après sa libération.
Innocent D H
Ce dimanche, 22 novembre 2020, les bureaux de vote sont ouverts au Burkina Faso pour l’élection du Président de la République et des députés. Des élections qui se déroulent dans un contexte politique et sécuritaire tendu avec le risque d’attaques djihadistes.
Sur le plan politique, pour de nombreux observateurs, cette présidentielle paraît toutefois la plus ouverte de l'histoire du pays. Les opposants ont annoncé qu'ils s'uniraient derrière celui arrivé en tête pour le deuxième tour, un cas de figure qui n'est encore jamais arrivé au pays des hommes intègres.
De sources officielles, ce sont quelque 6,5 millions d'électeurs qui sont appelés aux urnes pour ce double scrutin. Cependant, près d'un cinquième du pays ne pourra pas voter, faute d'une présence suffisante de l'État dans certaines zones du nord et de l'est, en proie à des attaques djihadistes et à des violences intercommunautaires quasi quotidiennes.
Dans la capitale Ouagadougou, dans le quartier « Patte d'oie », les premiers bureaux de vote ont ouvert à 06 heures 05, heure locale. Il faut dire que dans le cadre de cette présidentielle, Roch Marc Christian Kaboré, élu en 2015 et qui brigue un second mandat, fait face à 12 adversaires, dont Zéphirin Diabré, chef de file de l'opposition, et Eddie Komboïgo, candidat du parti de l'ex-président Blaise Compaoré, dont le régime tombé il y a six ans fait l'objet d'une nostalgie croissante.
Le Burkina vit ses heures les plus sombres depuis l'indépendance de 1960, s'enfonçant depuis cinq ans dans une spirale de violences djihadistes et intercommunautaires. Les attaques des groupes jihadistes, certains affiliés à Al-Qaïda, d'autres à l'organisation État islamique, parfois entremêlées de violences intercommunautaires, et la répression violente des forces de sécurité ont fait au moins 1 200 morts (majoritairement des civils) et chassé de leurs foyers un million de personnes, qui s'agglutinent dans les grandes villes après avoir fui la violence.
Aucune mesure spécifique n'a été prise pour que ces déplacés puissent voter. Ce qui traduit la tension ambiante dans le pays, un citoyen américain a été tué samedi par des forces de sécurité devant un camp militaire de Ouagadougou. Dans les zones touchées par les exactions djihadistes, des forces de sécurité ont été déployées pour sécuriser le scrutin, affirment les autorités sans donner chiffre ou détail.
Innocent D H
L’information est relayée ce dimanche par nos confrères certains sites d’information camerounais. Selon ces sources concordantes, la militante du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc) a été arrêté à Idemau, par la suite ses bourreaux ont pris une destination inconnue.
L’on apprend qu’une source proche du Mrc indique que Me Michelle Ndoki est aux arrêts. Cette source informe également qu’elle a été arrêtée le samedi, 21 novembre 2020 à Idenau, une ville du Cameroun située dans la région du Sud-Ouest, département du Fako. Elle était dans cette ville dans le cadre de certaines activités. Il se dit également que l’avocate a été par la suite conduite vers une destination inconnue. Pour l’heure, la direction du Mrc n’a pas encore fait une sortie sur le sujet.
Rappelons qu’en octobre 2019, Michelle Ndoki avait été condamnée à Douala à 06 mois de prison avec mandat d’arrêt. Une décision qui était rendue par le tribunal de première instance de Douala-Bonadjo. C’était une condamnation dans le cadre de l’affaire des marches organisées par l’avocate vice-présidente des femmes du Mrc en octobre 2018.
La décision avait été alors rendue en l’absence des avocats des personnes qui sont accusées de co-action de rébellion, apologie de crime, réunions et manifestations illégales. Le tribunal avait d’abord abandonné les poursuites avant de les reconsidérer plus tard. Les avocats des accusés avaient demandé leur extraction de la prison centrale de Yaoundé où ils sont pour l’essentiel détenus. Une demande qui avait était ignorée par le Tribunal de première instance de Douala.
Innocent D H
C’est un bras de fer que le sous-préfet de la ville d’Ebolowa 1er engage avec les enseignants et les élèves de la contrée qui ont pris la fâcheuse habitude de se retrouver dans les débits de boissons qui entourent les établissements aux heures de cours.
La problématique n’est pas propre à la ville d’Ebolowa. Mais c’est un défi énorme que de ramener les uns et les autres à de meilleurs comportements. Tous ceux qui parcourent la ville d’Ebolowa ont déjà assisté à ces scènes, des élèves (filles et garçons) partageant une bière tantôt entre eux, tantôt avec un enseignant. Et il arrive très souvent que le suivi des cours en pâtisse. De sorte que soit l’élève ne continue plus sa journée de classe ou alors l’enseignant arrive en salle de classe en état d’ébriété.
C’est justement cette situation que condamne le sous-préfet Akondi Elvis Mbahangwen. Pour lui, « c’est anormal qu'aux heures où vous devez enseigner les enfants, vous vous retrouvez dans les débits de boisson. Un enseignant qui vient au cours saoul, ne va plus avoir un bon comportement en tant qu’enseignant. Je demande aux enseignants et à la communauté éducative de bien accueillir cette décision ».
Une décision bien accueillie par les chefs traditionnels qui s’interrogeaient de plus en plus sur l’avenir de leurs enfants. Mais aussi, les chefs d’établissements qui voyaient les résultats continuer de dégringoler. Seulement, les patrons des établissements sont un peu comme désarmés face à cette situation. Les établissements n’ont pratiquement pas de barrières, les enseignants n’ont pas de véritables salles de professeurs qui puissent leur permettre de prendre une pause entre deux cours. Plus encore, il est toujours difficile de courir après des adultes pour leur dire ce qu’ils doivent faire quand ils n’ont pas cours. La discipline n’est pas chose aisée.
Comment les enseignants accueillent la nouvelle ?
Les enseignants, dans leur quasi-totalité, condamnent la décision du sous-préfet. Ils estiment qu’ils sont des responsables et que chacun connaît ses responsabilités. « Aucun enseignant ne peut abandonner les enfants en salle de classe » disent-ils. Pour d’autres, si le sous-préfet était réellement sincère dans sa démarche, il interdirait plutôt la présence des débits de boisson près des établissements scolaires. Puisque c’est toujours lui qui délivre les autorisations à ces débits de boisson. Ils estiment que c’est infantilisant que de prendre une telle décision à l’endroit des enseignants qui sont tous des adultes responsables.
Stéphane NZESSEU
Le politologue fait une lecture épistémologique de ce phénomène qui vient de gagner Yaoundé.
D’entrée, il convoque l’anthropologie africaine pour donner à comprendre ce phénomène de revendication politique par la nudité féminine. « Dans l'anthropologie culturelle de la malédiction et du fétichisme en Afrique, le nudisme ciblé, loin de toute parade exhibitionniste et de tout présentisme de séduction est, une projection de sortilège, d'envoutement et de malchance. »
En effet, dans la nomenclature culturelle africaine, la nudité de la femme est sacrée. Mais voir une femme nue n’est pas systématiquement synonyme de malédiction. Il faut que cette nudité s’inscrive dans une logique de malédiction et que la volonté de maudire soit expressément affirmé.
Pour cela, il est nécessaire que la cause de cette malédiction soit légitime et justifiée. Au risque de provoquer l’effet inverse. Et il peut arriver que cette volonté soit concoctée au travers de rites particuliers ; ce d’autant plus qu’une malédiction à l’échelle d’une nation ne sera jamais la même que celle envisagée pour une personne ou alors un simple canton.
La lecture traditionaliste que l’acteur de la société civile colle aux femmes arrêtées puis relâchées tard dans la nuit du même samedi par les forces de l’ordre, reste toutefois pertinente.
« Pour les amazones du MRC, c'est une ultime forme de contestation politique qui dépasse les réquisitions morales de la pudeur publique pour investir les structures de sens de l'indignation démocratique, de la scandalisation de la gouvernance et de la dramatisation de l'ordre gouvernant et du régime des libertés et droits de manifestation au Cameroun.
La démarche stratégique de cette sexocratie revendicative et de cette pornocratie libérale vise non seulement à déverrouiller l'espace public des mobilisations collectives au moyen d'une arme non conventionnelle (le sexe). Mais également, de par sa cristallisation médiatique à l'heure des réseaux sociaux numériques à provoquer une onde de choc paradiplomatique dans les centres décisifs de commandement des anciennes colonies dans un contexte international marqué par la montée en puissance du féminisme radical. »
D’après le regard du politologue, cette démarche des femmes du MRC est donc un succès en ce sens qu’elles ont pu braver les interdictions de manifester en faisant ainsi entendre leur voix. Plus encore, le choix de se dénuder a permis que le message soit davantage répandu grâce aux réseaux sociaux.
Seulement, le contexte est tout à fait particulier. Elles venaient protester contre la détention de leur leader politique. Une cause qui présentée de la sorte ne va pas pour apparaître comme d’une grande importance nationale. Ce qui peut laisser croire que les égrégores de la liberté sur le plan national n’ont pas suffisamment été mobilisés pour permettre à cette manifestation de revêtir tout son caractère mystique. D’où le sentiment que plusieurs ont, comme quoi, il s’agissait d’un "show" et rien d’autre.
Stéphane NZESSEU
Certaines femmes du MRC viennent d’importer dans nos murs le phénomène né il y a quelques mois dans l’hexagone. Les « Bobbi Tanap » ont manifesté devant la résidence de Maurice Kamto dans la journée du samedi 21 novembre 2020. Au-delà de la dimension revendicatrice et de protestation, la nudité de la femme revêt une connotation de malédiction avérée chez les peuples africains. Et la question que l’on se pose est celle de savoir si cette dimension mystique de la nudité féminine peut s’appliquer à ce mouvement mouvant. Est-ce que les femmes du MRC ne seraient pas plus proches de la pornocratie politique qu'autre chose ?
« Bobbi Tanap » veut dire « seins debout ». C’est la traduction en langue camerounaise d’un concept utilisé par les femmes dans des mouvements de révolution ou de revendication dans le monde. C’est 1930 qu’on note sur le continent noire la première manifestation documentée de femmes protestant avec la poitrine dénudée. Il s’agit des femmes d’Abeokuta dans le Sud-Ouest du Nigéria. Elles protestaient contre l’ajout de nouvelles taxes coloniales. Et elles eurent raison sur le colon. Les mouvements similaires vont se multiplier sur le continent. Mali, Libéria en 2008, Kenya et même la Côte d’Ivoire et la Centrafrique. A chaque fois, ces marches ont donné raison aux femmes.
Pour cette version de ce mouvement à la camerounaise, c’est au cours de cette année 2020 qu’elle va prendre naissance à la faveur des manifestations de la Brigade Anti Sardinards à Paris en France. Réagissant aux forces de l’ordre française, certaines femmes vont se dénudées au milieu de la foule en présentant leurs seins à l’air libre. Fort de cet acte, elles mettent sur pied un groupe facebook en Août 2020 et créée une nouvelle branche aux multiples mouvements de révolutions du Cameroun qui pullulent en occident. Seulement, au-delà des discours, ces femmes donnent plutôt l’impression de se livrer à des actes de dénudement de circonstance. Comme une sorte de réaction par dépit face aux forces de l’ordre qui sont en face d’elles. De plus, l’idée n’est même jamais partagée par toutes les femmes présentes au moment de le faire. Ce qui laisse l’impression qu’il s’agirait plus d’un excès de zèle de certaines femmes. Ce qui est complètement différent de ce que nous avons souvent assisté dans d’autres mouvement comme ce fût le cas au Burkina Faso où, sans prévenir, de manière coordonnée et dans un nombre très important, des femmes mûres pour la plupart d’un âge avancé ont battu le pavé pour porter ouvertement une revendication politique.
Or dans le cas camerounais, on tarde encore à voir ce véritablement mouvement empreint de spiritualité et même de mystique africaine qui part d’un point à l’autre en étant dénudées à l’avance et en l’étant toutes. Autant de choses qui peuvent donner raison à ceux qui pensent qu’on est plus dans le cas camerounais, dans une sorte de pornocratie libérale.
Stéphane NZESSEU
Le fondateur de RSI (Radio Sport Info, une radio de la ville de Douala) remet la balle au centre et invite l’arbitre des médias à prendre ses responsabilités. Le Conseil National de la Communication doit siffler la fin de l’affrontement.
Les téléspectateurs des évènements autour de l’affaire Stéphanie Djomo, ont réussi à faire monter sur le ring deux médias parmi les plus importants en ce moment sur le ranking de la télévision au Cameroun. Equinoxe et la télévision nationale, CRTV se changent depuis quelques jours coups de poings et savates.
Sur les gradins des réseaux sociaux, c’est l’euphorie. Les agitateurs poussent autant que possible les protagonistes des deux équipes. Ils réclament « le sang ». Une situation que Martin Camus Mimb n’accepte pas. Et il se demande « à quel moment on est arrivé au niveau où la certification d'une démarche professionnelle en journalisme est une affaire de validation par les fans clubs sur les réseaux sociaux ? »
Plus encore, « deux médias ont traité la même affaire avec des conclusions totalement opposées. Vraiment que le CNC fasse son travail. Équinoxe a fait sa part... Crtv aussi. Qu'on passe le temps à chipoter dessus m'agace. Le CNC s'est emballé pour moins que ça dans ce pays. Qu'il fasse son enquête librement. Il a des gens outillés comme Christophe Bobiokono Bobiokono . Après il sévit. »
Le journaliste sportif et patron de média est offusqué par cette scène qu’offrent les supporters des deux médias. Ces derniers tiennent à polariser les oppositions au point de mêler complètement ces deux médias à cet environnement pollué fait de division, de clanisme et d’autres maux qui participent à saper la moralité publique au Cameroun.
Pour Martin Camus Mimb, « ici, il y a deux choses qui s'affrontent : la bonne foi et la démarche journalistique. On peut se planter sur une info. Il n'y a pas un média au monde qui n'est pas passé par là. Et ça ne doit pas être la fin du monde. Ça ne tourne dans aucun pays au monde en affrontement entre deux médias et des confrères de ces médias avec des dérives langagières. Le journaliste n'est pas un Dieu. Il peut se tromper. Et il ne revient pas à un autre journaliste de le corriger pour l'humilier. Il doit cependant avoir l'humilité de faire son mea-culpa. Le journaliste est au service de l'information juste...
Pour la profession, évitez d'étaler sur la place publique des affrontements qui ne servent à rien. C'est cette obstination qui peut donner l'impression que chacun se bat pour un Maître qu'on ne voit pas. Pourtant, chacun devrait se battre pour l'information et la profession. Que le CNC fasse son travail en toute impartialité. » Vivement que le CNC sorte de sa réserve.
Stéphane NZESSEU
Les deux chaînes de télévisions sont complètement divisées quant à la manière d’aborder la question du vrai ou faux témoignage de dame Stéphanie Djomo. A coups d’articles et d’interviews, les deux médias se crêpent le chignon.
C’est la télévision nationale qui lance les hostilités en s’en prenant directement à la chaîne de télé Equinoxe au cours de sa grande édition du « 20h30 » du jeudi 19 novembre 2020. Le média d’Etat braque ses projecteurs sur Stéphanie Djomo qui venait d’être curieusement libérée par le tribunal militaire de Douala. Sur les antennes de Crtv littoral en journée, la dame est venue présenter ses excuses aux auditeurs de cette station radio. Interview qui a été récupérée pour animer l’édition du grand journal de 20H30. et au cours de cette édition du journal, la Crtv déploie ses journalistes pour fusiller le journalisme pratiqué par les employés d’Equinoxe TV.
La réplique, Equinoxe choisi de l’assener ce vendredi 20 novembre 2020. Dans son édition du journal de 20H, la rédaction de la télévision de Douala a elle aussi orientée ses calibres vers la CRTV. Dans un article signé par Paul Chouniat, la télévision nationale est identifiée comme "la tour d’aluminium de l’hôpital Jamot", mais aussi comme un "média qualifié dans le mensonge".
Ils vont mettre en avant certains faits pour incriminer la CRTV. Dans la suite, le média du peuple donne la parole aux membres de la famille de dame Djomo. Ceux-ci corroborent le discours de leur maman. Plus encore, les journalistes de Equinoxe diffusent un message sonore où dame Djomo reconnaît que la version présentée sur « Parole de Femmes » était la vraie.
Aussi, dans un développement de l’éditorialiste de la chaîne de télévision, Edmond Kamguia, tend a démontrer que la chaîne de télévision n’a aucunement organisé l’émission en prescrivant à qui que ce soit de tenir un certain discours. La télévision ne rémunère pas ses invités.
Alors que la guerre risque de durer encore longtemps, des questions se posent. Comment comprendre que cette dame a été libérée alors que selon la justice, elle a avoué et reconnu son tort ? Comment comprendre qu’il y ait eu cet immense acharnement sur sa personne au point où on vienne l’arrêter à son domicile un dimanche pour la mettre à la prison de New-Bell quand elle clamait son innocence, pour subitement la relâcher une fois qu’elle avoue son crime ? Des interrogations qui portent à croire qu'il n'est pas exclu qu’il y ait anguille sur roche dans cette affaire.
Stéphane NZESSEU
Le journaliste de Vision 4, au lendemain de l’agression sur Abel Elimbi LOBE, alors qu’il est sur le plateau de Tour d’Horizon, il fait cette déclaration forte.
Tout commence par un commentaire que le « dinosaure de l’info » développe au sujet de ce qui est arrivé au petit matin du 15 novembre dernier alors qu’il sortait de son domicile vers 03 heures du matin pour se rendre sur le plateau de « Info TV » sur Yaoundé où il était invité pour le débat de dimanche. Dans son développement, Martial OWONA commence par des affirmations graves.
Pour lui, « Abel Elimbi Lobe n’a pas été agressé. Il est tout simplement victime de son franc parlé, de sa franchise et de sa détermination à dire la vérité malgré que ça énerve le camp d’en face. » Alors que le même Abel Elimbi Lobe avait déjà confié à tous ceux qui lui ont rendu visite dans la journée de dimanche, dont Hervé Emmanuel Kom, qu’il a été victime de vulgaires malfrats qui sévissent dans la ville de Douala.
Comme pour enfoncer le clou, le journaliste et directeur de la Radio Satellite FM (une radio du même groupe de média que Vision 4), continue en affirmant : « on peut imaginer d’où ça vient, on peut imaginer contre qui Abel Elimbi Lobe avait une dent dure sur les médias. Mais ces gens, ce sont des mauvais perdants. Ce sont des politicards du dimanche qui malheureusement n’ont rien compris de la politique. Vous savez, j’ai dit quelque chose à quelqu’un un jour et je vais vous le redire aujourd’hui. Je vais faire un contre-pied au Président Paul Biya. Et ça c’est mon intime conviction comme pour parler comme les magistrats, parce que depuis que cette tentative d’assassinat, ce message porté a été envoyé à Elimbi Lobe, je me suis davantage conforté dans ma position selon laquelle, les camerounais sont trop jeunes pour la démocratie. Ça peut faire mal mais je préfère le dire. »
Martial OWONA en tant que journaliste exprime certes son point de vue et exprime son droit absolu à la liberté d’expression. Affirmer que les principes qu’ont apporté la démocratie, les libertés qui découlent de ce mécanisme politique ne sont pas encore à la portée des camerounais, c’est dire que le Cameroun ferait mieux de retourner au parti unique et à la dictature.
Stéphane NZESSEU
« Le médicament antiviral remdesivir n’est pas conseillé pour les patients admis à l’hôpital pour le Covid-19, quel que soit le degré de gravité de leur maladie, car il n’ y a actuellement pas de preuve qu’il améliore la survie, ni qu’il permette d’éviter d’être placé sous ventilation artificielle », déclare l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un communiqué rendu public ce Vendredi.
L’OMS appelle à poursuivre les essais cliniques
Elle s’est prononcée après l’avis de son panel d’experts, dont les conclusions sont publiées dans la revue médicale BMJ. Ces experts soulignent « la possibilité d’importants effets secondaires » de ce médicament, de même que « son coût relativement important et ses implications logistiques », puisqu'« il doit être administré par intraveineuse ».
Selon eux, on ne peut pas dire à ce stade que le Remdesivir n’a aucun bénéfice. Mais le fait que son efficacité n’ait pas été prouvée conjugué à ses inconvénients (possibles effets secondaires et coût) les conduit à ne pas le recommander.
Ils appellent toutefois à poursuivre les essais cliniques, pour voir si ce médicament ne pourrait pas bénéficier à certaines catégories de patients en particulier.
« Il y a peut-être certains signaux selon lesquels les gens qui sont moins malades ou en sont à un stade plus précoce de la maladie pourraient être une zone à explorer », a déclaré l’un des responsables du panel d’experts, Bram Rochwerg, lors d’une conférence de presse. Initialement développé contre la fièvre hémorragique Ebola, le Remdesivir est vendu par le laboratoire Gilead sous le nom commercial de Veklury.
Des « problèmes rénaux aigus » chez certains patients
Il est devenu le 3 juillet le premier médicament contre le Covid à recevoir une autorisation de mise sur le marché européen conditionnelle. Pour autant, il suscite plus d’enthousiasme en Amérique du Nord que sur le Vieux continent.
En France, la Haute Autorité de santé (HAS) a jugé que son intérêt (ou « service médical rendu ») était « faible ». Par ailleurs, l’Agence européenne du médicament (EMA) a indiqué le 2 octobre qu’elle allait étudier des signalements selon lesquels des « problèmes rénaux aigus » pourraient être liés à la prise de Remdesivir.
Les experts de l’OMS ont basé leurs conclusions sur l’analyse de quatre essais cliniques internationaux comparant l’efficacité de différents traitements et portant sur plus de 7.000 patients hospitalisés pour le Covid-19.
Une étude rendue publique mi-octobre et menée dans plus d’une trentaine de pays avec le soutien de l’OMS concluait déjà que le Remdesivir n’avait pas prouvé de bénéfices en termes de réduction de la mortalité. Selon une autre étude parue fin mai dans la revue américaine New England Journal of Medicine, il réduit en revanche légèrement la durée de rétablissement des malades du Covid-19 hospitalisés (de 15 à 11 jours en moyenne).
Près de 900 millions de dollars de chiffre d’affaires
« Nous regrettons que les recommandations de l’OMS ne prennent pas en compte ces données alors même que le nombre de nouveaux cas augmente considérablement au niveau mondial et que les médecins recourent à Veklury, premier et seul traitement autorisé contre le Covid-19 dans plus de 50 pays dans le monde », a réagi Gilead dans un communiqué.
Le laboratoire fait valoir que son médicament est reconnu « par de nombreuses organisations nationales crédibles telles que l’US National Institutes of Health and Infectious Diseases of America, le Japon, le Royaume-Uni et l’Allemagne ».
Fin octobre, Gilead avait annoncé que le remdesivir lui avait déjà rapporté près de 900 millions de dollars au troisième trimestre. Pour l’instant, les corticoïdes (dont la dexaméthasone) sont le seul traitement qui a permis de réduire la mortalité due au Covid-19, même si cela n’est vrai que pour une catégorie de patients (les cas sévères qui nécessitent l’administration d’oxygène).
L’OMS a recommandé leur « usage systématique chez les patients atteints d’une forme sévère ou critique ».
N.R.M