25/10
Christian Wangue, l’éphémère empire d’un journaliste africain « en congé »
14/10
Pratiques mafieuses au Cameroun : Mediapart remporte le procès contre Bolloré
23/09
Préparatifs Mondial 2022 : Toko Ekambi forfait pour le match Cameroun-Ouzbékistan.
21/09
La bataille d’équipementier conduit à un bashing entre Samuel Eto’o et Yannick Noah
25/07
L’Union Africaine se félicite de la reprise des exportations de céréales d’Ukraine et de Russie
21/07
Football: la FIFA condamne le Cameroun à payer plus d’un milliard de FCFA au portugais…
20/07
Affaire de mœurs: la sex tapeuse Cynthia Fiangan a passé sa première nuit en prison
19/07
Le Cameroun veut importer 400 000 tonnes de riz en 2022
19/07
Droits de l’homme: Le REDHAC vole au secours du Directeur de publication du journal Le…
19/07
L’ancien Lion indomptable Stéphane Mbia risque la prison en Espagne
19/07
Découvrez le programme du séjour du président français Emmanuel Macron au Cameroun
18/07
Les Lionnes indomptables qualifiées pour les barrages de la Coupe du monde 2023
18/07
Mea Culpa: les camerounais accepteront-ils les excuses de Gaëlle Enganamouit
18/07
Lettre ouverte/Calixthe Beyala au président Macron: «venez-vous pour adouber un homme pour la transition au…
18/07
Emmanuel Macron au Cameroun, c’est confirmé
15/07
Le président de la République nomme de nouveaux responsables au sein de l'armée
15/07
Administration territoriale: le président de la République nomme 14 nouveaux préfets et 57 sous-préfets
15/07
CAN féminine 2022: les Lionnes indomptables éliminées en quart de finale
14/07
Diplomatie: le président Emmanuel Macron annoncé au Cameroun
14/07
Match Cameroun-Nigéria: 5 raisons pour croire à la qualification des Lionnes indomptables
  • Vous êtes ici :  
  • Accueil
  • International

Le Pr Jacques Fame Ndongo affirme que Maurice Kamto ment lorsqu’il traite le Cameroun de dictature.

Le Pr Jacques Fame Ndongo a réagi au communiqué que Maurice Kamto a publié le 22 novembre 2020. Dans sa déclaration intitulée «la liberté n’est pas le libertinage», le Secrétaire à la Communication du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), affirme une fois de plus, que le président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a sorti aux camerounais un gros mensonge. Le Pr Jacques Fame Ndongo n’accepte pas que le Pr Kamto qualifie le régime de Paul Biya, d’un régime dictatorial.

«Il (Maurice Kamto Ndlr) se délecte de ses chimères en estimant (il n’est pas interdit de vivre dans un monde onirique) que le Cameroun est une dictature. Ou bien, il ne connait pas le sens du lexème «dictature» ou bien, il vit dans la lune. Le Cameroun est bel et bien un Etat de droit et des libertés : les lois sont votées par une Assemblée nationale exclusivement RDPC et promulguées par le Président de la République, S.E Paul Biya, le 19 décembre 1990 ont résolument optimisé l’arrimage du Cameroun à l‘ère du pluralisme d’opinions et de la démocratie avancée. Toutefois un Etat de droit n’est pas un Etat de non droit (une abbaye de Thélème où la devise était : «fay ce que vouldras») et la liberté n’est pas le libertinage. Tout contrevenant aux lois et règlements de la République s’expose aux sanctions subséquentes», a écrit le Pr Jacques Fame Ndongo.

Maurice Kamto

En parlant de son assignation à résidence, de la mise en détention de certains cadres de son parti comme Me Mispa AWASUM, Présidente nationale des Femmes MRC survenue le samedi 21 novembre, Me Richard TAMFU, Maurice kamto a affirmé que le «régime dictatorial en place a décidé de décapiter le MRC et d’anéantir sa capacité à déployer ses activités politiques pour le réduire au silence». Kamto dans son communiqué rendu public hier, a demandé à comprendre comment «expliquer qu’un régime qui revendique brillamment d’être l’artisan d’une « démocratie avancée » dans notre pays se donne pour activité la traque de ses opposants politiques ?».

Pr Fame Ndongo

Le Pr Fame Ndongo qui a indiqué qu’être un Etat de droit ne signifie pas être un Etat de non droit, réaffirme que ne pas se soumettre aux lois du pays, c’est s’exposer aux sanctions subséquentes.

«Dans tous les pays du monde, cette règle est dirimante. Et nul n’est censé ignorer la loi, nous apprennent les juristes. Nous attendons avec une savoureuse impatience le prochain gros mensonge de M. Kamto, désormais volontairement confiné dans la rédaction de son manuel de politique-fiction», a écrit le Secrétaire à la Communication du Comité central du RDPC.

Liliane N.

 

 

C’est la preuve palpable que les responsables et personnels des antennes départementales de Elections Cameroon (Elecam) sont à pied d’œuvre dans cette partie du pays. Objectif affiché, gagner le pari d’une organisation réussie du premier scrutin consacré à l’élection des conseillers régionaux au Cameroun.  

 

A l’agence départementale Elecam de la Bénoué, l’atmosphère qui y règne est celle qui priorise le travail à un rythme accéléré. Le personnel s’active à ranger, vérifier les cartes d’électeurs déjà disponibles pour les deux collèges électoraux (Conseillers municipaux et les chefs traditionnels).

« Elles sont déjà disponibles, nous avons procédé à la vérification quant à la conformité de ces cartes et leur rapport de production et la conformité par rapport aux électeurs qui figurent sur la liste. Nous sommes en train d’entamer une collaboration avec l’administration, c’est-à-dire les sous-préfets, les préfets et même les maires pour qu’ils essayent de nous convoquer les chefs traditionnels et les conseillers municipaux pour les toucher et leur remettre leur carte d’électeur », explique Saliou Hamadou, chef d’agence Elecam Bénoué.

Actuellement la même mobilisation dans les préparatifs des élections régionales du 06 décembre prochain, est observée au niveau des trois autres agences départementales Elecam de la région du Nord. C’est du moins ce que confie Hamadou Sadjo, le délégué régional Elecam Nord,

« Nous avons déjà toiletté toutes les listes en enlevant les décédés, ceux qui ne sont pas autochtones et ceux qui n’ont pas des homologations. Nous avons reçu de la direction générale les documents électoraux, les matériels de fonctionnement des bureaux de vote et en dernière position, nous avons reçu les cartes électorales qui sont de deux couleurs. Ce sont des cartes spéciales, le rouge pour les chefs traditionnels, et le jaune pour les conseillers municipaux ».

Au regard du rythme des préparatifs des élections à venir dans les agences départementales Elecam dans la région du Nord, tout laisse déjà augurer les prémices d’un scrutin qui se veut réussi le 06 décembre prochain sur toute la ligne dans le sillage du parachèvement du processus de la décentralisation au Cameroun.

 

Innocent D H

Les actes d’état civil sont des d’une importance capitale et leur procédure d’obtention obéit à une procédure précise en fonction de la législation en vigueur dans chaque pays.  

 

L’acte d’état civil est un document écrit à caractère authentique établi par une autorité publique qui constate officiellement les principaux évènements ou situations relatifs à l’état des personnes. Ces actes sont gardés dans un livre appelé registre de l’état civil. Ce registre existe au niveau de chaque commune ou municipalité et au niveau de chaque arrondissement. On distingue plusieurs actes d’état civil : l’acte de naissance, l’acte de mariage et celui de décès.

Importance de l’acte de naissance

S’agissant de l’acte de naissance, qui est l’acte d’état civil le plus important, il atteste de la naissance d’une personnalité juridique. Une copie de cet acte est souvent nécessaire lors de certaines démarches administratives, telles que le mariage civil ou l’établissement du passeport. Un acte de naissance protège du mariage forcé et de la traite. Il donne droit à l’éducation et à la sécurité sociale. L’acte de naissance est également lié aux bulletins de naissance et certificats de naissance, ainsi qu’aux copies partielles ou intégrales de l’acte authentique.

Obtention de l’acte de naissance au Cameroun

L’acte de naissance est établi lors de la déclaration de naissance. Selon les dispositions pertinentes de l’ordonnance du 29 juin 1981 portant organisation de l’état civil et diverses dispositions relatives à l’état des personnes physiques modifiée et complétée par la loi du 06 mai 2011, au Cameroun : « la naissance doit être déclarée à l’officier d’état civil dans les soixante (60) jours suivant l’accouchement. Lorsque l’enfant est né dans un établissement hospitalier, le chef dudit établissement ou à défaut, le médecin ou toute personne qui a assisté la mère, est tenue de déclarer la naissance de l’enfant dans les 30 jours suivant l’accouchement. Si la naissance n’a pas été déclarée dans les délais par les personnes visées ci-dessus, les parents de l’enfant disposent d’un délai supplémentaire de 60 jours pour faire la déclaration auprès de l’officier d’état civil ».   

Les naissances déclarées après l’expiration des délais sus évoquées, peuvent être « enregistrées sur réquisition du Procureur de la République saisi dans les six mois de la naissance. Lorsqu’une naissance n’a pas été déclarée dans les six mois, elle ne peut être enregistrée par l’officier d’état qu’en vertu d’un jugement rendu par le tribunal compétent ».

Toutefois, la naissance de l’enfant sera déclarée par le père, ou à défaut, les docteurs en médecine ou en chirurgie, des sages-femmes, officiers de santé ou autres personnes qui auront assisté à l’accouchement et lorsque la mère aura accouché hors de son domicile, par la personne chez qui elle aura accouché. L’acte de naissance sera rédigé immédiatement, apprend-on.

L’acte de mariage et celui de décès

Quant à l’acte de mariage, il apporte la preuve juridique de la situation de couple marié, homme et femme au Cameroun notamment. L’acte de mariage est rédigé à l’issue de la célébration du mariage par un officier de l’état civil comme le maire ou ses adjoints. Il est signé par le maire, les époux et les témoins du mariage.

Enfin, en ce qui concerne l’acte de décès encore appelé bulletin de décès, c’est un document administratif prouvant et attestant de la mort d’un individu. Il fait partie des formalités à effectuer au plus vite après un décès.

Innocent D H

 

 

 

 

La frilosité des banques installées dans la sous-région vis-à-vis des injections hebdomadaires de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) est quasiment devenue une lapalissade. En effet, ces banques commerciales n’ont pas manifesté d’intérêt particulier pour les liquidités injectées de long terme par cette banque centrale.

 

Selon nos confrères du journal EcoMatin, à titre d’exemple, la dernière offre de liquidités d’un montant de 250 milliards de FCFA, faite le 10 novembre dernier par la Beac aux banques en activité dans cet espace communautaire, n’a connu qu’un taux de souscription de 18,39%, soit 45,9 milliards de nos francs. Si l’on s’intéresse à deux dates à savoir, le 27 octobre et le 03 novembre, il ressort que la Banque centrale avait déjà proposé à chacune de ces banques commerciales, des opérations hebdomadaires, 250 milliards de FCFA au système bancaire pour des résultats quasi-similaires.

Quant aux soumissions des banques, elles ont été respectivement de 58,6 milliards de FCFA, ce qui correspond à 23,5% et 56,1 milliards de FCFA, soit 22,4%.  Le constat est clair, le faible intérêt des banques pour les liquidités de la Beac continue de se manifester alors que l’institut d’émission avait adopté depuis mars 2020, une série de mesures dans l’objectif est de favoriser l’approvisionnement du secteur bancaire, mais aussi permettre aux entreprises d’atténuer les effets néfastes de la crise sanitaire due à la pandémie de Covid-19 sur les économies de la sous-région Afrique centrale. Ainsi, il s’agit de la baisse de 25 points de base du taux d’intérêt des appels d’offres (Tiao), la réduction de 100 points de base du taux de facilité de prêt marginal et l’élargissement de la gamme des effets privés admis comme collatéral aux opérations de politique monétaire notamment.  

La Beac avait par ailleurs, fait l’annonce en juillet dernier, des mesures supplémentaires au titre des interventions directes sur le marché monétaire. Ces interventions dites directes consistaient au déploiement des injections des liquidités sur un long terme (12 mois) et le rachat des titres publics sur le marché secondaire pour un montant maximal de 600 milliards de FCFA à raison de 100 milliards de FCFA par Etat membre. Des mesures qui n’ont pas également été très sollicitées par les Etats de la Cemac.

Parmi les raisons qui justifient la frilosité des banques vis-à-vis des liquidités de la Beac, l’on apprend, qu’il y a le dynamisme du compartiment interbancaire. Dans ce cadre, les intervenants ont la possibilité d’échanger entre eux des liquidités en compte à la Banque centrale, à des conditions de montant en millions de francs CFA, de taux, de durée et éventuellement de garanties dont ils sont libres de débattre sans interférence de l’Institut d’émission. 

Innocent D H

 

De sources concordantes attestent que la vice-présidente des femmes du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc) est actuellement libre et se trouve chez elle à Douala. Une information qui est d’ailleurs confirmée par plusieurs acteurs politiques du Cameroun aux rangs desquels, Edith Kah Walla, la présidente du Parti du Peuple camerounais (Cpp).

 

Arrêtée samedi, 21 novembre 2020 à Idenau dans la région du Sud-Ouest Cameroun comme l’ont annoncé plusieurs sources, Me Michelle Ndoki est libre ce dimanche. Une information que confirme par exemple avec Edith Kah Walla, la présidente du Parti du peuple camerounais (Cpp), qui dit toute sa joie et son soulagement après cette libération. « Soulagée d’apprendre que Me Ndoki a été libérée et est chez elle. Elle fournira bientôt des détails sur ces événements », a écrit l’ancienne candidate à la présidentielle de 2011 au Cameroun sur sa page Twitter ce dimanche 22 novembre 2020.

Précisons que la sortie de la présidente du Cpp précède la réaction à l’international d’un député français, Sébastien Nadot. Le député vient lui aussi d’annoncer la nouvelle sur son compte Twitter. « Tout mon soutien à Michelle Ndoki arrêtée sans motif et relâchée après avoir été retenue 08 heures. Avocate, dirigeante du Mrc, elle coche toute les cases pour ce genre d’intimidation. Courage Michelle Ndoki ! Le pouvoir fébrile a désigné ses ennemis : liberté- démocratie », peut-on lire.

En rappel, l’on avait appris que Me Michelle Ndoki était arrêtée à Idenau dans le cadre de certaines activités. Des indiscrétions indiquaient aussi que l’avocate a été par la suite conduite vers une destination inconnue. Pour l’instant la militante du Mrc n’a pas encore fait une sortie après sa libération.

 

Innocent D H

 

Ce dimanche, 22 novembre 2020, les bureaux de vote sont ouverts au Burkina Faso pour l’élection du Président de la République et des députés. Des élections qui se déroulent dans un contexte politique et sécuritaire tendu avec le risque d’attaques djihadistes.  

 

Sur le plan politique, pour de nombreux observateurs, cette présidentielle paraît toutefois la plus ouverte de l'histoire du pays. Les opposants ont annoncé qu'ils s'uniraient derrière celui arrivé en tête pour le deuxième tour, un cas de figure qui n'est encore jamais arrivé au pays des hommes intègres.

De sources officielles, ce sont quelque 6,5 millions d'électeurs qui sont appelés aux urnes pour ce double scrutin. Cependant, près d'un cinquième du pays ne pourra pas voter, faute d'une présence suffisante de l'État dans certaines zones du nord et de l'est, en proie à des attaques djihadistes et à des violences intercommunautaires quasi quotidiennes.

Dans la capitale Ouagadougou, dans le quartier « Patte d'oie », les premiers bureaux de vote ont ouvert à 06 heures 05, heure locale. Il faut dire que dans le cadre de cette présidentielle, Roch Marc Christian Kaboré, élu en 2015 et qui brigue un second mandat, fait face à 12 adversaires, dont Zéphirin Diabré, chef de file de l'opposition, et Eddie Komboïgo, candidat du parti de l'ex-président Blaise Compaoré, dont le régime tombé il y a six ans fait l'objet d'une nostalgie croissante.

Le Burkina vit ses heures les plus sombres depuis l'indépendance de 1960, s'enfonçant depuis cinq ans dans une spirale de violences djihadistes et intercommunautaires. Les attaques des groupes jihadistes, certains affiliés à Al-Qaïda, d'autres à l'organisation État islamique, parfois entremêlées de violences intercommunautaires, et la répression violente des forces de sécurité ont fait au moins 1 200 morts (majoritairement des civils) et chassé de leurs foyers un million de personnes, qui s'agglutinent dans les grandes villes après avoir fui la violence.

Aucune mesure spécifique n'a été prise pour que ces déplacés puissent voter. Ce qui traduit la tension ambiante dans le pays, un citoyen américain a été tué samedi par des forces de sécurité devant un camp militaire de Ouagadougou. Dans les zones touchées par les exactions djihadistes, des forces de sécurité ont été déployées pour sécuriser le scrutin, affirment les autorités sans donner chiffre ou détail.

Innocent D H

L’information est relayée ce dimanche par nos confrères certains sites d’information camerounais. Selon ces sources concordantes, la militante du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc) a été arrêté à Idemau, par la suite ses bourreaux ont pris une destination inconnue. 

 

L’on apprend qu’une source proche du Mrc indique que Me Michelle Ndoki est aux arrêts. Cette source informe également qu’elle a été arrêtée le samedi, 21 novembre 2020 à Idenau, une ville du Cameroun située dans la région du Sud-Ouest, département du Fako. Elle était dans cette ville dans le cadre de certaines activités. Il se dit également que l’avocate a été par la suite conduite vers une destination inconnue. Pour l’heure, la direction du Mrc n’a pas encore fait une sortie sur le sujet.

Rappelons qu’en octobre 2019, Michelle Ndoki avait été condamnée à Douala à 06 mois de prison avec mandat d’arrêt. Une décision qui était rendue par le tribunal de première instance de Douala-Bonadjo. C’était une condamnation dans le cadre de l’affaire des marches organisées par l’avocate vice-présidente des femmes du Mrc en octobre 2018.

La décision avait été alors rendue en l’absence des avocats des personnes qui sont accusées de co-action de rébellion, apologie de crime, réunions et manifestations illégales. Le tribunal avait d’abord abandonné les poursuites avant de les reconsidérer plus tard. Les avocats des accusés avaient demandé leur extraction de la prison centrale de Yaoundé où ils sont pour l’essentiel détenus. Une demande qui avait était ignorée par le Tribunal de première instance de Douala.

Innocent D H 

 

 

C’est un bras de fer que le sous-préfet de la ville d’Ebolowa 1er engage avec les enseignants et les élèves de la contrée qui ont pris la fâcheuse habitude de se retrouver dans les débits de boissons qui entourent les établissements aux heures de cours.

 

La problématique n’est pas propre à la ville d’Ebolowa. Mais c’est un défi énorme que de ramener les uns et les autres à de meilleurs comportements. Tous ceux qui parcourent la ville d’Ebolowa ont déjà assisté à ces scènes, des élèves (filles et garçons) partageant une bière tantôt entre eux, tantôt avec un enseignant. Et il arrive très souvent que le suivi des cours en pâtisse. De sorte que soit l’élève ne continue plus sa journée de classe ou alors l’enseignant arrive en salle de classe en état d’ébriété.

C’est justement cette situation que condamne le sous-préfet Akondi Elvis Mbahangwen. Pour lui, « c’est anormal qu'aux heures où vous devez enseigner les enfants, vous vous retrouvez dans les débits de boisson. Un enseignant qui vient au cours saoul, ne va plus avoir un bon comportement en tant qu’enseignant. Je demande aux enseignants et à la communauté éducative de bien accueillir cette décision ».

Une décision bien accueillie par les chefs traditionnels qui s’interrogeaient de plus en plus sur l’avenir de leurs enfants. Mais aussi, les chefs d’établissements qui voyaient les résultats continuer de dégringoler. Seulement, les patrons des établissements sont un peu comme désarmés face à cette situation. Les établissements n’ont pratiquement pas de barrières, les enseignants n’ont pas de véritables salles de professeurs qui puissent leur permettre de prendre une pause entre deux cours. Plus encore, il est toujours difficile de courir après des adultes pour leur dire ce qu’ils doivent faire quand ils n’ont pas cours. La discipline n’est pas chose aisée.

Comment les enseignants accueillent la nouvelle ?

Les enseignants, dans leur quasi-totalité, condamnent la décision du sous-préfet. Ils estiment qu’ils sont des responsables et que chacun connaît ses responsabilités. « Aucun enseignant ne peut abandonner les enfants en salle de classe » disent-ils. Pour d’autres, si le sous-préfet était réellement sincère dans sa démarche, il interdirait plutôt la présence des débits de boisson près des établissements scolaires. Puisque c’est toujours lui qui délivre les autorisations à ces débits de boisson. Ils estiment que c’est infantilisant que de prendre une telle décision à l’endroit des enseignants qui sont tous des adultes responsables.

 

Stéphane NZESSEU

Le politologue fait une lecture épistémologique de ce phénomène qui vient de gagner Yaoundé.

 

D’entrée, il convoque l’anthropologie africaine pour donner à comprendre ce phénomène de revendication politique par la nudité féminine. « Dans l'anthropologie culturelle de la malédiction et du fétichisme en Afrique, le nudisme ciblé, loin de toute parade exhibitionniste et de tout présentisme de séduction est, une projection de sortilège, d'envoutement et de malchance. »

En effet, dans la nomenclature culturelle africaine, la nudité de la femme est sacrée. Mais voir une femme nue n’est pas systématiquement synonyme de malédiction. Il faut que cette nudité s’inscrive dans une logique de malédiction et que la volonté de maudire soit expressément affirmé.

Pour cela, il est nécessaire que la cause de cette malédiction soit légitime et justifiée. Au risque de provoquer l’effet inverse. Et il peut arriver que cette volonté soit concoctée au travers de rites particuliers ; ce d’autant plus qu’une malédiction à l’échelle d’une nation ne sera jamais la même que celle envisagée pour une personne ou alors un simple canton.

La lecture traditionaliste que l’acteur de la société civile colle aux femmes arrêtées puis relâchées tard dans la nuit du même samedi par les forces de l’ordre, reste toutefois pertinente.

« Pour les amazones du MRC, c'est une ultime forme de contestation politique qui dépasse les réquisitions morales de la pudeur publique pour investir les structures de sens de l'indignation démocratique, de la scandalisation de la gouvernance et de la dramatisation de l'ordre gouvernant et du régime des libertés et droits de manifestation au Cameroun.

La démarche stratégique de cette sexocratie revendicative et de cette pornocratie libérale vise non seulement à déverrouiller l'espace public des mobilisations collectives au moyen d'une arme non conventionnelle (le sexe). Mais également, de par sa cristallisation médiatique à l'heure des réseaux sociaux numériques à provoquer une onde de choc paradiplomatique dans les centres décisifs de commandement des anciennes colonies dans un contexte international marqué par la montée en puissance du féminisme radical. »

D’après le regard du politologue, cette démarche des femmes du MRC est donc un succès en ce sens qu’elles ont pu braver les interdictions de manifester en faisant ainsi entendre leur voix. Plus encore, le choix de se dénuder a permis que le message soit davantage répandu grâce aux réseaux sociaux.

Seulement, le contexte est tout à fait particulier. Elles venaient protester contre la détention de leur leader politique. Une cause qui présentée de la sorte ne va pas pour apparaître comme d’une grande importance nationale. Ce qui peut laisser croire que les égrégores de la liberté sur le plan national n’ont pas suffisamment été mobilisés pour permettre à cette manifestation de revêtir tout son caractère mystique. D’où le sentiment que plusieurs ont, comme quoi, il s’agissait d’un "show" et rien d’autre.

 

Stéphane NZESSEU

Certaines femmes du MRC viennent d’importer dans nos murs le phénomène né il y a quelques mois dans l’hexagone. Les « Bobbi Tanap » ont manifesté devant la résidence de Maurice Kamto dans la journée du samedi 21 novembre 2020. Au-delà de la dimension revendicatrice et de protestation, la nudité de la femme revêt une connotation de malédiction avérée chez les peuples africains. Et la question que l’on se pose est celle de savoir si cette dimension mystique de la nudité féminine peut s’appliquer à ce mouvement mouvant. Est-ce que les femmes du MRC ne seraient pas plus proches de la pornocratie politique qu'autre chose ?

 

« Bobbi Tanap » veut dire « seins debout ». C’est la traduction en langue camerounaise d’un concept utilisé par les femmes dans des mouvements de révolution ou de revendication dans le monde. C’est 1930 qu’on note sur le continent noire la première manifestation documentée de femmes protestant avec la poitrine dénudée. Il s’agit des femmes d’Abeokuta dans le Sud-Ouest du Nigéria. Elles protestaient contre l’ajout de nouvelles taxes coloniales. Et elles eurent raison sur le colon. Les mouvements similaires vont se multiplier sur le continent. Mali, Libéria en 2008, Kenya et même la Côte d’Ivoire et la Centrafrique. A chaque fois, ces marches ont donné raison aux femmes.  

Pour cette version de ce mouvement à la camerounaise, c’est au cours de cette année 2020 qu’elle va prendre naissance à la faveur des manifestations de la Brigade Anti Sardinards à Paris en France. Réagissant aux forces de l’ordre française, certaines femmes vont se dénudées au milieu de la foule en présentant leurs seins à l’air libre. Fort de cet acte, elles mettent sur pied un groupe facebook en Août 2020 et créée une nouvelle branche aux multiples mouvements de révolutions du Cameroun qui pullulent en occident. Seulement, au-delà des discours, ces femmes donnent plutôt l’impression de se livrer à des actes de dénudement de circonstance. Comme une sorte de réaction par dépit face aux forces de l’ordre qui sont en face d’elles. De plus, l’idée n’est même jamais partagée par toutes les femmes présentes au moment de le faire. Ce qui laisse l’impression qu’il s’agirait plus d’un excès de zèle de certaines femmes. Ce qui est complètement différent de ce que nous avons souvent assisté dans d’autres mouvement comme ce fût le cas au Burkina Faso où, sans prévenir, de manière coordonnée et dans un nombre très important, des femmes mûres pour la plupart d’un âge avancé ont battu le pavé pour porter ouvertement une revendication politique.

Or dans le cas camerounais, on tarde encore à voir ce véritablement mouvement empreint de spiritualité et même de mystique africaine qui part d’un point à l’autre en étant dénudées à l’avance et en l’étant toutes. Autant de choses qui peuvent donner raison à ceux qui pensent qu’on est plus dans le cas camerounais, dans une sorte de pornocratie libérale.  

 

Stéphane NZESSEU

Page 273 sur 1015






Sunday, 05 June 2022 11:01