Franck Derlin Ebanga est en liberté depuis le forfait dans lequel il est impliqué. L’assassinat, alors qu’ils n’étaient que deux dans la chambre, de la jeune Lydienne Taba. Alors que l’instruction du dossier s’ouvre au cours du mois de décembre, l’ancien sous-préfet se présentera libre devant le commissaire du gouvernement.
Samedi 25 juillet 2020, la vie d’une jeune camerounaise de 23 ans a tourné court. Assassinée froidement par son amant, à l’époque en fonction dans le département de la Lokoundje comme sous-préfet de la localité, la jeune Lydienne Taba est aujourd’hui à deux mètres sous terre. Il a fallu attendre quatre mois pour que soit enfin ouverte l’instruction de ce dossier. Auparavant, le principal coupable aura été réaffecté dans une autre circonscription administrative. A aucun moment, il n’est inquiété par la justice. Après avoir été entendu au lendemain de la commission du crime, il a été relâché. Heureusement, au cours du mois de septembre dernier, la légion de gendarmerie d’Ebolowa va mettre la main sur lui et le garder au frais.
Pour l’instant, la procédure judiciaire liminaire suit son cours. Pour le collectif d’avocats auquel la famille a confié la défense du dossier, « ça traine, mais on note que l’instruction de l’Affaire Taba a commencé devant le Tribunal militaire d’Ebolowa, après l’étape de l’information judiciaire. On pense que la partie civile et ses éventuels témoins seront entendus en début du mois prochain » indique Maitre Dominique Fousse de la « Universal lawyers and human rights defese», le collectif d’avocats à qui la famille de la victime a confié le dossier pour engager des poursuites devant le Tribunal militaire.
La jeune étudiante de 23 ans a été enterrée ce samedi 29 août 2020 dans son village natal, dans la Sanaga-Maritime région du Littoral Cameroun. Et cours de ces obsèques, les familles et les autorités traditionnelles ont dit leur aversion quant à la manière dont était conduit jusque-là cette affaire. « Si ce n’est pas un accident, que les ancêtres de ce village lui répondent, que les fantômes le suivent partout », avait déclaré ouvertement sa Majesté Nkomba. Des paroles de malédiction à l’encontre de Franck Derlin Ebanga, le sous-préfet de la Lokoundje. « Le fusil qui t’a tuée et les mains qui l’ont manipulé seront brisés. Dieu va te venger », a lancé son père, Patrice Ebemby Mboma. De son côté, le chef du village Lobethal doute de la version donnée par les autorités qui soutiennent la thèse d’un accident.
Affaire à suivre !
Stéphane NZESSEU