C’est l’absence prolongée de ce dernier qui a suscité l’inquiétude de ses enfants. Fatigués de l’attendre, ils décident d’aller à sa recherche
Ils font pratiquement le tour du village, en marquant un temps d’arrêt chez les frères et amis de leur papa, pensant le trouver avec ceux ci, autour d’un verre. En vain. Personne ne semble l’avoir vu. C’est alors qu’ ils décident de se rendre dans le camp choisi par le tradi-praticien pour “hospitaliser” ceux qui ont recours à ses soins.
La case dans laquelle était logé le fou est la dernière à recevoir leur visite. Tranquillement installé devant sa porte, ce dernier pour répondre à leurs interrogations, leur fait comprendre que celui qu’il recherche est à l’intérieur, entrain de préparer des décoctions pour lui.
Rassurés, le nommé Bouba qui fait le témoignage devant le micro de nos confrères de la chaîne de télévision Africa+, ce 14 octobre et ses frères s’asseyent sous un arbre et se mettent à causer, en attendant leur papa. Le temps passe et toujours rien. C’est après une heure qu’ils reviennent chez le malade mental, qui tente de leur interdire l’entrée de la maison. S’ensuit une vive discussion, le battant de la porte vole en éclats. Et c’est le choc. Là, devant eux, gît le corps sans vie de leur père.
Laceré de coups de couteau, l’homme, la cinquantaine à peine dépassée, baigne dans son sang et, un regard rapide, permet de comprendre qu’il n y avait plus rien à faire pour lui. Le couteau qui semble avoir servi à l’assassiner repose à côté de sa tête.
Les cris de détresse de ses enfants attirent l’attention des habitants qui viennent en courant. Arrêté, le présumé meurtrier n’a pas le temps de prendre la fuite que déjà, il reçoit des coups qui le font passer de vie à trépas. Lorsque la police arrive sur les lieux, ils trouvent deux corps. Les enquêtes ont été ouvertes pour déterminer les causes exactes de ce drame.
L’assassinat de ce tradi- praticien est un acte interpellatif, qui met en cause, la qualité des personnes aptes à prodiguer des soins à un patient dont le pronostic revèle une maladie mentale. Qu’est ce qui peut justifier un tel choix, d’autant plus qu’il ne s’agit pas d’un acte isolé. L’agression de Foumban, se vit dans la plupart des grandes métropoles. Même si les conséquences ne sont pas aussi terribles. De temps à autre, on signale des accidents, que ce soit dans les centres psychiatriques ou même dans la rue.
Les causes de la maladie mentale
Malgré les recherches qui ont jusqu’ici été menées par les scientifiques, les psychiatres, les psychologues et bien d’autres, nul n’a pu déterminé avec certitude, les causes exactes de la maladie mentale. Ils pensent toutefois qu’il existe des facteurs declanchant, comme des événements douloureux. Elle résulte aussi d’une interaction complexe de facteurs génétiques, biologiques, des traits de personnalité, de l’environnement social …Elles altèrent le fonctionnement du cerveau, du système nerveux central. La maladie mentale perturbe la capacité des personnes qui en sont atteintes à s’adapter à leur environnement et s’accompagnent souvent d’une grande souffrance physique.
Elle affecte une personne sur cinq. Les jeunes sont en première ligne et, dans plus de 70% de cas, les premiers signes apparaissent entre 15 et 25 ans.
C’est dans le cadre d’une campagne initiée il y’à quelques semaines, sur l’ensemble du territoire national par la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale
Chaque année, on détecte 13 mille nouveaux cas du cancer de sein et 3 mille autres, du cancer de l’utérus. Ce sont des maladies qui demeurent mortelles dans la gente féminine, certes à cause du manque d’informations mais beaucoup plus du fait des pesanteurs socio culturels. Et pourtant, selon les médecins engagés bénévolement dans le cadre de cette campagne de sensibilisation, la prise en charge rapide des patientes permet à 90% de les guérir.
André Mama Fouda, le ministre de la santé publique lors d’un séminaire sur la problématique de la prise en charge des malades souffrant de ces types de cancer, avait dit que la sensibilisation doit commencer très tôt. Surtout chez les jeunes femmes âgées de 25 ans au moins. Et les statistiques selon le docteur Ekobena, démontrent que dans le cas du cancer de l’utérus, les femmes âgées de 50 ans au plus sont les plus exposées.
Le Cancer du Sein
Le cancer non incisif est le plus fréquent. Il se forme à l’intérieur des canaux de lactation du sein et touche les tissus autour. Les symptômes sont entre autres une boule dure dans le sein, un écoulement du mamelon, des douleurs, un mamelon qui se retourne vers l’intérieur, la peau du sein qui s’épaissit, durcit ou encore rougit.
Le cancer de l’utérus
L’hyperplasie atypique de l’endométrie est un état cancéreux de l’utérus. Il ne s’agit véritablement pas d’un cancer mais sa prise en charge tardive peut entraîner la maladie. Le docteur Ekobena affirme qu’en plus de ce facteur à risque, on peut aussi citer l’hormonothérapie substituve, le nombre de menstruatio – aucun accouchement- l’embonpoint- et l’obésité – le diabète- le manque d’activités physiques – les tumeurs de l’ovaire sécrétrice d’oestrogènes- le syndrome de Lynch- le syndrome de Cowden…
Le traitement
En dehors de la sensibilisation qui constitue l’étape la plus importante pour éviter et même pour soigner les personnes malades, les deux types de cancer se traitent différemment. Pour le sein malade, le docteur Ekobena affirme que la mastectomie encore appelée traitement conservateur peut altérer le corps de la femme. Lorsqu’elle pense aux éléments culturels, sociaux, psychologique, il est aisé de comprendre la crainte de certaines malades. A un stade avancé de la maladie pourtant, la radiothérapie et la chimiothérapie sont les plus conseillées.
Il apparaît également que dans le cadre du cancer du sein, Les traitements radiochirurgicaux peuvent entraîner des modifications à l’instar du raccourcissement ou encore la sécheresse du vagin. Des facteurs qui peuvent causer une ménopause précoce. Il est important de se rapprocher des spécialistes pour avoir le traitement indiqué.
La campagne de dépistage organisée à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale veut amener les femmes de tout âge à dépasser leur crainte. Le manque d’information, la non compréhension et les autres facteurs ne doivent plus empêcher aux malades de chercher la guérison et, même lorsqu’on ne voit aucun signe extérieur, il faut se rendre à l’hôpital.
Usain Bolt footballeur et déjà buteur.
La nouvelle a surpris plus d'un, quand l'homme le plus rapide du monde a décidé de se convertir au football. Usain Bolt a déposé ses valises dans son tout premier club de football, le Central Coast Marines. Club de league A, la première division australienne. Et il a marqué ses premiers buts vendredi dernier.
Situé à 75km au Nord de Sydney, le club de Central Coast Marines est la principale de la ville de Gosford. C'est depuis le mois d'août que le club australien a accepté d'accueillir le champion du monde du 100 et 200 mètres. Sans pour autant lui faire de faveur, le club n'a pas encore signé de contrat avec le coureur devenu footballeur. La campagne de préparation pré-championnat en cours permettra au club de se décider si oui ou non ils peuvent garder Usain Bolt. Et ils ont jusqu'à mi-octobre pour être fixé.
Ce vendredi face à MacArthur South Wests United, en amical, Usain Bolt a connu sa toute première titularisation. Et pour une entrée en matière, elle est plutôt fracassante. Deux (02) buts marques à son premier match de son histoire de footballeur, ça il fallait le faire. C'est en deuxième mi-temps que tout s'est joué. Malgré le coup qu'il venait de recevoir à l'aine, Usain Bolt a mis à profit sa vitesse pour deborder balle au pied un défenseur, avant de tromper le gardien d'un tir à ras de terre du pied gauche.
Et pour fêter son but, ce fameux geste de fusée qu'il répétait à chaque victoire. Usain Bolt la fusée, désormais sur les terrains de foot, un véritable régal. Il remet cela 14 minutes plus tard. Profitant d'une erreur défensive de l'équipe adverse, le détenteur du records des 100 et 200 mètres a inscrit son premier doublé. Au terme des 90 minutes, son équipe, les Mariners, vont l'emporter 4-0. Et Usain Bolt sera porter en triomphe par ses coéquipiers.
A 32 ans, la super star jamaïcaine se lance dans une nouvelle aventure. Et tout semble lui réussir. Après avoir gagné huit (08) fois la médaille d'or aux jeux olympiques, pourrait on retrouver un Usain Bolt en Coupe du Monde avec l'équipe nationale de football de Jamaïque ? Rien n'est désormais impossible. Le très grand ami de Samuel Eto'o Fils, le goaleador camerounais, saura certainement compter sur les conseils du meilleur buteur de l'histoire des lions indomptables pour marquer lui aussi l'histoire du football. Après avoir écris son nom en lettre d'or au sein de l'athlétisme mondial.
Mais avant, il devra relever le premier défi qui est d'obtenir son premier contrat professionnel, ensuite démontré à l'univers du foot mondial qu'il a lui aussi son mot à dire en faisant une belle saison avec son club australien, le Central Coast Marines. Après quoi il pourrait éventuellement proposer ses services dans d'autres club plus cotés. Même si à 32 ans on ne s'attend plus à ce qu'il ait une longue carrière comme footballeur. Toutefois, la presse internationale a dans son collimateur le coureur devenu footballeur.
Stéphane Nzesseu
Ils attendent que celui qui dirigera le peuple ces sept prochaines années, les confient aussi de hauts postes de responsabilité, dans la gestion des affaires publiques.
Le 1er octobre 2018, les personnes vivant avec un handicap ont organisé une rencontre avec les hommes des médias. Rassemblés autour de la «Plateforme inclusive des personnes handicapées du Cameroun» dirigée par son président François Kenfack, les handicapés de notre pays ont réclamé les postes ministériels. Par la voix de M. Kenfack ils ont fait remarquer que sur près de 50 membres du gouvernement et assimilés, il ne se trouve pas parmi eux qui sont à la tête des portefeuilles.
«Il y a un Centre national de réhabilitation des personnes handicapées au Cameroun, nous nous attendons à ce que si le Directeur général est une personne valide du fait de son expertise, que le Directeur général adjoint soit une personne handicapée…Nous attendons à ce que les Ministères qui assurent l’action sociale (Ministère de la Jeunesse, Ministère des affaires sociales, Ministère de la Santé publique, Ministère de l’Emploi et autres) soient détenus par un citoyen qui effectivement éprouve les difficultés et donc il comprendrait mieux les préoccupations et apporterait des solutions à long terme», a déclaré le président de la Plateforme François Kenfack. L’occasion a été idoine pour exprimer tout leur soutien aux personnes vivant avec un handicap dans les régions anglophones à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Ils ont appelé au respect des droits de celles-ci, en mettant en garde les sécessionnistes.
A titre de rappel, avant la tenue du scrutin du 7 octobre dernier, les handicapés ont posé un certain nombre de doléances parmi lesquelles, une meilleure accessibilité aux bureaux de vote. «Les bâtiments ne sont pas toujours accessibles aux personnes handicapés. Certains bureaux de vote sont à l’étage et c’est difficile pour les handicapés à vélo d’arriver la-bas. Certaines urnes sont installées à des hauteurs qui ne permettent pas aux personnes sur les chaises roulantes d’introduire leur bulletin de vote sans se faire assister», avait déclaré Dimitri Fokou, le Président de l’association l’œil et la main.
En plus des problèmes de logistiques, les personnes vulnérables avaient alors demandé la prise en compte de leur handicap lors des communications en relation avec le processus électoral. Le Président de l’association l’œil et la main au micro de Radio Balafon, a évoqué les problèmes de communication pour les sourds-muets : «pendant les émissions de débat, c’est difficile de comprendre ce qui est dit par les candidats. Il faut qu’ils pensent à utiliser le langage des sourds pour faciliter le choix final. Ce n’est pas évident pour nous de voter sans maîtriser les programmes des candidats alors qu’on s’est inscrit sur les listes électorales».
Liliane N.
Le 10 octobre 2018 le Programme national de développement participatif a présenté au cours d’un atelier organisé dans la ville de Yaoundé, les résultats de son étude sur cette problématique.
L’étude est intitulée «Dispositifs d’entretien et de maintenance des ouvrages communautaires». Dans ladite étude le Programme national de développement participatif (PNDP) indique que sur 6000 microprojets socioéconomiques réalisés sur l’ensemble du territoire national, de nombreux projets en zone rurale font face à des problèmes de maintenance et d’entretien. Il s’agit des projets réalisés dans le domaine des infrastructures comme les bâtiments, les réseaux électriques, les routes, les forages, les puits, les salles de classe, les hangars de marché, les cases sociales et magasins, les blocs de boutique et bien d’autres. Les résultats de l’étude montrent qu’il y a des ouvrages construits qui ne fonctionnent à moitié, en dessous de leurs performances ou même encore presque pas du tout. Charles Bwemba consultant indépendant dans le cadre du travail réalisé par le PNDP dans le journal Le Quotidien de l’Economie du 11 octobre 2018 présente ses objectifs.
«A travers cette étude il est question de définir les dispositifs d’entretien et de maintenance des ouvrages communautaires construits dans le cadre du PNDP. Ce qui fait problème, c’est que plusieurs ouvrages réalisés font face à des difficultés d’entretien et de maintenance. Des comités de suivi et de gestion ont été mis sur pied. Ils sont censés assurés le suivi de l’entretien et de la maintenance des ouvrages. Sauf que pour le faire, il faut des moyens. Or pour certains ouvrages, il faut collecter les fonds pour pouvoir assurer l’entretien et la maintenance. Il fallait donc mettre sur pied les dispositifs en termes de description, d’acteurs, de moyens de financement et de conditions de succès», déclare Charles Bwemba. Le consultant souligne que dans le cadre de l’étude, sur dix régions, juste six ont été prises en considération. A savoir le Nord-Ouest, le Centre, l’Est, l’Adamaoua, l’Ouest et le Nord. Le PNDP veut par ce travail arriver à définir les mécanismes de gestion, d’entretien et de maintenance des ouvrages communautaires, qu’il a construits.
Dans son souci de résoudre le problème, le PNDP veut mettre à la disposition des communes, une nouvelle stratégie d’entretien et de maintenance des ouvrages avec plusieurs variantes dont les articulations prendront en compte le type d’infrastructures, le dynamisme communautaire, les réalités culturelles, la population et les capacités financières des commune, les réalités culturelles, la population et les capacités financières des communes.
«Les ouvrages il faut les séparer. Il y a des groupes qui peuvent se prendre en charge tout seul. Car, il y a des contributions venant des populations locales. Vous avez par exemple des boutiques, il y a des loyers qui sont payés et qui sont réservés au niveau de la commune. Ainsi, on peut utiliser l’entretien et la maintenance. Seulement il faudrait que la commune programme et suive. Il y a les puits et les forages qui sont mis à la disposition des populations qui rapportent une contribution. A ce niveau les communes doivent suivre, veiller à ce que les populations contribuent, veiller à ce qu’il y a assez de pièces de rechange au niveau de la commune pour pouvoir réaliser les réparations», déclare Charles Bwemba.
Liliane N.
Le pays a eu un trafic de 1.012 millions de visiteurs l’année passée.
En dépit des crises présentes dans les régions anglophones à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest et la région septentrionale Extrême-Nord, le Cameroun enregistre un bon score pour le compte de l’année 2017. Dans son rapport intitulé «Hospitality Report Cameroun 2018», Jumia Travel révèle que le pays a eu 1.012 millions d’arrivées de touristes contre 1093 millions en 2016. Ce trafic a généré à l’économie camerounaise des recettes chiffrées à 631.2 milliards de FCFA contre 560 000. Soit une contribution directe de 3,2% au Pib contre 3,1% en 2017. Outre ce qui est suscité, il faut noter que les touristes ont dépensé durant leur séjour au Cameroun la somme de 1 860 milliards de FCFA en générant 71% du Pib direct des voyages et du tourisme l’an dernier.
En plus du trafic, les investissements ont été d’un grand apport dans l’activité touristique en 2017. Il y a eu 107 milliards de FCFA investis dans le secteur. Soit 2,6% de l’investissement total dans le pays. D’après le rapport susmentionné on doit s’attendre à une progression du pourcentage estimée à 3,9% en 2018 et de 3% au cours des dix prochaines années, pour atteindre 142 milliards de FCFA en 2028. Soit 2,2% de l’investissement dans le pays. Les investissements directs étrangers ont généré 10,7 milliards de FCFA en 2017. Le rapport de Juma indique qu’une hausse de 3,9% est possible cette année avec une augmentation de 3% les 10 prochaines années pour atteindre 146 milliards de FCFA. L’année 2019 risque de connaître un pic avec la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football que le Cameroun va accueillir l’an prochain. «La CAN 2019 est une opportunité pour le Cameroun et devrait apporter encire plus de visibilité au pays et ainsi attirer des touristes et supporters de tout le continent», peut-on lire dans le rapport de Jumia Travel.
Toutefois en dépit des données qui paraissent plutôt reluisantes, certains experts en question de tourisme pensent que le Cameroun peut encore fait mieux pour booster ce secteur qui peut jouer un rôle important dans le développement du pays. «C’est vrai que si on jette un regard 10 ans en arrière, on va se rendre compte beaucoup de chose a été fait. Prenons seulement le cas des arrivées de touristes qui sont passées de moins de 500 000 à plus d’un million aujourd’hui, ou encore le nombre de sites touristiques recensés sur le territoire. Mais nous pouvons faire nettement mieux dans tous les sens. Le Cameroun n’est pas à la place qu’il mérite et ce pour plusieurs raisons. La question du visa d’entrée au Cameroun doit être remise sur la table parce que c’est un facteur de frein pour l’entrée de touristes au pays. Il coûte beaucoup trop cher et il empêche aux étrangers de venir chez nous. On pourrait d’ailleurs proposer un visa à l’entrée comme au Kenya, ce qui faciliterait les choses. Le Cameroun doit adopter une politique réelle du développement du tourisme et c’est le moment idéal pour le mettre en place», déclare Diane Audrey Ngako Ceo & founder de «Visitez l’Afrique», dans le journal Baromètre N°147.
Liliane N.
La grogne se poursuit au sein de la ligue professionnelle de football. Après la mise à l'écart de l'ancienne secrétaire de la ligue, Pauline Thérèse Manguele, le Président Général a tôt fait de designer un intérimaire en attendant le Conseil d'Administration décisif du 26 octobre prochain.
Il prend service dès le 15 octobre. Il a pour mission d'assurer les affaires courantes au sein de la ligue. Il devra préparer les travaux du Conseil d'Administration le plus attendu de la jeune histoire de Ligue de Football Professionnel du Cameroun. Par ailleurs, le nouveau secrétaire par intérim devra anticiper la préparation de l'Assemblée Générale du 1er Novembre 2018.
Benjamin Bayeck est un protégé de Pierre Semengue. Un homme de confiance qui sera visiblement son seul appui, sa bouée de sauvetage dans cette ligue qui montre de plus en plus un visage hostile à l'endroit du Président Général. Une hostilité qui grandi au jour le jour, considérant les derniers évènements survenus dans les couloirs du football professionnel camerounais.
Une bonne poignée de président de clubs de ligue 1 et ligue 2, ont signé il y a quelques heures une pétitions demandant la mise à l'écart du Général Pierre Semengue. Parmi les sigataires de cette pétition, des noms representatifs à l'instar de Faustin Domkeu de New Star de Douala, Franck Happy de l'Union Sportive de la même ville, Aimé León Zang le prestigieux patron d'Apejes de Mfou. Des patrons de clubs dont l'aura se confond avec football d'élite, et est incontestable sur l'échiquier du football camerounais. Une caballe orchestrée, selon certains observateurs, par la secrétaire déchue.
D'après cette thèse, Pauline Thérèse Manguele qui est désormais en conflit ouvert avec son patron d'hier, fait jouer tout le réseau dont elle a eu le contrôle depuis les premiers jours de l'existence de la ligue, pour faire fléchir le Président Général Pierre Semengue. Un soutien qui isole désormais Pierre Semengue et le met dans une situation critique. Ses jours semblent compter à la tête de la LFPC.
Avec la nomination de Benjamin Bayeck, Pierre Semengue espère pouvoir reprendre la main. Il est évident, dès cet instant que l'ordre du jour du Conseil d'Administration du 26 octobre va connaître quelques modifications. Il va de soi que les derniers développements vont s'inviter à la table des débats. Le Conseil devra décider d'entériner l'acte de mise en retraite de l'ancien SG, pris par le Général. Ou alors, confirmer la nomination de l'intérimaire Benjamin Bayeck.
Mis en difficulté, le Général va certainement puiser dans d'autres ressources pour reprendre le dessus sur les rebelles qui veulent lui arracher sa ligue à lui. Ligue à lui confier par son ami le Chef de l'État. Y aura-t-il un arbitrage parallèle du Président de la République dans cet autre crise qui secoue la Ligue de Football Professionnel du Cameroun. Lui qui a souvent intervenu financièrement ou en pesant de son poids pour ne pas faire perdre la face à son très bon ami et président de la ligue. La suite nous le dira.
Stéphane Nzesseu
Les experts se sont réunis à l’Hôtel Sawa, afin de réfléchir sur la question
Pendant 48 heures, ils ont tablé sur les mécanismes à mettre sur pied, afin de mieux appréhender les articulations de l’instruction, relative à la définition de l’étendue de l’interopérabilité ainsi que de l’interbancarité des systèmes de paiement numérique dans les pays de la zone CEMAC. Ces assises ont aussi été l’occasion pour eux d’aborder l’ensemble des questions règlementaires, organisationnelles et opérationnelles liées à la mise en place de l’Interopérabilité Intégrale Carte/Mobile/Transfert.
Directeurs généraux des banques, représentants des établissements des micro finances venus de la CEMAC et responsables de la Banque des Etats de l ‘Afrique Centrale ainsi que ceux du Groupement Interbancaire Monétique de l’Afrique Centrale se sont réunis pour penser à l’essor de la matérialisation de ces nouveaux paiements, au bénéfice de toutes les couches des populations de la sous-région et par conséquent, à la réduction des transactions en cash dont les inconvénients ne sont plus à démontrer.
Il était par ailleurs question pour tous, de plancher sur les mesures à implémenter, dans l’optique d’accentuer la généralisation des paiements électroniques dans la CEMAC, ceci à travers l’organisation d’une interopérabilité intégrale, explorer les voies pour l’extension de cette dernière, avec des cartes mobiles, de même que les autres instruments de paiement électroniques pour décloisonner les différents réseaux monétiques opérant dans la sous-région.
Quelques résolutions ont été prises à l’issue de ces assises, notamment
La date de démarrage de la phase pilote dont l’objectif principal sera la disponibilité des premières mises en production courant décembre 2018
La constitution d’un groupe de réflexion sur la tarification des transactions interopérables intégrales
La constitution d’un groupe de réflexion pour le développement et le financement du réseau d’acceptation
La spécification des modalités pratiques d’ouverture des comptes de compensation et de garantie la BEAC
La convocation des Agences de Régulations des Télécoms de la sous-région d’ici fin octobre 2018
La demande d’allégement de la procédure d’agrément pour la monnaie électronique et les cartes prépayées
La constitution de la plateforme de communication projet par Mail et par WhatsApp
La tenue d’un forum sécurité et Charge backs fin octobre 2018
La réunion d’évaluation de la mise en œuvre de la phase pilote autour du 15 novembre 2018.
Face à l’essor de nouveaux instruments de paiement à l’exemple du mobile, il est apparu nécessaire, selon Valentin Mbozo.o, Directeur général du GIMAC, d’élargir le périmètre de l’interopérabilité afin de prendre en compte cette nouvelle donne ; accentuer la dématérialisation des paiements dans la sous-région. C’est ainsi qu’au mois d’août 2018, une instruction portant définition de l’étendue de l’interopérabilité et de l’interbancarité des systèmes de paiement monétiques a été signée par le gouverneur de la BEAC. Elle intègre les Mobile Money, ainsi que les transferts d’argent dans la sous-région. Cela va permettre une avancée technologique considérable mais aussi, impacter fortement toutes les transactions financières des usagers. Une carte de paiement pourra dès lors, effectuer des retraits d’argent sur tous les guichets automatiques de la sous-région, de même que sur tous les points de chargement et déchargement électronique, effectuer des paiements de biens et services chez tous les commerçants et, de transférer de l’argent dans toute la zone CEMAC.
Nicole Ricci Minyem
Théologien catholique né au Cameroun et philosophe de renom, Fabien Eboussi Boulaga n'est plus. L'avocat des droits de l'homme est décédé samedi à l'âge de 84 ans après avoir passé deux semaines à la clinique Jourdain de Yaoundé.
Né en 1934, Eboussi Boulaga a fait ses études secondaires au petit séminaire d'Akono dans le sud du Cameroun, avant d'entrer dans la Compagnie de Jésus (les Jésuites) en 1955. Il est ordonné prêtre en 1969 et est définitivement incorporé dans la compagnie de Jésus en 1973.
Il se fait remarquer par ses prises de positions notamment dans la publication du Bantou problématique en 1968, et par ses prises de position théologiques, notamment dans La démission en 1974 qui provoqua un tollé dans les milieux ecclésiastiques ; en effet, le document appelait au départ organisé des missionnaires.
Trois ans plus-tard, il publie La Crise du Muntu qui se penche sur les questions d'authenticité et de tradition très en vogue dans les années 1970. En 1980, il décide de quitter les Jésuites et demande son retour à l'état laïc ; ce départ de la vie sacerdotale et religieuse vient à la suite d'une réflexion bien murie et nourrie : en effet Eboussi affirme avoir « perdu la foi » dès 1969.
Il publie une année plus tard Christianisme sans fétiche. C'est une critique des prétentions dogmatiques et métaphysiques du catholicisme en contexte colonial. Titulaire d'une licence de théologie obtenue à l'Université de Lyon, docteur en philosophie puis en lettres, il fut enseignant à Abidjan, puis professeur à l'Université de Yaoundé.
Il s'engage dans les années 1980 dans des associations de défense des droits de l'homme. Il publie des ouvrages, d'abord sur la théologie, puis sur la politique. Depuis 1994, il est professeur de l’Institut catholique de Yaoundé.
L’annonce de sa mort a suscité de vives émotions au sein de l’opinion camerounaise. «Dans une société, où les femmes et les hommes savent célébrer le mérite et le talent, une société où la méritocratie est chérie et non pas combattu, des EBOUSSI BOULAGA vivraient, de fait, sur les hautes montagnes du prestige, du respect, de l'honneur républicain. Eboussi Boulaga trouvera cette place, sa place, dans l'ailleurs de la Lumière éternelle», commente le journaliste François Bimogo.
Fabien Eboussi Boulaga est l’un des rares philosophes du Muntu au Sud du Sahara qui a œuvré pour l’émergence et au renouvellement d’un questionnement philosophique - se tenant à l’écart du débat confus et pernicieux autour de l’ethnophilosophie : ou l’examen de la nature d’une philosophie africaine !
Depuis l’Afrique (Yaoundé) avec ténacité, grâce à sa revue Terroirs et sa maison d’éditions éponyme, il a su bâtir un foyer de réflexion transdisciplinaire désormais lieu de passage de la nouvelle génération des intellectuels du continent. C’est ce qui lui vaut d’être classé parmi « Les 50 personnalités qui font le Cameroun » par l’hebdomadaire Jeune Afrique dans son numéro du 26 avril au 9 mai 2009, P. 45.
Fabien Eboussi Boulaga a longtemps été professeur des Universités, au Cameroun, en Côte d’ivoire au Congo Kinshasa et aux Etats-Unis d’Amérique — et invité à des conférences et séminaires dans de nombreuses universités africaines, européennes et américaines.
Otric N.
Des dizaines de milliers de personnes ont envahi le centre de Berlin ce samedi 13 octobre 2018 pour protester contre la haine et le racisme après les récents dérapages xénophobes dans l'est de l'Allemagne qui avaient choqué le pays.
Un peu plus de 242.000 manifestants ont répondu présent, selon le collectif #unteilbar (indivisible) qui avait dit miser sur quelque 40.000 participants. La police berlinoise quant à elle n'a pas donné de chiffres précis, parlant simplement de «quelques dizaines de milliers». Quelque 900 membres des forces de l'ordre encadraient l'événement qui s'est déroulé sans incident, a ajouté la police.
«Dites-le fort, dites-le clairement, nous sommes tous indivisibles!», ont scandé les participants en défilant sous un soleil radieux et par des températures estivales au cœur de la capitale, avant de rejoindre l'emblématique Porte de Brandebourg où une scène avait été montée, selon l’AFP. «Pas de place pour les Nazis», «le sauvetage en mer n'est pas un crime», «plus d'amour, moins de haine», figuraient notamment sur les pancartes.
Le collectif #unteilbar est composé de diverses ONG, artistes ou personnes privées. Des milliers de personnes avaient déjà manifesté dans les rues de Hambourg ou encore Munich ces dernières semaines. S'y sont joints aussi des syndicats et organisations religieuses ou caritatives.
Derrière le mot d'ordre «Pour une société libre et ouverte - contre l'exclusion, solidarité!», il s'agissait de protester en particulier contre le racisme véhiculé par l'extrême droite, entrée il y a un an à la Chambre des députés. L'Alternative pour l'Allemagne (AfD) a bâti son succès en nourrissant les craintes des Allemands après l'afflux de plus d'un million de réfugiés entre 2015 et 2016 dans le pays.
Fin août, une manifestation de sympathisants d'extrême droite avait dégénéré en «chasse» à l'étranger dans les rues de Chemnitz juste après le meurtre d'un Allemand attribué à un réfugié. Certains avaient défilé en faisant le salut hitlérien.
Les organisateurs voulaient aussi protester contre la discrimination sous toutes ses formes, la mort des réfugiés en mer Méditerranée, la montée des inégalités et les atteintes portées à l'Etat social.
Des responsables politiques -essentiellement de gauche- ont également soutenu l'initiative, comme le populaire ministre des Affaires étrangères Heiko Maas. «Nous sommes colorés, nous sommes indivisibles. Nous le montrons aujourd'hui à tous ceux qui veulent nous diviser», avait posté le social-démocrate sur son compte twitter.
Otric N. avec AFP