Le 10 octobre 2018 le Programme national de développement participatif a présenté au cours d’un atelier organisé dans la ville de Yaoundé, les résultats de son étude sur cette problématique.
L’étude est intitulée «Dispositifs d’entretien et de maintenance des ouvrages communautaires». Dans ladite étude le Programme national de développement participatif (PNDP) indique que sur 6000 microprojets socioéconomiques réalisés sur l’ensemble du territoire national, de nombreux projets en zone rurale font face à des problèmes de maintenance et d’entretien. Il s’agit des projets réalisés dans le domaine des infrastructures comme les bâtiments, les réseaux électriques, les routes, les forages, les puits, les salles de classe, les hangars de marché, les cases sociales et magasins, les blocs de boutique et bien d’autres. Les résultats de l’étude montrent qu’il y a des ouvrages construits qui ne fonctionnent à moitié, en dessous de leurs performances ou même encore presque pas du tout. Charles Bwemba consultant indépendant dans le cadre du travail réalisé par le PNDP dans le journal Le Quotidien de l’Economie du 11 octobre 2018 présente ses objectifs.
«A travers cette étude il est question de définir les dispositifs d’entretien et de maintenance des ouvrages communautaires construits dans le cadre du PNDP. Ce qui fait problème, c’est que plusieurs ouvrages réalisés font face à des difficultés d’entretien et de maintenance. Des comités de suivi et de gestion ont été mis sur pied. Ils sont censés assurés le suivi de l’entretien et de la maintenance des ouvrages. Sauf que pour le faire, il faut des moyens. Or pour certains ouvrages, il faut collecter les fonds pour pouvoir assurer l’entretien et la maintenance. Il fallait donc mettre sur pied les dispositifs en termes de description, d’acteurs, de moyens de financement et de conditions de succès», déclare Charles Bwemba. Le consultant souligne que dans le cadre de l’étude, sur dix régions, juste six ont été prises en considération. A savoir le Nord-Ouest, le Centre, l’Est, l’Adamaoua, l’Ouest et le Nord. Le PNDP veut par ce travail arriver à définir les mécanismes de gestion, d’entretien et de maintenance des ouvrages communautaires, qu’il a construits.
Dans son souci de résoudre le problème, le PNDP veut mettre à la disposition des communes, une nouvelle stratégie d’entretien et de maintenance des ouvrages avec plusieurs variantes dont les articulations prendront en compte le type d’infrastructures, le dynamisme communautaire, les réalités culturelles, la population et les capacités financières des commune, les réalités culturelles, la population et les capacités financières des communes.
«Les ouvrages il faut les séparer. Il y a des groupes qui peuvent se prendre en charge tout seul. Car, il y a des contributions venant des populations locales. Vous avez par exemple des boutiques, il y a des loyers qui sont payés et qui sont réservés au niveau de la commune. Ainsi, on peut utiliser l’entretien et la maintenance. Seulement il faudrait que la commune programme et suive. Il y a les puits et les forages qui sont mis à la disposition des populations qui rapportent une contribution. A ce niveau les communes doivent suivre, veiller à ce que les populations contribuent, veiller à ce qu’il y a assez de pièces de rechange au niveau de la commune pour pouvoir réaliser les réparations», déclare Charles Bwemba.
Liliane N.