Ils attendent que celui qui dirigera le peuple ces sept prochaines années, les confient aussi de hauts postes de responsabilité, dans la gestion des affaires publiques.
Le 1er octobre 2018, les personnes vivant avec un handicap ont organisé une rencontre avec les hommes des médias. Rassemblés autour de la «Plateforme inclusive des personnes handicapées du Cameroun» dirigée par son président François Kenfack, les handicapés de notre pays ont réclamé les postes ministériels. Par la voix de M. Kenfack ils ont fait remarquer que sur près de 50 membres du gouvernement et assimilés, il ne se trouve pas parmi eux qui sont à la tête des portefeuilles.
«Il y a un Centre national de réhabilitation des personnes handicapées au Cameroun, nous nous attendons à ce que si le Directeur général est une personne valide du fait de son expertise, que le Directeur général adjoint soit une personne handicapée…Nous attendons à ce que les Ministères qui assurent l’action sociale (Ministère de la Jeunesse, Ministère des affaires sociales, Ministère de la Santé publique, Ministère de l’Emploi et autres) soient détenus par un citoyen qui effectivement éprouve les difficultés et donc il comprendrait mieux les préoccupations et apporterait des solutions à long terme», a déclaré le président de la Plateforme François Kenfack. L’occasion a été idoine pour exprimer tout leur soutien aux personnes vivant avec un handicap dans les régions anglophones à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Ils ont appelé au respect des droits de celles-ci, en mettant en garde les sécessionnistes.
A titre de rappel, avant la tenue du scrutin du 7 octobre dernier, les handicapés ont posé un certain nombre de doléances parmi lesquelles, une meilleure accessibilité aux bureaux de vote. «Les bâtiments ne sont pas toujours accessibles aux personnes handicapés. Certains bureaux de vote sont à l’étage et c’est difficile pour les handicapés à vélo d’arriver la-bas. Certaines urnes sont installées à des hauteurs qui ne permettent pas aux personnes sur les chaises roulantes d’introduire leur bulletin de vote sans se faire assister», avait déclaré Dimitri Fokou, le Président de l’association l’œil et la main.
En plus des problèmes de logistiques, les personnes vulnérables avaient alors demandé la prise en compte de leur handicap lors des communications en relation avec le processus électoral. Le Président de l’association l’œil et la main au micro de Radio Balafon, a évoqué les problèmes de communication pour les sourds-muets : «pendant les émissions de débat, c’est difficile de comprendre ce qui est dit par les candidats. Il faut qu’ils pensent à utiliser le langage des sourds pour faciliter le choix final. Ce n’est pas évident pour nous de voter sans maîtriser les programmes des candidats alors qu’on s’est inscrit sur les listes électorales».
Liliane N.