Six élèves ont été enlevés vendredi après l'attaque d’un lycée de Bamenda (Nord-Ouest) par des hommes armés, selon des sources concordantes.
"Des personnes ont attaqué le lycée hier (vendredi) à 11H00. Six élèves ont été enlevés", a indiqué à l'AFP un enseignant de Bamenda. L'information a été confirmée par une source proche des services de sécurité de Bamenda, selon l’agence d’information. Des médias locaux rapportent qu'un des six élèves a réussi à s'échapper, mais l'information n'a pu être confirmée de source indépendante.
Dans les deux régions anglophones du Cameroun (Nord-Ouest et Sud-Ouest) où fait rage depuis un an un violent conflit armé, un boycott des écoles a été décrété par les séparatistes armés. Ceux-là, qui combattent depuis fin 2017 l'armée pour l'indépendance du Cameroun anglophone, estiment que le système scolaire francophone marginalise les étudiants anglophones. Les attaques de séparatistes armés sur les lycées sont de fait nombreuses depuis le début du conflit.
Lors de la rentrée scolaire de septembre, des "crimes imprescriptibles" ont été commis par les séparatistes, avaient dénoncé début septembre les autorités. Le jour de la rentrée, un directeur d'école avait été assassiné, un professeur mutilé et plusieurs lycées attaqués. Une élection présidentielle a eu lieu le 7 octobre au Cameroun, dont les résultats officiels seront proclamés le lundi 22 octobre 2018 par le Conseil constitutionnel.
Dans les deux régions anglophones -sur les dix que compte le Cameroun-, les taux de participation à ce scrutin ont été extrêmement faibles: 5% au Nord-Ouest et 15% au Sud-Ouest, selon les chiffres de la Commission nationale de décompte des votes. Dans la zone, plus de 300.000 personnes ont fui les violences, pour la grande majorité en brousse et dans les grandes villes des régions voisines, et pour certaines au Nigeria voisin.
Les combats sont quotidiens dans ces régions anglophones. Selon des sources concordantes, aux séparatistes armés se sont ajoutées des bandes armées de bandits et pillards, qui racketent les populations et entreprises encore présentes. Yaoundé, qui refuse le dialogue avec les séparatistes qu'ils estiment être des "terroristes", a procédé depuis début 2018 à un important déploiement de forces de sécurité pour "rétablir l'ordre".
D’après des chiffres récemment publiés 109 éléments des forces défense et de sécurité ont été tués par les séparatistes depuis le début du conflit. Au même moment, le nombre des séparatistes ‘’neutralisés’’ par l’armée est indisponible. Depuis quelques semaines, les forces de défense et de sécurité ont lancé des opérations spéciales qui provoquent des dégâts considérables dans les camps des séparatistes armés.
Ces opérations ont abouti à la destruction de plusieurs camps d’entrainements des séparatistes dont des centaines ont été neutralisés ou capturés. L’armée a également récupéré beaucoup de terrain mais la situation est loin d’être totalement sous contrôle.
Dans la région du Nord-ouest, 6 sous-préfets sont introuvables dans le département de la Menchum tandis que 2 sous-préfets le sont dans le département de la Momo. Pour le Sud-ouest, 7 arrondissements dans 4 départements sont sans sous-préfets.
Depuis le déclenchement fin 2016 de la crise anglophone, 2 sous-préfets ont déjà été tués par les sécessionnistes armés.
Otric N.
Les Camerounais sont descendus dans les rues de Washington DC (États-Unis), de Berlin (Allemagne) et de Ouagadougou (Burkina Faso) pour protester contre la probable victoire du président sortant, Paul Biya.
Selon ces manifestants, Maurice Kamto, candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) est le vainqueur légitime des élections présidentielles qui viennent de s'achever. Le vendredi 19 octobre 2018, plusieurs centaines de personnes ont envahi l'ambassade du Cameroun à Washington DC en scandant des chansons anti-Biya, tout en appelant le gouvernement américain à ne pas autoriser l’actuel président de la République à obtenir un nouveau mandat.
Ils ont récité l'hymne national en rappelant qu'ils sont des citoyens camerounais de bonne foi qui souhaitent voir un changement à la tête du pays. Selon leurs propos, le professeur Maurice Kamto a remporté les élections présidentielles de 2018, mais les diverses institutions soutenues par le régime, qui ont géré et légiféré sur les élections, ont utilisé des moyens malveillants pour donner au président Paul Biya un nouveau mandat.
Ce samedi 20 octobre 2018, plus d'un millier de Camerounais sont descendus dans les rues de Berlin pour proclamer le Pr Maurice Kamto «véritable gagnant du scrutin du 7 octobre». Usant des emblèmes nationaux et de l'effigie du candidat du MRC, les manifestants ont demandé à la chancelière allemande Angela Markel d'intervenir pour «sauver le Cameroun de tout danger imminent».
Les manifestants ont scandé des chansons anti-régime, tout en promettant un enfer au président sortant, s'il devait être déclaré vainqueur des élections présidentielles qui viennent de s'achever. Ils ont été suivis de près par les forces allemandes du maintien de l'ordre, qui ont barricadé les deux extrémités de la route, afin d'éviter tout danger imminent.
Les manifestants ont dit au régime qu'ils devraient apprendre de l'Allemagne, qui autoriserait quiconque à manifester et à exprimer ses griefs, contrairement au Cameroun, où le président Paul Biya aurait étouffé toute manifestation prévue.
Pendant ce temps, plusieurs centaines de personnes se sont rendues au Complexe sportif de Ouagadougou au Burkina Faso pour faire entendre leur voix contre un nouveau mandat de Paul Biya. Comme dans les autres parties du monde où des manifestations ont eu lieu, ces manifestants ont également utilisé des mégaphones pour proclamer le Pr Maurice Kamto «vainqueur légitime».
Une autre manifestation a été annoncée à Douala par des «activistes» qui affirment être rassasiés du régime de Biya. Ils prévoient de prendre d'assaut les rues de Douala dimanche et envahir le siège du Conseil constitutionnel lundi, lorsque les résultats des élections seront proclamés.
Entre-temps, de nombreux observateurs politiques ont mis en doute la raison d'être des manifestations alors même que les résultats n'ont pas encore été proclamés par le Conseil constitutionnel. L’organe doit déclarer le vainqueur des élections présidentielles du 7 octobre 2018, le lundi 22 octobre 2018. Les observateurs pensent que s'il devait y avoir une protestation, elle serait postérieure à la déclaration des résultats et non avant.
Cependant, les manifestants affirment être fermement convaincus que le Conseil constitutionnel déclarera le président Paul Biya vainqueur. Ils ont donc estimé qu'il serait préférable de sensibiliser la communauté internationale avant même la publication des résultats des élections. D'autres manifestations vont probablement se produire dans les jours à venir.
Otric N.
Sous l’initiative de la Communauté, le 16 octobre 2018, certains acteurs qui contribuent à la production des produits vivriers et animaliers.
Ce sont des acteurs de poids dans la production alimentaire qui se sont réunis au côté de Fritz Ntone Ntone, le Délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala (CUD). Les assises qui ont eu lieu le jour de la célébration de la journée internationale contre la faim, ont permis à l’autorité d’encourager les jeunes à se lancer dans l’agriculture. Il n’y a pas que la Fonction publique qui fait vivre, le secteur agricole est aussi bien et utile. Surtout que la ville de Douala logée dans la région du Littoral a besoin de nourrir ses 3 millions d’habitants. «Que chacun sache qu’il peut contribuer à la lutte contre la faim, quelle que soit la superficie que vous occupez. Aimez la terre, cultivez-là, pas forcément une vision industrielle mais travaillez la terre pour que les gens n’aient plus faim car, si des gens ont faim, l’estomac prend la place du cerveau et vice versa, ils ne pourront plus réfléchir», a déclaré le Délégué du gouvernement auprès de la CUD.
Les assises sus mentionnées ont permis aux populations de comprendre qu’au Cameroun, l’agriculture contribue à hauteur de 20 % au produit intérieur brut. Le Ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) dirigé par Henri Eyebe Ayissi a révélé qu’en 2017, la contribution de l’agriculture à la croissance économique du Cameroun a été de 76,38% en 2017. En 2016, elle a été de 68%. Ces performances enregistrées dans ce secteur en 2016 et 2017 étaient d’après le Minader, les résultats d’une série d’activités menées par le gouvernement, dans le but de promouvoir le développement des filières agricoles à fort potentiel de valeur ajoutée. Une emphase a été mise sur l’appui à la promotion de la mécanisation agricole et des équipements dans les filières stratégiques telles que, le cacao, le café, le coton, le caoutchouc, le riz, la banane, le manioc, etc.
Tout cela a permis d’accroître la production, par exemple la production du cacao qui a connu un taux d’accroissement de 9% en 2016. Une croissance de 18% est prévue en cette année 2018. Pareil pour la banane dont le taux d’accroissement était de 1% en 2016 et se situerait à 5% en 2018. Par ailleurs, des productions de semences et de matériel végétal de qualité ont été mises à la disposition des producteurs pour permettre d’accroître les rendements des différentes spéculations. La mise en place des exploitations agricoles à l’échelle nationale a permis d’augmenter les superficies cultivées.
Même si pour les autorités l’agriculture est un secteur porteur, la réalité est qu’actuellement, on enregistre sur les 17 millions d’hectares de terres arables, juste 20 % qui sont exploités pour les besoins agricoles. Pourtant, la lutte contre la faim est le deuxième point des objectifs durables du développement. 193 pays parmi lesquels le Cameroun ont adopté le concept de faim zéro. Au plan mondial, la faim est en hausse, selon la délégation régionale du Minader. Il y a 821 millions de personnes qui souffrent de la faim. Pour que la tendance soit renversée, il faudrait que de nombreuses chaînes se mettent ensemble: la production des machines, la disponibilité des intrants, l’accès à la terre, la disponibilité des semences, a indiqué Jean Claude Kountè, le délégué du Minader.
Liliane N.
C'est dans un communiqué que le sous-préfet du IIIe arrondissement de Douala, Nouhou Bello, a rendu illégal la marche prévus à Douala le 21 octobre 2018.
Le sous-Préfet Bello a peur d'une escalade à la violence dans son arrondissement et a donc interdit tout rassemblement
Article 1:
Est interdit, le meeting public projeté par Monsieur Nintcheu Jean-Michel au rond-point Dakar, pour dimanche 21 octobre 2018 à partir de 15 heures, suivi d'une marche sur l'itinéraire Carrefour Dakar - Carrefour CCC - Ndokoti, pour menaces graves de trouble à l'ordre public au regard de son objet et risques de perturbation de la libre circulation des personnes ainsi que des biens sur l'itinéraire choisi, au demeurant très encombré.
Article 2:
Les commandants des Brigade Territoriales de Gendarmerie de Bassa et de Nylon, le Commandant de la Brigade de Recherche de Douala II et les Commissaires de la Sécurité Publique de VIe, VIIIe et XIe Arrondissement de la ville de Douala sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution de la présente décision qui sera enregistrée et publiée partout où besoin sera.
Cinq journalistes d’AfricaNews ont été interpellés par la police vendredi 19 octobre en République démocratique du Congo (RDC) à la suite d’une enquête portant sur des faits de corruption présumés au sein d’une école de formation de la police. Reporters sans frontières (RSF) dénonce une vague d’arrestations arbitraires et demande la remise en liberté immédiate de ces reporters.
Les journalistes Octave Mukendi, Bruce Landu, Roddy Bosakwa, Dan Luyila et Laurent Omba se trouvent depuis vendredi matin à la direction des renseignements de la police nationale congolaise à Kinshasa. D’après les informations obtenues par RSF, et publiées sur son site internet, ils ont été arrêtés entre 5h et 6h du matin à la rédaction d’AfricaNews. Ce tri-hebdomadaire très populaire de la capitale avait publié un article le 12 octobre dernier sur l’ouverture d’une enquête par les services de l’Inspection générale de la police concernant le détournement présumé de nourriture dans une école de formation de la police.
«Il est invraisemblable et consternant que des services de la police procèdent à l’arrestation de journalistes qui ont révélé l’ouverture d’une enquête policière pour des détournements présumés, déplore Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de RSF. Ces journalistes n’ont fait que leur travail en portant à la connaissance du public une enquête en cours. Ils n’ont rien à faire derrière les barreaux et doivent être libérés sans délai».
Joint par RSF, Achille Kadima, le directeur de publication d’AfricaNews raconte que plusieurs policiers s’étaient déjà rendus dans les locaux de sa rédaction depuis la publication de l’article. «Je suis en cavale comme la dizaine de journalistes et de personnels qui n’était pas présente au journal ce matin». Une lettre avait également été envoyée par le directeur de publication à l’Inspection générale de la police pour demander l’ouverture d’une enquête afin d’identifier les auteurs de cette «politique d’intimidation d’une autre époque».
RSF a alerté par téléphone le général Raus Chalwe, inspecteur général de la police nationale. Le général Kanyama, directeur des écoles de la police congolaise et cité comme personne interrogée dans le cadre de l’enquête révélée par AfricaNews, a affirmé ne pas être au courant de ces arrestations qui ne «relèvent pas de ses attributions».
Toujours en RDC, cela fait une semaine que Sylvanie Kiaku, journaliste pour l’hebdomadaire La Percée est détenue à la prison centrale de Kinshasa. Selon l’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA), la journaliste a été interpellée par la police judiciaire du Parquet de Kinshasa le 10 octobre, puis inculpée pour diffamation à l’encontre des responsables de la Banque Commerciale du Congo. Faute de pouvoir payer sa caution fixée à 1000 dollars, elle se trouve aujourd’hui en détention provisoire.
Deux articles portant sur le licenciement de 958 employés de la Banque Commerciale du Congo après une restructuration entre 1999 et 2001 ont valu à la journaliste d’être poursuivie. Documents à l’appui, elle avait révélé dans l’édition du 13 septembre de La Percée que 270 d’entres-eux étaient aujourd’hui décédés sans avoir reçu de compensation.
«Aucun journaliste ne devrait se retrouver en prison pour des faits de diffamation, estime Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique. Les autorités doivent immédiatement relâcher Sylvanie Kiaku en attendant que l’affaire soit jugée sur le fond et réformer sans tarder le cadre légal relatif à la liberté de la presse pour garantir le droit des journalistes à rapporter librement des faits ou à dénoncer des abus sans crainte de représailles», écrit RSF.
La République démocratique du Congo occupe la 154e place sur 180 au Classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF en 2018.
Otric N.
Dans une interview accordée à notre confrère Mutations édition du 19 octobre 2018, la coordonnatrice du «Mouvement des femmes biyaïstes» salue les efforts fournis par le parti politique au pouvoir durant la campagne électorale.
Pas d’inquiétude à avoir du côté du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), c’est ce que pense Françoise Puene. En sa qualité de coordonnatrice du «Mouvement des femmes biyaïstes», elle a la certitude que le Président Paul Biya, candidat du RDPC sera déclaré vainqueur de l’élection présidentielle 2018, le 22 octobre prochain. Cette certitude, elle la base sur le travail que son parti politique a abattu sur le terrain, lors de la campagne électorale, qui a débuté le 22 septembre 2018 et s’est achevée le 6 octobre dernier.
«Nous les «Biyaïstes», nous attendons sereinement la victoire de notre champion. Nous avons tout mis en œuvre. Nous avons fait la campagne à travers le monde entier, nous avons sensibilisé tous les camerounais de s’unir derrière le candidat Paul Biya pour qu’il continue d’unir le Cameroun. Car nous voulons un Cameroun un et uni. Et nous allons barrer la voie à tous ceux qui veulent diviser notre pays…J’ai été déléguée comme la présidente nationale des «Femmes biyaïstes». J’ai fait pratiquement le tour de l’Europe pour sensibiliser les camerounais de la diaspora à s’unir derrière le candidat Paul Biya. Nous sommes satisfaits par ce travail au regard des résultats qui sont venus de l’Europe où nous avons gagné presque dans tous les bureaux de vote», déclare-t-elle dans les colonnes de notre confrère.
Pour ce qui est des requêtes qui ont été déposées au Conseil constitutionnel, Françoise Puene trouve que celles-ci étaient «farfelues». La preuve selon elle, c’est qu’ils ont tous été rejetés. A titre de rappel, la haute instance dirigée par Clément Atangana durant trois jours de débats de haute facture, a vidé le contentieux post-électoral. Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) avait déposé un recours pour obtenir l’annulation partielle du scrutin du 7 octobre dernier dans certaines régions du pays. Le Social democratic front et le parti politique Univers réclamaient l’annulation totale de l’élection.
Il faut savoir que selon la loi N°2012/001 du 19 avril 2012, modifiée et complétée par la loi N°2012/017 du 21 décembre 2012 en son article 134, «le Conseil constitutionnel peut, sans instruction contradictoire préalable, rejeter, par décision motivée, les requêtes irrecevables ou ne contenant que des griefs ne pouvant avoir aucune incidence sur les résultats de l’élection». Et selon l’article 136 de ladite loi, «les décisions du Conseil Constitutionnel relatives aux opérations électorales, aux résultats des élections et aux candidatures ne sont susceptibles d’aucun recours».
La coordonnatrice du «Mouvement des femmes biyaïstes» pour revenir à elle, salue le fait que tous les camerounais vont accepter le verdict des urnes. Pour elle cela signifie que tout le monde se plie à la justice de notre pays. «Pour moi c’est une grosse satisfaction de voir que les camerounais croient en leur justice, de voir que ceux-là qui vont nous gouverner demain respectent les textes de la République. Je suis très heureuse de voir qu’ils sont allés vers les institutions compétentes pour se plaindre», ajoute-t-elle.
Pour la petite histoire, Françoise Puene est le PDG du groupe Franco qui comprend l’hôtel Franco classé quatre étoiles dans la capitale politique du Cameroun.
Liliane N.
Après avoir vidé le contentieux post-électoral, le président du Conseil constitutionnel annonce l’audience solennelle de proclamation des résultats de la présidentielle du 7 octobre dernier lundi prochain.
L'articulation de cet événement telle que publiée par le président de la haute juridiction, prévoit l'arrivée des neuf candidats à la présidentielle du 07 octobre 2018, lundi à 9h30, après l'installation du public et avant la réception des membres du gouvernement et des personnalités invitées. La proclamation solennelle des résultats officiels commence à 11h après l'installation des membres du conseil constitutionnel.
Cette autre étape de ce prestigieux processus électoral, survient trois jours après le dernier verdict du contentieux post électoral qui n'a pas produit les résultats escomptés par les récurrents. Le candidat du SDF avait saisi cette institution pour demander l'annulation totale du scrutin, estimant notamment que l'élection n'a «pas eu lieu» dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en raison de la situation sécuritaire sur place.
«La requête de Joshua Osih recevable à la forme, mais rejetée sur le fond, car non justifiée et sans incidence sur la sincérité du scrutin», a déclaré son président, Clément Atangana, peu avant la clôture de l'audience consacrée au contentieux post-électoral, à 2h 00 vendredi.
«Il ressort du dossier (de procédure) et des débats que l'élection a eu lieu dans les deux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest où il a été enregistré respectivement 32.729 et 57.084 votants», a tranché Clément Atangana, sur un total de plus d'un million d'électeurs inscrits. Le taux de participation dans ces régions est d'environ 5% pour le Nord-Ouest et 15% pour le Sud-Ouest.
Jeudi soir, le Conseil constitutionnel a rejeté le recours de Maurice Kamto, qui avait revendiqué le 8 octobre la victoire à la présidentielle. Le Conseil constitutionnel a jugé «Non fondée» la requête du candidat du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun. Dans le détail, Maurice Kamto dénonçait: la répartition tardive et inégale des sommes prévues pour la campagne électorale (15 millions de FCFA) ; l’accaparement par le Rassemblement démocratique du peuple camerounais de tous les espaces d’affichages réservés à la campagne ; la publication tardive de la liste des bureaux de vote.
Mais aussi le refus d’Elecam de retirer les bulletins de vote d’Akere Muna des bureaux de vote après son ralliement avec Maurice Kamto ; le votes multiples des militaires dans les régions du Sud-Ouest et Nord-Ouest n fronde contre le régime de Paul Biya depuis deux ans ; l’expulsion des représentants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun dans certains bureaux de vote. Le Conseil constitutionnel a jugé que ces griefs n’ont pas été suffisamment justifiés.
Le Conseil Constitutionnel est créé le 18 janvier 1996 par la loi No 96/06 du 18 janvier 1996 portant du 2 juin 1972, elle-même modifiée par loi No 2008/001 du 14 avril 2008. Mais elle n'est installée que depuis le 7 février 2018, soit 22 ans après sa création par les décrets No 2018/104 du 07 février 2018 portant organisation et fonctionnement du Secrétariat Général du Conseil Constitutionnel et No 2018/105 du 07 février 2018 portant nomination des Membres du Conseil Constitutionnel.
Otric N.
L'emblématique entraineur des lions indomptables réagit sur les crises qui secouent la ligue de football professionnel du Cameroun. Il s'offusque de la manière dont le nom du Général Semengue est traité par certains acteurs du mouvement sportif depuis quelques jours.
Ce samedi matin en direct des antennes d'une émission de sport sur Royal Fm, le coach Jean Paul Akono a exprimé son amertume quant à l'ingratitude ambiante dans la gestion de la crise au sein de la ligue de football professionnel du Cameroun. Pour lui, ils sont nombreux qui considèrent le Général comme un obstacle au bon fonctionnement de la ligue.
Le Général reste le Général. Pierre Semengue, Général en deuxième section reste un très haut gradé de l'armée camerounaise et une figure emblématique de la sécurité au Cameroun. Si il gère la ligue ce n'est parce qu'il a un intérêt particulier. Si ce n'est le bien des footballeurs et le développement du football professionnel dans le pays de Roger Milla. Le Général Pierre Semengue est animé par le désir de léguer à la postérité un football camerounais qui retrouve ses lettres de noblesses sur l'échiquier international.
Le Général ne gère pas la ligue de manière martiale. Contrairement à ce que plusieurs racontent, selon quoi, le Président de la LFPC a décidé unilatéralement d'augmenter le nombre de club en Elite One et Elite Two, il est plutôt le conciliateur et le fédérateur des différents acteurs du football professionnel. La vérité c'est que la décision de passer à 20 clubs en Elite One et 18 clubs en Elite Two, est une décision collégiale prise par tout le conseil d'administration le 06 Août 2018. Par ailleurs, l'option de faire croître le nombre d'equipes participants aux différents championnats professionnels était déjà contenu dans le programme de campagne du Général à son élection en Juillet 2016.
De plus, le besoin d'augmenter le nombre des clubs en Elite est une prescription de la FIFA. L'organe faîtière du football international a demandé au Cameroun de d'organiser un championnat où les footballeurs pourront cumulés environ 50 matches au cours d'une saison sportive. Alors le Général visionnaire a donc mis sur pied la Coupe de la ligue et la Super Coupe pour être sur que les meilleurs équipes puissent pratiquer 54 matches et presque 50 pour les autres.
D'après Jean Paul Akono, les présidents de clubs d'Elite One et Two n'ont aucune raison de traiter le Général sans égard comme c'est le cas depuis sa décision de mettre en retraite l'ex secrétaire général de la ligue, madame Thérèse Manguele. Et pourtant, dans son soucis de conciliation le Président de la ligue a proposé à Mme Manguele un contrat de consultante pour la LFPC avec le même salaire qu'elle avait en tant que secrétaire général de la ligue. Ce que cette dernière a tout simplement écartée. Qu'est ce qui peut bien justifier cette levée de bouclier des présidents de clubs contre celui qui travaille jour et nuit pour que les footballeurs vivent de leur profession. Selon le grand Magnusson, Pierre Semengue mérite du respect pour ce qu'il a fait et continue de faire pour le football camerounais.
Stéphane Nzesseu
Une conférence débat a été organisée à l’Institut des Relations Internationales dans le but de rendre public, les premiers résultats des études menées par des chercheurs allemands au niveau du parc national de Lobéké.
La méthodologie du travail, l’État des lieux de la participation locales et résultats préliminaires, les perspectives ont marqué les temps forts de la présentation faite par l’équipe conduite par Lambini Cosmas, membre du Centre pour le Développement Rural, devant un parterre de personnalités parmi lesquelles le président du conseil d’administration de la Fondation Tri – National de la Sangha, Les représentants des ambassadeurs de la République Centrafricaine, du Congo Brazzaville et de la République Fédérale d’Allemagne…
La démonstration des chercheurs était basée sur quelques questions posées aux acteurs rencontrés sur le site:
Qu’est ce qu’on peut concrètement faire en matière de gestion durable du parc?
Quelles sont les principales différences d’intérêt, ou même de conflits principaux?
Quel est le potentiel d’amélioration?
Quelles mesures supplémentaires seraient nécessaires?
Quelle est l’estimation des coûts et du besoin en temps pour ces mesures supplémentaires?
En détail, il est question de présenter et d’évaluer la situation des populations locales, sur la base de leur perception des restrictions par l’aire protégée, comparativement à l’évaluation faite par les autres parties prenantes – Mener des enquêtes sur le comportement, les activités de la population ou des parties prenantes, qui vont à l’encontre de la protection durable de la biodiversité. En identifier les raisons, analyser l’efficacité des instruments, interventions et actions appliqués le cas échéant – Faire une approche de gestion de l’aire protégée qui sera soumise à une analyse de points faibles à partir de l’évaluation des points de vue conceptuel et pratique.
Contexte
L’Afrique est le continent qui compte la plus grande biodiversité, même si on déplore la disparition des espèces, à cause notamment de la surexploitation, de la dégradation et de la destruction des habitats ainsi que des changements climatiques qui aggravent ces processus.
Avec la gestion participative, on s’efforce généralement de parvenir à une situation qui profite non seulement à la communauté nationale, ou au niveau mondial, mais génère aussi à la population locale, à moyen ou long terme plus d’avantages que d’inconvénients.
L’objectif principal du travail accompli sur le terrain, par l’équipe du Centre pour le Développement Rural à Berlin, sur le thème: La participation des populations locales à l’aménagement des aires protégées: État des lieux et perspectives au Parc National de Lobéké vise à élaborer dès 2019, des propositions concrètes pour une meilleure prise en compte des intérêts de la population, de même que ceux des groupes autochtones dans les projets des aires protégées.
Ce parc est principalement constitué de forêt équatoriale et fait partie du bassin du Congo. Il est situé à l’extrême Sud – Est du Cameroun et couvre une superficie de 267 854 hectares. Il s’inscrit dans le cadre de l’initiative de conservation transfrontalière, connu sous le nom de Tri – National de la Sangha.
C’est l’hôpital militaire d’Ekounou qui a failli servir de théâtre à une action violente pensée par deux individus malveillants arborant la tenue du BIR
La morgue de l’hôpital militaire de Yaoundé à Ekounou accueille beaucoup de monde durant les jours prévus pour les cérémonies de levée de corps. Bien qu’ appartenant à l’armée, c’est un lieu que sollicitent également les populations civiles qui estiment que l’on traite bien les cadavres, dans cette institution.
Devant les personnes affligées, éplorées, il n’est véritablement pas évident de se poser des questions sur les personnes qui vous entourent. C’est dans ce lieu de recueillement que deux individus ont tenté de commettre leur forfait, ce 19 octobre 2018. Habillés aux couleurs des éléments du bataillon d’intervention rapide, ils ont voulu profiter de l’affluence de ce jour de levée de corps, pour tuer le maximum de personnes. Selon les informations données par celui qui a été arrêté avec en sa possession un sac contenant des grenades, du matériel pour bombe et bien d’autres objets, son complice et lui attendaient 12heures pour passer à l’acte.
C’est le comportement affiché par le présumé coupable qui a attiré l’attention des éléments du BIR, qui étaient présents sur les lieux. Il n’aurait été reconnu par aucun autre soldat appartenant à ce corps d’élites. Pressé de se présenter, il aurait tenté de prendre la fuite et c’est ainsi que le plan machiavélique a pu être déjoué.
Copieusement bastonné par quelques personnes, il serait passé aux aveux en affirmant que son complice qui porte l’autre sac a réussi à prendre la poudre d’escampette. Pour l’instant, il se trouve à la brigade d’ekounou, pour exploitation.
Il ne s’agit pas ici, d’un acte isolé. Dans un autre quartier de la ville aux sept collines, plus précisément à mvog ada, il y’à eu un autre incident, ce même vendredi. Un individu dont on ignore l’identité a tenté de poignarder un homme, au cours d’une discussion qui a mal tourné. Il a prétendu, selon les témoignages recueillis sur le lieu de l’accident qu’ils viennent de Bamenda et, qu’ils sont nombreux ici maintenant. Bientôt, on va entendre parler d’eux. Pendant que les gens s’empressaient autour du blessé, son agresseur a réussi à prendre la fuite et, les recherches entreprises pour lui mettre la main dessus, n’ont pas permis de le rattraper.
Il s’agit très certainement d’actes isolés qui n’ont rien en commun; cependant il n’en demeure pas moins que la vigilance à laquelle sont invités les habitants de la capitale politique camerounaise doit être permanente. Les réseaux sociaux sont inondés de messages qui laissent croire que nul n’est plus en sécurité, dans cette grande métropole.
Alerte Maximum
Les déplacements à l’intérieur du pays, depuis le début de cette année, suscitent beaucoup d’inquiétude, d’autant plus qu’il n’est pas évident d’identifier tous ceux qui ont quitté les deux régions anglophones, en proie à la crise sécuritaire, encore moins ceux qui, venant des régions du Nord, ou de l’Est Cameroun, affluent quotidiennement dans la ville aux sept collines.
Dans leur message, on lit leur ambition de frapper violemment le siège des institutions républicaines, en posant par tous les moyens, des actions d’éclats, avec des conséquences indescriptible afin de déstabiliser les camerounais. Ils espèrent ainsi amener les populations à perdre confiance à leur armée.
Fort heureusement, ils n’ont pas réussi à perpétrer leurs sombres desseins. Les mesures sécuritaires mises en place sont telles que Yaoundé demeure une ville imprenable. Les populations, conscientes et jalouses de la paix dans leur pays, restent en éveil.
L’armée n’est pas en reste. On serait tenté de croire que la perte de leurs camarades d’armes leur donne la hargne nécessaire pour solidifier leur engagement, celle de défendre, au prix du sacrifice suprême, cette terre qui les a vu naître.
Nicole Ricci Minyem
Les résultats de l’élection présidentielle camerounaise du 7 octobre sont attendus ce lundi 22 à 11h00, selon le ministre de l’Information, Issa Tchiroma Bakary. Le ministre s'exprimait lors d'une interview avec la chaîne française RFI.
Ses commentaires interviennent moins de 24 heures après le rejet par le Conseil constitutionnel de 18 requêtes introduites par des particuliers et des parties demandant l'annulation partielle ou totale du processus.
Le Conseil Constitutionnelle, l'organe judiciaire ultime en matière de contestation électorale, avait précédemment rayé 16 des 18 pétitions avant d'écouter les observations du principal parti d'opposition, le Front social démocrate, le SDF, et le Mouvement de la Renaissance camerounaise, le CRM, qui avaient été entendus.
Jeudi soir, après deux jours d'audience avec les représentants légaux des deux parties, le Conseil a décidé à l'unanimité que les cas étaient dénués de fondement et a par la suite rejeté les débats.
L'organisme électoral, ELECAM, et le parti au pouvoir, le RDPC, ont soulevé de fortes difficultés au cours de l'audience, affirmant que le vote du 7 octobre avait passé le test de la démocratie.
ELECAM a passé neuf candidats, dont le titulaire Paul Biya. Le candidat de 85 ans devrait être déclaré vainqueur du scrutin. Il obtiendra un mandat de sept ans qui prolongera son mandat à plus de quarante ans.
Actuellement six districts de santé sont touchés par cette épidémie.
Rendu à ce jour, des cas d’infection relatifs à l’épidémie de poliomyélite ont été détectés dans les régions de l’Est, de l’Ouest et du Nord-Ouest. Ils ont été confirmés au Centre Pasteur du Cameroun. Pour être plus précis on dénombre quatre survenus dans les districts de santé de Malantouen et de Foumbot dans la région de l’Ouest, entre les mois d’août et de septembre 2018. Une personne en service au Programme élargi de vaccination (Pev) au Ministère de la Santé publique (Minsanté) confirme l’information.
«Toutefois, une deuxième échelle de l’épidémie de la poliomyélite a été signalée au niveau du bassin du Lac Tchad, à cause du virus polio sauvage qu’on a découvert dans l’Etat du Bornéo au Nigeria», déclare un responsable au Minsanté. Dans la région de l’Est, l’un des responsables du Programme élargi de vaccination de cette région du pays annonce également deux cas de poliomyélite dans le district de santé de Kétté, dans le département de la Kadey. Le chef d’unité régionale du Pev pour le Nord-ouest, Dr. Julius Ntamah déclare que «la cause principale de la résurgence de cette de la poliomyélite dans le Nord-ouest est la faible couverture de la vaccination de routine».
Il faut indiquer que la poliomyélite (polio) est une maladie très dangereuse, infectieuse et très contagieuse. D’ailleurs le Minsanté indique que du fait de la cote d’alerte, le pays est «au niveau maximal» selon l’Organisation mondiale de la santé (Oms). Les médecins expliquent cela par le fait qu’«un cas de polio est une urgence». Partant du fait que d’après l’Organisation mondiale de la santé, un cas de poliovirus sauvage expose au moins 200 enfants dans le voisinage et nécessite au moins trois campagnes de riposte. Pour ce qui est des cas détectés au Cameroun, le Ministère en charge de la Santé révèle que ce sont des enfants âgés de huit mois à sept ans.
Et ils ont été contaminés soit parce qu’ils n’ont pas été vaccinés, soit parce qu’ils n’ont pas suivi normalement leur calendrier de vaccination. C’est l’occasion pour les médecins de rappeler aux parents de faire vacciner leurs enfants. Le De Sévérin Ndeffo dresse de ce fait le schéma vaccinal de la polio. «En ce qui concerne le vaccin de la poliomyélite, il y a la 1ère dose de vaccin polio dès la 4è semaine, et il faut repartir dès la 6è, la 10è, et la 14è semaine pour une autre dose. Et il faut ensuite penser à la forme injectable, le Pvi qu’on administre et qui va remplacer la dose orale quand le pays sera certifié Polio Free, ou alors quand la polio sera éradiquée du monde», déclare-t-il.
Pour ce qui est des types de vaccins contre la polio le Dr Sévérin Ndeffo indique qu’il y en a deux. «Un vaccin poliomyélitique inactivé injectable (Vpi), qui contient trois stéréotypes de virus inactivés et qui induit une protection due à une bonne immunité générale. Ce vaccin nécessitant plusieurs injections et des rappels réguliers, il doit être utilisé dans des conditions d’asepsie. Le Vaccin poliomyélitique oral (Vpo). Ce vaccin possède de multiples avantages ce qui explique qu’il ait été jusqu’à maintenant l’outil privilégié du programme d’éradication: il est facile à utiliser car il ne nécessite pas d’injection, il confère rapidement une bonne immunité générale et une immunité locale au niveau de l’intestin, réduisant par conséquent la transmission du poliovirus sauvage», ajoute-t-il.
Liliane N.
Selon la loi camerounaise, tous types d'outrages envers des citoyens camerounais que ce soit religieux, raciste, etc. sont complètements illégaux comme inscrit dans le code Pénal du Cameroun:
Code pénal - Article 152
Définition de l'outrage
(1) La diffamation, l'injure ou la menace faites soit par des gestes, parole ou cris proférés dans des lieux ouverts au public, soit par tout procédé destiné à atteindre le public, sont qualifiées d'outrage
Code pénal - Article 241
Outrage aux race et aux religions
(1) Est puni d'un emprisonnement de six (6) jours à six (6) mois et d'une amende de cinq mille (5000) à cinq cent mille (500 000) franc Cfa. celui qui commet un outrage, tel que défini l'article 152 du présent Code, à l'encontre d'une race ou d'une religion à laquelle appartiennent plusieurs citoyens ou résidents
Après le verdict du Conseil constitutionnel qui s’est soldé par le rejet du recours du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, les hauts cadres de ce parti politique affirment qu’ils ne lanceront pas d’appel aux troubles.
Même s’ils n’approuvent pas la décision du Conseil constitutionnel dirigé par Clément Atangana, les militants et responsables du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) choisissent la soumission et le calme. Juste après la sentence rendue le 18 octobre dernier, Me Emmanuel Simh, l’un des avocats de Maurice Kamto lors du contentieux a déclaré «on ne peut qu’être déçu, lorsqu’on a perdu un procès de ce niveau. Mais c’est la première fois que le Conseil statue en matière de contentieux électoral présidentiel et je pense que la décision rendue, mais Le juge constitutionnel n’a pas répondu à la question, si l’élection du 7 octobre a été crédible. Ce qui est sûr, on a bousculé nos adversaires, on a bousculé les habitudes, on a bousculé les aprioris pour démontrer que dans ce Cameroun, on pouvait défendre un dossier avec de bons avocats. La décision juridictionnelle a été rendue on s’y soumet naturellement».
Avant Me Emmanuel Simh, c’est Paul Eric Kingue qui a fait une sortie relayée par notre confrère Le Jour dans son édition du 18 octobre 2018. Après la conférence de presse du 8 octobre dernier au cours de laquelle, Maurice Kamto a déclaré avoir tiré le pénalty le jour du vote de l’élection présidentielle, de nombreux messages laissant croire que celui-ci préparait une insurrection fusaient de partout. Cette déclaration avait divisé le corps des avocats. Certains ont trouvé qu’en tenant de tels propos, Kamto s’était non seulement auto proclamé vainqueur de la Présidentielle, qu’il avait par la même occasion enfreint la loi qui prévoit que seul le Conseil constitutionnel est habileté à le faire, et que ces dires n’étaient pas loin de créer des tensions. Eric Kingue ancien maire de Djombe-Penja devenu son Directeur de campagne, a déclaré «le peuple camerounais prendra ses responsabilités parce que c’est lui qui a voté. Nous ne l’appellerons pas dans la rue. On ne va pas faire l’insurrection comme certains disent dans les réseaux sociaux. Cet incident qui s’est passé restera dans l’histoire», a-t-il déclaré dans les colonnes de notre confrère Le Jour.
A titre de rappel, il faut noter que le MRC a introduit un recours pour demander l’annulation du vote dans certaines régions. Le Conseil constitutionnel a jugé cette requête présentée dans ce sens, «non fondée». Au cours du contentieux post-électoral, les avocats de Kamto ont dénoncé aussi la répartition tardive et inégale des sommes prévues pour la campagne électorale (15 millions de Francs CFA), la publication tardive de la liste des bureaux de vote, le refus d’Elecam de retirer les bulletins de vote d’Akere Muna des bureaux de vote après son ralliement avec Maurice Kamto; le votes multiples des militaires dans les régions du Sud-Ouest et Nord-Ouest, l’expulsion des représentants du MRC dans certains bureaux de vote. Le Conseil constitutionnel a trouvé que les griefs n’ont pas été suffisamment justifiés.
Liliane N.