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L'Assemblée générale de la fédération camerounaise de football s'est tenue ce 10 octobre 2018 au centre d'excellence de la CAF à Mbankomo. 60 délégués ont transformé la maison de Tsinga en une structure adaptée aux devis de la gestion moderne.

Première nouveauté, le scrutin uninominal pour l'élection à la fonction de président de la FECAFOOT. Une mesure qui ouvre désormais la fédération à tous les acteurs du football avec l'assurance d'une compétition véritable à l'élection du patron de l'instance faîtière. Jusqu'ici, le régime était le scrutin de liste. Et la constitution des listes était soumises à des conditionnalités difficiles à remplir pour les candidats. Conséquence, le vainqueur de l'élection était très souvent le candidat qui parvenait à constituer sa liste pour l'élection.

L'entrée des corps de métier dans le comité exécutif. C'est une reconnaissance pour tous ces autres acteurs du football qui jusqu'ici restaient en marge des instances de précise de décision. Désormais, entraineurs, arbitres auront leurs mots à dire dans le fonctionnement du football.

Les nouveaux statuts ont été adopté. Avec 42 voix pour et 18 voix contre, c'est à la majorité des membres présents que le texte, largement révisé, est passé. En plus du statut de l'instance nationale, les ligues déconcentrées et spécialisées ont elles aussi vues leurs textes adoptés. Les statuts types des ligues régionales et départementales sont harmonisés. Dorénavant les ligues spécialisées ont une meilleure organisation. Notamment les ligues de Football Féminin, de Foot Jeune, Futsal, Corpos et Vétérans et de Beach Soccer.

Parmi les documents qui font entrer la FECAFOOT dans le club des organisations modernes, son nouveau règlement financier incluant un manuel de procédures administratives, comptables et commerciales, ainsi que le nouvel organigramme de la FECAFOOT. Au chapitre des grandes nouveautés l'adoption à l'unanimité d'un règlement de la chambre nationale de règlement des litiges. Une juridiction qui se substituera à son pendant du Comité National Olympique et Sportif du Cameroun.

Désormais, 90 representants constitueront l'assemblée générale. Soit 06 représentants qui viendront des 10 régions du pays, 10 représentants provenant de la Ligue de Football Professionnel du Cameroun, 04 du foot Jeune, 02 du Football féminin et 02 de chaque corps de métier.

Les travaux de l'assamblée générale se sont déroulés dans de bonnes conditions. Ces différents textes adoptés, place à l'élection proprement dite. Et pour y parvenir, la commission d'éthique de la fédération se réunit pour fixer les conditions d'exclusion des candidats aux différentes élections. En plus de procéder au tamis des candidats, la commission d'éthique devra examiner le bilan du comité exécutif sortant.

Il ne reste plus qu'à l'équipe de Maitre Dieudonné Happi de procéder à une élection transparente. Gage d'une sortie de crise définitive. Cela fait 5 ans déjà que la fédération est paralysée. Le programme des élections prévoit pour le 02 décembre prochain l'échéance fatidique du choix du nouveau patron de la FECAFOOT. Et le 15 décembre au plus tard, ce sera la passation de service entre le Comité de Normalisation et le tout nouveau président de la FECAFOOT. Qui sera-t-il ? On ne perd rien à attendre.

Stéphane Nzesseu.

 

Depuis quelques minutes il circule des informations faisant état d'un coup d'État dans la capitale politique camerounaise. Il n'en n'est rien. Les institutions sont en places.

Nous venons de quitter il y a quelques minutes la base du GSO situé au quartier Mvan à Yaoundé. L'atmosphère est plutôt détendue. Les hommes de la sécurité publique préparent les équipes pour les patrouilles nocturnes habituelles. On peut surprendre certains se raconter de petites blagues et d'autres en poste pour la garde. C'est la grande sérénité. Loin de l'État d'alerte qui devrait caractérise une situation d'alerte comme une crise de coup d'État. Sachant que les forces commandos à l'instar de celles du GSO sont de l'ordre de celles qui seraient en tête de ligne si seulement cette rumeur avait un quelconque fondement.

La radio camerounaise continue d'émettre sans soucis, la télévision publique également. Or ce sont là les lieux les plus prisés par tout mouvement militaire qui tenterai de faire tomber un régime. Tout est en ordre, tout va bien.

L'aéroport international de Yaoundé Nsimalen fonctionne normalement. Rien à signaler dans les alentours du palais présidentiel d'Etoudi. La ville est dans son calme bruyant habituel. La sécurité de la ville est assurée. Tout est sous contrôle.

Il est vrai que des délinquants tapis dans l'ombre guettent l'occasion rêvée pour jeter l'opprobre et la désolation sur la nation camerounaise. Ils ont planifié, en accord avec des intelligences étrangères déstabiliser le Cameroun. Pour ces comploteurs, orchestrer une crise post-électorale serait le prétexte idéal pour assouvir leur dessein funeste. Mal leur en prend la solidarité et l'esprit patriotique du peuple camerounais ne leur permettra pas de mettre en oeuvre les plans machiavéliques qu'ils nourrissent à l'endroit de la République.

"Ils ne passeront pas par nous" a-t-on entendu dire de la part de plusieurs citoyens. Puisqu'il faut le dire, de nombreux camerounais ont vu en la déclaration du candidat Maurice Kamto, au lendemain du scrutin présidentiel, une tentative d'incitation à la contestation publique, prélude d'une situation pouvant aboutir à une insurrection généralisée. Mais c'était sans compter avec la maturité du peuple qui n'a menagé aucune grammaire pour dénoncer ces propos qui pourraient devenir tendancieux.

Le calme règne à Yaoundé. La ville vit ses embouteillages, les citoyens au bord des rues regagnant leurs domiciles après une journée éprouvante. La capitale politique du Camroun est en sécurité. Il n'y a rien à voir. Circulez !

Stéphane Nzesseu

Cette opération connait une mobilisation exceptionnelle.

La ville d’Ebolowa dans la région du Sud fait peau neuve depuis le 23 septembre 2018. Sous l’initiative de Rachel Ngazang Akono Préfet du département de la Mvila, des jeunes venant des différents quartiers d’Ebolowa effectuent des opérations qui s’inscrivent dans le cadre de la campagne d’hygiène et d’assainissement. Ils ont reçu de Joël Emmanuel Bitoumou Maire d’Ebolowa 1er du matériel de travail composé entre autres des brouettes, des râteaux, des pelles, des bottes, des gants et des machettes. Ces derniers de façon concrète s’attèlent au drainage des marécages et ruisseaux dans les quartiers qui sont exposés aux inondations. Ils font les curages des caniveaux, le nettoyage des abords des principaux axes, l’élagage des arbres et le balayage des rues.

Pour ces tâches quotidiennes, ces jeunes qui sont fiers de rendre leur ville propre, perçoivent la somme de 2000 FCFA. Une opération de ce genre a également été lancée le 1er octobre dernier à Bertoua dans la région de l’Est du Cameroun. Là-bas ce sont 400 jeunes venant des Communes de Bertoua 1er et Bertoua 2ème qui ont été retenus pour assurer le service de ramassage des ordures ménagères dans cette ville de la région de l’Est. De leur côté aussi, ils perçoivent une somme de 30 000 FCFA par semaine. Ils ont également reçu un équipement de travail composé des pelles, des brouettes, des brosses, des râteaux, des bottes, des gangs, des caches nez. Ils travailleront comme ça durant tout le mois d’octobre. Et à la fin de cette période, les meilleurs de chaque groupe seront retenus pour travailler dans les quartiers. Ceux-ci poursuivront ce service en tant qu’agent d’appui des Communes suscitées.

L’opération de cette ville de la région de l’Est baptisée «Bertoua ville propre» a été salué par le gouverneur de la région de l’Est, Grégoire Mvongo. L’opération est en fait une action conjointe des Communes de Bertoua 1er, Bertoua 2ème et de la société d’Hygiène et de salubrité du Cameroun (HYSACAM). Elle vise à lutter efficacement contre l’insalubrité qui gagne la ville de Bertoua. S’exprimant au sujet de cette opération, dans le quotidien Le Jour, édition parue le 3 octobre 2018, Me Bembell Dipack Cromwell, le Maire de Bertoua 1er a déclaré ceci «le problème des ordures relève de la Communauté urbaine qui signe des contrats avec l’entreprise Hygiène et salubrité du Cameroun qui fait malheureusement face à une tension de trésorerie et ne peut plus assurer ce service. La tutelle a donc demandé aux Communes de s’impliquer dans la collecte et le ramassage des ordures de la ville».

Pour revenir au Préfet Rachel Ngazang Akono qui a décidé de faire de la lutte contre l’insalubrité un champ de bataille primordial, fait partie de la minorité des femmes Préfets au Cameroun. Elle est la deuxième. C’est le 2 juillet dernier qu’elle a été nommée à cette fonction. Agée de 57 ans elle a atteint ce niveau après une carrière longue.  Elle a été 2è adjoint préfectoral dans le Mfoundi, puis 1ère adjointe au préfet dans la Mefou Akono. Comme sous-préfet de l’arrondissement de  Yaoundé 7 de 2006 à 2008, elle se souvient de sa gestion de l’extension des capacités électriques de la ville de Yaoundé.

Liliane N.

 

 

 

Ils étaient réunis avec les chefs de communauté qui restent aussi dans la capitale.

Le 10 octobre 2018, le département du Mfoundi a abrité les assises à huis clos, des chefs traditionnels et des communautés de Yaoundé. Sans avoir à prononcer le nom d’un candidat à l’élection présidentielle 2018, ils ont parlé des dernières actualités du Cameroun. Leur principal message était que le pays doit rester calme. Ils ont déclaré qu’ils étaient réunis pour la paix et pour le vivre-ensemble. Ils ont de ce fait affirmé qu’ils ne veulent pas du désordre. Parce qu’il n’est pas possible d’évoluer dans le désordre.

Les assises de ces chefs traditionnels ont fait suite à la conférence de presse au cours de laquelle Maurice Kamto le président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a déclaré avoir marqué le penalty, le 7 octobre 2018, jour du vote de la présidentielle 2018. «J’ai reçu mission de tirer le penalty, je l’ai tiré et je l’ai marqué. J’ai reçu du peuple un mandat clair que j’entends défendre jusqu’au bout. J’exhorte le président sortant à œuvrer pour une transition pacifique du pouvoir», a-t-il déclaré lundi dernier.

Cette sortie de celui qui a été investi par le MRC pour être candidat à la présidentielle 2018, a eu de nombreuses analyses. Celle-ci a divisé la classe des avocats. Car si pour certains Maurice Kamto n’a pas enfreint la loi, d’autres pensent qu’il a fait parce que d’après l’article 113 du Code électoral, le Conseil constitutionnel est la seule instance habileté à proclamer les résultats de l’élection présidentielle au Cameroun.

Des diverses réactions enregistrées de part et d’autre, on observe que la plupart de leurs auteurs s’entendent sur un seul point, qui est celui de la préservation de la paix. Aussi dans son communiqué du 8 octobre 2018, le Conseil camerounais des imans, des mosquées et des affaires islamiques (Cocima) a appelé les uns et les autres au respect de la loi. Le Cocima a demandé à tout le monde de tenir compte de la situation fragile dans laquelle se trouve actuellement le Cameroun. Pour cela il a convié les camerounais à faire preuve de plus de maturité pour ne pas mettre en mal la cohésion sociale et la paix du Cameroun.

Le 9 octobre 2018, la Conférence épiscopale du Cameroun dans sa sortie a de son côté appelé les partis politiques à faire preuve de mesure à la publication des résultats officiels. Elle a invité celui qui sera déclaré vainqueur de cette élection par les instances compétentes à ne pas provoquer ses adversaires. Ils invitent les éventuels perdants à reconnaître leur défaite en félicitant le gagnant. A titre de rappel dans une précédente déclaration publiée le 24 août, la Conférence épiscopale camerounaise s’était inquiétée du contexte assez tendu dans lequel devait se dérouler l’élection. Elle avait aussi rappelé que seul un vote libre et transparent pouvait «garantir la paix, la stabilité et la justice» et avait invité les Camerounais à choisir des candidats capables de faire face à la crise sociale, économique et politique du pays, de lutter contre les inégalités, corruption, le chômage et la secte Boko Haram.

Liliane N.

La représentante du département d'État à Washington, Heather Nauert, a demandé aux candidats de l'élection présidentielle et à la population camerounaise, de rester calme et d'attendre les résultats qui seront transmis par le conseil constitutionnel.

Voici son communiqué traduit en français:

 

Election Presidentielle du Cameroun

Heather Nauert
Département d'État
Washington D.C.
11 octobre 2018

Les États-Unis réaffirment leur neutralité en ce qui concerne le droit des Camerounais de choisir leur chef et appellent au calme et à la conclusion prudente et non partisane des phases restantes du processus de tabulation des votes. Nous appelons tous les Camerounais à faire preuve de patience et à éviter les discours de haine.

Nous encourageons Élections Cameroun (ELECAM) et le Conseil constitutionnel à publier bureau par bureau, les résultats, afin d'améliorer la transparence et la confiance des citoyens dans ces résultats. Tout litige doit être résolu pacifiquement et par les voies légales établies. Les États-Unis restent un partenaire engagé en matière de réformes électorales, politiques, économiques et relatives aux droits de l'homme au Cameroun.

Et je m’écroule de mon piédestal

 

Sans que cela ne soit un souhait, imaginez-vous le scénario suivant : nous nous réveillons un matin et apprenons aux informations que des ressortissants de la tribu « X » ont été attaqués et tués dans la Région (1). Bien que cela ne puisse être vérifié, la tribu « X », meurtrie, accuse celle « Y » d’en être la responsable...

Question aux experts : à quoi devrons-nous nous attendre en pareille circonstance ?

Les camerounais j’en ai l’impression, ne mesurent pas la portée réelle du mot « Déstabilisation ». Une brèche a été ouverte et n’importe qui peut désormais s’y engouffrer si nous n’y prenons garde. Et lorsque j’observe des agissements irresponsables de certains et l’intolérance qui a fait son lit chez d’autres, je vous avoue que je suis inquiet.

Au rang de ces agissements irresponsables et intolérants, je voudrais citer les insultes, les intimidations, les menaces de mort dont font l’objet certaines figures de proue à l’instar de Calixte BEYALA, Jean Paul POUGALA, Jean de Dieu MOMO pour ne citer que celles-là. Leurs crimes, avoir relevé les incohérences dans les propos de certains partisans d’un candidat à la dernière élection présidentielle, s’être désolidarisés de ce dernier lorsqu’il a pris sur lui d’adopter une certaine posture…

Lorsqu’après l’élection présidentielle de 2010 en côte d’Ivoire, les attaques contre ce pays frère entrent dans leurs phases décisives, de mon Cameroun, meurtri, inconsolable certains jours, je me demandais comment les ivoiriens ne se rendaient pas compte qu'on les montait les uns contre les autres. Comment ne se rendaient-ils pas compte que l’objectif des vautours avec l’aide de certains des leurs n’était rien d’autre que de s’accaparer leur pays et que ces derniers n’avaient rien à foutre de leurs vies ? Nord contre Sud, partisans de Ouattara contre ceux de GBAGBO, à la Kalachnikov, au lance-roquette, à la machette comme au couteau, en terrain urbain comme en brousse, Ils ont rivalisé d’adresse pour se charcuter, s’entredéchirer... au final, pour ceux ayant perdu des membres de leurs familles, le camp vainqueur les a-t-il ressuscité ? Ont-ils été dédommagés de quelques façons que ce soit ?

Lorsque ce fut le tour de la Libye du colonel Mouammar Kadhafi, je fus encore plus abasourdi par ce que j’appelais la folie libyenne. Si l’on s’accorde à dire que la Libye du Frère Guide n’était pas le paradis, en toute honnêteté, reconnaissons qu’elle était loin, très loin même d’être l’enfer qu’elle est devenue. Une fois débarrassé du « grand méchant dictateur », sont-ils pour autant plus heureux aujourd’hui ? Ce qu’il faut savoir est qu’avec la mort du colonel Mouammar Kadhafi au terme de huit mois de guerre, l’État libyen s’est écroulé et la société libyenne est aujourd’hui profondément divisée. Les lignes de fracture, diverses et multiples sont régionales, locales, tribales, anciens « kadhafistes » ou considérés comme tels contre anciens opposants ou révolutionnaires. Les ingérences étrangères au profit de telle ou telle faction compliquent encore la situation. Ce qu’il faut savoir est qu’aujourd’hui en Libye, la légitimité réelle appartient aux groupes armés apparus pendant ou après la guerre de 2011 et rien n’indique que la situation s’améliorera sitôt.

Je veux bien croire comme me disent certains, que le contexte camerounais marqué par sa diversité ethnique ne soit pas favorable à la survenue et plus encore à l’amplification d’un quelconque désordre. Mais dites-moi, si le scénario décrit en entrée venait par extraordinaire à se réaliser qui peut prévoir ce qui se passera? Qui?

Je me suis écroulé de mon piédestal. Un possible malencontreux calcul politique ayant ouvert une brèche dangereuse a eu raison de mon orgueil, de ma fierté. Mon mea-culpa à tous ces peuples de pays frères passés par des moments très douloureux, frères que j’ai par le passé eu l’outrecuidance de traiter de sous-hommes.

 

 

Cabral LIBII le Candidat investi par le parti UNIVERS à l'élection présidentielle du 07 Octobre 2018, vient de rendre public un communiqué dont la teneur suit:

"J'ai décidé après consultation de la direction de ma campagne et de mes avocats, de déposer un recours en annulation générale de l'élection présidentielle du 07 Octobre 2018 en vue  de prémunir le peuple Camerounais de tout passage en force projeté par ELECAM au profit du candidat du RDPC, et ce, malgré que le peuple Camerounais dans son immense majorité, a porté son large choix sur les forces de l'opposition notamment sur ma candidature.
Après avoir rassemblé et confronté les procès-verbaux que nous avons reçus de nos équipes de coordination  dans les régions et de nos différents représentants dans les bureaux de vote, nous avons constaté que les procès-verbaux validés au niveau des différentes commissions départementales de recensement de votes et qui seront acheminés à la commission nationale de recensement des votes pour simple enregistrement, puis à la Cour Constitutionnelle pour leur proclamation,  sont en totale contradiction avec les copies des procès-verbaux remis à nos équipes juste après le dépouillement public des votes qui a lieu à la fin des opérations de vote.

Fort de ce constat des manquements au cours de son déroulement et de la fraude manifestée, le début d 'exécution valant acte en droit camerounais, j'ai donc demandé à mes conseils d'obtenir l'annulation pure et simple de cette élection au motif qu'elle n'est  ni libre, ni transparente encore moins crédible.

Cette démarche ne doit en aucun cas être considérée comme une tacite renonciation à nos votes  largement obtenus, mais  plutôt comme une invalidation préventive de la victoire frauduleuse programmée du candidat du RDPC ; étant entendu que le code électoral camerounais n'autorise aucun recours après proclamation des résultats par la Cour Constitutionnelle.

Nous en appelons donc au haut sens de responsabilité de la haute juridiction pour dire le droit  afin de protéger la volonté du peuple camerounais exprimée au cours de cette élection présidentielle.

A la suite de la décision de la Cour Constitutionnelle qui sera rendue,le peuple Camerounais tout entier, y compris cette jeunesse, qui s'est fortement mobilisée autour de ma candidature, prendront aussi leurs responsabilités."

 

Bossis Ebo'o

Le mercredi 10 octobre 2018, à minuit. C’était la date butoir pour déposer au greffe du Conseil constitutionnel à Yaoundé, les recours au sujet de l’élection présidentielle du dimanche 07 octobre 2018.

 

Après la fin légale de réception des recours, la haute juridiction n’a pas encore publié le nombre des requêtes enregistrées.

Mais selon nos sources, au moins deux des neuf candidats ont déposé des recours. Maurice Kamto, candidat du MRC demande l’annulation de la Présidentielle 2018 dans six Régions. « Au Nord-Ouest, Sud-Ouest, à l’Est, au Sud, Nord et à l’Extrême-Nord » précise Maitre Emmanuel Simh, vice-président du MRC en évoquant des fraudes qui auraient émaillé ce scrutin.

Du côté du SDF, son candidat Joshua Osih souhaite que l’élection présidentielle 2018 soit entièrement annulée, toujours pour des soupçons de fraude.

Avant les candidats, les premières requêtes ont été déposées par Bertin Kissob et le Pasteur Gaban Rigobert Aminou, deux prétendants à la magistrature suprême recalés par ELECAM. Tous souhaitent aussi que le scrutin du 07 octobre soit annulé au moins partiellement.

Le pasteur a déposé une requête. Il dit qu’il n’a pas pu voter au Lycée d’Elig-Essono à Yaoundé parce que son nom ne figurait sur aucune liste alors qu’il détient une carte d’électeur.

Bertin Kissob, incarcéré a la prison centrale de Kondengui à Yaoundé depuis plusieurs années, a déposé 14 recours. Le verdict du Conseil constitutionnel est attendu au plus tard le 22 octobre 2018.

 

L'élection présidentielle du Cameroun qui a eu lieu,le dimanche 07 octobre 2018,à quelques exceptions près ,dans la sérénité , le calme et la transparence, se trouve à moins de deux semaines de son épilogue. En effet, le résultat sera connu probablement le 22 octobre 2018.   

Toutefois, maintenant plus que jamais, la bataille communicationnelle est entrain de battre les records au sein des différents états majors ,afin de mettre la pression aux organes chargés d'assurer le processus électoral à son terme et faire croire à l'opinion publique, que leur leader a reçu l'onction du peuple, pour devenir le prochain Président de la République du Cameroun. 

À cet effet, le candidat du MRC,lors de sa récente conférence de presse, le lendemain de l'élection présidentielle, a annoncé qu'il a marqué le penalty à lui, confié par le peuple, se déclarant de ce fait,vainqueur de ce scrutin. Malheureusement, il a oublié que le pénalty a été tiré vers la quinzième minute et que le match continue jusqu'au coup de sifflet final de l'arbitre.

Par ailleurs, en dépit de toutes les catastrophes faites par ses affidés, l'illusionniste candidat du MRC à l'élection présidentielle, rêve de devenir le 3 ème Président de la République du Cameroun. La vérité est que les camerounais commencent à d'habituer au style de ce leader politique, dont ses frasques ou ceux de ses partisans ont tendance à nous faire rigoler. Ces dérapages sont de plus en plus amplifiés dans les réseaux sociaux ou dans la plupart des journaux,des radios et des chaînes de télévision, qui ont tendance à adouber ce candidat à l'élection présidentielle. Le véritable problème de ce leader politique a été la non acceptation des candidats des autres partis politiques de l'opposition, hormis quelques uns,à se joindre à lui,pour former la coalition gagnante. Étant donc incapables de s'entendre sur le minimum, toutes les dissensions se sont étalées au grand jour.

Alors, face à cette situation négativiste, que devait faire le tireur de pénalty ? Nous supposons que sa stratégie politique était de copier les méthodes qui se sont déroulées sous d'autres cieux,lors des échecs aux élections,à l'instar des candidats  perdants des pays tels que, le Gabon, le Kenya,le Zimbabwe, la Côte d'Ivoire etc....,qui ont tenté de créer des soulèvements populaires. D'autre part,le candidat du MRC a peut-être voulu créer un buzz,afin de faire croire à ses partisans qu'au grand soir de la proclamation des élections, qu'il est la seule et unique personne, capable de remporter ce scrutin. 

En tout cas, c'est une mauvaise pioche que le candidat du mouvement pour la renaissance du Cameroun a eu à faire, en laissant croire qu'il aurait déjà marqué le penalty, synonyme de vainqueur de l'élection présidentielle du 07 octobre 2018. Il a toutefois oublié les règles relatives aux compétitions sportives, si nous nous en tenons à sa figure de style. D'ailleurs, en ce moment lui-même ne semble plus très enthousiaste, car l'arbitre lui a demandé à continuer le match, alors qu'il était déjà sorti,croyant que celui-ci s'est achevé après son supposé but. Il constate qu'il a été mal inspiré, sinon n'a pas respecté les règles de jeu et que la démarche qu'il a prise était inadéquate et antisportive. Il devrait en ce moment se rendre compte que son comportement atypique est entrain de susciter ,dans une grande partie de l'opinion publique, un mouvement de protestation générale, qui pourrait conduire à des dérapages dont les conséquences seraient irréparables. Connaissant le nationaliste de nos compatriotes, puisse donc la raison l'emporter sur ces comportement d'un autre siècle, dont la cause serait le non respect des textes. 

Qu'on le veuille ou pas,une chose est certaine ,tous les spectateurs qui veulent continuer à suivre le match, vont se mobiliser pour dénoncer cette mascarade de l'équipe Mrc,pour dénoncer cet acte antisportif de leur tireur de pénalty. Pour être plus sérieux,le candidat du mrc doit savoir que le peuple camerounais est très mûr et ne saurait être d'accord pour un désordre post électoral. Nous suggérons donc au candidat du MRC de ne point utiliser des manœuvres dilatoires pour ouvrir la voie à une série de contestations au lendemain de la proclamation des résultats,avec toutes les conséquences néfastes, qui pourraient suivre.

Pourtant réputé excellent juriste, le candidat du MRC à l'élection présidentielle,en se déclarant vainqueur, avant la proclamation officielle des résultats par la cour constitutionnelle ,a mécontenté la quasi totalité de l'opinion publique, tant de la société civile, que de la classe politique de l'opposition et du pouvoir. Ceci est dû au fait,qu'il l'a annoncé, sans faire son pactole total de voix dans tout le pays. Peut-être n'a t'il pas parlé des chiffres, car il n'était pas encore en possession de tous les procès verbaux émanant des bureaux de votes. Il s'est plutôt appesanti sur les commentaires faits dans les réseaux sociaux. Pour être plus honnête, la vraie cause est que ce candidat n'a  pu recueillir que une infime nombre de voix dans certaines régions, à l'instar de celle de l'Est qui a fortement et sans réserve, plébiscitée S.E.M.Paul Biya. Nous pouvons parler avec autorité, car nous avons eu l'insigne honneur d'avoir été  membre d'une des commission départementale de supervision des votes, au même titre que l'un de ses représentants, qui nous a révélé qu'il ne détenait pas tous les procès verbaux, car ils n'ont pas pu avoir des représentants dans tous les bureaux de votes. Étant astreint à l'obligation de réserve, conformément aux dispositions légales,nous pouvons  simplement confirmer que  Paul Biya reste le seul candidat de la région du soleil levant. Tout ceci est pour démentir le fait que le quartier général du MRC était en possession de tous les procès verbaux, qui puissent permettre à ce tireur de pénalty de se déclarer vainqueur de l'élection présidentielle du 07 octobre 2018.

Les réactions virulentes de toutes les forces vives de la nation ne laissent pas de place au doute ,que le leader du MRC, après cette déclaration honteuse ,ne pourra pas compter sur la communauté internationale ou encore plus,compter sur la grogne de la rue. C'est un désaveu cinglant, pour lui qui avait misé sur les réseaux extérieurs et certains camerounais dont l'objectif primordial serait d'aller contester les résultats dans la rue,pour qu'il puisse profiter de cette situation rocambolesque. Sachons que de plus en  plus,que le leader du MRC est isolé. Son projet de succession par préméditation d'une crise post électorale ne verra pas le jour. Toute cette affaire se présente plutôt mal ,pour ce candidat à l'élection présidentielle, dont la côte d'estime montait et pourrait au contraire l'amener à faire un très grand bond en arrière. 

Nonobstant ce qui précède, nous pouvons accorder à ce candidat qui se présente pour la première fois à une élection présidentielle, des circonstances atténuantes, en se disant qu'il y'a eu tout simplement dérapage du fait de son inexpérience politique et non une stratégie à préparer le terrain à une insurrection, surtout que les camerounais ne sont pas dupes.

Il est donc grand temps pour ce tireur de pénalty en cours de match de se remettre en question et attendre sereinement les résultats au coup de sifflet de l'arbitre, qui est la cour constitutionnelle. Dans le cas où il considère que la rencontre était entachée d'irrégularités, il a la possibilité de porter des réserves .


Bossis Ebo'o

 

La Conférence épiscopale nationale du Cameroun (Cenc) estime que l’élection présidentielle du 07 octobre s’est dans l’ensemble déroulée dans le calme.

Pour l’observation de l’élection présidentielle du 07 octobre 2018, la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (Cenc) a déployé 231 observateurs sur tout le territoire national, grâce à sa Commission justice et paix. Et c’est pour rendre compte de leur travail d’étape que le secrétaire général de la Cenc, Mgr Benoît Kala, a rendu publique une déclaration au nom des évêques du Cameroun, le mardi 09 octobre 2018. Au moment de la diffusion de sa déclaration, la Cenc a souligné que les résultats n’étaient pas encore connus.

Les évêques camerounais appellent, dans ce premier rapport, les partis politiques à faire preuve de mesure à la publication des résultats officiels. Ils invitent notamment le candidat qui sera reconnu gagnant par les instances compétentes à ne pas provoquer ses adversaires. Ils invitent les éventuels perdants à reconnaître leur défaite en félicitant le gagnant.

Dans une précédente déclaration publiée le 24 août, la Conférence épiscopale camerounaise s’était inquiétée du contexte assez tendu dans lequel devait se dérouler l’élection. Elle avait aussi rappelé que seul un vote libre et transparent pouvait «garantir la paix, la stabilité et la justice» et avait invité les Camerounais à choisir des candidats capables de faire face à la crise sociale, économique et politique du pays, de lutter contre les inégalités, corruption, le chômage et la secte Boko Haram.

Pour revenir au déroulement du scrutin du 7 octobre 2018, la Conférence épiscopale nationale explique que 46 observateurs de ses observateurs affectés dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest n’ont pas pu se déplacer le jour de l’élection à cause de l’insécurité liée à la crise anglophone. Les régions anglophones du Cameroun étant secouées, depuis deux ans, par une crise sécessionniste.

Dans ces régions anglophones, les évêques camerounais déplorent que de nombreux électeurs n’aient pas pu participer au scrutin à cause de l’insécurité. Ils notent également que des dispositions n’ont pas été prises pour permettre aux déplacés de la crise de prendre part au vote. La Cenc, relève, par ailleurs, que l’accès de certains bureaux de vote a été interdit aux observateurs catholiques par les forces de défense et sécurité.

Un des observateurs catholiques a subi une tentative de corruption tandis que d’autres observateurs ont noté d’autres formes d’anomalies dans leurs localités. Ainsi, des noms de personnes décédées ont été trouvés parmi les votants et une électrice s’est plainte qu’une autre personne a voté et signé à sa place.

Rappelons que la Commission nationale de recensement général des votes est à pied d’œuvre depuis mardi dernier. Cette commission qui représente l’avant dernière étape dans le processus de publication des résultats, est composée de 21 personnes dont un président, deux magistrats de l’ordre judiciaire, cinq représentants de l’administration, cinq représentants d’Elections Cameroon et neufs représentants des neuf candidats à la Présidentielle 2018.

Ils ont pour mission de procéder au recensement des votes et à la vérification des opérations de décompte des suffrages, avant l’entrée en scène du Conseil constitutionnel.

Otric N.

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Sunday, 05 June 2022 11:01