La fin des essais actuellement en cours devrait aboutir à la vulgarisation du coton transgénique au Cameroun.
Lancés depuis 2012 en milieu clos, puis dès 2015 en milieu ouvert, les essais sur la culture du coton génétiquement modifié au Cameroun, conduits par la Société de développement du coton (SODECOTON), vont livrer leurs résultats définitifs au cours de cette année 2018, apprend-on de bonnes sources.
Au cours de l’année 2015, la SODECOTON a lancé, dans la région de l’Extrême-Nord du pays, une série de consultations publiques, en vue de requérir l’avis des producteurs sur l’opportunité d’introduire les OGM dans cette culture.
En 2018, la SODECOTON vise une production de 260 000 tonnes de coton et envisage de décupler cette quantité au cours des prochaines années, au moyen de l’introduction des OGM. Selon les experts camerounais, l’introduction des OGM dans la filière coton au Cameroun, pourrait être très rapidement transposée à des céréales très prisées telles que le riz, le maïs ou encore le sorgho.
Pour la campagne écoulée 2017-2018, le Cameroun a enregistré une production de l'ordre de 254 000 tonnes de coton graine et 207 000 tonnes de coton fibre. Ce résultat est stable par rapport à celui des années précédentes, où la moyenne s'élevait à 260 000 tonnes, selon les statistiques révélées par la SODECOTON lors d'un salon national de l'industrie du Cameroun.
Au cours des dernières années, la SODECOTON avait tenté l'expérience de la culture du coton OGM ou transgénique, à Bocklé, une zone de production où quelques champs pilotes avaient été aménagés. L'initiative s'était soldée par un échec, à cause de l'inorganisation des planteurs, a expliqué un responsable administratif de l'entreprise.
«Le coton OGM demande beaucoup de discipline. Les planteurs, vieux pour la plupart, sont habitués à d'autres techniques culturales, qui ne sont pas faciles pour eux à abandonner», a-t-il ajouté.
Il faut ajouter les réticences engendrées par les remous causés par une grande campagne menée par des organisations de la société civile contre le coton transgénique au Burkina Faso, le plus grand producteur de coton africain. Une campagne similaire mais peu intense avait eu lieu au Cameroun, sans effets. Ce coton est pourtant présenté comme un produit à haut rendement.
Au Cameroun, la culture du coton est une des principales sources de revenus de l'Etat et une des principales filières de croissance économique nationale. Elle fait intervenir environ 600 000 planteurs, encadrés par la SODECOTON, qui finance leur activité par l'octroi des crédits de campagne.
Pour l'heure, les rendements à l'hectare se situent à 1 450 kilogrammes. La moitié de la production est exportée à l'état brut, principalement vers le Bangladesh et l'Inde, selon les statistiques issues de la campagne 2016-2017.
Poussée à se réformer et à être plus performante afin d'aider à améliorer la productivité et la compétitivité de la filière textile du pays, la SODECOTON, après une période d'observation, a annoncé son intention de relancer son projet de coton transgénique.
Pour éviter un nouvel échec, l'entreprise concentre son attention sur des jeunes agriculteurs, qui représentent, selon elle, l'avenir de la culture du coton, car ils sont plus aptes à assimiler les techniques transgéniques concernées. Le coup d'envoi sera donné, a-t-on appris auprès de la SODECOTON, par la création d'une ferme expérimentale, «dans une zone bien localisée», mais pas encore désignée.
Otric N.
Nous savons ce que nous vous devons
Comme souvent le vendredi, ce jour bizarre de la semaine ou la soif à la déplaisante manie de nous étreindre, pour étancher cette dernière, j’ai mes habitudes dans un snack huppé d’un quartier chic de Yaoundé. J’y mène mes incursions depuis un temps, question de m’imprégner des vibrations du monde « d’en haut », celui dans lequel l’on ne réfléchit pas à la moindre dépense, où l’on mord la vie à pleines dents. Solitaire né, j’y prends toujours mes aises dans un coin bien à part, d’où je descends au calme, mes mousseuses en parcourant mes fils d’actualité. Vendredi 12 octobre 2018, Je n’ai pas manqué à cette tradition. Y parcourant donc mes fils d’actualité, en particulier sur twitter, outre les immondices de certains « tarés » prétendument intellectuels relatifs au tribalisme que je prenais soin de faire défiler rapidement, ce sont les cris d’orfraies des partisans de ceux-là qui ont décidé de se mettre en marge de la loi et de la République dans les régions sœurs du Nord et du Sud-ouest qui me firent doucement sourire. Visiblement aux abois, ces camerounais ou prétendus tels ne ménagent aucun effort pour amoindrir, dénigrer, ternir l’image de notre vaillante au passage rebaptisée « Armée d’untel » et constituée selon eux d’une seule ethnie.
C’est su, de ce côté-là depuis un certain temps, c’est la bérézina du chez terroristes-sécessionnistes. Le moins que l’on puisse dire est que nos Forces de Défense et de Sécurité font plus que leur tenir la dragée haute. Des raids musclés et des contre-attaques de nos prédateurs aux cœurs d’or n’en finissent pas de leur faire perdre hommes et matériel malgré les tonnes de gris-gris qu’ils trainent sur eux. Les derniers raids à date selon la page Facebook « Honneur et Fidélité - Armée Camerounaise » se sont déroulés dans les localités de Benyam, Berero, Eshobi, Misaje, Alaboukam et Ekona. S’agissant de la localité d’Ekona en particulier, une vidéo sur la page ci-dessus citée dévoile des jeunes gens aux yeux hagards et visiblement effrayés, ayant été contraints à la reddition par la puissance de feu et la dextérité de nos braves soldats. Les pauvres ! Voilà donc leurs vies qui ont basculé. Se rendent-ils peut-être comptes maintenant, jouer les rambos dans la forêt est une chose, se confronter à armée entrainée et professionnelle une toute autre. Où sont maintenant ceux, bien au chaud avec femmes et enfants à l’étranger qui les envoient au casse-pipe ? Où sont maintenant ceux-là, prompts à déverser leurs immondices en guise de soutien sur la toile ? Les voilà seuls face à leurs destins. Mais quelle chance ils ont ! Car s’ils avaient eu affaire à des barbares comme le prétendent leurs pseudos soutiens, l’on parlerait d’eux au passé ; que cela soit relevé.
Qu’il soit clair pour tous qu’il ne s’agit pas ici de promouvoir un quelconque discours va-en-guerre car nous en sommes conscients, le seul le Cameroun s’en sort perdant dans cette affaire. Il s’agit plutôt de rappeler à la raison ces jeunes hommes fanatisés dont la cause est perdue d’avance… C’est un secret de polichinelle, il y’a dans ces forêts, des jeunes qui y sont parce que contraints et forcés. Nous les exhortons ici à ne pas laisser ceux d’entre eux, convaincus de n’avoir plus rien à perdre dans la vie, les faire sombrer avec eux car hélas, les balles ne font pas de distinction.
Continuant de parcourir mon fil Twitter saturé de discours de haine assumée comme déguisée, des plus sots comme des prétendus intellos à certaines occasions donneurs de leçons de patriotisme, patriotisme qu’ils ne manquent pas de fouler au pied quand bon leur semble, j’eus une pensée dont je crois, vous partagerez la justesse avec moi : Sur le champ d’honneur, ce lieu de détermination, avançant malgré les balles qui sifflent, les frères qui tombent, crachant le feu et pétant le tonnerre, sans distinction d’origine aucune, bravant toutes les intempéries, prêts au sacrifice suprême pour défendre le moindre pouce de notre territoire nous permettant ainsi de nous mouvoir en toute quiétude, ce sont ceux, considérés par certains comme des voyous, les derniers de la classe… qui nous donnent, sans prononcer le moindre mot, une leçon de vivre ensemble et de patriotisme.
A ce moment, je ne pus m’empêcher de commander une autre brunette malgré l’addition qui s’annonçait salée. Et si effectivement, comme aiment à le dire les militaires eux-mêmes, tous les hommes naissent égaux mais les meilleurs deviennent militaires ? Je voulais à peine engager la réflexion lorsque j’entendis, d’une voix incroyablement douce : S’il vous plait, je peux m’asseoir, vous êtes seul …? Vous vous doutez bien que je ne suis pas fait prier, non ?
Les gars, c’est grâce à vous que j’ai pu engager ce combat, je ferai ce qu’il faut pour ne pas vous décevoir.
Gardez-le à l’esprit, nous savons ce que nous vous devons. Merci pour vos sacrifices, merci de continuer à veiller sur nous : Je m’incline devant vous !
Vive la meilleur Armée du monde, Vive l’Armée camerounaise !
Ferdin
Depuis cette rentrée scolaire cette mesure est entrée en application.
Alors que certains parents pensaient encore à une farce, c’est dans les librairies et points de vente de manuels scolaires, qu’ils ont compris que la politique du livre unique par matière est une réalité au Cameroun depuis cette année scolaire. Les listes des ouvrages retenus au programme sont les mêmes sur toute l’étendue du territoire national. Dans sa posture de Secrétaire permanent du Conseil de l’agrément du manuel scolaire, le Pr Marcellin Vounda Etoa revient sur combat qu’il a mené et qui a conduit aussi à l’adoption d’un ouvrage par matière.
«J’en suis arrivé-là par la découverte d’un manuel inscrit sur les listes officielles qui était truffé de fautes et ma curiosité a été piquée par plusieurs autres que j’ai découvert par la suite. Auparavant j’avais déjà dénoncé un ensemble de dérives par la publication d’un article sur un livre inscrit au programme scolaire, à savoir le recueil de poème de Guillaume Apollinaire qui faisait l’apologie de l’homosexualité. J’ai donc pris conscience qu’il y avait quelque chose à creuser et c’est après que j’ai découvert que l’ampleur du problème était grande. Et le premier constat était le non-respect de l’arrêté du Premier ministre du 4 janvier 2002 qui restituait la pluralité du manuel scolaire, mais avait arrêté un ou deux manuels par matière, le but étant de créer une saine émulation entre les éditeurs pour stimuler les efforts face à la concurrence. Mais cette approche a pris une autre tournure et le nombre du manuel s’est multiplié au gré de tous ceux qui avaient un ouvrage à proposer, écumant les lycées et les collèges et réussissant par des moyens suspects à les inscrire sur les listes avec la complicité des chefs d’établissements. Pour crier ma révolte j’ai écrit un livre pour dénoncer le mercantilisme qui s’était emparé du système éducatif à tout le moins dans le circuit des manuels scolaires», explique Marcelin Vounda Etoa, dans le journal Afrique gouvernance.
Pour ce qui est des critères sur lequel les autorités se basent pour opérer le choix du livre unique à programmer par matière, la circulaire de Philemon Yang avait précisé les axes devant servir à l’évaluation. «Cette critélogie a trois axes principaux: le premier concerne l’évaluation physique du manuel et ces aspects étaient noté sur 25 points. Il s’agit du façonnage et de la finition de l’ouvrage. Nous retiendrons qu’un livre cousu est plus résistant et plus adapté à notre environnement qu’un livre collé qui sèche et dont les feuilles sautent par la suite. Le deuxième critère porte sur le prix du livre. Dans les anciennes grilles d’évaluation des manuels scolaires, le prix du livre était noté sur 10 points. Nous avons fait passer le nombre de points pour le prix du livre à 25. C’est pour cette raison que les éditeurs pour être dans la course étaient obligés d’avoir un prix compétitif ne sachant pas quel était le prix de leur concurrent», ajoute le Secrétaire permanent du Conseil de l’agrément du manuel scolaire. A ces critères s’ajoutent ceux concernant l’aspect éthique à préserver et le respect de l’approche pédagogique dans l’évaluation des contenus et le niveau de langue.
Pour les parents la politique du livre unique par matière reste à saluer. Ils affirment que c’est avantageux pour eux parce qu’ils ont la possibilité, d’acheter à moindre coût, l’ensemble des fournitures scolaires des enfants. Ce qui n’était pas le cas lors des précédentes années scolaires. De leur point de vue la mesure va permettre de mettre fin au mercantilisme observé dans le secteur des manuels scolaires. Les parents ayant souvent été contraints à acheter plus d’un ouvrage par matière.
A titre de rappel, c’est le 23 novembre 2017, que Philemon Yang le Premier ministre a signé l’arrêté relatif à l’utilisation d’un livre par matière. «Dans le respect des spécificités de chaque sous-système éducatif, toute discipline inscrite au programme officiel doit être dispensée sur toute l’étendue du territoire national au moyen d’un seul manuel scolaire pour chaque matière. Seul cet ouvrage doit être utilisé par les apprenants pour la matière considérée», pouvait-on lire dans ledit arrêté. Le PM avait précisé que dorénavant la durée de validité du livre et du manuel scolaire, est de six années.
Liliane N.
Cela fait à peine quelques jours que madame le maire de la commune d’arrondissement de Yaoundé V a reçu une marque de reconnaissance qui fait de sa circonscription municipale, l’une des plus propres dans la capitale politique camerounaise.
Pour les habitants de cette commune, la marque de reconnaissance mise à la une d’un journal paraissant à Yaoundé, suscite quelques suspicions. Peut-être un pavé lancé dans la mare dans l’espoir d’obtenir des faveurs de madame Yvette Claudine Ngono, epse Etoundi, le maire.
Les débris de toute sorte jonchent les chaussées et les trottoirs, les caniveaux sont pleins d’ordures ménagères et autres. Les maisons, construites pour certaines en terre battue sont dans un état de délabrement indescriptible, au point où on est amené à se poser la question de savoir si les êtres humains y vivent. Malheureusement, la réponse est positive et la cohabitation avec les rats et autres bestioles est devenue chose normale. Au niveau de la « Casse », ruelle occupée en majorité par les ressortissants du grand Ouest ainsi que par les nigérians, c’est innommable. Les bouts de ferrailles sont disséminés aux quatre coins. Evoquer ici les coupures d’énergie électrique ou d’eau ne serait pas un scoop ; c’est un phénomène quasi normal que partagent les habitants de toutes les grandes villes camerounaises.
L’état d’insalubrité dans lequel les populations sont obligées de vivre, aurait peut-être pu trouver une légère amélioration, si les dons offerts par une mission diplomatique, partenaire au développement de cette commune d’arrondissement avaient été mis à leur disposition. Hélas, bien malin sera-t-il, celui qui pourra donner la destination finale des lampadaires, des pelles, des brouettes, des bottes, des gangs, des manchettes … Les chefs de blocs qui ont réceptionné ces présents avaient reçu pour instruction d’organiser des journées d’investissement humain, afin de donner un nouveau visage à toutes ces ruelles sombres, qu’il est déconseillé d’emprunter dès la tombée de la nuit.
Derrière la chapelle de mvog ada, par exemple, les locataires du chef de bloc n’ont pas de toilette. Ils sont obligés de requérir de l’aide auprès des voisins, lorsqu’ils veulent soulager un besoin pressant et, les bains se prennent quand il fait sombre. Rien jusqu’à date n’a été fait par le bailleur qui n’a d’ailleurs rien trouvé de mieux que de jeter devant les portes, des monceaux d’ordures.
Il faut donc s’organiser personnellement et les jeunes, ont pris la résolution de cuver les caniveaux et de nettoyer devant chaque domicile. A la fin de leur journée de travail, l’on voit les cadavres des rats et autres animaux qu’ils sont obligés de brûler, de peur que ces derniers ne causent des maladies aux habitants des quartiers populeux. La journée de « Jeudi Propre » est un plus mais, il faut reconnaitre que jusqu’à ce jour, nul n’a pu égalé le chef Kamdem. Un monsieur qui a passé une partie de sa vie à balayer, nettoyer les rues de cette commune.
Madame le maire de Yaoundé V se donne certes les moyens de rendre sa commune d’arrondissement belle à voir et où il fait bon vivre. Seulement, elle refuse de se rendre compte que ce qu’elle initie comme action ne trouve pas toujours un écho favorable auprès de ses collaborateurs. Ces derniers ne pensent qu’à se mettre pleines les poches, au détriment des populations.
Nicole Ricci Minyem
Ils ont présenté les copies figurées de leur lettre de créance le 10 octobre dernier à Félix Mbayu, ministre délégué au ministère des Relations extérieures en charge de la coopération avec le Commonwealth.
Les nouveaux hôtes du Cameroun ont été reçus successivement au ministère des Relations extérieures. Il s’agit respectivement de Son Excellence Ramon Maria Morone Gonzales, nouvel ambassadeur d’Espagne au Cameroun et de Son Excellence Osawa Tsutomu, nouvel ambassadeur du Japon au Cameroun.
Les copies figurées de leur lettre de créance les accréditent en tant qu’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire dans notre pays. Les présentations des copies figurées ont été suivies d’un entretien au cours duquel les différentes parties ont manifesté leur souhait réciproque de développer et de raffermir davantage les relations bilatérales entre Yaoundé et les pays concernés.
Par cette accréditation, le nouvel ambassadeur d’Espagne au Cameroun vient remplacer Jorge de Orueta Permatin arrivé en fin de son mandat qui a duré trois années. Le diplomate espagnol a affirmé au ministre des Relations extérieures Lejeune Mbella Mbella qu’il garde de bons souvenirs de son séjour au Cameroun.
«Il y a un énorme champ de possibilités, de parallélisme et de similarités entre nos deux pays. Nous sommes très proches. Nous aimons la fête, le sport, on a une jeunesse aussi très active qu’au Cameroun. Je suis sûr qu’une coopération économique plus active et sanitaire est envisageable. Je crois que ça va se produire. Il y a plus de 500 personnels médicaux espagnols qui viennent tous les ans pendant leurs vacances pour travailler ici au Cameroun. Ce qui est une preuve de générosité. Il y a des opportunités énormes pour les espagnols et je crois que ça va augmenter la coopération de nos deux pays dans le futur», a déclaré Jorge De Orueta Permatin aujourd’hui affecté en Chine.
Pour ce qui est du nouvel ambassadeur japonais, il vient remplacer Kunio Okamura arrivé également en fin de séjour après trois années au Cameroun. Ce diplomate n’a pas manqué de dire ses adieux au chef de l’Etat le 01er octobre dernier.
De manière générale, le Cameroun a toujours entretenu des relations cordiales avec l’Espagne et le Japon. Une coopération appelée à se renforcer grâce l’action conjuguée des gouvernements de ces trois pays. Il faut ajouter que la coopération entre le Cameroun et le Japon, le Cameroun et l’Espagne est très diversifiée. Elle couvre les domaines de l’éducation, de la science, de la santé et des infrastructures.
Dans le cadre de cette coopération, le Cameroun a bénéficié d’un don japonais en vue d’assurer la modernisation des infrastructures scolaires. Un programme qui, depuis son démarrage, a déjà permis, la construction de 1533 salles de classes dans 122 écoles primaires à travers le pays, 152 blocks de latrines pour élèves et enseignants. Le tout pour un montant total de 52 milliards de FCFA.
En dehors du secteur de l’éducation, la coopération japonaise au Cameroun est également visible dans le secteur de l’agriculture, notamment dans la gestion des forêts, les appuis au développement des filières telles que le riz, l’encadrement des PME
Otric N.
Le candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), qui avait revendiqué sa victoire dès le lendemain de l’élection, a déposé au Conseil constitutionnel une «requête en annulation partielle des opérations électorales». Une incongruité selon ses détracteurs qui estiment que Maurice Kamto tente de sauver sa tête.
Maurice Kamto sollicite l’annulation du vote dans sept des dix régions du pays en raison «des multiples irrégularités, d’importantes cas de fraudes et des cas de violation de la loi». Il demande ainsi l’annulation dans les régions anglophones du Nord-Ouest et Sud-Ouest, en proie à un conflit armé depuis un an entre séparatistes et forces armées, qui a rendu impossible d’y «respecter les règles d’organisation de l’élection présidentielle».
Une attitude qui suscite des interrogations au sein de l’opinion politique camerounaise, notamment chez ses détracteurs, qui n’arrivent pas à cerner cette attitude du candidat du MRC. Plusieurs estiment que Maurice Kamto est certainement en train de se raviser, après la flopé de condamnations sur sa déclaration au lendemain du scrutin.
«J’ai reçu mission de tirer le penalty. Je l’ai tiré. Le but a été marqué… Je prends à témoin l’opinion nationale et internationale, l’évènement historique qui a rendu possible, dans notre pays, une alternance démocratique… J’ai reçu du peuple camerounais, un mandat clair, que j’entends défendre fermement.
Jusqu’au bout. J’invite le président de la République à organiser les conditions d’une transition pacifique du pouvoir afin de mettre le Cameroun à l’abri d’une crise post-électorale dont notre pays n’a nullement besoin, car, elle compromettrait son avenir. Comme je me suis engagé, je lui assure, à lui-même et à sa famille, toutes les garanties de sécurité, de dignité et de respect dus à son statut et son rang… J’en appelle au sens républicain des autorités administratives», avait-il déclaré.
Son porte-parole, Bibou Nissack, est revenu sur ses propos mercredi dernier, au cours d’une conférence de presse donnée à Yaoundé. Dénonçant les attaques dont Maurice Kamto serait la cible, ce dernier a déclaré qu’il n’a nullement été question pour son candidat d’«inviter à l’insurrection et à la violence», mais que «partout et à chaque fois, nous avons dit: la fraude nous y résisterons».
«Relisez ma déclaration: je n’ai jamais incité à l’insurrection. J’ai parlé de «changement dans la paix», j’ai offert des garanties d’immunité au président sortant. Nous allons pacifiquement mais fermement défendre les résultats que nous avons compilés», a également confié Maurice Kamto au journal Français Libération cette semaine, expliquant que ses déclarations ont été faites «sur la base d’informations fiables que nous avons déjà rassemblées».
Une prise de position qui ressemble fort à un rétropédalage. L’attitude de Maurice Kamto est d’autant plus surprenante que nulle part ailleurs en Afrique, un candidat s’étant auto-proclamé vainqueur au lendemain d’une élection présidentielle n’est finalement arrivé au pouvoir. Toute chose qui fait dire à bon nombre d’analystes que l’attitude de Kamto est «politiquement suicidaire». Mais visiblement, face aux multiples condamnations, Kamto s’est peut-être assagi, surtout que cela n’arrive pas trop tard.
Otric N.
Les lions indomptables ont pu arracher une victoire à la jeune équipe du Malawi. Nul été le but de Choupo moting inscrit à la 62e minute, ce match serait resté dans la mémoire des spectateur, une rencontre insipide. Retour sur les temps fort de ce Cameroun - Malawi.
Ce n'est pas un public des grands jours. Le stade omnisports de Mfandena sonne presque vide. Ils sont moins de 20 mille spectateurs à s'être déplacés pour cette affiche de la 3e journée des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des Nations Total 2019.
Il est 15h30 à Yaoundé quand le coup d'envoi est donné. Il faut attendre la 10e minute de jeu pour voir la première occasion des lions indomptables. C'est Choupo Moting, le capitaine du jour se qui annonce les couleurs. Sur l'action de jeu, il réussi un débordement sur le couloir droit de la défense malawite, il décoche une belle frappe qui vient s'échouer dans le petit filet. 2 minutes plus tard, Choupo Moting, toujours lui, récupère un ballon au milieu du terrain, glisse une passe pour Toko Ekambi, mais la pichenette qui s'en suit semble mal inspiré et finit sur le gardien de but. C'est dans le même élan qu'intervient un double corner en faveur du Cameroun. Le premier repoussé par la défense, et le deuxième Fabrice Olinga va le mettre dans les bras du gardien.
Dans la suite du match, des déchets techniques au sein des lions qui donnent à s'interroger sur la qualité des joueurs convoqués. Pas de mobilité, aucune coordination dans les déplacements, des joueurs qui se cherchent et ne se trouvent pas sur l'aire de jeu. Le coup franc qu'execute Oyongo Bitolo passe très loin sur la droite du but malawite.
C'est dans cette morosité qu'intervient la toute première attaque inquietante du Malawi. Sur une belle organisation du jeu. Orchestré depuis le flanc gauche de la défense, le ballon va traverser le terrain pour finir par un tir bien asséné des 25 metres, qui n'inquiète pas le gardien Onana. Les lions mal inspirés dans cette fin de première partie vont enchainés des mauvais choix tactiques. Ce qui va continuer d'exaspérer le public peu nombreux dans les grandins du stade omnisports. C'est le cas vers la 40e minute lorsque Olinga décoche un tir des 30 mètres qui finit dans les nuages alors que Jacques Zoua et Choupo Moting lui offraient une meilleure solution dans l'intervalle. C'est sur cette stérilité offensive que va prendre fin la première mi - temps de cette rencontre. Score nul, 0-0 entre le Cameroun et la Malawi.
2e mi-temps
Le début de la 2e phase va être à l'avantage du Malawi. Flairant le bon coup, du fait de la fébrilité de l'équipe du Cameroun, le Malawi qui jusqu'ici n'avait qu'un seul attaquant sur l'aire de jeu, procède à un remplacement pour faire entrer le feu-follet Mbulu. Il va marquer la suite de la rencontre par son aisance technique et sa vitesse de jeu. Les malawites vont poser le pied sur le ballon, mais sans pour autant inquiéter la défense des lions indomptables.
La 61e minute va être le tournant du match. Avec l'entrée en jeu du jeune prodige Georges Ntep. C'est sa toute première sélection au sein de l'équipe fanion du football camerounais. Et sa présence va apporter comme un bol d'air dans le bloc offensif des lions. 62e, sur une action de jeu, Kunde Malong trouve Jacques Zoua bien démarqué, devant la surface de réparation il combine avec Choupo Moting qui au bout d'un contrôle, fait le bon geste et enroule une belle frappe qui fait trembler les filets du goal du Malawi. Cameroun 1 - Malawi 0.
Cette avance au marquoir va donner une ascendance à l'equipe du Cameroun. Malgré la grossière faute de Ngadeu et la carton jaune qui va suivre, les lions vont maintenir la pression sur l'équipe adverse. Pour casser le rythme, les Malawi tes vont simuler des fautes qui ne vont pas intimider le quatior arbitral. Quelques minutes plus tard, Joel Tagueu va prendre la place de Jacques Zoua. Choupo Moting va une fois de plus chercher à enflammer le jeu. Mais ses offensives resteront stériles. Et même le corner de la 80e ne donnera rien. C'est sur ces entrefaits que le coup de sifflet final intervient. Score final Cameroun 1 - Malawi 0.
Match retour le mardi 16 octobre au stade Kamuzu du Malawi.
Stéphane Nzesseu
Le président du Comité de normalisation de la FECAFOOT pense qu’avec l’adoption de nouveaux textes de l’instance qu’il dirige, le football camerounais est entré dans une nouvelle page de son histoire.
Me Dieudonné Happi a eu un entretien avec le quotidien Le Jour. Durant l’interview, il s’est exprimé sur les innovations des nouveaux textes adoptés par la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT). A la question de savoir s’il est entré dans l’histoire, il répond «ce serait prétentieux de le dire. Je souhaiter servir mon pays de la manière la plus consciencieuse. Si ce qui a été fait présente une telle importance qu’on peut entrer dans l’histoire, je ne serais pas mécontent».
En parlant de la mission qui pour d’aucuns paraît réussie, Me Happi ajoute «c’est un tournant parce que vous avez vu le nombre de prorogations qu’il y a eues. Je tiens à le dire aujourd’hui et aussi longtemps que cela est possible, le Comité de normalisation n’a jamais demandé une prorogation de son mandat. Nous avons été nommés le 8 septembre. On a pris les fonctions le 11 septembre. Le 14 décembre 2017, les textes étaient à la Fédération internationale de football association (FIFA). Depuis ce temps il y a eu plusieurs prorogations, jamais à la demande du Comité de normalisation. Vous avez vu et je tiens encore à le dire, c’est tous les jours qu’on attend qu’ils ne veulent pas partir de là etc..Si on avait été animé d’un tel esprit, une bonne frange des délégués au départ, souhaitaient qu’on reporte l’assemblée. Il a été démontré que tous les délégués avaient reçu les statuts en juin. Ceux de la semaine dernière sont en réalité des statuts qui comportent deux ou trois dispositions nouvelles par rapport aux statuts qui leur avaient été envoyés au mois de juin».
A titre de rappel le 10 octobre 2018, les membres de l’Assemblée générale extraordinaire du Comité de normalisation de la FECAFOOT se sont réunis pour entre autres adopter les nouveaux textes qui vont régir cette institution. Il a par exemple été adopté que pour faire acte de candidature à tous les postes et pour se voir être admis à un concours, il faut avoir passé le contrôle d’intégrité. Ledit contrôle est fait par la Commission d’éthique dont les membres sont élus au cours de l’Assemblée générale élective. Cette clause a été adoptée partant d’un constat fait. Celui suivant lequel, nous informe l’une de nos sources, la FECAFOOT génère plusieurs fonds mais qui prennent souvent la poudre d’escampette. Aussi il a été décidé que toute personne jouissant d’une immunité ne saurait faire acte de candidature à la présidence de la FECAFOOT.
«Comme principales innovations, je suis très heureux que la quasi-totalité des délégués aient adopté le scrutin uninominal. Il s’agit de l’un des points qui me tenait particulièrement à cœur. Je suis également très heureux que nous ayons à la FECAFOOT une Commission d’audit et de conformité indépendante qui sera élue par l’Assemblée générale, de même que les organes juridictionnels qui seront lus par l’Assemblée générale», déclare Me Dieudonné Happi.
Liliane N.
Certaines denrées alimentaires se font rares sur les étals.
Selon certains habitants de la ville de Bafoussam dans la région de l’Ouest, il y a eu une flambée artificielle des prix accompagnée d’une pénurie de produits de premières nécessités. Une situation causée par le scrutin du 7 octobre 2018. A en croire ces derniers, c’est tout doucement que les activités commerciales reprennent dans cette ville. Notre confrère Le Jour qui parle aussi de cette situation, rapporte que par exemple au marché Casablanca lieu par excellence de ravitaillement en aliments pour entre autres les cérémonies du weekend, on a noté une absence de produits de consommation. Le 11 octobre dernier au marché A de Bafoussam la quantité de denrées alimentaires était réduite. Les tomates, les condiments verts et autres vivres frais se sont épuisés rapidement.
Pour mieux comprendre ce qui se passe, il faut dire qu’en fait les vendeuses généralement appelées «Byam-sellam» ont mis fin à leurs diverses activités de brousse. La raison étant que ces dernières continuent d’avoir peur de la survenue d’une crise post-électorale. Le journal Le Jour qui est aussi allé à leur rencontre rapporte qu’elles pensent qu’il est nécessaire d’attendre que le Conseil constitutionnel proclame les résultats et que la prestation de serment ait lieu. Elles préfèrent se rassurer qu’il n’y aura aucun mouvement post-électoral.
«L’avenir du pays inquiète tout le monde. J’essaie juste de vendre le stock de marchandises que j’ai encore à ma disposition. Avec les déclarations et les messages qui circulent, chacun craint l’après proclamation des résultats de l’élection présidentielle. Avec la situation actuelle dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, personne ne veut plus mettre son argent dans le commerce. Tout peut basculer. On ne le souhaite pas mais on reste prudent puisqu'on ne sait jamais», déclare la dénommé Viviane Talla dans les colonnes de notre confrère. Elle est vendeuse de vivres frais à la «rue mondiale».
Pour parler de la flambée des prix constatés dans les marchés, elle concerne plus les produits alimentaires tels que le riz. Le prix d’un sac de 50 Kg est passé de 16500 FCFA à 18500 FCFA. «Nous sommes obligés de vendre le kilogramme à 450FCFA ou 500 FCFA. Il est difficile pour nous actuellement de faire la recette. Les clients ne nous font plus confiance. Ils pensent que nous sommes à l’origine de l’augmentation du prix du riz. Quand on y ajoute les frais de transport, il est difficile de s’en sortir avec cette flambée des prix», affirme Marie Feudjio vendeuse en détails de produits alimentaires.
Toutefois il convient de noter qu’en dépit de ces craintes ci-dessus exprimées par les vendeurs, le pays va plutôt bien. Les appels au calme ne cessent de se multiplier. Le gouvernement actuel, les autorités religieuses, les chefs traditionnels, la société civile, tous appellent au calme et à la préservation de l’unité nationale et de la cohésion sociale. Tout est fait pour qu’il n’y ait pas pénurie d’aliments sur le marché. A titre de rappel le Ministre du Commerce a fait une descente dans certains entrepôts de la ville de Yaoundé, question de s’assurer de la disponibilité des stocks.
Liliane N.
Ce vendredi 12 octobre s'est joué le match Cameroun vs Malawi au stade Omnisports à Yaoundé.
Maxim Choupo-Moting, le jeune capitaine des Lions Indomptables, marque un but impressionnant depuis l'extérieur de la surface de réparation
La sélection camerounaise est en première position devant le Maroc
Le match retour sera le 16 octobre 2018 à 13h30
La sortie du 8 octobre dernier, du président du mouvement pour la renaissance du Cameroun, continue de susciter des réactions au sein de la classe politique de notre pays.
Les membres des 20 partis politiques de l’opposition, qui ont décidé à la veille de la présidentielle du 7 octobre dernier, de s’aligner derrière le président du rassemblement démocratique du peuple camerounais ont rendu publique, la position qui est la leur, après la conférence de presse au cours de laquelle, Maurice Kamto s’était proclamé vainqueur à l’issue des élections. Il avait par ailleurs, demandé au Chef de l’État Paul Biya, d’organiser une transition sans aucune résistance.
Les membres du G 20 ont avancé des arguments tel que manœuvres dilatoires et dangereuses, tendant à déstabiliser le Cameroun.
Pour maître Jean de Dieu Momo, Robert Bapoh Lipot, Banda Kani et leurs collègues, le président du mouvement pour la renaissance du Cameroun est une marionnette, entre les mains de quelques pays étrangers, qui entendent récoloniser le Cameroun. Leur déclaration tend dès lors à appeler les populations à rester sur leur garde.
Les réactions de quelques candidats, membres du G 20.
Banda Kani: président du Nouveau Mouvement Populaire
Ma présence dans le G20 n’est pas une surprise. Pour ceux qui me connaissent depuis longtemps, ils savent qu’en 2011, j’ai appelé à voter pour le Chef de l’État Camerounais. Je ne suis pas militant du rassemblement démocratique du peuple camerounais, je ne suis pas membre du pouvoir, je suis simplement un patriote qui aime son pays et qui a choisi de faire passer l’intérêt supérieur de la nation au dessus des intérêts personnels.
La scène politique dans notre pays est caractérisée par un glissement, qui ne permet pas de stigmatiser particulièrement ma démarche. Aujourd’hui, ceux qui sont en vogue, ceux qui sont considérés comme des stars viennent d’où? La plupart sont les anciens ministres du Président Biya.
Il y’en a qui sortent du cabinet civil et, qui se découvrent les talents d’opposant. Moi, je ne suis pas une créature de Biya. Les clivages habituels ne sont plus aptes à renseigner sur les positions politiques des uns et des autres dans notre pays. Le jeu politique est devenu transpartisan. A défaut de concourir en première ligne, on soutient celui qui peut répondre à une partie de nos aspirations.
Et cette loi fonctionne partout dans le monde. Après la sortie du président qui s’est autoproclamé vainqueur de l’élection du 7 octobre dernier et qui convie la communauté internationale à venir l’installer, nous nous levons pour dire que celui qui seul possède les manettes et peut conduire ce peuple, c’est le Président Paul Biya.
Mme Nkou Essomba Marguerite, présidente du Pouc
Je suis membre du G20 et je me suis engagée à soutenir le Chef de l’État Camerounais avec qui nous nous sommes découverts quelques points communs: La paix, l’intégrité nationale, la stabilité, l’union. Vous savez, ce sont des valeurs indispensables dans un pays et, lorsqu’un Président peut vous apporter ces valeurs, il y’à lieu de s’aligner derrière lui, même si on est membre d’un parti politique de l’opposition. Nous avons décidé, après l’appel au désordre lancé par le président du mouvement pour la renaissance du Cameroun, d’appeler le peuple à rester serein. Tout le monde est invité à attendre la proclamation des résultats, par le seul organe en charge de la faire: le conseil constitutionnel.
Friz Pierre Ngo: Président du mouvement des écologistes Camerounais
Nous nous sommes résolus à apporter notre soutien au Président Paul Biya, parce que nous pensons qu’il est le seul capable de sécuriser notre pays. La deuxième raison, c’est l’implémentation de la politique écologique et la dernière c’est que Paul Biya est le seul qui maîtrise les rouages de la politique étrangère. Il était donc important pour nous qui sommes du G20 de faire cette sortie après les déclarations de Maurice Kamto, afin de contrecarrer ses plans. On ne sait jamais, les populations sont versatiles, donc il faut des actions fortes, pour mettre un frein aux plans machiavéliques du candidat pour la renaissance du Cameroun.
Nicole Ricci Minyem
Louise Mushikiwabo, ministre rwandaise des Affaires étrangères, a été nommée secrétaire générale par consensus lors d’une réunion à huis clos, au dernier jour du sommet à Erevan de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), sorte de mini-Onu de 84 États et gouvernements.
Dès l’annonce officielle de sa candidature depuis l’Elysée, le 23 mai, à l’occasion d’une rencontre entre Emmanuel Macron et Paul Kagame, Louise Mushikiwabo était donnée largement favorite grâce à ce double parrainage. Son habilité et ses réseaux ont fait le reste.
Sa nomination ne faisait plus aucun doute depuis que sa rivale, la sortante canadienne Michaëlle Jean, avait perdu ses deux plus importants soutiens: le Canada et le Québec, commente l’AFP. La Canadienne a donc tenu des propos jugés amers lors de la cérémonie d’ouverture où elle a ouvertement fustigé les arrangements entre Etats en estimant qu'une «organisation qui ruse avec ses valeurs et ses principes est déjà une organisation moribonde».
Le Canada et le Québec deux piliers de la francophonie, qui en sont, à eux deux, le deuxième bailleur de fonds, ont été contraints de renoncer face à la multiplication des pays se ralliant au Rwanda, apprend-on. La France d’abord, premier bailleur de fonds de l’OIF, où la candidature de Mme Mushikiwabo a été annoncée lors d’une conférence conjointe entre les présidents rwandais Paul Kagame et français Emmanuel Macron, à tel point que beaucoup y ont vu un dossier téléguidé par Paris.
L’Afrique ensuite, après le soutien de l’Union africaine, il est vrai, présidée cette année par le même Paul Kagame. Cette offensive diplomatique a eu raison des sévères critiques que la candidature du Rwanda avait suscitées, d’abord sur les droits de l’Homme.
Élue pour un mandat de quatre ans, Louise Mushikiwabo devient la quatrième secrétaire générale de l’organisation, après l’Égyptien Boutros Boutros Ghali (1997-2002), le Sénégalais Abdou Diouf (2002-2014) et la Canadienne Michaëlle Jean (2014-2018).
Louise Mushikiwabo naît à Kigali en 1961. En 1981, elle entreprend des études d'anglais à l'université nationale du Rwanda à Butare, où elle obtient son diplôme en 19841. Elle quitte en 1990 le Rwanda pour les États-Unis où elle fait des études d'interprétariat. Cet exil lui sauve sans doute la vie: en effet, la plupart des membres de sa famille sont victimes du génocide en 1994, notamment son frère, Lando Ndasingwa, figure de l’opposition libérale rwandaise. Elle consacre un ouvrage au génocide, Rwanda Means the Universe: A Native’s Memoir of Blood and Bloodlines (2006).
Bilingue, mariée à un Américain, elle travaille comme traductrice aux États-Unis, puis revient au Rwanda en 2008. Elle travaille en Tunisie, comme directrice de la communication de la Banque africaine de développement puis rentre au Rwanda, où elle est nommée ministre de l'Information par Paul Kagame, dont elle est proche, sans jamais avoir rejoint le Front patriotique rwandais. Elle est ensuite ministre des Affaires étrangères de décembre 2009 à octobre 2018.
Otric N.