Le pays a eu un trafic de 1.012 millions de visiteurs l’année passée.
En dépit des crises présentes dans les régions anglophones à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest et la région septentrionale Extrême-Nord, le Cameroun enregistre un bon score pour le compte de l’année 2017. Dans son rapport intitulé «Hospitality Report Cameroun 2018», Jumia Travel révèle que le pays a eu 1.012 millions d’arrivées de touristes contre 1093 millions en 2016. Ce trafic a généré à l’économie camerounaise des recettes chiffrées à 631.2 milliards de FCFA contre 560 000. Soit une contribution directe de 3,2% au Pib contre 3,1% en 2017. Outre ce qui est suscité, il faut noter que les touristes ont dépensé durant leur séjour au Cameroun la somme de 1 860 milliards de FCFA en générant 71% du Pib direct des voyages et du tourisme l’an dernier.
En plus du trafic, les investissements ont été d’un grand apport dans l’activité touristique en 2017. Il y a eu 107 milliards de FCFA investis dans le secteur. Soit 2,6% de l’investissement total dans le pays. D’après le rapport susmentionné on doit s’attendre à une progression du pourcentage estimée à 3,9% en 2018 et de 3% au cours des dix prochaines années, pour atteindre 142 milliards de FCFA en 2028. Soit 2,2% de l’investissement dans le pays. Les investissements directs étrangers ont généré 10,7 milliards de FCFA en 2017. Le rapport de Juma indique qu’une hausse de 3,9% est possible cette année avec une augmentation de 3% les 10 prochaines années pour atteindre 146 milliards de FCFA. L’année 2019 risque de connaître un pic avec la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football que le Cameroun va accueillir l’an prochain. «La CAN 2019 est une opportunité pour le Cameroun et devrait apporter encire plus de visibilité au pays et ainsi attirer des touristes et supporters de tout le continent», peut-on lire dans le rapport de Jumia Travel.
Toutefois en dépit des données qui paraissent plutôt reluisantes, certains experts en question de tourisme pensent que le Cameroun peut encore fait mieux pour booster ce secteur qui peut jouer un rôle important dans le développement du pays. «C’est vrai que si on jette un regard 10 ans en arrière, on va se rendre compte beaucoup de chose a été fait. Prenons seulement le cas des arrivées de touristes qui sont passées de moins de 500 000 à plus d’un million aujourd’hui, ou encore le nombre de sites touristiques recensés sur le territoire. Mais nous pouvons faire nettement mieux dans tous les sens. Le Cameroun n’est pas à la place qu’il mérite et ce pour plusieurs raisons. La question du visa d’entrée au Cameroun doit être remise sur la table parce que c’est un facteur de frein pour l’entrée de touristes au pays. Il coûte beaucoup trop cher et il empêche aux étrangers de venir chez nous. On pourrait d’ailleurs proposer un visa à l’entrée comme au Kenya, ce qui faciliterait les choses. Le Cameroun doit adopter une politique réelle du développement du tourisme et c’est le moment idéal pour le mettre en place», déclare Diane Audrey Ngako Ceo & founder de «Visitez l’Afrique», dans le journal Baromètre N°147.
Liliane N.