À 14h40 ce samedi 10 novembre, la journaliste camerounaise anglophone Mimi Mefo, arrêtée il y a quelques jours pour avoir propagée des fausses nouvelles, vient d'être libérée par la justice.
Elle va pouvoir rentrer chez elle librement et aucune autre poursuite ne devrait être engagée contre elle.
La publication de fausses nouvelles est passible de fortes amendes au Cameroun, qui plus est quand cela a un lien avec la sécurité nationale.
Dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest les affrontements entre l’armée et les sécessionnistes persistent.
11 octobre 2016, des avocats originaires des régions anglophones décident de manifester à Bamenda, le chef-lieu du Nord-ouest. Ils souhaitent par-là, exprimer leur désapprobation, contre l’absence d'une version anglaise de textes indispensables à leur travail. Pour être plus précis, ils réclament la traduction des «actes uniformes» de l'Organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA) en vigueur depuis des mois. En outre ils réclament aussi l’affectation dans les régions anglophones de magistrats maîtrisant la langue anglaise, la création au sein de la Cour suprême d’une section spéciale chargée des recours contre les décisions rédigées en anglais et la création d’un département «Common Law» à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature. 21 novembre 2016, après les avocats, des enseignants des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest descendent à leur tour dans les rues. Entre autres, ils veulent un déploiement d'enseignants francophones dans des écoles anglophones.
De ces revendications corporatistes, naît une crise qui au fil du temps verra des acteurs autres que ceux suscités, apparaître. Un groupe armé de personnes réclamant la sécession du Cameroun le 1er octobre 2017, autoproclame une république imaginaire dénommée «Ambazonie». Dans un reportage diffusé sur Tv5, le Colonel Didier Badjeck porte-parole de l’armée camerounaise indique que c’est en fait la zone la plus sensible où on dénombre le plus grand nombre de combats entre les Forces de défense et les ambazoniens. «Ici, c’est un combat qui est particulier, un combat de guérilla. Nous avons mis des forces qui sont appropriées et qui peuvent mener ce genre de combats. Et une fois que c’est sécurisé, nous tenons la zone pour exprimer notre souveraineté», déclare le Colonel Didier Badjeck, dans ledit reportage.
Avec les éléments de l’Ambazonie, des actes d’intimidation portés vers les populations sont à l’ordre du jour. Des jours d’une opération baptisée «ville morte» sont instaurés. Personne ne doit vaquer à ses occupations durant lesdits jours. L’école devient interdite dans les régions anglophones. Les populations affirment être menacées de mort. A la rentrée scolaire 2017-2018, des images d’enfants brutalisés circulent sur la toile. Ceux des opérateurs économiques qui bravent le mot d’ordre de «ville morte», voient le jour d’après leurs commerces partir en fumée. Dès lors les affrontements entre les Forces de défense et de sécurité et les éléments de l’Ambazonie deviennent réguliers. Car dans certaines localités des régions anglophones, le drapeau du Cameroun a été enlevé à la faveur d’un autre avec un fond bleu et blanc, ayant treize étoiles. C’est celui de la république imaginaire.
Certains villages à l’instar de Dadi se vident de leurs habitants. Dans le reportage diffusé sur Tv5, après un affrontement entre armée et les ambazoniens, les militaires tombent sur des armes. «Vous voyez là des armes de fabrication artisanale. Ils ont des armes de guerre également. Ici, nous avons trouvé également ces armes par centaines dans ce village et c’était des armes essentiellement orientées vers les forces de défense et de sécurité utilisées par l’armée qui était en train d’être mise sur pied par ces assaillants. Ce sont des armes dangereuses. Si vous n’êtes pas protégés dans les 20 à 30 mètres, c’est un carnage», raconte Achille Binong, Officier de police dans le village de Dadi dans ledit reportage.
Pour faire face aux sécessionnistes, l’armée met en place un plan de riposte. Il y a des patrouilles mixtes police/armée. Grâce à cette patrouille un camerounais d’expression française qui a requis l’anonymat de peur d’être inquiété, raconte avoir eu la vie sauve. Résidant à Douala, il s’est rendu un mercredi dans la ville de Buea, ignorant que ce jour avait été désigné par les ambazoniens comme jour de «ville morte». Etant tombé sur des ambazoniens qui avaient posé des barricades sur la route, l’ayant sorti de son véhicule, et alors qu’ils avaient commencé à le rouer de coups, c’est l’arrivée d’une patrouille de l’armée qui a obligé ses agresseurs à le laisser pour disparaître par la suite dans la brousse.
Lors de cette rentrée scolaire 2018-2019, les régions anglophones ont dû être militarisées pour permettre aux enfants de regagner le chemin de l’école. Et il y a juste de cela quelques jours que l’armée a réussi à retrouver des élèves de la Presbyterian school de Bamenda kidnappés des sécessionnistes.
Liliane N.
Pierre Ismaël Bidoung MKpatt vient de donner un point de presse, au Stade Omnisport Ahmadou Adhijo, pour présenter l’état actuel des travaux de construction et de réhabilitation des infrastructures, devant abriter la Coupe d’Afrique des Nations de football 2019.
C’est un bilan sommaire des préparatifs que le Ministre des Sports et de l’Education physique (MINSEP) a tenu à présenter ce jour à la presse nationale et internationale, aux côtés d’Issa Tchiroma Bakary, le Ministre de la Communication. Il ressort donc du point de presse tenu ce 9 novembre 2018, qu’à l’heure actuelle et rendu à 7 mois du début de la compétition, 34 stades parmi lesquels 7 pour la compétition, sont en phase terminale. Les entreprises adjudicataires des marchés de construction et de réhabilitation de ces infrastructures se sont engagées à respecter les délais. Aussi un plan de préparation des Lions indomptables a été mis sur pied. «Le Cameroun est mobilisé pour organiser la CAN 2019...Toutes les parties travaillent en synergie pour relever le défi», ajouté le MINSEP.
Il convient de rappeler ici, que le 8 novembre 2018, Pierre Ismaël Bidoung MKpatt qui est par ailleurs le président du Comité d’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (COCAN) 2019, a eu dans son département ministériel, une concertation avec les responsables des entreprises qui travaillent pour la compétition sportive continentale. Lors de ces assises, celui-ci a appelé au respect du cahier des charges de la Confédération africaine de football (CAF). Surtout que c’est demain 10 novembre 2018, que les experts de la CAF fouleront le sol camerounais, pour une quatrième Mission d’inspection. La délégation sera composée d’Antony Bafoe le Secrétaire général de la CAF et de 7 autres personnes. Cette Mission séjournera au Cameroun jusqu’au 15 novembre prochain.
Rendu donc à quelques heures de l’arrivée des émissaires de l’instance faîtière du football africain, Pierre Ismaël Bidoung MKpatt a tenu à faire savoir à l’opinion nationale et internationale que «le Cameroun est totalement engagé à remplir le cahier des charges de la CAF».
Liliane N.
C’est ce qui ressort du rapport confidentiel de l’audit de sûreté de l’aviation civile. Ledit rapport a été produit en avril 2018.
Le Cameroun a fait des progrès en matière de sécurité de l’aviation civile en trois années. C’est ce que prouve l’audit réalisé du 18 au 27 avril 2018 dans le cadre du programme universel d’audits et de sûreté (USAP). Pour le compte de l’année en cours le pays a atteint 70,96% de conformité aux normes de l’Organisation de l’Aviation civile internationale (OACI) contre 63,38% en 2015. Pour ce qui est de la mise en place d’un système de supervision de la sûreté de l’aviation par la CCAA, le pays est à 68,85% contre 52,15% en 2015. Soit une amélioration de 16,70%. En ce qui concerne la conformité aux normes relatives à la sûreté de l’aviation civile internationale, on est passé à 31,31% 46,79% en trois ans.
Ces chiffres suscités sont salués par les responsables du secteur des Transports. Pour eux le Cameroun a fait au-delà des exigences fixées par le plan mondial de la sureté de l’aviation civile. C’est ce que déclare Remy Ossong Onana Directeur de la sûreté et de la facilitation à l’Autorité Aéronautique (CCAA). «Pour preuve il est passé de 63,38% en 2015 pour 70,96% en 2018, soit un bond significatif de 7%. Avec cette progression, le Cameroun a franchi et dépassé la barre de 65% fixé par l’organisation faîtière, deux ans avant échéance», explique-t-il. C’est le même son de cloche au Ministère des Transports. Les performances du pays sont aussi félicitées. Jean Ernest Ngelle Bibehe Massena indique que les réformes vont aller de l’avant pour que le Cameroun se maintienne dans les standards internationaux.
A titre de rappel c’est depuis 2015 que le pays s’est lancé dans la mise en place de réformes devant contribuer à la sécurisation de son espace aérien. Parlant de ce sujet Avomo Assoumou Koki, la Directrice générale de la Cameroon civil aviation authority dans une de ses récentes sorties a déclaré «si je prends le cas de l’Afrique, la moyenne continentale est de 58%. Notre pays a vraiment progressé. Avec tous les efforts qui sont faits depuis un certain nombre d’années, en particulier à la suite du dernier audit de 2015, à la suite duquel l’OACI avait attiré l’attention du Cameroun avait été attirée sur certaines déficiences. Nous avons travaillé, et l’OACI est venue constater que les aéroports du Cameroun sont en de très bonne voie, et sont sécurisés».
Pour se mettre donc en conformité avec les normes internationales, dans son processus de réforme, le Cameroun a mis en place une unité spéciale baptisée «Airport Seurity unit». C’est elle qui se charge de l’exécution des missions de sûreté dans les différents aéroports du pays.
Liliane N.
Le secteur de l'exportation de la banane au Cameroun ne se porte pas bien. Selon l’Association camerounaise de la banane (ASSOBACAM), les exportations de banane ont connu une forte baisse au cours des deux derniers mois avec seulement 29 747 tonnes commercialisées contre 43 141 tonnes l’année dernière sur la même période.
Cette production en baisse de 13 394 tonnes est essentiellement liée à la crise sociale dans les régions anglophones du nord-ouest et du sud-ouest où les activités de la Cameroon development corporation (CDC), l’un des grands exportateurs de banane du pays, ont chuté de plus de 60%.
A l’analyse, cette contreperformance continue (ses exportations avaient déjà chuté de 19 000 tonnes au premier trimestre 2018) de la CDC, est consécutive au ralentissement de ses activités, à cause des violences imposées par les sécessionnistes anglophones aux populations de la région du Sud-Ouest du pays, dans laquelle sont situées les plantations d’hévéa et de bananes de cette entreprise publique.
En effet, depuis un an, cette entreprise qui revendique le statut de 2ème employeur du Cameroun (avec 22 000 employés), derrière l’administration publique, a vu ses activités plombées à cause des violences orchestrées dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest par des sécessionnistes qui revendiquent la partition du pays. Cette société qui avait exporté 14 442 tonnes de banane en 2017 pendant la même période, n’a produit que 3 000 tonnes cette année.
Ces derniers mois, apprend-on de bonnes sources, les sécessionnistes ont multiplié des exactions dans les plantations de la Cameroon Development Corporation (CDC), s’attaquant à l’intégrité physique des employés. Cette situation a obligé le top management de l’entreprise, qui exploite des milliers d’hectares de bananeraies dans la région du Sud-Ouest, à fermer au moins 12 sites de production sur 29.
Selon l’ASSOBACAM, les exportations de bananes ces derniers mois sont principalement assurées par la société des Plantations du Haut Penja (PHP), leader du marché local. Cette filiale du groupe français, la compagnie fruitière de Marseille a exporté 27 688 tonnes en septembre et octobre 2018, soit une hausse de 537 tonnes, par rapport à la même période en 2017.
Selon un rapport du Gicam, la principale organisation patronale du pays, Depuis octobre 2016, les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest sont confrontées à une crise socio-sécuritaire aux pertes humaines et économiques importantes. Face à l'escalade de la violence, les autorités camerounaises ont dû prendre la décision de fermer la plupart de ses plantations à l'exploitation, ce qui a conduit à la chute de la production.
Au bout de deux ans d’insécurité, le Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) a mené une investigation auprès des entreprises opérant dans ces zones. Disponibles depuis le 13 septembre 2018, les résultats de cette enquête révèlent un bilan catastrophique pour ces entreprises.
En termes d’emplois, les pertes sont essentiellement celles des entreprises agro-industrielles. Dans l’ensemble, près de 8 000 emplois relevant du secteur formel sont aujourd’hui menacés en plus des 6 434 emplois déjà perdus sur les sites en arrêt de production des agro-industries, notamment la Cameroon developpement corporation (CDC) et Pamol.
Otric N.
Didier Drogba a conclu sa longue carrière jeudi à 40 ans sur une défaite 1 à 0 sous le maillot de Phoenix face à Louisville en finale du Championnat de deuxième division américaine de football, l'USL.
«L'ancien international ivoirien n'a rien pu faire pour sortir d'affaires Phoenix face à une rugueuse équipe de Louisville, déjà sacrée en 2017, qui a marqué le seul but de la rencontre à la 62ème minute. Signe de sa frustration, Drogba a écopé d'un avertissement à la 73ème minute de jeu pour contestation. Alors que Phoenix faisait le siège de but de Louisville dans le final, il a tenté, sans succès, à deux minutes de la fin du temps réglementaire un retourné acrobatique», ont rapporté plusieurs médias européens.
Drogba, considéré comme l'un des meilleurs footballeurs africains de l'histoire, a disputé son dernier match devant les 5.300 spectateurs du Dr. Mark & Cindy Lynn Stadium à Louisville, dans le Kentucky. Il défendait depuis 2017 les couleurs de Phoenix, club dont il est actionnaire, après une saison et demie passée dans l'élite nord-américaine, la MLS, avec Montréal, entre 2015 et 2016. Il a fini la dernière saison de sa carrière avec sept buts en treize matches, dont trois en quatre rencontres des play-offs.
Drogba commence sa carrière en France, au Mans Union Club 72. Il découvre la Ligue 1 avec l'En Avant de Guingamp, puis dispute ses premières rencontres européennes sous les couleurs de l'Olympique de Marseille. L'attaquant est transféré au Chelsea FC en 2004 où il est un des meilleurs joueurs et attaquants de sa génération. Il remporte notamment l'édition 2011-2012 de la Ligue des champions avec le club anglais. Après son départ, il est élu «meilleur joueur de l'histoire du club» par les supporters. Il est à ce jour considéré comme l'un des meilleurs joueurs africains de tous les temps.
Didier Drogba a fait partie de l'équipe de Côte d'Ivoire de 2002 à 2014. Nommé capitaine de la sélection, dont il est le meilleur buteur, il est avec 65 buts en 104 sélections le meilleur buteur de l'histoire de la Côte d'Ivoire qu'il a conduit à trois phases finales de Coupe du monde, en 2006, 2010, 2014, et deux finales, perdues, de la Coupe d'Afrique des Nations, en 2006 et 2012.
Didier Drogba est doté d'une très bonne frappe lui permettant de marquer en dehors des seize mètres, il est doté d'une très grande puissance ainsi qu'une force considérable, ce qui lui vaut une forte capacité lorsqu'il est dos aux cages. Il est aussi doté d'un jeu de tête au-dessus de la moyenne. Attaquant complet et physique, il est très bon balle au pied malgré sa grande taille et sa technique lui permet de se sortir de situations difficiles. Son caractère impulsif et son manque de sang-froid face à des provocations ou à des décisions arbitrales l'amènent assez souvent à être sanctionné. Il fut également assez critiqué pour sa propension à simuler sur les contacts ou à plonger dans la surface.
Otric N.
Nombreux sont les pays qui sollicitent et collaborent aujourd’hui avec l’Etat hébreu pour la protection de leurs systèmes.
Les cybers attaques sont de plus en plus répandus dans le monde. L’arrivée des groupes terroristes a amené les Etats à se pencher sur la collecte des renseignements par le biais des logiciels qui infiltrent les systèmes d’exploitation étrangers pour ouvrir des fichiers cryptés. Il a longtemps été difficile les djihadistes volontaires pour rejoindre Daech parce qu’ils utilisaient les réseaux sociaux de manière sophistiquées. Les systèmes protégés efficacement sont capables d’identifier l’intrus et de l’empêcher de pirater le système.
Lorsqu’on revient quelques années en arrière, on se souvient que les risques de la cyber guerre avait poussé les militaires dans presque tous les pays, à chercher l’unité de toutes les branches cyber de leurs armées afin de consolider leurs défense. Dans l’armée, il a été développé des nouvelles formations internes pour le renforcement des compétences des jeunes. C’est une politique qui interpellait tous les services opérationnels relatifs à la guerre cybernétique, y compris la défense, l’intrusion dans les systèmes étrangers et la collecte de renseignements. Des services spécifiques sont aujourd’hui créés et mis à la disposition de toutes les divisions des armées pour tout ce qui concerne la cyber intelligence, la cyber défense et les cyber attaques.
Dans les pays, l’armée n’est pas seule bénéficiaire de ces techniques étant donné que de nombreuses sociétés en profitent aujourd’hui, de même que les administrations fragiles. En Israël, l’armée est toujours à la pointe de la haute technologie mais, les applications passent très vite entre les mains des civiles.
Les activités cyber étaient réparties dans plusieurs unités militaires : La Direction des services informatiques et la légendaire unité 8200 qui gère la collecte de renseignements alors que la sécurité intérieure et le Mossad (renseignement extérieur) disposaient de leurs propres capacités cyber. En regroupant toutes les activités cyber, l’État hébreux entendait au préalable gagner en professionnalisme et en efficacité tout en évitant les redondances susceptibles de ralentir les recherches. Un général a été nommé à la tête de la nouvelle cyber pour attester de l’importance de la problématique. Le cabinet de sécurité du gouvernement qui gère les questions relatives à la sécurité et aux options de guerre, dispose donc d’un outil de décision pour les éventuelles opérations du futur.
Cette entreprise n’a pas été créée sur une base vierge. Elle fait suite au bureau national cyber qui permet de répertorier les 250 entreprises de cyber sécurité commerciales opérant en Israël et dans le monde, sans compter les nouvelles start- ups qui jaillissent tous les jours. 10% de toutes les transactions dans le cyberespace à travers le monde sont le fait de sociétés israéliennes qui brassent six milliards de dollars par an.
Les nouveaux établissements sont le plus souvent l’émanation des anciens officiers venus de l’unité 8200 ou encore d’anciens dirigeants sécuritaires comme Yuval Diskin, ancien directeur du Shin Bet qui a créé son entreprise avec des officiers retraités. Haîm Tomer qui vient de prendre sa retraite du Mossad et qui dirige aujourd’hui l’une des sociétés les plus efficaces, Cyber- Sec spécialisée dans le développement de solutions de solutions de cyber sécurité.
Nicole Ricci Minyem
Le ministère des Postes et Télécommunications apporte sa touche pour que l’on observe plus de professionnalisme dans la gestion de l’information
Le thème choisi par les organisateurs de cette session de formation, pour accompagner les spécialistes de la plume à travers l’utilisation des TIC est : « Le journalisme face aux réseaux sociaux : Enjeux, défis et contraintes d’une profession à l’ère de la démocratie numérique ».
La période électorale a été marquée par la stimulation du recours à l’usage des réseaux sociaux par les camerounais, aussi bien sur le plan national qu’international. Ce moment s’est avéré propice à toutes sortes de manipulation, notamment dans la diffusion d’éléments à la véracité incertaine et contestable, selon Minette Libom Li Likeng, ministre des postes et télécommunications. Elle poursuit en disant que l’on assisté à l’amplification d’un discours de haine, d’exclusion avec des termes incitatifs à la division des camerounais, sur des bases communautaires, ethniques ou alors tribales. L’on a par ailleurs noté la montée en puissance de l’intolérance et des extrémismes de tout ordre.
Un constat qui donne à penser que l’usage des réseaux sociaux a été dévoyé au point que ce qui est apparut au premier abord comme une opportunité pour la démocratie numérique s’est muée en une menace sur le vivre ensemble des camerounais. D’où l’interpellation morale des professionnels de la communication qui sont parfois exposés à ces dérives, à travers ces questions : Quelles sont les responsabilités des journalistes ? Sont – ils aptes à résister à ce dévoiement des réseaux sociaux ? Comment et jusqu’où peuvent –ils le faire ?
Les réponses à ces interrogations et peut être, à bien d’autres ont trouvé quelques éléments de réponse durant cet atelier de renforcement de capacités des journalistes camerounais, pour la mise en place dans un futur très proche, d’un écosystème favorable à un usage responsable des réseaux sociaux.
Plus encore, il s’est agi de rappeler les enjeux liés à l’utilisation des réseaux sociaux, d’appréhender les contours de la communication sur les plateformes communautaires. De vulgariser la réglementation en matière de communication dans les réseaux sociaux, de faire connaitre les best practices permettant de faire face aux dérives et aux menaces, de mettre en place les bases d’une utilisation responsable des réseaux sociaux pour la presse camerounaise. Pour atteindre les résultats escomptés, le ministère des postes et télécommunications et ses partenaires ont choisi de faire passer leur message, à travers les modules de formation, tels que :
- Voyage au cœur de l’univers des réseaux sociaux
- La fabrique des fake news, dispositifs technologiques défis et contrainte pour le journalisme
- Dura lex sed lex : le droit camerounais face aux dérives du Net
- Les expériences d’ailleurs : Faire face aux dérives et aux menaces
Et aussi des ateliers aux thèmes interpellateurs
- Mise en place d’une stratégie de community management accompagnée d’une méthodologie de suivi et de reporting
- Communiquer de manière raisonnée sur les réseaux sociaux au Cameroun : Faire face aux dérives communicationnelles sur les réseaux sociaux
La leçon inaugurale, faite par Daniel Anicet Noah, l’une des plumes les plus remarquables au Cameroun, a porté sur : Le journalisme face aux réseaux sociaux. Le temps des manipulations, acteurs et enjeux.
Nicole Ricci Minyem
Les associations sont les premières victimes d’une pratique qui semble avoir été établie comme une règle par certains fonctionnaires et agents de l’Etat
« Il nous a fallu attendre sept ans, pour que nous obtenions l’autorisation de fonctionner. Il faut reconnaître que nous avons oublié que nous avons eu à déposer un dossier à la préfecture et lorsque nous recevons les coups de fil à la veille de l’élection présidentielle qui nous informe que nous avons finalement obtenu l’autorisation de fonctionner, nous sommes assez surpris, mais bon, comme disent certains, le Cameroun c’est le Cameroun ».
C’est le témoignage de la présidente d’une association, qui avait sollicité en 2011 une autorisation afin d’obtenir une existence légale, mais, au fur et à mesure que les mois ont passé, les membres de cette association ont perdu espoir et ont abandonné le dossier, parmi les milliers d’autres qui jonchent les classeurs et les tables de certains services administratifs.
Questionnée sur les raisons qui selon elles sont à l’origine de cette longue période d’attente, elle avoue son ignorance : « Je ne sais pourquoi cela a pris autant d’années. Ce dont je me souviens c’est que chaque fois que nous y sommes allés, on nous a toujours demandé de l’argent, pour les timbres, pour l’obtention de certaines signatures et pour d’autres raisons que je me refuse d’évoquer ici, car cela démontre que la corruption a encore de beaux jours devant nous. Elle s’est installée comme une gangrène et lorsqu’on refuse de s’aligner, on obtient le résultat qui est celui de notre association aujourd’hui … Chaque fois que l’un de nous a réclamé un reçu en échange, on lui a retourné un regard narquois avec quelques menaces. Nous avons catégoriquement refusé de souscrire à cela, surtout que sur les murs de la préfecture, on peut lire : Les services publics sont gratuits…».
Et ce n’est malheureusement pas le seul exemple que l’on peut citer ici. Il y’en a un peu plus chaque jour, qui démontrent que ce n’est pas demain la veille que l’on n’entendra plus parler de corruption dans les services administratifs. Parce qu’en dehors des agents publics, l’on a compris qu’il existe des « démarcheurs », qui promettent aux personnes incrédules de leur obtenir dans les plus brefs délais les autorisations qu’ils sollicitent. Arrivent alors le temps du chantage, lorsqu’on a le malheur de demander à quoi peut servir tout l’argent demandé. L’attitude affichée par certains vous faire croire qu’en fait, c’est vous qui commettez l’infraction, parce que vous refusez de vous aligner en affichant en plus, le sourire de celui qui trouve normal et logique de corrompre pour obtenir un service public gratuit. Les pratiquants de ces anomalies vous remettent parfois votre dossier, vous invitant à entreprendre les démarches qu’il faut, tout en vous rappelant que vous aurez à dépenser plus que ce qui vous a été demandé.
Une enquête menée dans certains services publics dans la capitale politique camerounaise nous a donné de comprendre que tous ceux qui sollicitent ces autorisations ne sont pas logés à la même enceinte. Ceux qui se plient aux « normes » ne rencontrent pas les mêmes difficultés. Ils peuvent obtenir leur sésame quelques heures après le dépôt de leurs dossiers et même s’il existe quelques anomalies, dès lors que la patte est graissée, on peut très bien fermer les yeux. D’où la prolifération des débits de boisson et autres lieux de déviances ou encore églises réveillées qui naissent un peu plus chaque jour, avec l’onction de l’autorité administrative, jusqu’à ce que survient un incident malheureux. Alors là, on assiste à des sorties médiatiques au cours desquelles on tente de donner des informations toutes aussi peu plausibles les unes que les autres.
L’on est tout à fait conscient qu’une enquête minimum est requise, lorsqu’on veut accorder des autorisations à ceux qui en demandent mais, à quoi et à qui sert l’argent arraché parfois à ceux qui n’en disposent même pas ? Les regards sont tournés vers les responsables en charge de ces services publics, afin d’attirer une fois de plus, une fois encore leur attention par rapport à ce qui se passe dans les services publics qu’ils dirigent, s’ils ne sont pas informés. La gangrène de la corruption continue malheureusement d’avoir le vent en poupe. Et, il est urgent de se pencher sur la question, au moment où s’ouvre pour le Cameroun, le septennat des grandes opportunités.
Nicole Ricci Minyem
Ils ont été aidés à travers le Programme d’aide au retour et à l’insertion des jeunes de la diaspora.
Le dimanche 14 octobre 2018, huit camerounaises ont atteri à bord d’un avion à l’aéroport de Douala, après avoir passé des mois au Koweit à être utilisées comme des esclavages. Parties du Cameroun pour se trouver une place sous le soleil, elles ont à la place du bien-être recherché, croisées l’enfer, d’après leurs témoignages. Crescence Fouda Ngah l’une de ses filles est celle qui avait posté une vidéo sur la toile dans laquelle, elle appelait à l’aide les autorités camerounaises. Ladite vidéo avait alors permis d’être au courant de leur mésaventure et avait suscité la mobilisation ayant conduit à leur retour au Cameroun. Avant cette histoire de camerounais du Koweit, il y a eu l’année dernière en 2017, celle des migrants en Lybie. Au nombre de 250, ils avaient eux aussi grâce aux actions des autorités pu revenir au pays, après des mois passés dans des situations de précarité extrême. Seulement on peut se demander qu’est-ce qui se passe une fois de retour chez eux. Sachant que certains sont partis depuis bonne lurette.
Le dénommé Anselme Epoko Epoko Coordonnateur national du Programme d’aide au retour et à l’insertion des jeunes de la diaspora (PARI-JEDI) présente les actions qui sont faites pour encadrer ces migrants. «Le Programme d’aide au retour et à l’insertion des jeunes de la diaspora est tout d’abord un mécanisme de mobilisation des jeunes camerounais de la diaspora en vue de leur retour et de leur insertion socio-économique. C’est aussi un moyen de promotion de la participation de la diaspora à l’œuvre de construction nationale…A ce jour, grâce à la collaboration avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), dans le cadre de l’initiative conjointe Fonds fiduciaire Union européenne-OIM, 813 jeunes ont été accompagnés sur 2 148 accueillis au cours de cette année. Il était question d’accompagner dans leur processus de réintégration 850 jeunes en trois ans. C’est dire qu’on avait sous-estimé le besoin de retour des migrants camerounais», déclare-t-il.
Anselme Epoko Epoko indique que les facilités accordées aux migrants pour leur insertion sont entre qu’on les met en emploi salarié et en auto-emploi. Pour ce qui est de l’emploi-salarié, les migrants sont regroupés en fonction de leurs profils et référencés vers des entreprises nécessiteuses ou des structures de recrutement. Pour ce qui est de l’entrepreneuriat, ils sont accompagnés dans le montage de leurs plans d’affaires qui doivent être présentés aux structures de financement. Lesdites structures se recrutent le plus souvent dans les projets ou les programmes gouvernementaux. «Le cas d’un jeune qui veut mener la culture du cacao : après avoir monté son business-plan, nous engageons un lobbying auprès des structures spécialisées dans la cacao culture, notamment le CICC et d’autres projets et programmes du MINADER», ajoute-t-il.
Il faut savoir que le PARI-JEDI a été créé le 14 février 2017 par le Ministère de la Jeunesse et de l’Education civique. Il conduit des activités de sensibilisation et de réintégration des migrants à travers son réseau de partenaires.
Liliane N.
C’est le thème central du séminaire qui sera organisé dans les prochains jours, à l’intention des chefs d’entreprises au siège du Gicam, à Douala
L’invitation a aussi été adressée aux porteurs de projets qui vont ainsi avoir l’occasion de disposer d’un large éventail d’éléments nécessaires à l’implémentation de leurs entreprises. Le programme propose des exposés, des jeux de questions – réponses de même que les échanges de bonnes pratiques entrepreneuriales, sur des thèmes suivants :
- La performance des entreprises dans ses dimensions
- Les défis et exigences de performance dans le contexte actuel
- Les perspectives qui s’offrent aux petites et moyennes entreprises camerounaises
- Les problèmes et approches de solution des PME camerounaises
- Les solutions de financement selon le cycle de vie des entreprises
- L’intérêt de l’accompagnement des entreprises, notamment les tendances mondiales en matière d’accompagnement – les leviers essentiels et bonnes pratiques en matière d’accompagnement – les phases de l’accompagnement de l’entreprise à la performance…
D’une manière générale, la performance est un résultat chiffré obtenu dans le cadre d’une compétition, qu’elle peut avoir créé en son sein, afin de s’auto - évaluer aux vues des objectifs qu’elle s’est assignée, ou alors, en se mesurant positivement à une autre. Les entreprises camerounaises, dans leur grande majorité ont besoin de s’arrimer à l’apprentissage des performances économiques, nécessaire, passage incontournable pour celles qui veulent assurer leur pérennité. Dans son cycle évolutif, une entreprise identifie et réalise les synergies qui maximisent les bénéfices pour elle-même, pour son environnement.
Elles sont nombreuse, les pistes qui sont proposées aux patrons d’entreprises ainsi qu’à ceux qui aspirent à le devenir, s’ils veulent atteindre les objectifs de performance, à l’instar des dispositifs que l’on peut associer aux objectifs concrets et mesurables avec, en toile de fond la progression des compétences ou encore des modes de management au sein de l’entreprise – les méthodes d’exploitation optimale des gisements d’innovation qui existent au sein d’une société et dans son environnement proche, matérialisé par les clients, les parties prenantes, les réglementations …
Les spécialistes parlent d’un tableau de bord qui intègre quelques éléments, par exemple :
La performance financière qui fait intervenir le rapport entre le résultat d’exploitation et les capitaux investis.
La performance économique qui permet de mesurer les composantes de la compétitivité de l’entreprise à travers la compétitivité prix et la compétitivité hors prix
La performance organisationnelle au cours de laquelle on mesure la qualité de la production, de la flexibilité, des délais …
La performance sociale à travers un bilan qui récapitule les principales données chiffrées qui permettent d’apprécier les prouesses sociale ainsi que les rapports au sein de la structure.
La performance sociétale qui indique l’engagement de l’entreprise dans les domaines environnementaux, humanitaires, culturels…
Dans le monde entrepreneurial, l’on a coutume de dire que celui qui n’avance pas, recule. Nombreux sont les patrons qui s’épanouissent sur le chemin de la réussite. Cependant, ils paraissent encore plus nombreux, ceux qui font dur surplace. Il est donc nécessaire que sans cesse, un entrepreneur sache décider, choisir, trancher pour avancer, pour améliorer ses performances, pour grandir.
Nicole Ricci Minyem
Les échanges entre la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) et des opérateurs de téléphonie mobile se poursuivent, pour la mise en œuvre prochaine de ce nouveau moyen de paiement des cotisations sociales qui pourrait concerner, dans un premier temps, les assurés volontaires.
Depuis quelques semaines, apprend-on au sein de cette institution, les équipes de la CNPS et des opérateurs de téléphonie mobile travaillent en coulisses, pour la mise en œuvre d’une plateforme de paiement des cotisations sociales. L’application est même en phase de peaufinage.
Ce qu’il faut savoir, c’est que les premiers utilisateurs de ce nouveau mode de paiement des cotisations sociales seront les assurés volontaires, qui vont oublier le stress des cotisations manuelles et les multiples déplacements effectués auparavant, pour satisfaire à cette obligation sociale. Il suffira désormais d’entrer dans une application via un code spécifique et remplir son devoir vis-à-vis de la CNPS, pour bénéficier au jour j, de sa pension.
Cette initiative s’inscrit dans la recherche constante de l’amélioration de la qualité de service prônée par le top-management de la CNPS du Cameroun. Elle va faire suite au paiement mobile des allocations familiales amorcé aux lendemains de la signature d’une convention avec l’opérateur MTN, le 26 avril 2018, et désormais généralisé à travers le triangle national.
«Ce sera une autre étape, certainement historique, en ce qui concerne la dématérialisation des paiements des cotisations sociales à franchir, grâce aux technologies innovantes», affirme-t-on à la CNPS.
Le Président de la république, Paul Biya, a signé le jeudi 07 juin 2018, un décret portant réorganisation et fonctionnement de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS). Dans cet acte, le chef de l’Etat a d’avantage consacré l’autonomie de cette structure, tout en l’arrimant notamment au «traité de la Conférence Interafricaine de la Prévoyance Sociale (CIPRES), ratifié par l’Etat du Cameroun», et celui de l’OHADA qui porte sur l’harmonisation du droit des affaires en Afrique.
La principale innovation de ce décret réside dans la gestion financière. La CNPS obéit désormais aux règles et principes du plan comptable de référence de la CIPRES qui prescrit que sa gestion soit mise en œuvre par un directeur en charge des finances et de la comptabilité, placé sous l’autorité directe du directeur général. Un changement qui met fin à la présence des agents comptable ou du Contrôleur financier du ministère de tutelle dans ses services.
Pour Allain Noël Olivier Mekulu Mvondo, «pour la première fois dans un établissement public, les normes de gestion se feront selon les règles de la comptabilité privée, parce que le plan comptable de référence de la CIPRES auquel vous faites allusion, c’est de la comptabilité privée. Elle obéit aux ratios de performance édictés par le Conseil des ministres de cette instance internationale.
Cette gestion comptable et financière est désormais mise en œuvre, sous l’autorité directe du directeur général, par un directeur en charge des finances et de la comptabilité.
Il s’agit là d’une gestion de performance et de qualité de service, qui s’affranchit, à raison, de procédures d’une autre nature. C’est la fin des goulots d’étranglement qui ont, pendant plusieurs années, plombé le fonctionnement de la CNPS, très souvent, pour des raisons qui n’avaient rien à voir ni avec la qualité du service que nous devons offrir à nos clients, ni avec les performances de l’organisme».
Otric N.
L’infrastructure devrait être disponible au début du mois de décembre 2018.
Les travaux de construction du Data Center de la Cameroon Telecommunications (CAMTEL) vont bon train. Jean-Michel Masso Ntonga le chef de ce projet à CAMTEL, approché par notre confrère Cameroon Business Today indique que lesdits travaux sont rendus à 65% au niveau du bâtiment physique et des systèmes annexes. Cela concerne plus l’énergie, la climatisation et l’environnement. A l’heure actuelle on procède sur le chantier à l’installation des appareils d’énergie électrique qui sont les batteries et les armoires de coffrets électriques. Il y a aussi les travaux de revêtement, d’enduit, de plomberie et de câblage qui sont en train d’être faits. Pour ce qui est de la salle des serveurs présentée comme étant le point crucial du Data Center de la CAMTEL, les ouvriers ont déjà débuté avec les travaux sur les châssis des modules de baies. Et on apprend que chacun desdits modules a au moins huit unités de climatisation. Il est prévu au moins 200 baies.
Pour mieux comprendre la portée et l’importance de cette infrastructure, il faut noter que le Data Center permet une optimisation de la capacité de stockage et de référencement des données à travers la pose du SAIL. C’est une infrastructure qui positionne le Cameroun au rang des pays qui connaissent une certaine avancée dans le domaine des Télécommunications. D’ailleurs CAMTEL affirme que le pays fait désormais partie des grands acteurs des télécommunications en Afrique et dans le monde. «En termes de services, les retombées de ce câble sous-marin seront manifestes sur le quotidien des populations. Celles-ci expérimenteront désormais une amélioration de la qualité du débit, une disponibilité permanente de l’internet, une fluidité des communications électroniques et certainement une baisse de tarifs», rapporte notre confrère.
D’après Eric Prosper Pela Ondobo, chef du département communication à CAMTEL, même les banques pourront bénéficier de l’infrastructure. «Les banques génèrent une masse importante de données qu’elles sont souvent obligées d’héberges dans des serveurs dont les capacités sont insuffisantes. Avec ce Data Center, toutes leurs données y seront stockées et elles pourront les gérer à partir de leur plateforme, avec efficacité et davantage de fluidité. Même les opérateurs du Mobile Money pourront stocker leurs données et les gérer à leur guise sans qu’il y ait un bug ou une rupture de service», explique-t-il.
Outre les populations, les banques et les opérateurs de Mobile Money, les propriétaires des Start-up spécialisés dans les domaines de la santé, l’éducation et l’agriculture tireront aussi profit du Data Center. Il leur sera utile en ce sens qu’il leur permettra d’avoir une certaine visibilité et de développer plus de services et de se valoriser à grande échelle. Quitté le niveau national, le Data Center sera bénéfique sur le plan international, aux firmes à l’instar de Google, You Tube ou Amazon. Ils «trouveront un intérêt à venir stocker les données destinées à leur auditoire d’Afrique», au siège du Data Center de CAMTEL.
Avec les problèmes de cyberattaque, le Data Center permettra au-delà de tout, de sécuriser les données. Il faut noter que cette infrastructure se trouve dans la localité de Zamengoé, située près de Yaoundé. Elle est construite par Huawei Technologies.
Liliane N.
Selon le Ministère de l'élevage, des pêches et des industries animales (Minepia), cette augmentation résulte de la politique de développement de l'aquaculture mise sur pied en 2011. Cette politique vise à faire face à la forte demande nationale en poissons évaluée à 400.000 tonnes par an.
La construction des centres d'aquaculture dans certaines localités, a permis au Cameroun de booster sa production halieutique. Ce pays situé en Afrique centrale a vu sa production passée de 205.000 tonnes de poissons à 285.000 tonnes en 2018. En somme, une croissance de 80.000 tonnes en cinq ans.
Selon le Ministère de l'élevage, des pêches et des industries animales en abrégé Minepia, cette augmentation résulte de la politique de développement de l'aquaculture mise sur pied en 2011. Cette politique vise à faire face à la forte demande nationale en poissons évaluée à 400.000 tonnes par an. Bien que l'évaluation de la production des années 2017 et 2018 soit en cours, le ministère entend intensifier ses efforts afin de couvrir les 15.000 Km de plateau continental et les 4 millions d'hectares de superficie des plans d'eaux continentaux que compte le Cameroun.
Dans sa logique, apprend-on, le Minepia accentue sa stratégie qui consiste au renforcement des capacités des producteurs locaux de poissons. Cette stratégie s'articule autour de deux points. Le premier porte sur la facilitation de l'insertion des nationaux dans l'exploitation des ressources halieutiques au niveau continental et maritime. Il s'agit pour le second point, de développer la filière de l'élevage des poissons en boostant l'aquaculture à petite échelle.
En misant sur le développement de l'aquaculture, le gouvernement apporte une solution pour palier au déficit de poissons souvent enregistré au Cameroun. Cette mesure est positivement appréciée par les leaders des mouvements écologiques. Selon eux, l'intensification de l'aquaculture contribuera à la «protection des ressources halieutiques mondiales». Ils présentent comme autre avantage la réduction de la surpêche.
La pisciculture intéresse davantage les acteurs du secteur de l'élevage au Cameroun. Ces derniers la trouvent moins onéreuse comparativement à l'élevage bovin. Les consommateurs sont tout aussi flattés. «Les poissons provenant de la pisciculture, en termes de goût, ne sont nullement différents de ceux issus de la pêche», se réjouissent-ils.
Malgré cette augmentation de la production nationale de poisson, le Cameroun reste toujours un grand importateur. L’Institut national de la statistique (INS) informe qu’en 2017, les quantités de poissons surgelés importées par le Cameroun se situent à 181 678 tonnes pour une valeur de 114,3 milliards FCFA.
Ces importations ont enregistré une baisse de 23,4% en quantité et 31,8% en valeur par rapport à l’exercice 2016. Elles se situaient à 205 295 tonnes pour une valeur de 144,2 milliards FCFA en 2013 ; soit des évolutions à un rythme moyen annuel de -5,6% en volume et -2,9% en valeur sur la période 2013-2017.
L’INS fait remarquer que les opérateurs impliqués dans l’importation de ces poissons surgelés au Cameroun s’approvisionnent principalement à hauteur de 50,6% sur le marché africain (Mauritanie, Sénégal), 12,9% en Europe (Irlande) et 19,6% en Asie (Chine).
Otric N.