L’Organisation non gouvernementale vient de produire une déclaration, dans laquelle, elle condamne fermement le kidnapping des élèves.
«Aujourd’hui, plus de 80 personnes, dont de nombreux enfants auraient été enlevés dans une école de Nkwen, Bamenda, région du nord-ouest du Cameroun. L’UNICEF condamne fermement l’attaque signalée et appelle à la mise en place immédiate et libération inconditionnelle de tous les enfants enlevés. L’UNICEF est profondément préoccupé par les actes de violence signalés», déclare Marie-Pierre Poirier, Directeur Régional du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) pour l’Afrique de Central et de l’Ouest.
En plus de condamner l’enlèvement de ces élèves, l’UNICEF indique que les attaques portées sur les écoles sont une violation du droit des enfants. «Les écoles doivent être des espaces sûrs et protégés en tout temps», ajoute Marie-Pierre Poirier. Fidèle à ses missions l’Organisation non gouvernementale (ONG) convie les différentes parties impliquées dans la crise socio-politique sévissant dans les régions anglophones, à lui permettre d’apporter une assistance aux populations en détresse. «L’UNICEF est préoccupé par l’escalade du conflit dans le nord-ouest et le sud-ouest du Cameroun et appelle toutes les parties à autoriser l’accès aux personnes dans le besoin dans les zones touchées», ajoute-t-elle.
A titre de rappel, le 5 novembre 2018, 79 élèves de la Presbyterian Secondary School de Bamenda ont été enlevés par des individus armés. Ces derniers ont aussi réussi à kidnapper un enseignant et un chauffeur. Juste après cet acte, les autorités ont lancé à la recherche des victimes. «L’établissement est quadrillé par les forces de sécurité. Nous n’y avons pas accès», déclarait une source proche de l’établissement scolaire. «Les recherches pour retrouver les otages ont été lancées, la mobilisation est totale», déclaré une autre source ayant pris part à la réunion de crise, qui a été organisée.
Des heures suivant cet enlèvement, une vidéo a été postée. Dans ladite vidéo qui dure 6 minutes, et obtenue par l’Agence Française Presse, on voit onze garçons d’une quinzaine d’années décliner un à un leur identité et indiquer avoir été enlevés à la Presbyterian Secondary School de Bamenda par les «Amba boys», les éléments de la république imaginaire de l’Ambazonie. «Nous allons ouvrir nos propres écoles ici, nous allons rester ensemble et combattre pour l’+Ambazonie+», l’Etat fantasmé que les séparatistes entendent créer, indique un homme au micro du téléphone filmant la scène. Il est à noter qu’après le kidnapping des élèves, les ambazoniens ont coupé le doigt d’un enseignant. Cela a été fait pour montrer leur engagement à interdire l’école aux enfants.
Le 4 novembre 2018 soit un jour avant le kidnapping des élèves de la Presbyterian Secondary School de Bamenda, c’est l’autorité administrative Nwa Martin Nanjong, Sous-préfet de l’arrondissement de Noni dans le département du Bui, qui a été signalé porté disparu. D’après des sources sécuritaires, tout comme les apprenants de la Presbyterian Secondary School, il a été enlevé par les ambazoniens. Les mêmes sources sécuritaires avaient indiqué que les recherches avaient bel et bien débuté. Mais il est impossible d’en donner plus de précision.
Liliane N.