Les travaux du vendredi 2 octobre 2018 ont été présidés par le sénateur Aboubakary Abdoulaye, le premier vice-président de cette chambre.
Comme les textes le prévoient, c’est en lieu et place du président du Sénat Marcel Niat Njifenji, qu’Aboubakary Abdoulaye a pris les rênes de la cérémonie d’ouverture de la session ordinaire de novembre, comptant pour l’année 2018. Sans s’étendre sur les raisons justifiant l’absence du président de cette chambre, le sénateur Aboubakary a tout simplement indiqué que la deuxième personnalité du Cameroun «ne peut assister à cette cérémonie».
En fait on sait que Marcel Niat Njifenji a quelques soucis de santé. C’est la raison pour laquelle il a voté le 7 octobre dernier à l’étranger. Il faut rappeler qu’avant le jour de l’élection, un fake news annonçait son décès. La Cameroon radio and television (CRTV) la chaîne nationale avait diffusé un reportage dans lequel on voyait bel et bien le président du Sénat qui s’acquittait de son devoir civique. Le reportage a permis de taire la rumeur relative à sa mort et qui enflammait la toile. «Nous savons que le président Niat n’est pas en forme, mais le Cameroun est un grand pays et nous avons suivi tout à l’heure la prestation de premier vice-président, elle était très bonne. Comme pour dire qu’au Cameroun, il n’y a pas des gens indispensables», affirme un sénateur du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), dans le N°4733 du quotidien Mutations.
Pour revenir à la séance d’ouverture des travaux qui s’est déroulée sans Marcel Niat Nijifenji, le premier vice-président de la chambre haute dans son discours circonstanciel a salué la réélection du Président de la république Paul Biya, à la magistrature suprême. Il a demandé par la suite aux sénateurs de faire en sorte que leurs «missions constitutionnelles concourent effectivement à la réalisation des engagements pris par le Président de la république devant nos citoyens». Aussi il a ajouté «nous accorderons donc la plus grande attention à l’examen du budget 2019, qui malgré le contexte économique et sécuritaire difficile, aura, j’en suis convaincu, pour objectifs principaux la consolidation d’une croissance économique inclusive en vue de la poursuite des grands projets structurants, la résolution des problèmes d’emploi pour les jeunes en particulier et l’accélération de la décentralisation en vue du développement local par le renforcement des ressources mises à la disposition des collectivités territoriales décentralisées».
Comme on pouvait s’y attendre le sénateur Aboubakary Abdoulaye a appelé à la construction et au maintien de la paix au Cameroun. «Notre pays maintenant avancé sur le chemin de la réalisation de ses objectifs de progrès dans la sécurité, la paix, la tolérance, le vivre-ensemble et la cohésion nationale, sous la direction de celui à qui la très grande majorité des camerounais a de nouveau accordé les suffrages (…) Nous devons prioritairement construire et maintenir la paix dans notre pays en travaillant à consolider, chaque jour, les fondements de notre vivre-ensemble».
Liliane N.