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Gabon: Jean Ping appelle au rassemblement alors que le chef de l'Etat est hospitalisé à Ryad

mardi, 06 novembre 2018 14:26 Mfoungo

L'opposant gabonais Jean Ping, qui se proclame toujours «président élu» deux ans après sa courte défaite face à Ali Bongo Ondimba, est sorti samedi de plusieurs mois de silence pour appeler au «rassemblement» alors que le chef de l'Etat est hospitalisé à Ryad.

Disant vouloir parler «aux Gabonaises et aux Gabonais de tous bords, majorité et oppositions, société civile, croyants et athées», M. Ping les a appelé à «transcender leurs clivages, placer la Nation au-dessus de nos intérêts particuliers, ethniques et claniques».

Dans un «discours à la Nation» lu depuis sa résidence à Libreville, il a estimé que face «aux pires turbulences» de l'histoire du Gabon, «le devoir nous commande de mettre de côté les petits calculs politiciens pour se rassembler autour de l’idéal commun, le ciment qui fonde et instaure la Nation».

Selon lui, «cet idéal a été clairement défini le 27 août 2016, lorsque vous m’avez majoritairement élu par les urnes, avec pour objectif fondamental de mettre les Gabonais à l’abri de la peur et du besoin». Cela «suppose que tous, nous nous accordions sur l’essentiel, c’est-à-dire (...) un Gabon réconcilié avec lui-même», a-t-il ajouté.

Ci-dessous le discours de Jean Ping

Gabonaises,
Gabonais,
Mes chers compatriotes,

Depuis plusieurs mois, j’ai volontairement observé un devoir de silence. Les évènements récents m’obligent à prendre la parole.

Au moment où notre pays traverse les pires turbulences de son histoire, l’intérêt supérieur de notre pays, la nécessité de préserver par-dessus tout, ses populations d’un drame programmé, m’emmènent, en ma qualité de Président de la République élu, à m’adresser aujourd’hui à toutes les Gabonaises et à tous les Gabonais de l’Estuaire, du Haut-Ogooué, du Moyen-Ogooué, de la Ngounié, de la Nyanga, de l’Ogooué-Ivindo, de l’Ogooué-Lolo, de l’Ogooué-Maritime, du Woleu-Ntem et de notre Diaspora à travers le monde.

Je veux parler aux Gabonaises et aux Gabonais de tous bords, majorité et oppositions, société civile, croyants et athées. Je respecte tous ceux qui ont librement choisis de vivre dans notre pays avec leurs convictions en suivant les lois et règlements de la République.

Mes chers compatriotes,

Chers amis du Gabon,

Il y a des moments, dans la vie d’un pays, où tous les enfants d’une même Nation doivent transcender leurs clivages, placer la Nation au-dessus de nos intérêts particuliers, ethniques et claniques. C’est en de telles circonstances que le devoir nous commande de mettre de côté les petits calculs politiciens pour se rassembler autour de l’idéal commun, le ciment qui fonde et instaure la Nation.

Cet idéal a été clairement défini le 27 Août 2016, lorsque vous m’avez majoritairement élu par les urnes, avec pour objectif fondamental de mettre les Gabonais à l’abri de la peur et du besoin.

La réalisation de cet ambitieux projet suppose que Tous nous nous accordions sur l’essentiel, c’est-à-dire la construction d’un Gabon moderne. Un Gabon résolument tourné vers le progrès, mais aujourd’hui, aussi et surtout un Gabon réconcilié avec lui-même.

Comme je le soulignais dès le départ dans mon projet de société, en paraphrasant la philosophe académicienne Chantal Delsol que je cite à nouveau, « toute paix est oublieuse par nécessité, (…) parce qu’elle se négocie entre ennemis d’hier et frères de demain (…) parce que l’on ne peut construire ensemble l’avenir d’une Nation en ressassant les haines et les crimes. »

Voilà pourquoi je vous invite aujourd’hui au rassemblement de tous. L’heure est venue de nous mettre ensemble pour panser nos plaies afin de bâtir « l’édifice nouveau auquel tous nous rêvons » et donner aux Gabonais un espoir durable.

Gabon, pourquoi tant de violence, tant de haine contre tes enfants ?

J’ai été plus que bouleversé lorsque les souffrances et les humiliations des Gabonaises et des Gabonais m’ont plongé au cœur du 31 août 2016, où des compatriotes pour beaucoup des jeunes qui, avec une détermination sans limite, ont eu l’audace de croire à la vertu du bulletin de vote pour libérer le Gabon.

C’est le lieu ici de parler pour tous des prisonniers politiques. Chaque jour, comme vous, j’ai une pensée pour eux.

Chaque jour, à l’occasion des audiences que j’accorde aux familles, je suis toujours bouleversé d’entendre encore et toujours la détresse, la souffrance et l’incertitude des lendemains de vos vies. Chaque jour, des chefs de famille me confient qu’ils n’ont pas perçu leurs salaires à la fin du mois. Je sais : vos situations sont dramatiques, socialement et économiquement.

Que de familles déchirées ! Que de familles en détresse ! Que de familles humiliées !

Face aux dangers qui nous guettent, sortons de nos hésitations ou de nos peurs. En effet, les doutes et les angoisses, aussi compréhensibles qu’ils soient n’ont jamais construit une Nation. Il nous faut donc relever ensemble le défi, en prenant en compte les exigences qui garantissent mieux notre vivre ensemble.

Notre exigence de prudence, notre besoin de confort ainsi que la sécurisation de nos situations acquises, humainement compréhensibles, ne doivent et ne peuvent plus constituer un prétexte pour demeurer des spectateurs passifs de notre destin.

Mes chers compatriotes,

Durant la période où j’ai gardé le silence, j’ai été à l’écoute de toutes les Gabonaises et de tous les Gabonais.

J’ai écouté ceux qui se lamentent ; ceux qui sont dans la détresse ; ceux qui souffrent ; ceux qui ne croient plus au changement et à l’alternance ; ceux qui pleurent et ceux qui se révoltent. Et j’ai aussi écouté ceux qui ont des privilèges et ceux qui ont peur du changement.

Je suis conscient que vous portez tous, patriotes de tout bords, l’envie impérieuse de restaurer notre vivre ensemble.

Je suis conscient que chacun a droit à sa part du bonheur national. C’est pourquoi je nous invite tous à un sursaut patriotique afin que chacun s’engage résolument à faire le choix du « Gabon d’abord ».

Cette noble exigence est celle de la jeunesse gabonaise qui attend beaucoup de nous. Le combat que nous menons est celui de nos enfants et petits-enfants qui ne nous pardonneront jamais d’avoir laissé faire. Ceux qui viendront après nous ne nous excuserons jamais d’avoir laissé notre cher pays sombrer dans le chaos.

Nous devons donc tous nous ressaisir, nous devons tous faire le choix courageux du Gabon, notre chère patrie, notre unique patrie.

Je tends la main, j’ouvre les bras à toutes les Gabonaises et Gabonais sans exclusive ; nous sommes appelés aujourd’hui à travailler ensemble pour restaurer l’Etat de droit.

J’appelle celles et ceux qui n’ont pas voté pour l’opposition d’alors à comprendre que le moment est venu de regarder l’avenir avec optimisme, à accepter de construire une société plus juste et sans partie pris, à faire triompher le bien commun, riches ou pauvres, civils ou militaires, jeunes ou vieux. Le Gabon est notre trésor partagé.

Peuple gabonais,

Depuis ma décision, en 2014, de rassembler les Gabonaises et les Gabonais autour de l’idéal que j’ai soumis à tous, en 2016, lors de l’élection présidentielle, je me suis accoutumé à prendre la perspective de l’histoire d’un autre point de vue que celui de mon sort personnel. Ce qui m’enjoint à une obligation d’engagement sans faille pour le bienêtre du peuple gabonais.

J’envisage donc, avec votre aide, d’œuvrer à la mise en place de la Nouvelle République pour le bien de Tous.

J’invite, en tant que Président élu du peuple gabonais, les uns et les autres, à cette construction sans peur, sans haine et sans vengeance.

Je demande à tous de se mettre au service du Peuple. En effet, en 2016, en choisissant de voter majoritairement pour moi, le Peuple gabonais avait décidé de tourner la page d’une certaine gouvernance. Il a massivement opté pour rentrer irrévocablement dans le cercle vertueux des temps modernes, c’est-à-dire, élections transparentes, proclamation des vrais résultats, exercice du pouvoir par le vainqueur de l’élection pour une durée bien déterminée.

C’est ainsi que cela se passe dans tous les pays modernes et si vous m’avez élu, c’est justement pour faire entrer le Gabon dans cette modernité politique.

C’est ce que nous devons faire et la souveraineté du peuple qui s’est exprimée le 27 août 2016, en me désignant comme Président de la République gabonaise sera respectée. Et je crois sincèrement que le moment est venu pour qu’il en soit ainsi.

Ma légitimité nait de votre choix. Je le dis parce que ce qui doit primer aujourd’hui : c’est l’expression de la volonté populaire. La voix du peuple est la voix de Dieu !

Le Gabon est désormais face à son destin. La Résistance que nous avons instaurée depuis un peu plus de deux ans a démontré aux yeux du monde que la marche vers la liberté et la Démocratie véritable n’est pas un long fleuve tranquille. Mais vous avez su porter haut la flamme de la libération. Cette libération tant attendue n’est pas celle d’un camp contre un autre, il s’agit tout simplement de la libération de notre pays à tous.

Comme vous pouvez le comprendre, cette libération passe par la reconnaissance de la vérité des urnes, mais aussi par une plus grande solidarité pour qu’aucune exclusion ne vienne entacher notre combat.

J’entends dire ici et là que 2016 est derrière nous, comme si nos morts, nos disparus et nos prisonniers politiques devraient être passés par pertes et profits ; comme si la souveraineté du peuple était négociable.

Mes chers compatriotes,

Le Gabon refuse qu’on le torture plus encore. Le Gabon a besoin qu’on l’aime et qu’on lui rende ce qu’il nous a généreusement donné. Il a besoin qu’on l’aime pour qu’il retrouve ses forces, sa vitalité qui irrigue tous ses enfants apeurés par tant de clivages, de déchirures et de haines.

Si nous voulons que le Gabon se reconstruise sur des fondations solides et durables, c’est à cet amour suprême que les Hommes politiques, dans un esprit de patriotisme sont appelés.

J’invite donc toutes les Gabonaises et tous les Gabonais à faire preuve de dépassement afin de relever les nombreux défis auxquels le Gabon, notre pays, est et sera de plus en plus confronté.

Je vous convie à avoir le regard tourné vers la vision d’une Nouvelle République qu’il nous faut bâtir ensemble, sans exclusive, avec tous ceux qui aiment réellement le Gabon.

Je ne saurai terminer mon propos sans évoquer les vertus constructrices, encourageantes de notre hymne national qui nous parle et nous dit ce qui suit : « Eveilles-toi Gabon, une Aurore se lève, encourage l’Ardeur… »

Gabon, aujourd’hui plus qu’hier, ton éveil est appelé et ton Ardeur davantage encouragée, pour sauver le pays.

Vive le Gabon !
Vive la Nouvelle République !
Que Dieu bénisse le Gabon !

Otric N.

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