Un homme, couvert d’un gilet jaune et tenant une grenade à la main a menacé les policiers avant de se faire arrêter
Retranché dans un centre commercial de cette ville, il voulait que les « gilets jaunes » soient reçus par le Président de la république Emanuel Macron. Et c’est la grenade qu’il tenait à la main, qui a attiré l’attention sur lui : « Une personne dotée d’un gilet jaune s’est présentée à proximité d’une station essence et a montré une grenade explosive », a précisé le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, lors d’une conférence de presse. « Le forcené exige que les représentants de ce mouvement qui dénonce l’augmentation des prix d’essence puissent s’entretenir avec le président de la République ».
Une équipe de démineurs est arrivée sur les lieux tandis que le directeur départemental de la sécurité publique a entamé les négociations, selon le procureur de la République d’Angers, Yves Gambert. A la préfecture du Maine-et-Loire, un communiqué indique que : « Les forces de l’ordre, immédiatement prévenues se sont rendues sur place et ont activé un périmètre de sécurité. Toutes les personnes présentes ont pu être écartées et sont hors de la menace de l’individu ».
L’homme, dont l’âge est compris entre 45 et 50 ans et connu des services de police, « parle d’explosifs » et détient « des sacs », selon la police. Il se trouve sur une station de lavage d’un centre commercial près d’un point de blocage tenu depuis une semaine par les « gilets jaunes ». Ces derniers se sont désolidarisés du forcené, selon la préfecture, qui évoque des « revendications floues ».
Appelés en renfort, les hommes du RAID se sont entretenus avec lui, protégés derrière un bouclier balistique. Au cours de la négociation, l’homme a exhibé un béret rouge de parachutiste et un drapeau tricolore, selon le préfet Bernard Gonzalez. « On s’est retrouvé confronté à un individu qui avait manifestement une expertise en matière d’explosifs », a-t-il précisé, évoquant un homme « déterminé » dont les revendications « assez globales concernaient l’écoute qui doit être accordée aux "gilets jaunes" ».
Après plusieurs heures de négociation avec le RAID, le préfet est allé en personne le voir et a pu obtenir qu’il se rende : « Nous avons pu le récupérer sain et sauf … Il y avait un réel risque, un réel danger. Il avait une charge d’explosifs autour du cou et un dispositif de mise à feu. Ce n’était pas factice », a souligné le préfet au cours d’une conférence de presse. Et de préciser : « Cela aurait pu être très dangereux pour tous les gilets jaunes qui ont passé l’après-midi avec lui. Le dispositif explosif était en cours d’expertise par les démineurs nantais... ».
Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a tenu à remercier les forces de l’ordre pour leur prompte réaction, face à cette nouvelle attaque : « Merci à nos forces qui nous protègent … L’enquête judiciaire a été confiée à la police judiciaire d’Angers ».
Nicole Ricci Minyem