Ils savent désormais les charges qui sont retenues contre eux.
Albert C. Amougou Foe et le père Louis Jospeh Marie Foe responsables de l’Organisation non gouvernementale (ONG) de la Mission d’Intégration et de Développement pour l’Afrique (MIDA) ont pris part à l’audience de confirmation des charges retenues contre eux, le 27 novembre 2018. Ladite audience s’est déroulée à huis clos chez le juge d’instruction au palais de justice de Yaoundé-Centre administratif. Selon Me Claver Bella, l’un des avocats des mis en cause qui a confirmé leur présence à cette séance, a laissé entendre qu’en plus des faits de blanchiments de capitaux, ils sont également poursuivis pour escroquerie par appel public à épargne.
A titre de rappel, ça fait déjà sept mois, que les locaux de la MIDA ont été fermés. Et les souscripteurs continuent d’attendre de percevoir leur argent. D’aucuns avaient indiqué que c’est la procédure judiciaire enclenchée qui serait la cause du fait que ces derniers jusqu’à présent n’ont toujours pas pu récupérer leur argent. Au mois de novembre 2018, on avait appris que la Commission de recensement et de remboursement dirigée par Naseri Paul Bea, le gouverneur de la région du Centre aux dernières nouvelles a reçu les requêtes des souscripteurs qui aujourd’hui affirment être déjà las d’attendre de passer à la caisse. «Le gouvernement a dit avoir retrouvé 3 milliards. Même si nous savons que c’est faux, ils ont dit qu’ils allaient nous rembourser notre épargne au prorota, ce que nous avons accepté. Ces 3 milliards pouvaient nous désintéresser. Issa Tchiroma et le gouverneur de la région du Centre n’en parlent plus», déclare un séminariste dans les colonnes du N°2798 du journal Le Jour.
Certaines sources dans l’administration, cite la procédure judiciaire en cours comme la cause du fait que l’opération de paiement n’a pas encore débuté. «Il faut d’abord attendre que la procédure judiciaire prenne fin. Si elle n’était pas à ce niveau-là, la hiérarchie pouvait voir ce qu’elle va faire. Mais la justice s’est déjà saisie de l’affaire. C’est vrai que cela prend du temps parce qu’il y a beaucoup de choses qu’il faut résoudre au préalable. Des personnes ont été interpellées. Nous attendons que les prévenus soient fixés sur leur sort pour lancer le paiement», déclarait Brice Bina chef de la cellule de la communication des services du gouverneur, dans les colonnes de Le Jour.
Sauf qu’en attendant que les choses se précisent, ce sont les souscripteurs qui paient le plus lourd tribut. Une dame affirme que son époux a voulu la répudier. Elle a versé dans les caisses de la MIDA une somme d’argent que son mari a eu en contractant un prêt à la banque. Des parents affirment certains n’avoir pas pu mettre tous leurs enfants à l’école. Pour d’autres c’est avec beaucoup de peine qu’ils l’ont fait.
Pour rappel, le 4 mai 2018 le collectif des souscripteurs a adressé une correspondance qui avait comme objet «Requête d’intervention», au Président de la République. Ce collectif des séminaristes de la MIDA, énonçait un certain nombre d’actions des autorités qui mettent en mal le quotidien des citoyens en rapport avec leur association. Pour lui ces actions allient de la décision prise par le Préfet du Mfoundi de suspendre les activités de la MIDA au déploiement des forces de maintien de l’ordre au siège de l’association située au quartier Ahala à Yaoundé. Le Préfet du Mfoundi avait indiqué en prenant la décision de suspendre les activités de l’ONG, que celles-ci étaient douteuses, suspectes.
Liliane N.