Invité sur le plateau du programme Canal presse, Clavers Ken le chef de la cellule de communication du Ministère a souligné que le label n’est pas la propriété d’aucune association privée et il ne saurait l’être.
La réappropriation du concours de l’élection Miss Cameroun par le gouvernement a été l’un des sujets brûlants de la semaine dernière. Ledit sujet a continué à alimenter les débats dominicaux. Appelé à dire un mot dessus, Clavers Ken a commencé par expliquer à l’opinion, les causes ou ce qui justifie le retrait de l’organisation de Miss Cameroun à Solange Ingrid Amougou.
«La récurrence des dysfonctionnements, des scandales à répétition, qui ont malheureusement émaillé l’organisation ces dernières années de ce grand évènement culturel au Cameroun. Alors il me souvient qu’au moins dans la dizaine d’année écoulée, il y a eu parfois des remous, il y a eu des plaintes et même des lauréats, des miss, certaines sont allés jusqu’à ester en justice, en dénonçant un certain nombre de pratiques pour lesquelles la presse d’ailleurs s’en est fait l’écho…On se serait attendu à ce qu’il y ait des réajustements. Et je pense que s’il y avait eu des réajustements vraiment pertinents, on ne serait certainement pas arrivé là…La goutte d’eau qui a encore fait déborder le vase, c’est l’édition la plus récente et même avant où on a vu une Miss déchue, finalement c’est la première dauphine, puis la deuxième, puis la troisième, puis la quatrième. Et tout cela ne laissait personne indifférent. Quand il s’agit du nom Cameroun, tout le monde sursaute», a-t-il expliqué dimanche dernier.
A la question de savoir si l’Etat a le droit de se réapproprier un concept, le chef cellule de communication du Ministère des Arts et de la Culture, a apporté la réponse qui suit. «L’Etat a une prééminence et de préemption sur tout ce qui lui est dû. Le nom déjà Cameroun appartient à l’Etat du Cameroun. Personne ne saurait se l’approprier à titre individuel. Miss Cameroun n’est pas la propriété d’une association…Je précise que c’est quand même une instruction de la haute hiérarchie adressée à M. le ministre des Arts et de la Culture en ce sens», a-t-il déclaré.
Ce changement est survenu soit un jour après la conférence de presse tenu par Solange Ingrid Amougou. Au cours de ladite conférence, elle a fait savoir que l’édition 2019 de Miss Cameroun était lancée. Elle a indiqué que la cagnotte de la Miss s’élève désormais à 5 millions de FCFA et elle aura un salaire mensuel de 150 000 FCFA durant un an de son mandat. Elle aura aussi une voiture de fonction de style 4X4. Pour ce qui est des dauphines, les 1ère et 4ème vont gagner de façon respective les sommes de 3, 2, 1 millions de FCFA et 500 000 FCFA. Il faudra ajouter les lots des partenaires.
«La 1ère dauphine aura droit à un appartement pendant son mandat», a ajouté Solange Ingrid Amougou au cours de la conférence de presse qui s’est tenue à la Fondation Muna, à Yaoundé. Les gagnantes de chaque région qui composeront le trio vont gagner respectivement 100 000, 50 000 et 25 000 FCFA.
Contrairement à ce qui avait été dit, la présidente de l'association «Comité d'organisation Miss Cameroun» (Comica), a été informée de la décision concernant la réappropriation, par l'Etat du concept «Miss Cameroun». En tout état de cause, indique le Ministre des Arts et de la Culture, «alors même que la marque Comica serait enregistrée à l'OAPI (au nom d'une certaine association ORPHEE), le concept Miss Cameroun stricto sensu, sur lequel l'Etat a un droit de préemption, ne saurait faire l'objet d'une appropriation privative».
Liliane N.