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Gouvernance: l’Etat relâche-t-il ses efforts de rationalisation de la dépense publique?

mercredi, 26 décembre 2018 08:16 Mfoungo

En offrant 50 véhicules aux chefs de terre et en annonçant le recrutement de 1000 enseignants du supérieur dès 2019, le gouvernement semble en déphasage avec le programme économique et financier.

A l’occasion du sommet extraordinaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) tenu le 25 octobre 2018 à Ndjamena au Tchad, le président de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), Daniel Ona Ondo s’est attardé sur les causes de l’inefficace implémentation des réformes entreprises depuis deux ans dans le cadre du programme économique et financier. Pour lui, cela est entre autres dû au «relâchement des efforts de redressement suite à la remontée des cours du pétrole».

Ramenée au plan national, cette théorie de Daniel Ona Ondo est plausible, fait remarquer Repères dans sa parution du vendredi 21 décembre 2018. Puisqu’en signant un accord triennal avec le FMI en juin 2017, le Cameroun s’est engagé à mettre en oeuvre des réformes qui à défaut de renflouer ses caisses, devraient lui permettre de ralentir la saignée financière dans laquelle il se trouve depuis quelques années.

Mais avec l’embellie dans le secteur pétrolier, et la reprise progressive de la croissance, il y a comme une «indiscipline» dans l’exécution du programme économique et financier. D’ailleurs, au lendemain de son séjour dans notre pays du 27 avril au 14 mai 2018, le chef de mission du Fonds monétaire international (FMI) pour le Cameroun, Corinne Delechat a fait savoir que «l’assainissement des finances publiques a été exécuté plus lentement que prévu par le programme.»

Aussi, l’Etat a lancé cette année la traque aux fonctionnaires fictifs qui perçoivent indûment des salaires, afin de faire des économies substantielles. C’est ainsi que depuis l’implémentation des restrictions financières, les pouvoirs publics affirment avoir abouti en fin d’exercice, à une réduction de 100 milliards FCFA sur les dépenses de fonctionnement prévues dans le budget 2017. Les niches exploitées se recensent autour des achats de véhicules administratifs, des frais de carburant et des frais de mission des fonctionnaires et autres agents de l’État.

Or, fait indique le journal, le 15 novembre 2018, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji a procédé à la remise de 50 véhicules aux gouverneurs des 10 Régions du pays. Soit cinq véhicules pour chaque gouverneur à redistribuer aux chefs de terre. Une dotation qui intervient deux ans après celle effectuée par René Emmanuel Sadi. En effet, en 2016, celui qui est aujourd’hui ministre chargé de missions à la présidence de la République a remis 20 véhicules aux gouverneurs.

Soit un 4x4 pour le déploiement sur le terrain et une berline pour les services de ville pour chacun des administrateurs civils. Si la situation d’insécurité qui prévaut actuellement dans 4 des 10 Régions du pays peut justifier la récente dotation, il reste qu’elle laisse tout de même dubitatifs les observateurs. Surtout au vu de la circulaire présidentielle du 20 juin 2018, relative à la préparation du budget 2019.

Ici, il est indiqué que pour assurer une meilleure maîtrise des dépenses liées à l’acquisition des véhicules, une attention particulière sera accordée à la réduction des crédits destinés à l’acquisition de nouveaux véhicules et la rationalisation de leur affectation. Seulement, alors que le pays n’avait aucun engagement avec le FMI, 20 voitures ont été octroyées en 2016. En 2018, ce sont 50 qui sont redistribuées alors que l’on n’est tenu par l’institution de Bretton Woods de réduire ce type de dépense.

Par ailleurs, apprend-on, alors que les dépenses de personnel ont connu une augmentation au premier et au deuxième trimestre 2018, la circulaire du président de la République recommande qu’en 2019, le recyclage des personnels de l’Etat soit privilégié par rapport aux recrutements, l’on annonce dès l’année prochaine, l’entrée dans la Fonction publique de 1000 enseignants titulaires du doctorat PHD. Une initiative salutaire dans un contexte où le chômage est ambiant.

Mais, un peu en déphasage avec la mesure du chef de l’Etat. Elle qui instruit : «Les recrutements devront correspondre aux besoins réels des administrations en fonction des postes de travail identifiés et surtout, ils devront être pertinents et soutenables sur le plan budgétaire. Par conséquent, pour satisfaire les besoins en personnel, il faudra privilégier le redéploiement et le renforcement des capacités.»

Car, en termes de «besoins réels des administrations en fonction des postes de travail identifiés», on n’y est pas tout à fait. Étant donné qu’au niveau supérieur, on parle d’un déficit actuel de 4000 enseignants. Mais le recrutement annoncé n’est censé qu’intégrer 3000 enseignants jusqu’en 2021.

S’ils peuvent être «pertinents et soutenables sur le plan budgétaire» du fait des besoins exprimés et de la remontée des cours du pétrole, l’on peut tout de même craindre avec le président de la Commission de la Cemac, «le risque de réenclencher le processus de financement des projets sans réelle portée pour les populations, ainsi que le risque de ralentir le rythme des efforts d’ajustement budgétaire et de réformes structurelles.»

Et surtout que le 25 octobre 2018 à Ndjamena, Daniel Ona Ondo n’a pas manqué de prévenir que «dans ce contexte, la survenance d’un nouveau choc récessif extérieur compromettrait nos efforts de redressement et de transformation structurelle engagés».

Otric N.

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